Couserans-Pyrénées

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communauté de communes du sud-ouest de l’Ariège, réunissant 92 communes et 29 400 hab. sur 159 000 ha. Le siège est à Saint-Lizier, mais seule sa voisine Saint-Girons dépasse 2 000 hab.

Saint-Lizier (1 450 Licérois, 901 ha dont 180 de bois) est un ancien chef-lieu de canton du département de l’Ariège, 2 km au NO de Saint-Girons sur la rive droite du Salat. Ce fut la première cité des Pyrénées ariégeoises, établie par Pompée en 72 avant notre ère sur les reliefs du versant droit du Salat, au nom de «Lyon du Couserans», Lugdunum Consorarum; il reste des ruines d’un rempart romain du 5e siècle. Très tôt la cité fut évêché et, partagée entre ville haute et ville basse, elle eut même deux cathédrales.

Outre des maisons anciennes, surtout du 18e s. on y admire les énormes structures de la cathédrale romane du 12e s., rehaussée d’ogives au 14e, avec fresques et mobilier luxueux, de son cloître, du vaste palais épiscopal du 17e s., maintenant hôpital public (75 lits), de la pharmacie de l’ancien hôtel-Dieu; musée départemental dans l’ancien palais. Saint-Lizier est inscrit dans les «plus beaux villages de France» et les «villages de charme».

La colline de Marsan, au sud-est, a reçu tout un étagement de pavillons; parc de loisirs au pied. Le reste de l’habitat s’est densifié au NO, rive gauche, autour de la D117 qui mène à Lorp. L’ancienne grande papeterie de Pourlande, créée par Aristide Bergès en 1880, est sur la rive gauche du Salat. Les entreprises sont en nombre limité: deux Intermarché (70 et 55 sal.), magasin Bricodel (20 sal.); La Poste (35 sal.). La population communale a assez peu varié entre 1830 et 1850, autour de 1 200 hab., puis a augmenté jusqu’en 1982 où elle a culminé à 1 860 hab.; elle diminue depuis et s’est abaissée de 190 hab. après 1999.

Plusieurs communes voisines de Saint-Lizier et de Saint-Girons forment une petite agglomération et se partagent les emplois.

Eycheil (560 Eycheilais, 477 ha dont 150 de bois), juste en amont de Saint-Girons, est au débouché du Salat en plaine. C’est juste en amont dans le défilé qu’est l’autre grande papeterie, dite Papeterie de Saint-Girons: créée en 1872 par la firme catalane Job (Bardoux), au lieu-dit la Moulasse, elle est spécialisée dans le papier à cigarettes; reprise par Bolloré en 1986, elle devint Lama, puis Sapam, avant de passer en 1998 à l’états-unien Schweitzer-Mauduit, et occupe 260 personnes. Le finage, limité au NE par le Salat, s’étire vers le sud-ouest sur le relief, atteignant 1 239 m à la Table des Quatre Seigneurs où se rencontrent quatre communes (Eycheil, Lacourt, Alos et Moulis) et même, à quelques mètre près, la pointe sud de Saint-Girons. La population communale, remarquablement stable depuis les années 1880, s’est élevée de 50 hab. depuis 1999.

Montjoie-en-Couserans (1 110 Montjoliens, 2 963 ha dont 807 de bois), 3 km NE de Saint-Girons, conserve une enceinte rectangulaire du 14e s., fort petite (45 m de côté) mais avec tours et portes; elle a eu 1 900 hab. en 1851 et s’est dépeuplée jusqu’en 1975 (770 hab.) mais a repris ensuite, gagnant 110 hab. depuis 1999; aide à domicile Bienfaits Services (25 sal.), un camping de 120 places. Le village est resté petit, l’habitat s’étant disséminé dans la plaine dominée par le Tuc de Montcalivert (697 m, panorama et table d’orientation). Le finage s’étend très largement vers le nord où il englobe les hameaux de Lara et des Baudis. Le défilé du Volp fixe la limite au nord-est. Vers le sud-est en plaine, le village d’Audinac-les-Bains exploita une station thermale à partir de 1808, qui reçut un établissement thermal en 1843 et fut ensuite fréquentée volontiers par les «coloniaux»; mais elle déclina au 20e s. et fut abandonnée en 1939; elle n’a pas été relancée. Le Baup, longé par la D117, limite le finage au SO mais le traverse au SE, Montjoie disposant d’un vaste secteur montant sur le relief au-dessus du hameau de Balar. Balar, Audinac et Lara sont d’anciennes paroisses intégrées dans les années 1790.

Lorp-Sentaraille (1 500 Lorparaillais, 615 ha) est sur la rive gauche du Salat à 4 km NO de Saint-Girons, et traversée par la D117. Lorp est au sud, Sentaraille au nord. Les deux habitats, nettement séparés, ont été associés dès les années 1790 mais la commune s’est nommée Sentaraille, une déformation de Sainte-Araille, nom local de Sainte-Eulalie; le développement bien plus sensible de Lorp a entraîné le changement de nom en 1971. C’est le village natal d’Aristide Bergès (1833-1904), dont la famille a longtemps tenu la papeterie locale. Il a reçu plusieurs ateliers: métallerie du Couserans (CCM, 30 sal.), pièces plastiques CPI (30 sal.), menuiserie Antras (35 sal.), charcuterie Cazaux (30 sal.), confitures Copyr (35 sal.), extraits végétaux 3I Nature (25 sal.). Une zone industrielle flanque la route tout au nord, près de Sentaraille; château Bagent au centre, près de la route. La commune accueille au sud-ouest l’aérodrome de Saint-Girons-Antichan (code LFCG), muni d’une piste de 1 100 m en dur et d’une en gazon de 800 m, d’un aéroclub avec centre sportif de l’UCPA, écoles de pilotage et vol à voile. La population croît depuis 1950 (590 hab.) et a encore gagné 330 habitants depuis 1999 (+29%).

Aristide Bergès (1833-1904), pyrénéen, a été l’inventeur de la houille blanche, mais dans les Alpes. Né à Lorp, il fit ses études secondaires à Toulouse et intégra l’École Centrale. Inventif, il s’essaya à plusieurs techniques avant d’être appelé à Grenoble par le papetier Matussière. C’est dans le massif de Belledonne qu’il imagina les possibilités modernes de la force hydraulique, d’abord en amenant l’eau à l’usine de Lancey par une conduite forcée de 200 m de chute (1869) puis de 500 m (1882), avec l’appui de moteurs électriques. La production électrique excéda les besoins de la papeterie et Bergès se fit propagandiste de la production hydroélectrique, présentant une turbine à l’Exposition universelle de 1889 et créant l’expression «houille blanche»; il put même fonder la première entreprise spécialisée, la Société d’éclairage du Grésivaudan, dès 1898. Entre temps, il avait ouvert la papeterie de Pourlande à Saint-Lizier (1880), puis entraîné Matussière et Forest à la reprise de celle de Lédar à Saint-Girons (1903). Il est enterré à Toulouse et un groupe d’amateurs essaie de faire de sa maison natale un musée des techniques en Couserans.

Montégut-en-Couserans (70 Montégutois, 618 ha dont 280 de bois) 6 km à l’ouest de Saint-Girons, est sur les premiers reliefs, avec un château perché (12e et 14e s.), rénové; site d’escalade. Le finage culmine à 877 m à la Coume de Fer au SO.

Montgauch (120 Montgauchois, 915 ha dont 411 de bois), 10 km ONO de Saint-Girons, disperse son habitat sur les premiers reliefs. Montgauch est au nord, les hameaux de Lacraste (mairie) et Bareille un peu au sud-ouest. Une queue vers le SO à travers le bois de la Hajau monte à 1 150 m à Peyregude. L’église classée de Lacraste, du 12e s. au 16e s., conserve des peintures murales.

Cazavet (230 Cazavetois, 1 793 ha dont 1 020 de bois), 8 km ONO de Saint-Girons, est un village double dans une petite plaine drainée par la Courrège, affluent de gauche du Salat et entourée de buttes; le hameau de Cazaux, juste au SO, est en effet aussi peuplé que celui de Cazavet. Le finage, limitrophe de la Haute-Garonne, monte à l’ouest au sommet du pic de l’Estelas (1 247 m); gouffre d’Escarabias au SE, restes d’un oppidum avec castrum au-dessus du village (Bouch), gouffre du Peilhat au nord; site de vol libre; +40 hab. depuis 1999.

Caumont (330 Caumontois, 922 ha dont 258 de bois), 7 km NO de Saint-Girons juste en aval de Sentaraille, sur la D117, a des restes d’un castrum gallo-romain et une église à toit à bulbe; fromagerie Faup (30 sal.). Le Salat fixe la limite nord du finage; celui-ci comporte au nord une partie de la plaine du Salat, et monte au sud et à l’ouest sur les premiers reliefs (531 m à la Serre de Mirloup).

