Condé-en-Normandie

(6 950 Condéens, 6 298 ha) est une commune nouvelle du Calvados, apparue en 2016 par la fusion de six communes de l’intercommunalité de la Vire au Noireau.

Condé-sur-Noireau (4 920 Condéens, 1 253 ha dont 225 de bois) est la principale, ancien chef-lieu de canton du Calvados à 44 km au SSO de Caen. Comme son nom Condé l’indique, la ville est située à un confluent de rivières, Noireau et Druance, dans la vallée encaissée du Noireau, à la limite du département de l’Orne. La ville est sur les bas reliefs de rive gauche du Noireau, avec des usines dans la vallée. C’est un ancien centre industriel au sein de la Suisse Normande, mais dont plusieurs usines ont été marquées par le travail de l’amiante, notamment la fabrique de matériaux de friction et plaquettes de freins, jadis Ferodo, Bendix puis Valéo, qui eut jusqu’à 900 emplois et a fermé en 2013. Il lui reste une robinetterie industrielle (Dresser, groupe états-unien, 410 sal.), une fabrique de tissus élastiques (Filix Lastex, groupe états-unien Worldtex, 120 sal.) et une autre de joints (Buzak-Shamban, du groupe suédois Trelleborg, 95 sal.), un équipementier d’automobiles (MGI-Coutier,130 sal.).

Une originalité de Condé est l’existence de tout un ensemble d’imprimeries menées par Corlet (300 sal., groupe Soparcor, gros producteur de livres), Tonnelier (155 sal.) qui travaille beaucoup pour les laboratoires pharmaceutiques, Anquetil (35 sal.). En outre, traitement de surface Bodycote (25 sal.), matériels de protection auditive Cotral (35 sal.), travaux publics de la Routière Pérez (55 sal.); Intermarché (65 sal.); nettoyage Agenet (40 sal.).

La ville compte un lycée public. Condé-sur-Noireau est le pays de l’explorateur Dumont d’Urville (1790-1842). Un vélorail utilise l’ancienne voie ferrée. La ville a eu 7 500 hab. dans les années 1860 puis sa population est descendue à 4 800 en 1936; elle est remontée après la guerre, jusqu’en 1975 (7 300 hab.) puis a perdu 20% de sa population en un quart de siècle, et encore 1 230 hab. depuis 1999 (-20%).

Le jeu des fusions donne à la nouvelle commune un aspect contourné. Saint-Germain-du-Crioult (860 hab., 1 464 ha), 5 km à l’ouest de Condé, est la plus étendue des autres communes fusionnées. Proussy (410 hab., 1 264 ha) est au NE, à 4 km de Condé; son finage, bordé à l’ouest par les méandres encaissés de la Druance, y atteint Pontécoulant, dont le finage se trouve totalement enclavé dans celui du nouveau Condé. La Chapelle-Engerbold (100 hab., 407 ha) est à 8 km au NO de Condé, entre la Druance à l’est et la Ségande à l’ouest. Saint-Pierre-la-Vieille (480 hab., 1 243 ha) est à 10 km au nord de Condé, sur le plateau à l’est de la Druance, et son finage n’est rattaché au précédent que par un étroit tronçon de vallée de 300 m à peine. Lénault (190 hab., 667 ha) enfin, se tient en appendice occidental de Saint-Pierre, à 16 km au NO de Condé, au-delà de Périgny qui se trouve ainsi entourée de trois cotés par la nouvelle commune. Le finage ainsi dessiné occupe toute la partie orientale de la communauté de la Vire au Noireau, et y enclave trois communes qui ont refusé toute fusion, Périgny, Pontécoulant et La Villette. La principale banlieue de Condé, cependant, est Saint-Pierre-du Regard, sur la rive droite du Noireau, mais elle est dans le département de l’Orne.

Le nouveau canton porte l’ancien nom de Condé-sur-Noireau (9 communes, 24 000 hab.)