Conflent Canigó

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communauté de communes des Pyrénées-Orientales, associant 47 commues et 20 500 hab. sur 83 300 ha. Prades (siège) et Vinça ont plus de 2 000 hab.

Los Masos (960 Masois, 571 ha dont 124 de bois), 4 km à l’est de Prades, dont le nom a pour sens «les métairies», éparpille ses hameaux et ses maisons sur les premières pentes en ombrée du massif du Canigou, sur une crête entre les vallées encaissées et parallèles d’el Liscò et du Correc d’el Roure. Le centre est au village de Lonat. Le finage n’atteint pas au nord la plaine et les voies de circulation, et le relief monte à 534 m au SE; maison de santé (70 sal.); elle a gagné 160 hab. depuis 1999.

Marquixanes (550 Marquixanois, 480 ha), 7 km ENE de Prades et 4 km à l’ouest de Vinça au bord de la N116 et de la voie ferrée, est un beau village en rond, aux maisons anciennes avec d’abondants restes de fortifications et deux portes, juste au-dessus de la Têt, rive droite; l’église a d’intéressants retables. Marquixanes participe au festival de Prades et a gagné 140 hab. depuis 1999 (+34%). À l’est, le finage contient la partie amont du lac de Vinça, sur environ 11 ha; base de canoë au pied du village. Au SO, le relief s’élève jusqu’à 463 m au-dessus de la vallée du Correc d’Espira; au NE, il monte à 532 m au Roc Rodon («mont rond»), en haut du versant gauche de la Têt.

Espira-de-Conflent (170 Espiranois, 603 ha), 11 km à l’est de Prades et 3 km au sud de Marquixanes, est un village-belvédère qui a des restes de son enceinte médiévale et de son château, et une église baroque d’origine romane, avec un riche mobilier du 17e s. qui en fait comme un musée. Le finage est bordé à l’ouest par la vallée encaissée du Correc d’Espira et au NE par la Llentillà, qui y reçoit le Llec. Il atteint 770 m à sa pointe méridionale. La commune est associée au festival Pablo Casals. On y cultive des pêchers et un peu de vigne (70 ha); un camping. Espira a 40 hab. de plus qu’en 1999. La mention du Conflent dans le nom est de 1933.

Estoher (150 Estohanencs, 2 608 ha dont 2 418 de bois), 14 km ESE de Prades, est dans la vallée du Llec à 389 m et déploie vers le sud un grand finage boisé, creusé par les gorges du Llec jusqu’aux abords du Canigou, dans la forêt domaniale du Llec; elle y atteint 2 486 m sur la Crête du Barbet. Aux abords du village, 70 ha ont été plantés en kiwis, 33 ha en pêchers, 10 en autres arbres fruitiers. Une longue route forestière mène au Prat Cabrera (refuge à 1 660 m) au SE et aux Cortalets (refuge à 2 150 m) au SO; canyoning.

Finestret (190 Finestretois, 843 ha dont 591de bois), 15 km à l’est de Prades, a son village au débouché de la Llentillà dans la plaine du Conflent, parmi les vergers, juste à la sortie des Gorges de la Bau. Le finage s’étire vers le sud en amont et atteint 1 148 m au SE, au Serrat del Ginebre; +50 hab. depuis 1999.

Baillestavy (Vallestàvia, 110 Baillestavyens, 1 789 ha dont 615 de bois), 22 km SE de Prades, a son village à 8 km en amont de Finestret, à 580 m, dans la vallée de la Llentillà, en deux parties: un vieux village perché rive gauche, un plus bas et plus récent rive droite (avec la mairie). Le finage porte les traces de nombreuses mines, surtout au NO, et atteint 1 731 m au SO, au Puig dels Becis. La commune eut jusqu’à 340 hab. (1861); elle en a repris une cinquantaine depuis 1999. La route d’Ille-sur-Têt à Amélie-les-Bains par le Coll de Colomeres traverse tout le territoire en fond de vallée, permettant un meilleur désenclavement au prix de nombreux virages.

Valmanya (35 Valmanyencs, 2 763 ha dont 870 de bois), 27 km SE de Prades, 17 km au sud de Vinça, a son village à 870 m, 5 km en amont de Baillestavy dans la haute vallée de la Llentillà, qui naît sur le flanc oriental du Canigou. La petite route remonte la vallée jusqu’au hameau d’els Masos à 1 026 m. Ses crêtes montent jusqu’au Canigou et, au sud-ouest, à 2 714 m au Roc Negre, 2 461 m au pic Gallinàs (de la Gallinasse) au sud, 1 778 m au Pic de l’Estelle au SE; forêt domaniale, ruines d’un ancien château. L’extraction et la fonte du fer y étaient anciennes, et une exploitation moderne a été tentée à la mine de la Pinouse, en relation avec la mine voisine de Batère à Corsavy, avec voie ferrée électrifiée, à la fin du 19e s. La population avait dépassé 400 hab. en 1901; mais la fin de la guerre en 1918 ferma les débouchés et l’entreprise s’arrêta en 1931. Comme dans la plupart des communes de la région, les pluies et les crues consécutives d’octobre 1940 firent des ravages. De surcroît, le village a dû être reconstruit après 1945, après avoir été victime d’un raid allemand tardif et dramatique (2-3 août 1944) à la recherche de résistants; mais la moitié seulement des 54 maisons, prévues par un plan peu adapté, ont été construites. Le village n’avait plus que 18 hab. en 1999. Un centre de vacances a fonctionné entre 1965 et 1995; pourtant, le tourisme estival se développe lentement. Le village a 34 résidences secondaires pour 24 principales.

