Dinan

(14 700 Dinannais, 871 ha) est une sous-préfecture des Côtes-d’Armor, 52 km au NO de Rennes, agrandie par fusion en 2018. L’ancienne commune de Dinan a 11 520 hab., 398 ha. La vieille ville, entourée d’une enceinte de 2 700 m en forme de haricot, ou de rein, hérissée de 14 tours et percée de portes, domine la vallée de la Rance, sur la rive gauche. Classée «ville d’art et d’histoire», elle offre de belles maisons anciennes à pans de bois et encorbellements, des places, jardins (dont un jardin anglais côté est) et promenades, un beffroi (tour de l’Horloge). Au sud, le «château» est un ancien donjon qui abrite un musée d’histoire. Un musée de peinture occupe la maison d’artistes de la Grande Vigne; une fête biennale des remparts évoque les temps médiévaux; la ville est fleurie (trois fleurs) et son territoire, traversé par la D795, est entièrement urbanisé. Un peu en aval a été ouvert un port de plaisance.

Dinan est surtout un centre tertiaire, solide dans les établissements de santé et de formation, mais fragile dans l’emploi industriel, mis à part le bâtiment. Le centre hospitalier, second du département avec 360 lits, occupe 1 020 personnes; trois cliniques totalisent 130 lits, la polyclinique du Pays de Rance occupant 110 salariés; institut médico-pédagogique Les Vallées (75 sal.), institut de formation d’infirmiers, aide sociale paramédicale. Dinan a plusieurs collèges et lycées publics et privés; Monoprix (30 sal.), comptabilité Areco (25 sal.), Crédit Agricole (30 sal.), Crédit Mutuel (25 sal.), négoce d’électroménager Le Calvez (40 sal.), Monoprix (20 sal.); La Poste (20 sal.), Orange (30 sal.), comptabilité Areco (30 sal.), travail temporaire Chrono Multitech (80 sal.), transports par autobus de l’Armoricaine (50 sal.), garages.

Le territoire communal étant étriqué, les quelques établissements industriels sont en banlieue, sauf les appareils de levage Sameto (40 sal.) et les matériels électriques JPF (85 sal.), Des espoirs sont fondés sur le développement d’un «pôle Cristal» axé sur les techniques du froid et de la climatisation, tandis que l’École de santé des armées a abandonné la ville. L’aérodrome local (à Trélivan) est supplanté par celui de Pleurtuit près de Dinard.

La commune avait atteint ses maxima entre 1954 et 1975 (13 500 hab.), et décroît depuis; elle a 280 hab. de moins qu’en 1999, mais semble en avoir repris récemment. En 2018, elle a fusionné avec Léhon (3 180 Léhonnais, 473 ha), en banlieue sud de Dinan, sur la rive gauche de la Rance. Léhon abrite un grand centre hospitalier spécialisé catholique (600 emplois), qui a des succursales dans le département, et une maison d’accueil pour handicapés (Aftam les Chants d’Éole, 80 sal.); restes d’un château du 13e s. en cours de restauration, abbaye du 9e s. dont il reste des parties datant du 12e au 19e s. (cloître du 15e s.) et où a été créé un musée lapidaire; centre commercial Leclerc (240 sal.), magasin MrBricolage (45 sal.), secrétariat A2Micile (35 sal.). L’ancienne commune, qui figure comme «petite cité de caractère», avait 1 500 hab. au début du 20e siècle, 1 600 en 1954; sa croissance s’est faite ensuite, du moins jusqu’en 1990.

Le nouvel arrondissement a 102 000 hab., 68 communes et 98 700 ha. L’aire urbaine est donnée pour 9 communes et 27 800 hab., l’unité urbaine pour 8 communes et 27 000. La communauté Dinan Agglomération a 65 communes, 98 200 hab., 93 200 ha. Le nouveau canton de Dinan a 6 communes, 22 700 hab.