Gajan (320 Gajanais 817 ha dont 230 de bois), 7 km NNO de Saint-Girons, a son habitat principal dans la plaine de rive droite du Salat, mais le vieux petit village, avec église et mairie, est plus au nord sur le coteau. Le finage s’étire vers le nord dans les collines, où il monte à 607 m.

Taurignan-Vieux (210 Taurignanais, 586 ha dont 227 de bois), 8 km NO de Saint-Girons, est sur la rive droite du Salat face à Sentarailles. Au nord dans les collines, le finage correspond au petit bassin de la Goutte de Laure, qui atteint le Salat à Taurignan-Castet.

Taurignan-Castet (170 Taurignanois, 678 ha dont 258 de bois), 10 km de Saint-Girons, a son village sur la rive droite du Salat, mais pas de plaine. Le finage, d’abord étroit, s’élargit au nord dans le sens O-E, avec de petits hameaux.

Mercenac (380 Mercenacois, 1 357 ha), 9 km NO de Saint-Girons, a son village sur les collines qui dominent la plaine du Salat, et deux hameaux plus à l’ouest, Pouech sur un bas relief, Cap de la Lane au bord du Salat. La population s’est accrue de 120 hab. (+46%) depuis 1999.

Les quatre communes suivantes sont limitrophes de la Haute-Garonne.

Prat-Bonrepaux (950 Pratéens, 1 443 ha dont 490 de bois), 13 km ONO de Saint-Girons, associe deux anciennes paroisses depuis les années 1790, s’est nommée Prat au début, puis Prat-et-Bonrepaux, et a vu son nom actuel précisé en 1983. Prat, l’habitat principal, est dans la plaine de rive gauche du Salat, au bord de la Courrège qui atteint le Salat juste après, au pied d’une butte castrale, et se prolonge du hameau de Feuillerat à l’est. Bonrepaux, plus petit, est un hameau serré entre la rive droite du Salat et son coteau, un peu en amont. Le finage de Bonrepaux monte au nord dans les collines boisées. Plus étendu, le finage de Prat est découpé en buttes et monte à 727 m à sa pointe méridionale. Le château de Prat, des 13-14e s., a une triple enceinte, rajeunie au 16e s. par des fenêtres et aménagements renaissance. La commune a eu plus de 1 500 hab. en 1851 et sa population a diminué jusqu’en 1982; elle augmente un peu depuis (+100 hab. depuis 1999).

Mauvezin-de-Prat (100 Mauvezinans, 185 ha) est juste à l’ouest de Prat, 15 km ONO de Saint-Girons. Le finage, sur les premiers reliefs au sud du Salat, n’atteint pas la rivière, ni la D117; camping à l’est.

Lacave (160 Lacavois, 450 ha dont 178 de bois), 16 km ONO de Saint-Girons, est un village à un coude du Salat, au bord de la rive droite; le finage monte au NE dans les collines; +40 hab. depuis 1999 (un tiers).

La Bastide-du-Salat (170 Salatois, 660 ha dont 294 de bois), 19 km ONO de Saint-Girons, est sur la rive droite du Salat, qui a pris une direction S-N. Le village est issu d’une bastide créée en 1276 par le seigneur de Prat. Son finage a une partie de la plaine de rive droite, assez large, et déborde même au sud rive gauche; au nord et à l’est, il s’étend sur les collines boisées, à peu près vides.

Une douzaine de communes sont dans les Petites Pyrénées au nord du Salat.

Betchat (320 Betchatois, 2 200 ha dont 1 055 de bois), 20 km NO de Saint-Girons, est à la limite de la Haute-Garonne. Le village est sur une échine au NO, plusieurs petits hameaux sont également sur des crêtes. Le Lens borde le finage au nord. L’altitude culmine à 475 m au SE.

Cérizols (150 Cerizoliens, 1 434 ha), 26 km NNO de Saint-Girons, est aussi en limite du département. Le relief porte les traces des alignements parallèles ESE-ONO des Petites Pyrénées, où l’altitude monte à 569 m au nord.

Fabas (360 Fabassiens, 2 304 ha dont 1 077 de bois), 21 km NNO de Saint-Girons, est marquée par les mêmes lignes de relief que Cérizols. Le finage atteint au nord le cours du Volp et donc la limite départementale. Le petit village, sur une colline, a de belles halles anciennes; maison de retraite de la Croix du Sud (45 sal.); +50 hab. depuis 1999.

Tourtouse (190 Tourtousains, 1 187 ha dont 420 de bois), 18 km NNO de Saint-Girons, a un village qui porte encore les traces des richesses d’un évêque de Saint-Lizier, qui s’y était fait construire une confortable résidence de campagne: donjon heptagonal du 12e s., restes de remparts et de l’ancien palais épiscopal, église reconstruite au 16e s. Tourtouse a eu plus de 1 500 hab. vers 1840. Le finage est dans une dépression synclinale entre les deux barres de relief des Costes au nord, de la Quère au sud, qui dépassent les 500 m. Le Lens franchit la seconde en cluse et passe près du village; hameau de Naudot au centre du finage.

Bédeille (75 hab., 943 ha dont 437 de bois), 19 km NNO de Saint-Girons, est bordée au nord par le Lens.

Bagert (38 Bagertois, 328 ha), 5 km NO de Saint-Girons, est sur une étroite échine que suit la D335.

Barjac (44 Barjacois, 278 ha), 14 km au nord de Saint-Girons dans une petite dépression, est aux sources du Lens; musée de l’escargot et ferme hélicicole.

Lasserre (250 Lasserrois, 847 ha dont 350 de bois), 15 km NNE de Saint-Girons, aligne sur 2 300 m ses maisons au bord de la D303 en suivant une longue échine; forêt de Lasserre au nord, à la limite de Sainte-Croix; +80 hab. depuis 1999 (+47%).

Sainte-Croix-Volvestre (650 Cruxéens, 1 966 ha dont 203 de bois) est un ancien chef-lieu de canton, 24 km au nord de Saint-Girons au bord du Volp et à la limite de la Haute-Garonne. Le village, orné d’un petit lac avec base nautique et de loisirs, est au pied du coteau droit du Volp, dans une vallée étroite juste en avant des Petites Pyrénées. Le relief s’élève au nord et à l’est dans les collines du Terrefort et sur un ancien cône de déjections plioquaternaire de l’ancêtre du Volp, dont la racine est à la limite SE du finage vers 525 m; musée des traditions, forêt domaniale au SO. La commune a eu 1 900 hab. en 1836 et s’est dépeuplée jusqu’en 1968 (500 hab.); elle a gagné une cinquantaine d’habitants après 1999.

Mérigon (110 Mérigonois, 633 ha dont 268 de bois), 18 km NNE de Saint-Girons, au sud de Sainte-Croix, est un petit village à la sortie de la gorge sinueuse par laquelle le Volp tranche la barre septentrionale des Petites Pyrénées (la Quère) qui atteint 557 m à l’est; église inscrite à clocher-mur du 14e s.; +40 hab. depuis 1999.

Montardit (190 Ardimontains, 726 ha dont 201 de bois), 15 km NNE de Saint-Girons, est un village perché qui fut fortifié, sur une barre des Petites Pyrénées que scie le Volp un peu à l’ouest; golf du Cap (9 trous) à l’ouest, à Baudet; + 50 hab. depuis 1999, transports et travaux publics Naudin (30 sal.).

Mauvezin-de-Sainte-Croix (36 Mauveziniens, 520 ha dont 272 de bois), 19 km NE de Saint-Girons, a quelques maisons sur la grosse barre de la Serre qui traverse le finage au milieu; deux vallons la séparent de la crête de la Quère au nord, et des reliefs qui montent à 698 m au sud.

Contrazy (74 Contrasiens, 827 ha dont 348 de bois), 14 km NE de Saint-Girons, a un minuscule village de crête; le Volp limite le finage à l’ouest.

Montesquieu-Avantès (250 Montesquivais, 1 652 ha dont 411 de bois), dont le village est à 8 km NE de Saint-Girons, s’est avérée un haut lieu de la préhistoire à la suite des découvertes faites à partir de 1912 dans un vaste système de cavernes liées aux anciens écoulements souterrains du Volp: la grotte des Trois Frères au centre, connue pour sa figure de sorcier peint et gravé, près d’une perte du Volp; celle du Tuc d’Audoubert à l’ouest, près de la résurgence du Volp, célèbre pour ses bisons sculptés en argile; la grotte d’Enlène, voisine d’Audoubert; mais l’ensemble, préservé, n’est pas ouvert au public. La commune atteint 698 m à sa pointe NE, qu’elle partage avec Mauvezin, Contrazy et Camarade.

La partie nord-orientale de Couserans-Pyrénées relève du Sérou.