Vinça est la dernière commune de la vallée de la Têt en aval, centre de services pour une partie du Conflent. Deux petites communes en sont proches côté sud, deux autres dans les reliefs au nord.

Joch (Jóc, 270 Jochois, 338 ha), village fleuri à 4 km SSO de Vinça, au pied du massif du Canigou, fut jadis le chef-lieu du comté de Conflent et a quelques restes du château seigneurial et de ses enceintes, 120 ha de vignes et de vergers. Son finage monte au sud à 925 m au Puig de las Feixes. La commune a gagné 130 hab. depuis 1999, soit +87%.

Rigarda (650 Rigardanais, 360 ha), 3 km au sud de Vinça, a aussi quelques vignes et vergers, et un gros lotissement au nord à la limite de Vinça; son finage monte peu sur le relief. La population a triplé depuis les 220 hab. de 1999.

Tarerach (51 Tarerachois, 816 ha) est à 8 km au nord de Vinça sur la soulane des Aspres, dans un petit bassin viticole (170 ha de vignes); le finage n’atteint pas la Têt au sud et monte à 852 m à l’ouest au-dessus du village, au Roc de Curet.

Trévillach (150 Trévillais, 1 724 ha), 16 km au nord de Vinça, 20 km NE de Prades, au NE de Tarerach, a un finage à cheval sur une ligne de partage des eaux: l’ouest, à peu près inhabité, est tributaire de la Desix, qui longe le finage au NO, et donc du bassin-versant du Fenouillèdes (Agly); l’est, où se trouve le village, est drainé par la Crabayrisse vers la Ribereta et donc la Têt; le col des Auzines (603 m) sur la D2 fait le lien. Le relief atteint 834 m au nord sur le Serrat d’Espinets. La population a doublé depuis 1999.

Plusieurs communes des Aspres sont au nord de Prades.

Sournia (500 Sourniannais, 2 999 ha dont 321 de bois) est un ancien chef-lieu de canton, 24 km au nord de Prades (13 km à vol d’oiseau) à 536 m. La commune est dans la vallée de la Desix, affluent de l’Agly, et faisait partie du Fenouillèdes avant d’être léguée à l’abbaye de Cuxa. Elle offre des restes du château, une chapelle de style mozarabe, la grotte du Ménié transformée en chapelle; village de vacances et camping; centre d’aide par le travail associé à une maison de repos et une maison de retraite. La commune avait atteint 900 hab. vers 1850 et s’est dépeuplée ensuite, est restée à peu près au même niveau de 1980 à 1999 et a gagné 130 hab. depuis. Le village a les équipements minimaux de niveau cantonal et une cave coopérative. Le relief monte à 1 230 m au SO près du Pic del Rosselló, à 1 018 m au NO dans la forêt domaniale de Fenouillèdes.

Campoussy (39 Campoussynois, 1 704 ha dont 292 de bois), 21 km NE de Prades, se tient à 662 m sur un élément de plateau, dominant la vallée de la Desix. Le relief monte au SO à 1 160 m à l’Estanyol, 1 110 m au Roc Jalère; menhir de la Peyre Drete et dolmen à Cayenne au sud-est.

Arboussols (120 Arboussolois, 1 408 ha dont 1 007 de bois), 11 km au NE de Prades, a un village perché à 570 m sur la soulane du Conflent. Son finage atteint au SE le lac de Vinça sur la Têt. À l’est à 564 m, sur un petit plateau entouré de bois, l’ancien prieuré de Marcevol, restauré en 1972, sert de lieu d’accueil, congrès et séminaires. Marcevol était une commune distincte, qui a été rattachée à Arboussols dès 1822. Le relief monte au NO jusqu’à 1 025 m au Pic de Bou. La population a légèrement remonté depuis le minimum de 1982 (81 hab.).

Eus (390 Illiciens, 2 008 ha dont 1 600 de bois), 6 km au NE de Prades, dont le nom vient du chêne-vert (ilex qui a donné yeuse), est un des plus beaux villages perchés de soulane pyrénéenne, entre 340 et 380 m, d’ailleurs classé parmi les «villages de charme». Son finage occupe une bonne partie de la plaine au sud de la Têt, riche en vergers et serres maraîchères, où passent N116 et voie ferrée; il monte à 1 160 m au nord, à l’Estanyol.

