Dole

(24 610 Dolois, 3 838 ha dont 1 202 de bois) est une sous-préfecture du Jura, 45 km OSO de Besançon sur la rive droite du Doubs, sur la N73 et à un carrefour ferroviaire. Dole date du 11e siècle et a été promue ville avec franchises en 1274; elle est devenue ensuite la capitale de la Franche-Comté, siège du parlement et d’une université au 15e siècle. Assiégée par les Français entre 1479 et 1493, elle est redevenue capitale sous les Habsbourg, face au duché de Bourgogne, et a connu son âge d’or aux 16e et 17e siècles, avant d’être ruinée par la conquête française en 1636, puis son incorporation au royaume en 1674, Besançon lui succédant comme capitale de la Comté, dans laquelle ont été transférés le parlement et l’université. La Révolution n’en a fait qu’une sous-préfecture, mais Dole a retrouvé ensuite peu à peu la fonction de carrefour qui avait contribué à son activité.

La vieille ville se serre autour de la collégiale du 16e s. et compte trois musées: des Beaux-Arts, de l’Hôtel-Dieu (du 17e s.) et de la maison natale de Louis Pasteur; la promenade du cours Saint-Mauris est appréciée; un périmètre protégé s’étend sur 114 ha. Dole a un port fluvial sur le canal du Rhône au Rhin, complété par le canal Charles-Quint, qui délimitent une île bordée par le Doubs au sud et occupée par des terrains de sports et un camping. La ville a médiathèque, théâtre, école nationale de musique; centre hospitalier public de 320 lits, polyclinique du Parc (90 sal., 58 lits), maison de retraite du Parc de Scey (les Opalines, 50 sal.); trois collèges publics et un privé, deux lycées généraux et un professionnel publics, un lycée privé; trois instituts médico-éducatifs.

La commune s’est agrandie en 1953 en intégrant Azans (370 hab.) au sud-est et Saint-Ylie (1 200 hab.) au sud-ouest, en 1973 avec Goux (230 hab., 320 en 2020) qui est à 7 km au SSE au-delà de la forêt de la Chaux, dont Dole a ainsi capté l’extrémité occidentale. Au nord, le relief s’élève un peu au Grand Mont (318 m) et au Mont d’Alan (carrières).

Hors la grande usine chimique proche de Tavaux, Dole accueille en ses limites un éventail étendu de fabrications dominé par les fromageries Bel (370 sal.), où furent jadis introduits la fabrication de la crème de gruyère par la maison Graf, et l’affinage du comté; la fromagerie produit environ 30 000 tonnes de fromage fondu par an sous forme de Vache-qui-rit (18 000 t/an), cubes et spécialités aromatisées. Dans l’agro-alimentaire figurent aussi la biscuiterie Bouvard-Alina (150 sal.), les viandes et salaisons Clavière (80 sal.) et le négoce alimentaire de gros Codi Pro (groupe belge Colruyt, 120 sal.).

Dans les autres secteurs productifs se distinguent les composants électroniques C&K ex-ITT-Cannon (usine Jeanrenaud, 390 sal., à un groupe du Massachusetts); la micromécanique IDMM (130 sal.,); la cérmique sanitaire Ideal Standard (40 sal.); puis la carrosserie IFC (Inoxydables Franc-Comtois, citernes Magyar, 70 sal.), les articles en fil métallique Parrot (25 sal.), la plasturgie Sintex NP Jura (160 sal.) et les volets Maine-Fermeture (25 sal.). Dole accueille en outre l’ingénierie PMM (30 sal.), les installations thermiques FCC (Franc-Comtoise de Confort, 45 sal.); les nettoyages Sport Net (90 sal.) et Enett (85 sal.), l’aide à domicile MS2N (45 sal.), les autocars AIT (70 sal.) Dole a un hypermarché Leclerc (150 sal.) Géant Casino (130 sal.), des supermarchés Intermarché (190 sal.) et Colruyt (110 sal.), assortis de magasins et d’équipements, dont un Jardin métamorphoses minéral et végétal et la Commanderie, futur vaste ensemble de salles de spectacle et d’expositions. Le quartier des Mesnils Pasteur, au sud-ouest de la commune près de Foucherans, est classé «zone urbaine sensible».

Dole avait 8 500 hab. au début du 19e s., 14 600 à la fin; elle est montée à 22 000 en 1954 et a culminé à 29 300 en 1975. Descendue à 24 900 hab. en 1999, elle a encore perdu quelques dizaines d’habitants ensuite. Dole est le siège de la communauté d’agglomération du Grand Dole, qui rassemble 47 communes et 54 200 hab. L’unité urbaine Insee est donnée pour 30 400 hab. (8 communes), l’aire urbaine pour 65 900 (75 communes). L’arrondissement, agrandi en 2017, a 106 300 hab., 190 communes. Dole a deux nouveaux cantons, totalisant 9 communes et seulement 12 000 hab.