Lescure (520 Escurois, 2 580 ha dont 351 de bois), 9 km ENE de Saint-Girons, est le premier village sur la route de Saint-Girons à Foix (D117). Le centre, sur une colline dominant la rive droite du Baup, est très petit; l’habitat se disperse dans tout le finage, étiré du SO au NE. Au sud, une longue crête culmine à 808 m près du col du Clot de Pau; le relief y est moins accentué mais le Volp y a sa source.

Rimont (540 Rimontais, 2 840 ha dont 932 de bois), 14 km ENE de Saint-Girons à 520 m, a des horizons encore assez dégagés; c’est une bastide de 1272, créée en paréage entre le roi et l’abbé de Combelongue. Il reste de maigres ruines d’un monastère de prémontrés apparu au 12e s., au bord du Baup. Au sud, le relief boisé monte à 986 m. Le village, proche de la D117, a été détruit par les Allemands en août 1944, et reconstruit. Sa population est stable depuis 1970, mais elle avait dépassé 2 400 hab. entre 1831 et 1841; elle s’est accrue de 50 hab. depuis 1999.

Castelnau-Durban (450 Castelnau-Durbanais, 1 318 ha dont 200 de bois), 18 km ENE de Saint-Girons, est au-delà d’une ligne de partage des eaux, dans le bassin de l’Arize, au bord de l’Artillac qui coule vers l’est. Le village est sur la D117; un château ruiné, anciennes carrières de marbre; installations électriques Gabarre (25 sal.). Au sud, le finage atteint 950 m sur la Serre Nère.

Durban-sur-Arize (180 durbanais, 675 ha dont 199 de bois), 16 km ENE de Saint-Girons sur la route du Mas-d’Azil, est à l’entrée de la première grande cluse de l’Arize, qui fut commandée par le château de Saint-Barthélemy; on en voit encore trois enceintes et un donjon (13e s.). La commune avait 1 200 hab. autour de 1850. À l’est, le hameau de Ségalas a un peu grandi au passage de la D117, qui effleure le finage. La population a 40 hab. de plus qu’en 1999.

Montseron (90 Montseronais, 888 ha dont 323 de bois), 17 km ENE de Saint-Girons, est entre Durban et Castelnau sur le relief. L’Arize s’enfonce en gorge à la limite NE du finage; grotte de Malarnaud au coude de l’Arize.

Clermont (110 Clermontois, 741 ha dont 320 de bois), 17 km NE de Saint-Girons, est à 9 km au SO du Mas-d’Azil au bord du Pujol, affluent de l’Arize, qui traverse le finage; petit hameau de la Grausse au sud dans la vallée, sur le GR78.

Allières (70 Alliérasois, 910 ha dont 498 de bois), 27 km ENE de Saint-Girons, est à 8 km au sud du Mas-d’Azil, 8 km ONO de La Bastide-de-Sérou, avec un habitat dispersé parmi les reliefs d’un bombement de terrains crétacés.

La Bastide-de-Sérou (980 Bastidiens, 4 362 ha dont 860 de bois) est un ancien chef-lieu de canton à 28 km ENE de Saint-Girons, 18 km ONO de Foix, au bord de l’Arize et sur la route de Foix à Saint-Girons, à 406 m. Le village, né d’un paréage entre le comte de Foix et l’abbé du Mas-d’Azil en 1252, campe dans une dépression allongée évidée dans des terrains calcaires; restes de remparts et de quatre portes, maisons du 18e s. et halle, ruines de la tour au Loup font du village une halte appréciée; maison de retraite, village de vacances, «station verte de vacances»; château de Rhodes (18e-19e s.) avec hôtellerie; maçonnerie RDM (25 sal.).

Alentour se voient des traces d’anciennes mines de cuivre et d’argent, exploitées sporadiquement depuis l’Antiquité. Un golf a été établi au NE du village à Unjat, et le finage recèle plusieurs grottes. Au nord de la commune, la haute vallée de la Lèze, qui a sa source dans la commune, a été équipée du lac de barrage de Mondély, agrémenté d’une base de loisirs. En plein centre, le petit territoire de Suzan forme une commune, entièrement enclavée. Au sud-est au bord de l’Arize, camping et école d’équitation Equizones, qui a succédé au centre national de Mérens, chargé depuis 1992 de la conservation de la race ariégeoise des chevaux dits de Mérens, fournissant de petits chevaux de traits noirs; il a cessé son activité après avoir rempli son programme; il reste un élevage à Mirepoix. Au NO, ferme des reptiles à Brouzenac.

La commune a un hôtel, un camping de luxe (100 places), 140 résidences secondaires (22% des logements); voie verte sur l’ancienne voie ferrée de Foix à Saint-Girons. La population communale avait atteint 3 000 hab. en 1851; elle est descendue à moins de 2 000 après 1920, moins de 1 000 dès 1968; elle a regagné 50 hab. depuis 1999.

Suzan (18 Suzanois, 305 ha) forme une enclave elliptique en plein milieu du finage de La Bastide, au nord du bourg. Elle n’avait intégré La Bastide que de 1790 à 1794.

Aigues Juntes (65 Aigues-Juntais, 777 ha dont 474 de bois) est à 10 km NNE de La Bastide-de-Sérou, 11 km ESE du Mas-d’Azil et 19 km NO de Foix. Il n’existe pas de village de ce nom: l’habitat principal est le hameau du Fourné, relayé à l’est par celui, plus petit, de Pierroutous. La commune est fermée au nord par le grand crêt du Plantaurel, ou Quié, qui atteint 584 m; sa corniche, face au sud, domine une dépression longitudinale drainée par l’Argentat et où sont les hameaux. Au sud, le finage monte sur les reliefs boisés qui atteignant 616 m mais, au sud-ouest, il en dépasse la crête pour atteindre le cours supérieur de la Lèze, qui nourrit le grand barrage de Mondély, dont Aigues-Jutes détient ainsi la rive nord. Au nord, l’Argentat conflue avec la Lèze au Pas du Roc, où la rivière franchit en gorge le Quié. C’est à ce confluent que la commune doit son nom.

Cadarcet (240 Cadarcetois, 1 101 ha dont 332 de bois) est 6 km à l’est de La bastide, 12 km NO de Foix. Quoique proche de Foix, la commune est dans le bassin-versant de l’Arize, par l’Aujoie. La D117 suit le cours de l’Aujoie et passe juste au sud du village, qui s’étale sur le relief vers 500 m. Au nord, le finage atteint l’Argentat en amont d’Aigues-Juntes, mais non le Quié du Plantaurel. Au centre, le Pouech monte à 667 m; au sud, la crête qui domine la Barguillière monte à 917 m au Montcoustan.

Montels (170 Montélois, 373 ha), 4 km à l’est de La Bastide, est dans le couloir drainé par l’Aujoie et parcouru par la D117, et la voie verte ex-ferrée; Maison du Parc des Pyrénées Ariégeoises, +40 hab. depuis 1999.

Alzen (260 Alzenois, 1 787 ha dont 1 011 de bois), 8 km ESE de La Bastide, est juché à 720 m sur un plateau calcaire karstique qui domine le sillon du Sérou par un escarpement vigoureux tourné vers le nord, enjolivé de cascades et de grottes, dont celle de Montagagne au NO. Le plateau est à son tour dominé au sud par un versant d’ombrée occupé par la forêt domaniale d’Alzen et qui atteint 1 056 m à la Grésale, 1 173 m à la pointe SO de la commune à la Borne des Trois Termes . La commune avait 920 hab. en 1836; l’habitat y est très dispersé en 28 menus hameaux, dont nombre sont abandonnés; mais le mouvement vient apparemment de se renverser (+80 hab. depuis 1999 (+44%). Le village principal est près de la petite route du Sérou à la Barguillière (D21); écomusée au hameau de Vidallac (ferme d’élevage traditionnelle). Des abris de pierres (tutas) parsèment les pentes; une mine de plomb et d’argent a été exploitée jadis.

Nescus (63 hab., 300 ha dont 100 de bois), 3 km au sud de La Bastide à 435 m, est au bord de la haute Arize, dont la vallée traverse tout le finage.

Larbont (56 Larbontais, 617 ha dont 285 de bois), 6 km SO de La Bastide, a un habitat tout dispersé dans les reliefs méridionaux du Sérou; la haute Arize borne le finage au sud.

Montagagne (73 Montagagnais, 706 ha dont 600 de bois), 7 km SSO de La Bastide, est à 750 m au sud de la haute Arize, presque face à Larbont; grotte du Soulisquet. Le finage s’étire vers le sud, où il atteint 1 421 m au pic de Jouels. La D17 passe sous la crête dans la forêt, aux alentours de 1 200 m, mais ne dessert aucun habitat.