Catllar (Cattlà, 760 Cattlanais, 802 ha), 3 km au nord de Prades, dont le nom se prononce Cailla, est très proche de la plaine dans un vallon abrité, et s’est agrandi au pied du relief aux portes de Prades. Néanmoins, son finage s’étend surtout sur l’aride soulane. La commune fut réputée pour la sériciculture; elle a quelques belles maisons anciennes. La population, proche de 700 hab. en 1850, était descendue à 340 hab. en 1962; elle remonte depuis et s’est accrue de 100 hab. après 1999.

Molitg-les-Bains (230 Molitguois, 1 296 ha dont 138 de bois), 9 km NO de Prades, fut longtemps la résidence de Pablo Casals. Le village se tient à 610 m sur une haute terrasse au-dessus de la Castellane, avec un camping. La commune vit surtout de son établissement de la Chaîne thermale du Soleil (eaux sulfurées sodiques, 120 sal.), situé en contrebas au bord de la rivière, à 485 m, entre des ruines de châteaux; elle reçoit 3 500 curistes par an (57 000 nuitées). La grande soulane de Molitg monte au nord jusqu’à 1 270 m sur la crête du Rosselló. Le nom de Molitg, qui se prononce Moulitch, vient d’un grand moulin disparu et l’appellation «les Bains» ne date que de 1970. La population augmente légèrement depuis le minimum de 1975 (165 hab.); elle était supérieure à 500 hab. au début du 19e s.

Campôme (120 Campômois, 526 ha), 8 km NO de Prades, a son village sur la rive droite de la Castellane en amont des thermes de Molitg. Son finage s’étend surtout sur les reliefs au sud-est, où se voit, au-dessus des thermes, l’ancien château de Paracolls; il ajoute, au nord du village, une très étroite queue de près de 3 km qui sépare Molitg de Mosset et atteint 1 135 m.

Mosset (310 Mossetans, 7 193 ha dont 4 002 de bois), 12 km au NNO de Prades, perche son village vers 700 m sur le versant gauche de la Castellane. Le village fut fortifié et en garde quelques restes; il est même classé parmi les «plus beaux villages de France» et tient en été un festival d’opéra; jardin parfumé. Le vaste finage est dominé à l’ouest par le Madrès (2 469 m), au nord par le Dourmidou (el Dormidor, 1 843 m) à la limite du département de l’Ariège. On en sort par la route du col de Jau (1 513 m) qui donne accès aux gorges de l’Aude. Ce territoire oppose strictement une soulane nue et une ombrée boisée sous le pic de la Tour (1 632 m), accessible en téléphérique. Une station de sports d’hiver minimale, dite du Col de Jau, vers 1 400 m, a proposé deux pistes de ski mais a fermé en 2004, faute de neige, abandonnant son téléski. Une mine de talc a été exploitée au Caillau, avec un refuge de montagne. De nombreuses anciennes bergeries, abandonnées, parsèment la soulane. Au NE, la commune inclut le Pic du Roussillon( del Rosselló) à 1 314 m. La commune a compté plus de 1 200 hab. dans la première moitié du 19e siècle; elle a connu son minimum à 230 hab. en 1982; elle a 60% de résidences secondaires, un camping.

Urbanya (52 Urbanyains, 1 440 ha dont 600 de bois), 17 km ONO de Prades, au SO de Mosset, n’est qu’un très petit village, à 850 m, dans un vallon qui descend vers la Têt; sous le pic de la Tour; il eut pourtant 500 hab. dans les années 1830, et il a retrouvé son statut de commune en 1983 après une fusion mal vécue avec Ria-Sirach en 1973, alors qu’il n’avait plus que 14 hab.; il en avait 29 en 1999. Le relief culmine à 1 798 m au nord-ouest, au Pic de Portepàs.

Nohèdes (66 Nohédois, 3 091 ha dont 1 080 de bois, à 995 m), 16 km à l’ouest de Prades, est juste au sud d’Urbanya mais dans une autre vallée, drainée par el Caillau qui rejoint la Têt à Riu-Sirach. Le village est perché à 950 m sur la soulane; un peu en aval, un terrain pour ULM (altisurface) est aménagé à 940 m. Son territoire monte presque jusqu’au Madrès, où le gorg (étang) Estelat (5 ha), à 2 022 m, agrémente un fond de cirque sous le Roc Nègre (2 459 m). En amont, le Gorg Blau (lac Bleu), dix fois plus petit, est à 2 125 m. Plus bas (1 664 m) se voit encore l’Estany del Clot (2,5 ha, cabane).Toute l’ombrée, sous le mont Coronat (2 172 m), est occupée par la forêt domaniale du Coronat, également réserve naturelle. Nohèdes a eu plus de 400 hab. en 1820; elle héberge un centre du Club alpin.

