Dax

(21 890 Dacquois, 1 970 ha) est une sous-préfecture des Landes, sur l’Adour, à 50 km SO de Mont-de-Marsan et 40 km NE de Bayonne. Elle porta les noms d’Aquae Tarbellicae ou Tarbellae, du nom de la tribu locale des Tarbelles, puis Aquae Augustae, contracté plus tard en Acqs, puis d’Acqs ou Dacqs, qui est donc le même mot qu’Aix. C’est une station thermale réputée (bains de boue). Ce fut un port au 18e s., et déjà un carrefour; la marée s’y observe encore par gros temps. La ville est aussi un nœud de communications, avec la bifurcation ferroviaire vers Hendaye et vers Pau. Mais, quoique jadis siège de la sénéchaussée des Lannes et plus peuplée que Mont-de-Marsan dans les années 1790, la ville, jugée trop excentrée, n’a pas eu la préfecture. Dax a eu 10 000 hab. autour de 1900, 14 600 en 1954, 19 400 en 1968, et a gagné 1 240 hab. depuis 1999.

Une école de pilotage (École d’application de l’aviation légère de l’armée de terre, EAALAT), occupe un terrain de 77 ha au sud. Dax est un centre réputé de tauromachie et dispose des plus grandes arènes des Landes (8 000 places), et une place forte du rugby, dont l’équipe est assez constamment au premier niveau; l’US Dax emploie 40 salariés. La ville offre également des attraits touristiques: restes de remparts du 4e s. et de l’occupation gallo-romaine (promenades), cathédrale du 17e s., salines (Saint-Pandelon, en banlieue sud), parc du Sarrat; fêtes locales réputées; musée Borda (antiquités) et musée de l’aviation légère de l’armée de terre; un multiplex de cinéma emploie 40 personnes, un studio de photo 35.

L’activité la plus connue tient aux eaux minérales (25 M de bouteilles par an) et aux cures: 15 établissements thermaux employant 1 100 personnes, dont 590 pour la Thermale de France (groupe Accor), 50 pour les Thermes Bérot, 35 pour les Thermes des Arènes; et 95, 55 et 40 sal. respectivement pour les hôtels Dax Thermal, des Thermes et Miradour de la Thermale de France, 60 pour le Régina de Thermadour; 40 pour le Splendid de la Compagnie thermale de Dax, 45 pour les Thermes de l’Avenue, 80 pour l’hôtel le Richelieu et 55 pour la brasserie Atrium — pour 50 000 à 60 000 curistes par an, ce qui lui donne désormais en France le premier rang; Institut français du thermalisme (1998); hôpital public de 320 lits et hôpital thermal, cliniques (Jean Le Bon 45 sal., Saint-Vincent-de-Paul 65 sal.); deux collèges privés et un public, un lycée public et un privé; un casino (35 sal., cédé en 2016 par le groupe L. Barrière au groupe Arevian).

Dax première ville thermale de France

Dax, avec près de 60 000 curistes par an, est devenue la première ville thermale de France. Elle le doit à ses eaux chaudes sulfatées calciques et sulfatées magnésiques, et surtout à ses boues. Celles-ci, dénommées péloïdes, s’élaboraient par la lente maturation d’un complexe biochimique formé dans les limons de l’Adour au contact des eaux thermales. Elles servent en rhumatologie, phlébologie et gynécologie. Pour éviter une dégradation de la ressource, on a reconstitué sa formation en faisant «mûrir» pendant six mois un complexe de limons, algues et bactéries. Puis la Régie municipale a ouvert en 2001 une installation moderne permettant, dans des cuves de 20 000 litres, de préparer les boues en six semaines sous un strict contrôle, algues et bactéries faisant l’objet d’une culture particulière avant d’être mêlées aux limons pour «maturation». Ces boues sont livrées aux 18 établissements thermaux de Dax et aux 2 de Saint-Paul-lès-Dax en sacs de 10 kg; la production est de 1 000 m3/an et l’on recycle les boues qui ont servi. Les eaux thermales jaillissent entre 54 et 62 °C; 5 forages captent 6 000 m3 par jour et les distribuent aux établissements; la source la plus connue est la Fontaine Chaude (64 °C), en centre-ville, qui débite 2 600 000 litres par jour.