Sentenac-de-Sérou (47 Sentenacois, 1 353 ha dont 948 de bois), est à10 km SO de La Bastide; elle a eu 540 hab. dans les années 1840. Ce qui reste du village est tout au nord, au-dessus de la haute Arize qui limite le finage au nord et à l’ouest. Le finage s’étire vers le sud, parcouru par la D15 et la D17, qui se rejoignent au sud un peu avant le col de la Péguère (1 376 m); au-delà, la route descend vers Boussenac et Massat, une autre suivant la crête vers l’ouest. Près du col, la tour Lafont est une ancienne tour de guet. Un ensemble de ski de fond a été aménagé sur cette ombrée (15 km de pistes), qui participe aux sources de l’Arize. La commune culmine à 1 615 m au Cap du Carmil, à l’angle SE.

Esplas-de-Sérou (180 Esplasais, 3 410 ha dont 1 500 de bois) est plus isolée, 11 km SO de La Bastide, 25 km à l’est de Saint-Girons à 700 m d’altitude. Le petit village est perché au-dessus de la haute vallée de l’Arize, juste en face de Sentenac-de-Sérou. La commune avait 2 100 hab. en 1846. Son vaste finage s’approche au nord de la dépression du Sérou et s’étend très loin vers le sud-ouest, englobant à la fois le haut bassin de l’Artillac et la partie occidentale de celui de l’Arize de part et d’autre des reliefs du Sommet du Portel (1 465 m) et du Cap de Campets (1 502 m), entre lesquels la D72 franchit le col du Portel (1 435 m). La forêt domaniale de Bellissens couvre les pentes de ces hauts bassins. À l’ouest, le finage occupe en outre, au-delà du col de Rillé (938 m) et de la Serre Nère (971 m), la moitié orientale du haut bassin du Baup, où est le hameau de Pombole, accessible à partir de Rimont.

Au sud-est, le territoire de la communauté Couserans-Pyrénées est tout en montagne, et ses seules bourgades sont Massat et le couple Seix-Oust. Il se divise en plusieurs vallées distinctes, qui communiquent peu entre elles. Celle de l’Arac, où est Massat, est la plus peuplée, et la moins engagée dans la haute montagne. La contrée a été très déboisée par la demande des forges du Vicdessos voisin, et des forges locales que le fer du Vicdessos alimentait. Elle fut très agitée par la guerre des Demoiselles, déclenchée en 1829 par l’application du nouveau Code forestier.

Massat (680 Massatois, 4 471 ha dont 1 886 de bois) est un ancien chef-lieu de canton, 28 km ESE de Saint-Girons à 650 m au pied du versant gauche de l’Arac. Le village a une collégiale, assortie d’un haut clocher octogonal de 54 m. Il offre d’assez nombreux commerces et services, mais pas d’enseignement secondaire; petit musée au moulin, centre-école de vacances (70 places); deux petits hôtels et un camping, 510 résidences secondaires pour 400 principales.

En amont du village, l’Arac, qui vient du sud, conflue avec le Liers, qui vient de l’est. Le finage s’allonge d’ouest en est dans la vallée et culmine au pic de la Journalade (1 945 m); en soulane. Au milieu de la vallée s’étagent toute une série de petits hameaux dont Liers et Cap del Pla, face à la forêt de Listard qui occupe l’ombrée. Au sud du bourg, le relief monte dans la forêt domaniale de Massat, jusqu’au pic des Lanes (1 721 m); site de vol libre à la Cramade. À la pointe occidentale de la commune sur le versant gauche de l’Arac, le Rocher du Quer contient les trois grottes de Quer, Rieux et Campagnole.

Massat avait 9 300 hab. en 1876, puis Biert et Le Port s’en sont détachées en 1851, la population chutant alors à environ 4 000 hab.; elle était encore de 2 000 hab. en 1931 puis le dépeuplement s’est accéléré avant de ralentir à partir de 1980; il vient même de se retourner: Massat a gagné 80 habitants depuis 1999.

Boussenac (220 Boussenacais, 2 600 ha dont 900 de bois), 3 km au nord de Massat, est sur le versant sud du massif de l’Arize, avec un habitat extrêmement dispersé hérité des anciennes paroisses de Boussenac à l’ouest et de Rieuprégon à l’est, unies vers 1792. Boussenac n’est qu’un petit hameau tout au sud-ouest, proche de Massat, à 740 m; Rieuprégon est à 960 m; mairie et école sont à Espiès, sur la D618. Celle-ci traverse toute la commune à mi-hauteur, passe par le col des Caugnous (947 m), d’où la D17 monte au col de Péguère (1 376 m), et sort du Couserans par le col de Port (1 249 m), descendant ensuite vers Tarascon par Saurat. Le finage culmine à 1 663 m au pic d’Estibat, au sud du col de Port. La commune avait 2 800 hab. en 1851 et encore 1 500 en 1931; 350 résidences secondaires forment le trois quarts des logements.

Le Port (150 Portais, 4 987 ha dont 3 800 de bois), 5 km au SE de Massat à 710 m, n’a aucun rapport direct avec le col de Port, qui est à Boussenac, au-delà de Massat, 15 km au NE; port signifie seulement col. Le petit village est au bord de l’Arac, en aval du confluent du Courtignou. Un peu amont, le hameau d’Arac est au bord du torrent homonyme, avec un camping. Au SE plus en amont, d’autres habitats se dispersent dans le quartier de Trabiet. La tête de l’Arac est un grand cirque dominé au SE par le Pic des Trois Seigneurs (2 198 m). La route principale (D18) remonte le Courtignou et serpente dans le grand cirque de Lers, orné de l’étang de Lers (8 ha, à 1 273 m), site de ski de fond. Les environs cachent plusieurs gouffres sous le mont Béas (1 903 m). C’est de ce lieu, écrit aussi Lhers, que vient la roche nommée lherzolite, d’origine volcanique et de couleur noire. Des abords de l’étang de Lers, la route monte d’un côté au col d’Agnès (1 570 m), au sud, qui donne accès à Aulus, de l’autre vers l’est au Port de Lers (1 517 m) qui donne accès à Vicdessos. L’angle SE du finage monte au Pic de Gérentos, ou Mont Ceint (2 088 m). La commune a été créée en 1851, avec 2 400 hab., et en avait encore plus de 1 000 en 1931; elle compte 350 résidences secondaires (74% des logements) et a perdu 40 hab. depuis 1999.

Biert (320 Biertois, 2 351 ha dont 737 de bois, à 590 m), 3 km en aval de Massat, est sur la rive droite de l’Arac, que suit la D618. La commune a été créée en 1851, à partir de Massat. Elle avait alors 2 600 hab., et encore 1 500 en 1931, et a un peu repris depuis les 250 hab. de 1982. Au nord, la D18 monte au col de la Crouzette (1 244 m) et suit la crête vers l’est; au sud, la D17 donne accès au hameau de Mourès à 760 m, et traverse le finage en direction d’Ercé. La commune a deux campings, 300 résidences secondaires (61% des logements).

Aleu (130 Aleudiens, 1 395 ha dont 536 de bois), 18 km SE de Saint-Girons, 14 km à l’ouest de Massat par la route (6,3 à vol d’oiseau) est sur un replat à 730 m, au pied du relief du Taus (1 066m) qui a reçu une piste d’altisurface (LF0921, deux pistes en herbe de 115 et 250 m). L’Arac et la D618 qui le suit dans son encaissement limitent la commune au nord et à l’ouest. Au NO, le Castet d’Aleu est un hameau au bord de l’Arac et sur la route. Au sud-est, l’altitude monte à 1 129 m au Tuc de Fourcas. Aleu a eu plus de 1 300 hab. dans les années 1830; elle a environ deux tiers de résidences secondaires.

Soulan (370 Soulanais, 2 376 ha dont 611 de bois), 16 km SE de Saint-Girons, est une commune d’habitat très dispersé et fort dépeuplée aussi; elle avait 2 500 hab. avant 1850; mais elle a augmenté de 40 hab. depuis 1999 et a 61% de résidences secondaires (280). Le petit village est sur un replat dominant le cours de l’Arac, qui traverse la commune. Trois autres hameaux de taille voisine, Boussan, Ségalas et Ardichen l’entourent, ceux de Buleix et de Villeneuve sont plus bas, un peu au-dessus du torrent. Le finage lance une longue queue vers le sud-est, entre les finages d’Aleu et d’Oust. L’altitude culmine à 1 415 m au nord, au Tuc de la Courate.

Rivèrenert (190 Rivèrenertais, 2 881 ha dont 1 700 de bois), 10 km ESE de Saint-Girons, eut des mines. Son finage occupe les deux versants du Nert, qui coule d’est en ouest et atteint le Salat; son orientation lui procure une belle opposition de soulane et d’ombrée. Le petit village est au creux de la vallée, vers l’aval. La petite route (D33) se hisse à l’est au hameau des Cabesses (810 m) et au Tuc de la Tournerie, se reliant ainsi aux petites routes d’altitude qui couronnent les crêtes du massif de l’Arize par les cols de la Crouzette et du Portel. La commune a eu plus de 2 000 hab. en 1841; elle a regagné 60 hab. depuis 1999.