Conat (62 Conatois, 1 912 ha dont 629 de bois), 7 km à l’ouest de Prades et à 520 m d’altitude, est en aval de Nohèdes dans la même vallée du Caillau, sur la rive droite. Le finage n’atteint pas la vallée de la Têt. Son ombrée boisée, qui culmine à 1 678 m, est constituée en réserve naturelle sur 550 ha, depuis 1986. La population a atteint 350 hab. au milieu du 19e s.; le village a conservé de vieilles rues.

Ria-Sirach (1 350 Ria-Sirachois, 1 282 ha dont 400 de bois) est juste en amont de Prades. Elle associe depuis 1822 deux villages, Ria sur la rive gauche de la Têt, Sirach sur la colline de rive droite, qui domine le faubourg d’el Pont où passent la N116 et la voie ferrée. Ria eut un haut fourneau traitant le minerai de fer des environs. Des ruines d’anciens hameaux parsèment la soulane de Ria. L’ombrée de Sirach, en partie boisée, cache des grottes. Une centrale électrique est établie sur la Têt. Quelques entreprises complètent les activités de Prades, dont les travaux publics Jocaveil (25 sal.). La population communale augmente depuis 1962, après un creux à moins de 800 hab. dans les années 1930; elle a gagné 200 hab. depuis 1999.

Villefranche-de-Conflent (220 Villefranchois, 446 ha dont 216 de bois) est à 6 km en amont de Prades dans la vallée de la Têt. La commune se divise en trois parties distinctes.

Le village se tient pour l’essentiel dans les 7 ha de la forteresse de marbre rose construite à partir de 1092 sur la rive droite de la Têt. Elle a bénéficié dès le début de privilèges fiscaux de «ville franche». Remaniée au 13e, devenue ville de garnison après le traité des Pyrénées de 1659 et réaménagée par Vauban, la citadelle est restée quasi intacte depuis, et vaut à Villefranche de figurer parmi les «plus beaux villages de France». Elle abrite un musée archéologique et spéléologique.

Son habitat est prolongé en contrebas, en amont, par une petite enclave de 2 ha contenant les faubourgs de Port Vell et du Barri.

Enfin, la plus grande partie du finage, séparée de ces deux habitats par une queue du territoire de Fuilla le long de la Têt, est de l’autre côté du fleuve sur la soulane, formant l’«enclave» de Villefranche, triangulaire, inhabitée mais occupant la plus grande partie du finage, qui monte à 1 064 m à la Roca Roja (cabane, point de vue, route forestière). Le fort Libéria y a été construit face à la citadelle en 1861.

Le nom de la commune était Villefranche tout court jusqu’en 1893 et sa population a atteint 700 hab. au 19e siècle, puis a diminué; le mouvement semble en passe de s’arrêter. Villefranche est la base de départ du Train jaune vers la Cerdagne et la gare assure le relais de la voie normale vers Perpignan et de la voie métrique vers Latour-de-Carol; mais la gare (SNCF, 55 sal.), en aval, ainsi que le fond de vallée, sont dans la commune de Fuilla. Juste au sud de la citadelle, les trois grottes de Cava Bastera, les Grans Canaletes et les Canaletes sont de hauts lieux de visites, mais elle est dans la commune de Corneilla-de-Conflent.

Le «Train jaune», à voie métrique et traction électrique, est la ligne la plus audacieuse et la plus pittoresque fonctionnant encore en France pour les voyageurs et pour le fret. Elle a été ouverte en 1910 jusqu’à Bourg-Madame, puis prolongée en 1927 jusqu’à Latour-de-France, soit au total sur 62 km. Le tracé et la construction ont posé de nombreux problèmes dans les gorges de la Têt, comme en témoignent le viaduc Séjourné, de 176 m, achevé en 1908, et le pont Gisclard. Celui-ci fut le premier pont suspendu destiné à la voie ferrée, de 240 m de long au-dessus d’une gorge de 80 m, et le lieu d’un accident grave durant les essais, qui coûta la vie à son concepteur même, Albert Gisclard, le 31 octobre 1909. La Compagnie du Midi, propriétaire de la ligne, avait conçu tout un système de barrages à partir des Bouillouses pour assurer son indépendance en approvisionnement électrique, et fait construire dans le même programme le Grand Hôtel qui lança la station de Font-Romeu. La SNCF, héritière de la Compagnie du Midi, assure aujourd’hui la partie ferroviaire, mais a progressivement cédé les annexes. Les rames sont faites de deux voitures séparées par le bloc moteur de 300 CV; leur longueur est de 31 m et elles offrent 86 places assises. Le train est à simple adhérence en dépit de fortes pentes, l’électricité est fournie par un troisième rail, la vitesse est limitée à 60 km/h. De nouvelles automotrices de Stadler (Suisse) ont modernisé le matériel, qui transporte 400 000 touristes par an, mais en partie pour de courts trajets en Cerdagne.

