Dreux

(31 600 Drouais, 2 427 ha) est une sous-préfecture d’Eure-et-Loir, 72 km OSO de Paris au nord de Chartres. Ancienne capitale des Durocasses, tribu du peuple Carnute, d’où elle tire son nom, elle fut une place forte, puis un domaine royal. Son centre conserve de belles maisons anciennes à colombage et un beffroi du 16e s, une église classée, et à la place de l’ancienne collégiale une chapelle royale édifiée au 19e s. (16 000 visiteurs par an). Il offre des musées d’art et histoire (Marcel Dessal, 8 000 visiteurs par an), du rétromobile, du vignoble drouais; haras, hippodrome de Flonville au nord.

Dreux s’est établie dans la vallée de la Blaise et sur les plateaux encaissants, juste avant le confluent avec l’Eure. Elle est reliée à Paris par la N12 et ceinte d’une rocade. Le finage n’atteint pas l’Eure à l’est; château de Comteville au NE sur le promontoire de confluence Blaise-Eure, avec parc de loisirs. La ville est fleurie (trois fleurs) et dispose d’un centre hospitalier public (490 lits médicaux, 850 en tout), sanatorium, clinique (35 sal., 35 lits), maison de retraite (Korian la Roseraie, 50 sal.); cinq collèges publics, un collège privé, deux lycées publics et un lycée privé, deux lycées professionnels publics et un privé.

L’agglomération s’est entourée de zones d’activité dans la vallée de la Blaise en aval, et sur le plateau au nord de la rocade. Au nord-est, celle-ci est équipée d’un gros échangeur à la rencontre des N12 et 28, dans le val de Blaise (Gué aux Ânes). Au nord, le plateau contient, outre la grande zone industrielle, l’aqueduc de l’Avre, le hameau de Flonville, le Bois Guyon et son circuit d’automobiles; au nord-ouest, les quartiers des Buissons et le grand Bois des Buissons dominant le cours de l’Avre, qui fixe la limite nord de la commune. Au sud, la rocade traverse Vernouillet, qui complète l’agglomération.

Dreux avait été un site choisi d’implantations industrielles dans la mouvance de la région parisienne, mais a subi de très sensibles replis depuis une vingtaine d’années, entraînant de lourds problèmes sociaux. Elle a compté deux usines Philips, l’une de tubes cathodiques, l’autre montant 2 millions de téléviseurs par an, chacune ayant pu atteindre 1 200 emplois; mais LG-Philips Displays (mi-coréenne mi-néerlandaise) a été fermée en 2006 après plusieurs vagues de licenciements. Il restait une usine EGP (Électronique grand public), orientée vers les écrans plats (600 000 unités en 2008) et limitée à 620 emplois; elle a subi des licenciements massifs et a fini par fermer en février 2010 après un essai de scop en autogestion pendant quelques jours. Cabléa ex-Renault (câblage), vendue à Labinal puis Valéo et descendue de 800 salariés à 350, a fini par fermer en 2003, puis Perfect Circle (pistons, groupe états-unien Dana, 400 sal.) en 2005; une usine de catalyseurs d’échappement Arvin Meritor de plus de 300 salariés, reprise en 2007 par le groupe Klarius (Rosi) a été fermée en 2008. La fabrique d’emballages plastiques Isobox (410 sal.) a été fermée en 2010 et celle de gants de protection en plastique Comasec n’a plus que 35 sal. après transfert de l’essentiel en Malaisie.

La santé a fait naître un pôle un peu plus solide avec Ipsen (médicaments, 550 sal. plus 65 dans la société d’informatique), groupe français à capitaux familiaux héritier des laboratoires Beaufour qui furent à Dreux un pionnier en 1960 et qui produit notamment le Tanakan et le Ginkor, ainsi que la firme britannique Norgine (160 sal.), plus les usines de Vernouillet. Des ateliers subsistent dans les emballages plastiques (Knauf, 100 sal.), la mécanique (AEDS Belzane, 65 sal.); en métallerie (Knauf Donn USG, 60 sal.), équipements d’emballage Synerlink (65 sal.); thé et café Dammann (150 sal.), viandes de boucherie Pichard (60 sal.).

Les services sont diversifiés mais morcelés: gestion immobilière Opac (110 sal.), réparation d’électronique Cordon (85 sal.), restauration collective Sodexo ( 60 sal.); distribution de gaz Gedia (55 sal.), nettoyage L’Entretien (55 sal.); travaux publics Eurovia (70 sal.); autobus Keolis (160 sal.), transports Translocauto (150 sal.); centre d’appel Phone-Marketing (600 sal.); hypermarchés Cora (220 sal.) et Leclerc (140 sal.), magasins Brico Dépôt (55 sal.) et plusieurs enseignes de moins de 50 sal.; La Poste (140 sal.), SNCF (50 sal.).

La ville compte trois zones urbaines sensibles, Bergeronnettes-Aubépines au nord-ouest, les Bâtes à l’ouest et, plus étendue, celle du Plateau Est, partagée avec Sainte-Gemme-Moronval et qui a reçu un statut de zone franche urbaine.

La commune a eu 6 000 hab. au début du 19e siècle, 9 500 à la fin, 16 000 en 1950; elle a doublé sa population de cette date à 1975, et culminé à 35 200 hab. en 1990, avant de baisser, perdant environ 600 hab. depuis 1999. L’unité urbaine Insee est donnée pour 49 100 hab. (6 communes), l’aire urbaine pour 60 300 hab. avec 27 communes dont 3 dans l’Eure (28 800 ha).

La communauté d’agglomération du Pays de Dreux a son siège à Dreux et rassemble 81 communes, 115 000 hab. L’arrondissement a 129 400 hab., 108 communes, 150 054 ha. Deux nouveaux cantons portent le nom de Dreux et portent sur 26 communes, 61 000 hab.