Encourtiech (90 Encourtiechois, 478 ha dont 178 de bois), 5 km SE de Saint-Girons, est une commune d’habitat fort dispersé, bordée à l’ouest par le Salat et au sud par le Nert, qui confluent à l’angle SO du finage, où est un camping. Au NO, elle est voisine de la papeterie de la Moulasse. La mairie est sur le relief au SO au Coch; l’habitat est disséminé sur la soulane du Garrié, grande barre est-ouest qui monte à 858 m et forme l’ossature du finage; un chantier des travaux publics Malet (30 sal.).

Lacourt (200 Lacourtais, 1 650 ha dont 694 de bois), 7 km SSE de Saint-Girons, est au pied du coteau droit du Salat. Son finage s’étend vers l’est sur l’ombrée du Nert, montant à 890 m au Cap de Péréguère. Il est beaucoup plus ample à l’ouest du Salat dans les reliefs calcaires, où sont au moins cinq gouffres. Il est traversé par la Rivière d’Alos et atteint au sud le vallon encaissé du Lapieng à la limite de Soueix, montant à 1 101 m au Cap de la Régie. À l’ouest, il atteint 1 235 m à la Table des Quatre Seigneurs. Quelques maisons se dispersent sur ces reliefs, dont le principal habitat est le hameau de Sengouagneich; tout au SE, Espou est un minuscule hameau, reste d’une ancienne paroisse intégrée dans les années 1790. Une usine électrique de 4MW (22GWh) est sur le Salat depuis 1930, alimentée par une conduite souterraine qui prend ses eaux 5 km en amont sous le confluent du Salat et de l’Arac. La population a baissé de 60 hab. depuis 1999; elle avait atteint 1 300 hab. vers 1840.

Erp (120 Erpois, 924 ha dont 215 de bois) est à 9 km SE de Saint-Girons, dans un petit bassin en cul-de-sac débouchant sur le Salat à Lacourt. Le relief culmine à l’est à 1 223 m au Cap d’Escouadès.

Alos (120 Alosiens, 2 426 ha dont 1 200 de bois), 13 km au sud de Saint-Girons, a un petit village perché sur le versant droit de la Rivière d’Alos, et un hameau plus consistant à la Rivière en contrebas, un peu en aval, au confluent du vallon du Rieutort. Le finage monte à la Table des Trois Seigneurs au nord (1 235 m), et atteint au sud le Cap de Bouirex (1 873 m). La commune, qui avait 1 300 hab. en 1846, ne conserve qu’une dizaine d’éleveurs, mais plus de 200 habitations, dont les deux tiers sont des résidences secondaires, et la population quadruple en été. Deux cols avec routes permettent de communiquer avec Moulis au NO (Portech, 868 m), avec Seix au SE (Catchadégué, (893 m); un château du 17e s. au village.

Sentenac-d’Oust (110 Sentenacois, 1 838 ha dont 615 de bois), 3 km à l’ouest de Seix, a son village sur une pente exposée au SE au-dessus de deux vallons descendant vers le Salat. Il est desservi par la D17, qui le relie directement à Seix à l’est; ensuite, elle chemine longuement sur la soulane d’Esbints le long de la limite sud du finage, et atteint à l’ouest le col de la Core (1 395 m) avant de plonger dans la vallée de Bethmale. Le finage s’étire du NE au SO sur plus de 9 km, montant à 2 315 m au SO au Tuc d’Eychelle. Une piste d’altisurface a été aménagée à la Plagne Bouirex (LF0924) au NO vers 1 570 m (piste en herbe de 200 m). Vers le NO, une petite route mène à Alos par le col de Catchaudégué, desservant le hameau de la Soumère à 840 m.

Seix (720 Seixois, 8 678 ha dont 2 844 de bois) est à 18 km SSE de Saint-Girons, au bord du Salat à 510 m, au confluent du ruisseau d’Esbints qui vient du SO. Le village, assez bien équipé, est dominé au SO par le sommet du Cos (1 013 m, large panorama avec table d’orientation), au SE par le Mirabat, où sont les ruines du château de ce nom. Il conserve le château féodal de Vernon, successeur du château «royal», flanqué de trois tours rondes et s’orne d’une église fortifiée et de maisons à galeries. Seix offre un collège public, un centre d’interprétation des cultures locales avec musée-maison du patrimoine au château en cours de restauration, la maison du Haut-Salat (centre international de séjour) dans une ancienne scierie de marbre, et un musée du marbre et de géologie; on y a extrait du marbre, et elle avait plus de 4 000 hab. dans les années 1840, 3 000 en 1900, 2 000 en 1926 avant de passer au-dessous de 1 000 en 1976. La commune a plusieurs villages et centres de vacances dont un de 350 places, cumulant 1 200 lits de tourisme et se classant «station verte de vacances»; elle a 560 résidences secondaires contre 410 principales, un petit hôtel, deux campings (160 places).

Seix fut une possession languedocienne enclavée dans le Couserans, et le village a été fondé ou refait en 1280, en paréage entre le roi et le seigneur local, Balbi de Vernon, bénéficiant du statut de ville franche. Très étendue, la commune atteint au sud-ouest la crête frontalière, entre le Mont Valier (2 838 m) et le pic de la Pale (2 721 m) à l’ouest, le pic de Montagnol (2 464 m) au SE. La vallée centrale d’Estours, qui descend du Valier, mène au port d’Aula (2 260 m), l’un des plus fréquentés jadis dans les Pyrénées ariégeoises, mais seul un sentier y conduit, parmi les rochers et les petits lacs d’Areau (1 879 m) et du Prat Malou (2 132 m). Toutefois, une route forestière acrobatique monte depuis Couflens sur la soulane de l’Angouls, qui forme toute la partie méridionale du finage de Seix; elle passe par le col de Pause (1 525 m) et atteint en lacets serrés le lac d’Areau. La vallée d’Estours elle-même n’est accessible que par le GR10, sauf en aval où un chemin plus ou moins carrossable court sur 4 km, dépassant un peu le petit hameau d’Estours; elle offre plusieurs cascades, et la grotte de las Souleillas près du confluent avec le Salat. Au nord, la commune englobe une part de la vallée d’Esbints.

Soueix-Rogalle (430 Soueissois, 1 365 ha dont 600 de bois),15 km SSE de Saint-Girons, est dans une petite plaine du Salat, 3 km au nord et en aval de Seix. Elle vient d’une fusion de 1972, Rogalle étant un hameau de 70 hab. dans un vallon à l’ouest. Elle a une église romane (12e s.), un village de vacances, un camping et plus de 55% de résidences secondaires; elle a gagné 60 hab. depuis 1999. Le Salat s’enfonce en aval de Soueix dans les gorges de Ribaute, où il reçoit l’Arac, et qui verrouillaient à la fois les accès aux bassins d’Oust et de Massat. Le finage culmine à l’ouest à 1 136 m au pic de la Quère.

Oust (550 Oustois, 1 897 ha dont 611 de bois) est un ancien chef-lieu de canton, 16 km SSE de Saint-Girons sur la rive gauche du Garbet juste en amont du confluent avec le Salat, à 500 m. Elle y partage avec Soueix et Seix la petite plaine intramontagnarde du Salat, où elle inclut au nord, au confluent, le gros hameau de Vic d’Oust. Le village s’était fait une petite réputation dans la fabrication de fromages et s’était même laissé aller à vanter le «camembert d’Oust», avant de revenir à des propositions plus locales.

La commune est assez peu étendue de part et d’autre du Garbet et s’avance en pointe vers le SE où elle atteint 1 500 m au Tuc de la Goulauze. Oust a eu 1 700 hab. en 1820 et en conservait 1 500 en 1896, avant de chuter à 400 hab. en 1962 puis de reprendre un peu. Elle a un hôtel, deux campings (150 places) et 260 résidences secondaires, autant que de principales.

Ercé (530 Ercéens, 4 075 ha dont 1 462 de bois, à 620 m), 24 km SE de Saint-Girons et 8 km ESE d’Oust dans la vallée du Garbet, est une commune de moyenne montagne, qui s’est beaucoup dépeuplée: elle avait 3 900 hab. en 1846, et encore 2 600 en 1911. Le village est au pied du versant droit du Garbet, mais l’habitat s’est diffusé dans toute la petite plaine qui s’y élargit entre deux gorges. Au NO, hameaux de Rogalats et Bénazet à mi-pente vers 800 m sur la soulane. Le finage, étiré vers le SE le long du Garbet et de son affluent de droite l’Estagette, y atteint 1 903 m à la Pique du Mont Béas; Baume de Cougnou (grotte) et gouffres de Camberet et d’Ajou sur un plateau au sud du Garbet. Ercé a 315 résidences secondaires (53% des logements), un village de vacances, une maison de retraite médicalisée; foire agricole d’automne, musée des montreurs d’ours, Espace géologique de la Vallée du Garbet.