Le Haut-Conflent commence en amont de Villefranche. Olette en est le principal village.

Serdinya (260 Serdinyanais, 1 691 ha dont 300 de bois), 11 km SO de Prades, 5 km à l’est d’Olette et à 540 m, occupe une position inhabituelle sur les deux versants de la Têt, offrant une belle opposition entre une soulane pelée et une ombrée très boisée. Les deux parties du village se nomment d’ailleurs el Solà rive gauche (mairie, école et N116) et el Bac rive droite (gare et église); camping tout à l’aval. On y a exploité du marbre, et une mine au hameau voisin de Joncet, en amont, associé dès les années 1790 et également divisé entre Joncet el Solà et Joncet el Bac. Plusieurs hameaux déchus parsèment le finage. Le relief atteint 1 790 m au NO à la Tartera. La commune s’était agrandie en 1822 en absorbant celle des Horts à l’est, dont rien ne reste. La population a dépassé 700 habitants au 19e siècle et encore en 1901.

Jujols (45 Jujoliens, 1 011 ha dont 376 de bois), 5 km ENE d’Olette, occupe une position perchée à 960 m. Le territoire descend jusqu’au pied du versant gauche de la Têt sans toutefois atteindre la rivière, et monte en pointe jusqu’au mont Coronat (2 172 m), dans une réserve naturelle délimitée de 472 ha. Le village, au bout d’une route en lacets, juxtapose Maison de la réserve, église romane du 11e s., accueil touristique et exposition de bijoux.

Olette (370 Olettois, 2 895 ha dont 680 de bois) est un ancien chef-lieu de canton des Pyrénées-Orientales, 16 km OSO de Prades, à 620 m. Le village, Oleta en catalan, est dans le fond de la vallée de la Têt sur la rive gauche; il a quelques commerces, et une centrale électrique. La commune a eu 1 290 hab. en 1851, quelques industries et une mine de spath-fluor, mais n’a plus d’activité de production; elle s’est dépeuplée sévèrement jusqu’en 1999. Elle propose une Maison du Haut-Conflent, avec exposition permanente. Des tours ruinées sont dans la vallée de la Têt en aval d’Olette, au hameau de la Bastide qui vient d’une forteresse du 14e s., près de l’usine de spath-fluor, fermée en 1993.

Le territoire communal, limité au sud par la Têt, s’étire sur 11 km vers le NO sur les deux versants de la vallée de la rivière d’Évol, et atteint les abords du Madrès au pic des Gourgs (2 352 m, refuge) au pied duquel scintillent les eaux du Gourg Nègre, petit lac de cirque (4 ha) à 2 082 m. Le hameau d’Évol, intégré en 1827, est apprécié pour ses maisons de schiste à toits de lloses (lauzes); perché sous les ruines d’un ancien château, il fut siège d’une seigneurie. Dans l’église romane, subsiste un retable gothique sur la vie de saint Jean Baptiste; musée d’arts et traditions, cabinet littéraire de l’écrivain Ludovic Massé.

Oreilla (20 Oreillanais, 1 603 ha) a son village perché en soulane, à 860 m, mais très près d’Olette à l’ouest, à 876 m. Son finage suit vers le nord le ruisseau de Cabrils sur quelque 8 km, montant ainsi à 2 091 m dans les Garrotxes, au Roc Aboula.

Canaveilles (32 Canaveillois, 1 095 ha dont 384 de bois), 4 km au SO d’Olette, est perché à 930 m sur une échine de la soulane du Conflent; son finage s’étire vers l’ouest parallèlement à la Têt jusqu’à la serre de Clavéra (Serra de Clavera, 1 995 m), incluant l’intéressant hameau de Llar, à 1 200 m, réuni en 1821 et qui conserve une église romane et une ancienne tour. La commune a eu 315 hab. en 1846 et l’on y a exploité du cuivre; en bas se niche Canaveilles-les-Bains, dont l’établissement thermal a disparu dans un incendie en 1984.

Thuès-entre-Valls (38 Thuésiens, 2 041 ha dont 1 587 de bois), 6 km en amont d’Olette à 850 m, au débouché de la Carança dans la Têt, n’a qu’un très petit village sur la rive droite de la Têt, assorti d’un village de vacances, et une centrale électrique. Tout le versant gauche de la Têt en soulane appartient à la commune de Canaveilles. Le finage de Thuès se limite à l’ombrée, dont le relief est défoncé par les profondes et pittoresques gorges de la Têt, qui ne sont accessibles que par des sentiers balisés. Au-delà des gorges, la commune monte sur l’ombrée du Canigou en deux branches, le long de la Carença (forêt domaniale de Campilles), où elle culmine au pic de Gallinas (2 624 m), et dans le vallon de Fajet (forêt d’Entre-Valls). Le hameau d’Entrevalls est un ancien village abandonné. En aval de Thuès, Thuès-les-Bains est un petit hameau avec un établissement de soins, mais il est sur le territoire de Nyer.