La ville a aussi une papeterie-cartonnerie d’emballages Gascogne Flexible (280 sal., groupe Gascogne Bois); le siège (75 sal.) de la firme DRT (Dérivés résiniques et terpiniques), groupe suisse qui a 3 usines dans les Landes pour des pesticides et autres produits agrochimiques; une fabrique de films plastiques pour emballages (Amcor Flexibles, 120 sal., ex-Soplaril, à un groupe australien siégeant en Suisse); un atelier des conserves Delpeyrat (30 sal.); une production de sel de déneigement des Salins du Midi (20 sal., 50 000 t/an).

Dax est également le siège de la Cenpac (45 sal.), distributeur de produits et systèmes d’emballage du groupe forestier et papetier Gascogne, qui emploie au total 500 personnes. Un hypermarché Carrefour a 160 salariés, un Intermarché 100, les Galeries Lafayette 75; négoce d’alimentation SLAD Multifrais (45 sal); Caisse d’Épargne (160 sal.), Banque Populaire (40 sal.) comptabilité Exco (60 sal.) et CBLEC (40 sal.); nettoyages Dax-Adour Nettoyage (55 sal.), l’As du Carreau (40 sal.), FD 40 (45 sal.); transports Chalossais (50 sal.).

Le centre-ville se tient sur la rive gauche de l’Adour dans une double enceinte presque carrée, la première ayant conservé des murs avec tours, la seconde ayant laissé place à un boulevard de ceinture. Cathédrale, hôtel de ville, musée, palais de justice, halles et magasins se tiennent dans ce quadrilatère; il est bordé au nord sur la rive du fleuve par le grand parc Théodore-Denis, au fond duquel sont les arènes. L’espace urbanisé est divisé par le fleuve en deux ensembles à peu près aussi étendus et nettement distincts, que deux ponts voisins seulement unissent, mis à part le pont ferroviaire.

La partie méridionale, autour du centre, rassemble les administrations et les commerces. La partie de rive droite est organisée en patte d’oie et ceinte au nord par une semi-rocade de la N124. Le lac de Christus isole à l’ouest des groupes d’habitations (Bazin, Lesbordes, la Pince). La commune s’étend largement dans les bois au-delà de la rocade; l’habitat s’y éparpille un peu, mais suit en garde partie la route de Bordeaux (D947), que flanque l’hippodrome. Le quartier de Moustachon se signale à l’est, l’étang d’Abesse à l’ouest. Au sud, le finage est moins étendu; il reste aéré et peu construit dans la plaine de l’Adour en aval et en amont du centre-ville. Il atteint la rive droite du Luy au-delà du quartier de Constantine, sur la route de Peyrehorade (D29). Le finage frôle au sud l’aérodrome de Dax, partagé entre Seyresse et Oeyreluy (codes XDA et LFBY, piste bitumée de 800 m, aéroclub) et utilisé par l’École de l’aviation légère militaire.

La ville forme une agglomération de 40 000 hab. avec Saint-Paul-lès-Dax qui occupe toute l’autre rive de l’Adour au nord, Saint-Vincent-de-Paul au NE, Narrosse à l’est. L’unité urbaine Insee est de 41 900 hab., l’aire urbaine de 56 000 hab. La communauté d’agglomération du Grand Dax groupe 20 communes (54 600 hab. sur 34 400 ha). L’arrondissement de Dax a 203 400 hab. (174 400 en 1999), 153 communes et 13 cantons sur 319 400 ha; il s’ouvre largement sur l’Atlantique. Deux nouveaux cantons portent le nom de Dax; le premier associe 10 communes à une fraction de Dax, le second 9 communes au reste de Dax.