Aulus-les-Bains (160 Aulusiens, 5 224 ha dont 1 630 de bois) est dans une petite plaine de la vallée du Garbet à 745 m, 15 km au SE d’Oust et 32 km SE de Saint-Girons. Le village fut une étape sur la route du Couserans au Vicdessos; la D81 passe au village, relié à Seix par le col de Latrape (1 109 m) qui est à la limite occidentale du finage. Mais à l’est le port de Saleix, situé à 1 793 m, n’a jamais connu de route bien que l’on y ait longtemps fait passer les charbons de bois vers le Vicdessos, et le fer dans l’autre sens. Il n’est emprunté à présent que par le GR10. La D81 grimpe sur le versant nord de la vallée, passe le col d’Agnès (1 570 m) puis rejoint la D18, qui ensuite doit franchir le port de Lers pour atteindre Vicdessos, mettant celle-ci à 30 km d’Aulus.

Des mines de plomb argentifère et de zinc ont été exploitées dans la commune au 14e siècle, et encore sporadiquement au 19e; on en voit les traces sur le plateau des Argentières à l’est, sous le port de Saleix, et au Pas d’Enfer sur le versant droit de la rivière d’Ars au SE. Aulus fut aussi un village de montreurs d’ours. Elle eut une gloire relative grâce à des eaux thermales, dont les vertus curatives apparurent en 1829, et qui furent mises en valeur sous le Second Empire. Un casino y fut ouvert en 1881; et la station était réputée soigner la syphilis; la régression de celle-ci contribua à l’abandon de la station, qui dut fermer et ne fut relancée qu’en 1983. Entre temps (1938) elle avait pu rajouter «les Bains» à son nom… Les thermes sont de 1989 et utilisent quatre sources différentes; on dit y traiter cholestérol et triglycérides et l’on y propose des boues de la mer Morte. La saison ne voit guère passer que 600 curistes, pas de casino. Toutefois, la commune a un peu diversifié ses attraits. Elle est «station verte de vacances»; elle a un village de vacances; deux hôtels, un camping de 100 places, 300 résidences secondaires pour 150 principales; une station de trail.

Le territoire communal englobe les têtes du Garbet, formant trois vallées glaciaires issues de cirques étroits et enjolivées de cascades: celle du Fouillet à l’ouest, qui n’atteint pas la frontière mais se termine sous le pic de Séron (2 489 m) par le bel étang rond d’Aubé (2 094 m, 7 ha, 44 m de profondeur); celle d’Ars au centre, qui atteint la crête frontalière sous les pics de Turguilla (2 527 m) à l’ouest et de Puntussan à l’est (2 682 m, point culminant de la commune) et où la cascade d’Ars saute de 110 m; celle du Garbet lui-même à l’est, menant aux pic Rouge de Bassiès (2 676) et des Trois Comtes (2 620), et qui contient l’étang du Garbet (1 683 m, 16 ha) et, bien plus haut à 1 989 m, le petit étang Bleu.

Ustou (320 Ustouens, 9 834 ha dont 3 763 de bois, est à 12 km SE de Seix et 30 km SE de Saint-Girons, à 750 m. L’habitat est très dispersé. Les quatre villages principaux, le Trein (école), Bielle, Saint-Lizier (mairie) et Sérac, voisinent dans la vallée de l’Alet, dite vallée d’Ustou, de part et d’autre du Tuc de Gaspard, une butte allongée entre la vallée actuelle (à Sérac et le Trein) et le couloir latéral d’un ancien passage du torrent. De petits hameaux se suivent dans la vallée en amont. En aval, où s’égrènent quelques menus habitats, le finage atteint le confluent de l’Alet et du Salat au Pont de la Taule. Juste au-dessus, se dressent sur un promontoire à 1 270 m les ruines du château féodal de Mirabat, qui passe pour le plus ancien de l’Ariège.

Au sud, la vallée principale se divise en deux cirques, drainés par l’Ossèse (à l’ouest) et le ruisseau des Cors (à l’est). Le premier, plus étroit, mène au port de Marterat (2 217 m) dominé par le pic de même nom (2 662 m) et culmine au pic de Lasaugède (2 760 m). La commune dépasse la crête occidentale à hauteur de Couflens, atteignant même les premières maisons de ce village. Le cirque oriental est connu sous le nom de cirque de Cagateille; l’un des plus beaux des Pyrénées ariégeoises, il est classé depuis 1993 et protégé, et s’agrémente de plusieurs lacs d’altitude, de Turguilla à l’est, de la Hillette au centre et surtout l’étang d’Alet au SO, à 1 904 m, de 13 ha et profond de 60 m, un record en Ariège. L’ensemble culmine au Certescans (2 840 m) mais ne présente pas de port commode vers l’Espagne. Ces cirques ont de belles cascades, et l’on y a exploité un peu de plomb et de zinc sous le Second Empire.

À l’est de la commune a été aménagée la station de ski alpin de Guzet-Neige, ouverte en 1961 et devenue la deuxième ou troisième d’Ariège, avec 34 pistes et 18 remontées mécaniques plus une patinoire, mais qui nécessite souvent l’intervention des canons à neige. Sa fréquentation oscille entre 70 000 et 95 000 journées de skieurs par saison. Elle communique avec le col de Latrape, et donc avec Aulus. Ustou a un hôtel, deux campings (110 places) et 1 075 résidences secondaires pour 240 principales; elle a eu jusqu’à 3 400 hab. vers 1840, et sa population s’est effondrée tout au long du 20e siècle.

Couflens (85 Couflensois, 5 626 ha dont 1 692 de bois) est à 11 km au sud de Seix sur le Salat, à 700 m, était descendue à 67 hab. en 1999, contre 1 500 en 1846; mais elle a 220 résidences secondaires pour une cinquantaine de résidences principales. Le village, à l’extrême pointe nord de son finage, a été plusieurs fois victime de crues, encore en 1982. Le finage englobe toute la haute vallée du Salat, sous le mont Rouch (2 858 m), soit deux cirques (sans lacs) dominés par la crête frontière et confluant à Salau. Le hameau de Salau a longtemps servi d’étape de pied de col vers le port de Salau qui, à 2 087 m seulement, fut le plus fréquenté des Pyrénées ariégeoises, déjà à l’époque du Fer, et au Moyen Âge; on y passa même des troncs d’arbres pour les papeteries du Couserans. Une église romane des hospitaliers de Saint-Jean (12e s.) y subsiste, survivance d’un relais hospitalier. Une mine de tungstène fut exploitée à Anglade, dans le cirque oriental, entre 1971 et 1986, dont on sortit un million de tonnes de minerai. Une usine hydroélectrique fonctionne à Salau.

La partie sud-occidentale du Couserans-Pyrénées correspond au bassin du Lez, lui-même divisé en plusieurs vallées qui furent autant de communautés.

Moulis (780 Moulisais, 3 655 ha dont 353 de bois), 6 km au SO de Saint-Girons, est la dernière commune en aval. Elle se distingue par une pile romaine de plus de 7 m de haut, et surtout par le laboratoire du CNRS, créé en 1948 et spécialisé dans l’étude de la faune cavernicole. Elle a eu aussi des carrières de marbre. Le finage communal monte en pointe, vers le sud, jusqu’au Tuc des Pelates (1 608 m), d’où le regard plonge sur la vallée de Bethmale; site d’escalade des Rochers de Cabas, vol libre au Cap de la Pène, plusieurs grottes et gouffres au NE autour du Cap de la Bouiche et au NO (gouffre de Lesque et Poudac du Clou Marti).

Engomer (290 Engomerois, 760 ha),9 km SO de Saint-Girons, 4 km NE de Castillon, se tient des deux côtés du Lez. Elle abrite une petite fabrique de papier pour mouchoirs et serviettes (Léon Martin, 40 sal.). Le finage s’étend surtout vers le sud, au-delà des hameaux d’Astien et Loutrein, et y atteint 1 007 m.

Balaguères (200 hab., 1 784 ha dont 715 de bois) occupe vers le nord-ouest toute une petite vallée dont le centre est au village de Balagué et qui atteint 1 253 m au Sommet de Monteich, à la limite de la Haute-Garonne. Au SE, Alas est un hameau sur la rive gauche du Lez, où est la mairie; juste au nord, hameau d’Agert, grotte de Sainte-Catherine. .La commune a eu près de 1 100 hab. en 1876. Les maisons sont en bois et pierre, riches en balcons, et souvent en L, ménageant ainsi une cour abritée des vents et des pluies du nord et de l’ouest. La commune entretient une maison de la Mémoire paysanne à Balagué.