Fontpédrouse (Fontpedrosa, «fontaine pierreuse», 130 Fontpédrousats, 6 435 ha dont 1 393 de bois) est une commune très étendue, dont le finage atteint au sud la frontière d’Espagne. Elle comptait 890 hab. en 1851, 570 en 1901, 90 seulement en 1999. Le village est au fond de la vallée de la Têt, rive gauche, 11 km en amont d’Olette et 12 km à l’est de Mont-Louis, à 1 024 m; camping. À la limite de Thuès en aval, la voie ferrée emprunte le Pont Séjourné, de 1908, long de 176 m, 65 m au-dessus du lit de la Têt. Une belle église romane avec clocher-tour carré se voit à Prats-Balaguer, à 1 315 m, au SO de Fontpédrouse. La commune a 150 résidences secondaires sur 260 logements (56%). Au confluent de la Riberole et de la Têt, les bains de Saint-Thomas ont été refaits en 1993 sous régie municipale et offrent une gamme complète de services; les eaux sulfurées y jaillissent de six sources à 58 °C; la firme BBR en tire une ligne de produits cosmétiques.

Le territoire, résultant en 1822 d’une fusion avec Saint-Thomas et Prats-de-Balaguer, monte sur la soulane jusqu’au Roc de l’Aliga (1 597 m, site d’escalade) au nord et au Serrat de Pijoan (1 973 m). Il est beaucoup plus étendu au sud, où la frontière est à 11 km à vol d’oiseau. Sous la crête frontalière se juxtaposent cinq cirques glaciaires, dominés d’ouest en est par les pics d’Eyne (2 786 m), des Nou Fonts (2 861 m), de la Vache (2 826 m), du Géant (2 882 m) et de la Dona (2 702 m). Par le col des Neuf Croix (2 807 m) passe le GR11. Une grande vallée en descend droit sur Fontpédrouse, drainée par la Riberole. Le reste, à l’est, correspond au haut bassin de la Carença, constellé de laquets dont le principal est l’Estany de Carença (7 ha), à 2 264 m; un refuge du Ras de la Carença est établi à 1836 m.

Nyer (150 Nyérois, 3 700 ha dont 1 057 de bois), 3 km au sud d’Olette à 720 m, est à l’écart de la Têt, dans la vallée de la Rivière de Mantet, juste en aval des gorges très accidentées. Celles-ci sont depuis 1998 le lieu d’une vaste réserve naturelle (2 200 ha), dotée d’un sentier botanique et d’une Maison de la réserve au village. Le hameau abandonné d’En se tient à l’ouest du village, ancêtre du monastère de Cuxa, rattaché à Nyer en 1822; restes de deux anciens châteaux, l’un du 13e s. en ruines, l’autre du 15e s. restauré au 19e. À l’angle NO du finage au bord de la Têt, Thuès-les-Bains est un petit hameau dont l’établissement thermal est devenu en 1963 un centre privé de rééducation et réadaptation fonctionnelle (neurologie et traumatologie, 80 lits, 100 sal.). Le finage de Nyer, qui porta 460 hab. en 1836, s’étend assez loin, jusqu’à la Serra Gallinera (2 663 m), à 1 300 m de la frontière et 1 800 m du pic de la Dona, et possède ainsi, outre le bassin inférieur de la rivière de Mantet, une partie du bassin-versant de la Carença. La commune englobe aussi le défilé de Graüs sur la Têt. La population a augmenté de 40 hab. depuis 1999.

Souanyas (40 Souanyasais, 481 ha dont 104 de bois) n’est plus qu’un minuscule village perché à 842 m en ombrée en face d’Olette, à 900 m à vol d’oiseau, mais au bout d’une route en lacets de 4,5 km; le petit hameau de Marians est à la même altitude, au sud-ouest. Le finage, tout en ombrée, monte à 1 112 m.

Mantet (Mentet, 31 Manetaïres, 3 215 ha dont 1 200 de bois), 31 km SO de Prades, a un village juché en adret à 1 545 m, sur le versant droit de la rivière de Mantet au-dessus d’un petit bassin de confluence. Il est depuis 2013 le premier du département à avoir été décoré du label «villes et villages étoilés de France». Il n’est accessible que par le col de Mantet (1 760 m) et la route acrobatique (D6) qui vient de Py, dans le bassin de la Rotja, ce qui met le village à 33 km d’Olette (9 à vol d’oiseau); Maison de la réserve, ferme de découverte. Le finage va jusqu’à la frontière espagnole, où se succèdent d’ouest en est les pics de la Dona (2 702 m), de la Coma Armada (2 504 m), de la Llosa (2 456 m) et le roc Colom (2 507 m); il est traversé par le GR10. Presque tout le territoire est inclus dans la réserve naturelle de Mantet (3 028 ha) délimitée en 1984. La commune a eu 160 hab. vers 1900, 17 en 1999; elle a 34 résidences secondaires sur 48 logements (71%).

Py (Pi de Conflent, 100 Pyens, 5 086 ha dont 1 950 de bois), 19 km SSO de Prades, a son village dans la vallée de la Rotja, à 1 020 m, à 6 km en amont de Sahorre sur la D6 qui va jusqu’à Mantet. Le finage atteint aux Esquerdes de Rotja la crête du massif du Canigou, au partage des eaux de la Têt et du Tech, où il culmine à 2 463 m au Mort de l’Escolà et à 2 403 m au puig de la Colla Verde, et va à l’est jusqu’à la Cim dels Cums (2 301 m); mais il n’atteint pas la frontière d’Espagne au sud-ouest. Une réserve naturelle de 3 930 ha a été délimitée en 1984; Maison de la réserve, exposition sur la nature, centre d’accueil au village. La commune a eu un peu plus de 500 hab. au 19e s.

Escaro (110 Escaronats, 1 521 ha dont 945 de bois), 20 km SO de Prades, a son village perché à 900 m dans le bassin du Vallmarsana, affluent de droite de la Têt, à 14 km au SE d’Olette par la route (4 km à vol d’oiseau); il avait encore 540 hab. en 1926. Une ancienne mine de fer (exploitée jusqu’en 1962) et une carrière de spath-fluor (jusqu’en 1991) ont quelque peu dégradé le paysage près du village et du hameau d’Aytua à l’est; une exposition permanente de matériel minier et un centre d’accueil sont venus en compensation. Le finage monte jusqu’au pic de Tres Estelles (2 099 m), que se partagent quatre communes. Il n’atteint pas le cours de la Têt au nord.

Les communes suivantes sont plus peuplées, plus proches de Prades et des flux touristiques des abords du Canigou.

Sahorre (Saorra, 390 Sahorrans, 1 488 ha dont 196 de bois), 14 km SO de Prades, a son village à 677 m à l’endroit où s’élargit la vallée de la Rotja; il y conserve quelques commerces. La commune avait atteint 830 hab. en 1911; elle en a regagné 40 depuis 1999. Elle occupe le bassin moyen de la Rotja et communique plus facilement avec Vernet (4,5 km) qu’avec Olette (17 km). On y voit des traces d’anciennes mines de fer, une belle chapelle romane (12e s.) à haut clocher; large panorama et la tour de défense à signaux de Goa (1 268 m, restaurée en 1990) au SE du village. À l’ouest, le hameau de Thorrent (Torent) a une église romane et un château féodal bien conservé à donjon carré; cet ancien village a fusionné avec Sahorre en 1822. Le finage culmine au SO au Pic de Tres Estelles (2 099 m).

Fuilla (Fullà, 490 Fuillanencs, 969 ha dont 228 de bois), 10 km SO de Prades, disperse ses trois hameaux des Veïnat d’Amunt, del Mig (du milieu) et d’Avall dans le bassin inférieur de la Rotja, juste en amont de Villefranche. Elle s’est accrue de 160 hab. depuis 1999 (+48%). Son étrange finage atteint 942 m au SO au Roc Colomer, contient une annexe au-delà de la Têt sur la soulane, où il monte à 1 197 m au Roc Campanyà, et une longue queue vers le nord-est au fond de la vallée de la Têt, qui lui permet de contenir toutes les installations de la gare dite de Villefranche-de-Conflent, plus la centrale électrique sur la Têt, tout en coupant en deux le territoire de Villefranche; il monte aussi sur le versant de rive gauche de la Têt. Il offre un village-club d’accueil touristique, un camping, quelques grottes; spécialité de pommiers avec fête annuelle de la pomme.

Corneilla-de-Conflent (Cornellà, 480 Corneillanais, 680 hab. en 1901), 1 102 ha dont 451 de bois, 10 km SSO de Prades, 2 km en aval de Vernet, est à 550 m, au débouché d’un vallon sur le bassin de Vernet; camping en amont dans le vallon. En aval, s’aligne une série de grottes juste au sud et au-dessus de Villefranche-de-Conflent, dont celle des Canalettes est la plus connue. De ses carrières fut extrait le marbre rose pour Villefranche; belle église romane catalane, devenue prieuré, avec un riche trésor; un fort est perché tout au nord à 813 m sur une butte; usine hydroélectrique sur la Têt au pied; dolmen au NE sur le Serrat d’En Perot à 794 m; un autre sur le versant gauche du bassin de Vernet face au village. Le relief culmine à 828 m à l’est. La commune a gagné 50 hab. depuis 1999.