Arrout (80 Arrotois, 302 ha dont 230 de bois), 12 km SO de Saint-Girons, est une petite commune sur la soulane du Lez au sud de Balagué, avec un village étagé vers 600 m. Le finage est limité par le Lez, qui coule au pied du versant, et n’a donc pas de terroir de vallée; site de vol libre à l’ouest au Pic de Coube (Sapinière d’Arrout) à 900 m.

Cescau (140 Cescalois, 532 ha) 13 km SO de Saint-Girons, est au contraire en fond de vallée, au pied du versant droit du Lez juste au nord de Castillon. Le finage s’étire vers le SE, où il monte à 1 080 m.

Castillon-en-Couserans (410 Castillonnais, 494 ha dont 205 de bois) est un ancien chef-lieu de canton, 14 km au SO de Saint-Girons, sur la rive droite du Lez à 540 m, et faisait figure de bourg en pied de montagne, proche de convergences de vallées: Balaguères au nord, Ballongue à l’ouest, Biros au SO, Bethmale au SE (v. ces noms). La commune, qui n’est dite «en Couserans» que depuis 1958, fut une châtellenie, et un lieu de foires, rythmé par le mouvement des transhumances. Elle conserve un éventail assez complet de commerces et services, mais la population des environs recourt davantage à Saint-Girons. Un écomusée du fromage et de la vallée de Bethmale s’est établi dans l’ancien atelier de la fromagerie du Bamalou, installée ensuite à Bethmale; un village de vacances, un camping. La commune a eu 1 200 hab. autour de 1850 et un minimum à 370 hab. en 1982. Son finage s’étire vers l’est dans la forêt domaniale du Castéra, et atteint 1 198 m au Tuc de Courtade.

Deux races animales portent le nom de castillonnaise: une d’ovins à tête rouge, rustique, qui se limite à environ 1 500 brebis; une de chevaux bai brun à crinière noire, rustique aussi et issue de la race de Mérens, reconnue en 1996, mais qui se limite à moins de 200 têtes.

Salsein (45 Salseinois, 573 ha dont 242 de bois), 2 km SO de Castillon, est une petite commune isolée dans son vallon en cul-de-sac. Elle n’atteint pas tout à fait le Lez au NE, mais monte à 1 674 m au Pic d’Arraing à l’ouest. L’habitat, au creux du vallon, est divisé en deux hameaux.

Trois communes au sud-est de Castillon se partagent la vallée de Bethmale.

Bordes-Uchentein (180 hab., 5 448 ha dont 4 046 de bois) a été créée en 2017 par fusion.

Les Bordes-sur-Lez (160 Bordelais, 5 046 ha dont 4 006 de bois) a son village dans la vallée du Lez à 3 km seulement au sud de Castillon, mais à l’entrée de la vallée de Bethmale, à laquelle il apporte quelques ressources en commerces et services; un vieux pont sur le Lez ajoute à ses mérites. La commune a 62% de résidences secondaires (200) et sa population avait dépassé 1 000 hab. de 1830 à 1890. Elle a très tôt absorbé au nord le petit territoire d’Ourjout, dont le village, en continuité avec celui des Bordes en aval, est assorti d’un étroit lac de 1 200 m de long, dont le barrage est juste à la limite sud de Castillon. Sur le versant gauche, hameau d’Aulignac (chapelle du 12e s.) et grotte de Poudane; grotte de Chermillé, avec restes d’ossements et outils préhistoriques. Au sud, le finage s’étire sur 13 km par la vallée du Ribérot jusqu’à la crête frontière, entre le pic de Barlonguère à l’ouest (2 802 m), et le pic de la Pale à l’est (2 721 m), dominé au nord par le mont Valier (2 833 m). La crête frontalière, rigide, n’a pas de port accessible. Sous le mont Valier, à l’ouest, se voient les deux beaux lacs des Estagnous, le Rond (à 1 929 m, 7 ha et profond de 32 m) et le Long (à 2 125 m, 8 ha et 34 m), et le refuge de montagne de même nom, à 2 212 m, construit en 1912, détruit par les Allemands pour avoir trop servi aux réfugiés et clandestins et reconstruit ensuite (70 places); via ferrata et rochers d’escalade au sud du refuge.

La vallée du Ribérot, au fond étroit modelé par un ancien glacier, que la forêt encadre des deux côtés, a de nombreuses cascades et des cabanes-abris; une centrale électrique est alimentée par conduites souterraines; notamment depuis le barrage de Bonac. Une route va jusqu’à 940 m, où a été installée la Maison du Valier. En amont, la vallée est traversée par le GR10 et englobée dans la réserve du Mont Valier, qui inclut aussi les hauteurs de Bethmale. Au confluent du Ribérot et du Lez, un peu en amont du village, dolmen et nécropole préhistorique d’Ayer.

Uchentein (18 Uchenteinois, 402 ha, à 970 m) est sur la soulane du Lez juste au-dessus d’Ayer, avec un village à 970 m, accessible par une petite route à multiples lacets qui dessert aussi Balacet, depuis la D4 qui est au fond de la vallée du Lez. La crête en haut de la soulane dépasse 1 300 m.

La vallée de Bethmale proprement dite est celle du Balamet, affluent de droite du Lez qui conflue aux Bordes.

Arrien-en-Bethmale (110 Arrienois, 1 459 ha dont 387 de bois), au NO, a été détaché de Bethmale en 1931 et avait alors 550 hab. Le village est sur la soulane du Balamet, à 2 km SE d’Ourjout, à 674 m sur la D17, assorti des deux hameaux de Villargein au-dessus à 800 m, Aret à l’est sur la route à 720 m. La commune a une curieuse forme en étroit croissant, enveloppant Bethmale au nord et à l’ouest; elle atteint au NE la forêt et le Tuc du Castéra (1 526 m) et au sud le pic de Crabère à 2 095 m; tour de Bramevaque sur l’ombrée face au village, refuge Salvador au sud à 1 520 m dans la réserve du Valier; 70% de résidences secondaires (140).

Bethmale (100 Bethmalais, 3 161 ha dont 1 500 de bois), qui n’a pas de véritable centre, occupe le haut bassin du Balamet. Les deux principaux habitats sont les hameaux voisins de Samortein et Ayet, sur la soulane tout au NO, longés par la D17 qui serpente à l’est pour monter au col de la Core (1 395 m) en direction de Seix et du Salat. Toute la partie méridionale du finage est dans la réserve du Valier. Le cirque terminal s’orne de trois étangs étagés de 1 957 à 2 136 m, mais le territoire de Bethmale comporte d’autres lacs: au sud-ouest l’étang d’Ayes, à 1 691 m, au-dessus du cirque de Campuls; au SE l’étang d’Eychelle (1 893 m); plus bas au NE dans un petit cirque et accessible par la route, l’étang de Bethmale (1 052 m), qui s’enfonce dans la forêt et qui fut source de bien des légendes. Plus bas dans la vallée du Balamet, menhir de la Pierre Quillade. Bethmale a conservé des fabrications. La fromagerie de la Core a 12 sal.; celle des Fromageries Occitanes, installée à Samortein en 1985 et intégrée au groupe Sodiaal, emploie 19 salariés; son ancien atelier de Castillon-en-Couserans est devenu un écomusée. La commune a plus de 100 résidences secondaires (55% des logements).

Le haut bassin du Lez correspond à l’ancienne communauté de la vallée de Biros.

Balacet (26 Balacetois, 212 ha), 12 km SO de Castillon, est à l’entrée, au-dessus de Bonac. Le petit village est perché sur la soulane à 900 m et a une modeste église romane du 12e s. Son finage se tient sur le haut du versant, qui monte à 1 674 m au Pic de l’Arraing, et n’atteint pas le Lez. La commune a eu 120 habitants au milieu du 19e siècle.

Bonac-Irazein (120 Bonacois, 3 813 ha dont 1 216 de bois), est à 9 km au SO de Castillon dans la vallée du Lez à 710 m. La petite commune d’Irazein, sur la haute soulane du Lez à l’ouest de Balacet, a été réunie à Bonac-sur-Lez en 1970, lui apportant une dizaine d’habitants. Le village de Bonac est au bas de la soulane, sur la rive gauche du Lez, et bénéficie d’un petit plan d’eau avec base de loisirs.

Outre l’ancien territoire d’Irazein, qui atteint 1 706 m au Pic de Mardans, le territoire communal va loin au sud, sur les deux versants de la vallée glaciaire de l’Orle, qui débouche sur le Lez 1 800 m à l’est de Bonac, au petit hameau d’Orle. Cette vallée, longue de 10 km, se termine en cirque sous la crête frontalière que jalonnent à l’ouest le Mail de Bulard (2 750 m), au centre le pic du Port d’Orle (2 618) et à l’est le Barlonguère (2 802); le port d’Orle (2 318 m) fut jadis un passage fréquenté vers le Pallarès. Des mines de plomb et de zinc ont été exploitées sur les flancs du Mail de Bulard. Une route de fond de vallée va jusqu’aux Granges des Écharts (881 m). Une petite route de montagne grimpe sur le flanc ouest de la vallée jusqu’à la cabane de l’Arech (1 635 m) sous le col de l’Arech (1 802 m) qu’emprunte le GR10 en direction d’Eylie dans la vallée du Lez à Sentein. La partie orientale de la vallée est dans la réserve du Mont Valier.