Vernet-les-Bains (1 410 Vernetois, 1 676 ha dont 667 de bois), 12 km au SSO de Prades, est dans la vallée du Cady, qui descend du Canigou et s’élargit en bassin. C’est, à 650 m, une station thermale très appréciée dans une vallée relativement fraîche et ombragée, «station verte de vacances». Un grand parc permet à Vernet de se dénommer «village-arboretum»; un musée d’histoire naturelle y montre les trésors et la géologie de la montagne. L’établissement thermal, aux eaux sulfureuses, traite les rhumatismes et les voies respiratoires (35 sal.); il accueille 3 500 curistes par an (62 000 nuitées).

Vernet dispose de tous les commerces et services de base, plus un petit casino indépendant, des piscines et un centre de remise en forme; plusieurs villages-clubs, trois campings. Le finage monte jusqu’au Canigou (2 784 m) en suivant l’étroit bassin du ru de Saint-Vincent, qui descend par plusieurs cascades; il y abrite une forêt domaniale. Une ancienne mine est à l’ouest du bourg. Vernet, qui est «les Bains» depuis 1953, conserve son niveau de population depuis la fin du 19e siècle, avec quelques variations momentanées; elle a toutefois diminué de 150 habitants depuis 1999.

Casteil (Castell, 140 Casteillais, 2 983 ha dont 951 de bois, à 750 m), 3 km en amont de Vernet, ancien castrum Vernetum, est dominé par le site prestigieux de l’abbaye de Saint-Martin-du-Canigou, très haut lieu de la montagne catalane. Construite au début du 11e s. à 1 090 m d’altitude, elle a été victime d’un tremblement de terre en 1482. Elle a été restaurée en deux temps à partir de 1902, puis de 1952; elle abrite une communauté des Béatitudes très conservatrice, à l’inverse de Saint-Michel-de-Cuxa. On y voit une grande crypte, un cloître en partie reconstitué. Le territoire communal monte au sud jusqu’à la crête du pla Guillem (2 301m), au SE jusqu’au Canigou, le long de la vallée du Cady. Il porte une forêt et plusieurs refuges et il est traversé par les GR10 et 36; parc animalier, musée de la montagne. La population, qui n’a jamais été très élevée (165 hab. en 1881), était tombée à 52 hab. en 1982 et a repris depuis.

Fillols (190 Fillolois, 840 ha dont 566 de bois), 4 km au NE du Vernet à 650 m, est dans le vallon qui descend vers Corneilla. Du village part la route forestière du Canigou. Son territoire monte au SE le long de l’étroite vallée du ru de Fillols jusqu’au pic Joffre (2 362 m), proche du Canigou; on y a exploité des mines de fer. Le village a une belle église romane à clocher carré fortifié du 12e s. et propose un festival libre de «BD plouc»; +50 hab. depuis 1999.

Taurinya (Taurinyà, 340 Taurinyens, 1 450 ha dont 1 234 de bois), 5 km au sud de Prades, occupe toute la haute et moyenne vallée de la Llitera jusqu’au Canigou inclus. Le village est en fond de vallée à 550 m; château ruiné au NO, site minier du Salver au SO. La route forestière de Balaig atteint le refuge des Cortalets à 2 108 m et permet des promenades parmi les pacages parsemés d’orris (cabanes de bergers); anciennes mines de fer.

Clara-Villerach (280 Claranencs, 870 ha), 7 km SSE de Prades, a deux villages. Le principal s’étire dans la vallée du Liscò à l’ouest; Villerach est au NE dans un vallon affluent. Le nom de la commune était seulement Clara jusqu’en 2017. Le finage atteint au sud 1 901 m au Roc Mosquit. La commune s’est accrue de 120 hab. (+ 75%) depuis 1999.

Codalet (400 Codalétois, 278 ha), juste au SO de Prades, a presque tout son habitat à l’extrême nord, se fondant ainsi dans l’agglomération de Prades. Son finage occupe la partie aval du bassin de la Llitera, un torrent qui descend directement du Canigou par les Cortalets. Au sud se tient le monastère de Saint-Michel-de-Cuxa, l’un des hauts lieux du massif et de l’art roman. Sant Miquel de Cuixà a été édifié du 10e au 16e s. L’abbaye est apparue à la fin du 9e s., les moines ayant quitté Nyer après une inondation; elle est devenue un très gros propriétaire en Roussillon. Les bâtiments ont été restaurés à partir de 1932 et abritent une communauté venue de Montserrat. Ils accueillent le festival de Prades. Un très beau cloître est orné de chapiteaux de marbre rose du 12e siècle, mais un grand nombre ont été exportés aux États-Unis; clocher carré de type lombard à 5 niveaux, crypte circulaire.