Bonac et Irazein avaient ensemble 1 270 hab. en 1851: le dépeuplement a été sévère; il semble désormais arrêté. La commune a 185 résidences secondaires sur 265 logements (70%), plusieurs cabanes-refuges en montagne; village de vacances.

Sentein (160 Sentenois, 5 918 ha dont 2 000 de bois) est à 11 km au SO de Castillon dans la vallée du Lez, à 730 m. C’est la plus grande commune du Biros, située à la pointe aval de son finage; camping. Le territoire se divise entre les deux vallées de l’Isard à l’ouest et du Lez à l’est. La première n’a de route que sur1 200 m en aval pour la desserte du hameau de Frechendech; elle monte jusqu’au pic de Crabère (2 630 m), sur la frontière et à la limite de la Haute-Garonne. Le fond de cirque est occupé par le superbe lac d’Araing, qui a été rehaussé en 1911 par un barrage et occupe 32 ha, à 1 965 m; profond de 23 m, il peut stocker 8,5 Mm3; aux abords à 1 965 m, grand refuge Husson du Club Alpin, métallique, aménagé en 1975 (52 places). La vallée du Lez est beaucoup plus large et mène au Maubermé (2 880 m), que le port d’Urets (2 512 m) sépare du pic de l’Homme (2 713 m). De part et d’autre, les limites du cirque sont au pic de Serre Haute à l’ouest (2 713 m), au Mail de Bulard à l’est (2 750 m).

Dans le cirque ont été exploitées plusieurs mines de plomb et de zinc, surtout celle de Bentaillou à 1 900 m, en activité de 1850 à 1955 et encore accessible par une route de montagne. Le minerai était concassé et traité au hameau d’Eylie, qui en est devenu le Bocard d’Eylie — on appelait bocard, du nom de son inventeur, l’appareil qui servait à pilonner le minerai pour le concasser, et qui était mû par la force hydraulique. C’est aussi dans ce cirque qu’ont été découverts la grotte de la Cigalière et le gouffre Martel, l’un des plus profonds d’Europe, qui porte le nom d’Édouard Alfred (E.A.) Martel (1859-1938), explorateur et savant, considéré comme «le père de la spéléologie».

Cirque et vallée ont été équipés pour la production hydroélectrique; l’usine d’Eylie a une puissance de 28MW et produit 36GWh/an; elle reçoit ses eaux par conduite souterraine du lac d’Araing, et du haut barrage d’Urets qui est au pied du Maubermé à 1949 m, avec cabane mais sans lac. Le village de Sentein a une église des 15e-16e s. à tour carrée romane et clocher octogonal, et des restes d’une enceinte fortifiée à trois tours; village de vacances (260 places), un camping, 300 résidences secondaires sur 380 logements. La commune a eu plus de 1 500 hab. en 1806 et encore 1 300 en 1906; la chute a été très accusée après la dernière guerre (960 hab. en 1936).

Antras (66 Antrasois, 2 002 ha dont 400 de bois) a son village juste au-dessus de Sentein à 900 m, dominé au NE par le pic de Sérau (1 721 m). Son curieux finage s’étire vers l’ouest sur 10 km jusqu’à la limite de la Haute-Garonne où il atteint le Pic de la Calabasse (2 219 m) et le Piélé de Mil (2 128 m), en partie sur la soulane du Biros, en partie sur l’ombrée de Ballongue au-delà du col de Héréchech (1 317 m). Plusieurs cabanes sont sur la soulane de Biros, où la Sapinière de l’Isard est protégée par la Réserve biologique domaniale de l’Isard (140 ha); chapelle à pèlerinage de l’Isard vers 1 300 m, sur un GR. La commune avait 400 hab. en 1806. La Ballongue est une grande vallée à l’ouest de Castillon, drainée par la Bouigane, peuplée de très petits villages.

Audressein (140 Audressenois, 398 ha) a son village sur la pointe de confluence du Lez et de la Bouigane à 507 m, avec une extension sur la rive gauche de la Bouigane, a une église gothique du 14e s. avec un porche peint et des fresques. Ce fut un village de sabotiers, qui avait 450 hab. en 1876; pisciculture; la moitié des logements sont des résidences secondaires; un petit hôtel. Le finage s’étend au sud le long de la rive gauche du Lez, où est le château de Coumes, et au nord jusqu’au Pic de Gespy (959 m) dans la forêt domaniale de Bellongue.

Sor (29 Sorais, 108 ha), 2 km à l’ouest de Castillon, est une minuscule commune sur l’ombrée de la Bellongue; son village et unique habitat est à 645 m.

Argein (200 Argenois, 1 109 ha), 4 km ONO de Castillon, est en fond de vallée sur la rive gauche de la Bouigane. Son finage monte un peu au nord jusqu’au Gespy, davantage au sud jusqu’aux pics d’Arraing (1 674 ha) et de Moussaou (1 675 m) dans la forêt domaniale de Moussaou.

Villeneuve (37 Villeneuvais, 500 ha dont 157 de bois) est sur la soulane de Bellongue un peu au-dessus d’Argein et d’Aucazein à 595 m. Le petit finage culmine au Tuc d’Embech (1 129 m) et redescend au nord dans la petit vallée de Lachein.

Aucazein (63 Aucazénois, 602 ha dont 300 de bois), 6 km ONO de Castillon, est au bord de la Bellongue. Son étroit finage s’étend surtout vers le sud, où il atteint le Pic de Mardans (1 706 m) et le Moussaou.

Illartein (73 Illarteinais, 397 ha dont 150 de bois) est juste en amont d’Aucazein mais sur la rive droite de la Bouigane et n’a guère de part au versant de soulane. Son très étroit finage monte au sud jusqu’au Sérau (1 721 m).

Buzan (29 Buzanais, 855 ha dont 140 de bois) se perche sur la soulane entre 700 et 750 m au-dessus d’Illartein. Le finage monte à 1 400 m au nord sur la crête de l’Estrouède.

Orgibet (190 Orgibetois, 745 ha dont 284 de bois), 8 km à l’ouest de Castillon, comporte deux villages au bas du versant de soulane de Ballongue, Orgibet et Augistrou juste en aval. Une petite partie du finage monte vers le nord, l’essentiel se déploie au sud dans les reliefs boisés d’ombrée, jusqu’aux abords du Sérau.

Saint-Jean-du-Castillonnais (25 Saint-Jeantois 474 ha dont 257 de bois) jouxte Orgibet juste au NO, au bas de la soulane; le finage s’étire vers le nord jusqu’au Tuc de Picastelle (1 396 m, site de vol libre), proche du gouffre du Puits du Noisetier. Le nom était simplement Saint-Jean avant 1921.

Augirein (79 Augirenois, 984 ha dont 380 de bois), 10 km à l’ouest de Castillon, est sur la rive droite de la Bouigane, avec un camping. Tout le finage est au sud, dans le petit bassin du Nède, borné au SO par le pic de Nède (1 647 m), au SE par le Sérau (1 721 m).

Galey (120 Galeyats, 935 ha dont 450 de bois) est en face et au-dessus d’Augirein, à 810 m, avec le petit hameau d’Orchein juste au SO, intégré vers 1792. Le finage atteint 1 563 m à la Cornudère au NO; une petite route monte jusqu’au hameau d’Escarchein au NO, à 855 m.

Saint-Lary (130 Saint-Hilariens, 3 391 ha dont 1 204 de bois), 27 km OSO de Saint-Girons, 13 km à l’ouest de Castillon, est en fond de vallée à 690 m. La route (D616) en sort vers l’ouest en montant au col du Portet d’Aspet, en Haute-Garonne. En amont à 2 km, la vallée se divise en deux branches. Celle du Ruech, à l’est, monte jusqu’au cirque de Trémailles, dominé par le Pic de Paumade au SE (2 082 m) et celui de la Calabasse au SO (2 210 m); elle a de nombreuses traces d’anciennes mines et ardoisières, et plusieurs petits hameaux au NE; cabanes de Barguérasses, de l’Aron et du Taus. Celle d’Autrech dessine un arc, d’abord vers l’ouest jusque sous Autrech, hameau de soulane perché à 870 m, puis vers le sud jusqu’aux hauteurs dominées d’ouest en est par le Cap de Gauch (2 148 m), le Pic de Peyre Nère (2 139 m) et le Pic de la Calabasse; cabanes du col de la Terme et de l’Herbe Soulette. La commune a eu près de 1 400 hab. en 1876; un musée rural a été aménagé; petite fromagerie, 250 résidences secondaires sur 340 logements, un petit hôtel.