Éguzon - Argenton - Vallée de la Creuse

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communauté de communes de l’Indre, associant 21 communes et 19 880 hab. sur 45 240 ha. Le siège est à Argenton-sur-Creuse, seule commune dépassant 2 000 hab.

Saint-Marcel (1 600 Pitolats, 1 784 ha dont 389 de bois) est juste au nord d’Argenton, avec laquelle elle forme une seule agglomération de l’autre côté du vallon de la Mage, qui conflue avec la Creuse. Le centre a conservé l’allure d’un village médiéval qui fut clos de remparts. On y a mis en valeur le site d’Argentomagus, nom ancien du peuplement d’Argenton, qui évoque un marché notable au croisement de voies romaines: un oppidum et plusieurs restes gallo-romains, dont temples, théâtre et amphithéâtre; musée archéologique et historique (20 000 visiteurs par an), avec «jardin romain». Le village a un magasin Intermarché (45 sal.), un centre d’aide par le travail. Le finage s’étend largement à l’est où il inclut le bois de Nuits; il atteint au nord la vallée sinueuse de la Bouzanne, et déborde à l’ouest sur le côté gauche de la Creuse dans le quartier de Saint-Marin. La commune, dont le gentilé Pitolats est vivant mais d’origine inconnue, est très visitée; elle avait 2 750 hab. en 1886 puis Le Pont-Chrétien-Chabenet s’en est émancipée en 1912, faisant tomber le nombre des habitants à 1 500 dans les années 1920; il a atteint 1 800 hab. en 1962 et a perdu 100 hab. depuis 1999.

Le Pont-Chrétien-Chabenet (940 Pontcabanois, 903 ha dont 209 de bois), 5 km au NO d’Argenton dans la vallée de la Creuse et au confluent de la Bouzanne, a une usine de bouchage métallique Coliège Metalco (45 sal., groupe Lafitte et Cork de Napa, en Californie); château du Chabenet (15e), gare, viaduc et tunnel des Roches ou de Chabenet (1 400 m ensemble). Le Pont-Chrétien est à la traversée de la Bouzanne par la D927, Chabenet un hameau à l’est dominant la rive gauche de la Bouzanne en amont; entre les deux, le quartier de Cagnat fait le lien. Vers l’est, la Bouzanne encaisse de beaux méandres, où se remarque le Pont de Bois, un pont couvert des années 1850 sur la rivière; le site de la Vallée de la Bouzanne est classé sur 370 ha. La commune avait 700 hab. lors de sa création en 1912.

Saint-Gaultier (1 860 Galtois, 920 ha dont 259 de bois), 10 km NO d’Argenton, est un ancien chef-lieu de canton de l’Indre dans l’arrondissement du Blanc, 30 km au SO de Châteauroux et 30 km à l’est du Blanc, sur la rive droite de la Creuse et la N151. La commune est «station verte de vacances». Le bourg a des restes de fortifications, église romane classée, collège public, maison de retraite, centre d’aide par le travail, deux campings; petits ateliers dont la confection Charvet (65 sal.) et les appareils d’éclairage Merim (50 sal.); supermarché Carrefour (30 sal.), carrière et usine de chaux pour amendement (Lhoist, 25 sal.), héritière d’une tradition de fours à chaux (75 000 t/an). La commune a une petite fraction de rive gauche de la Creuse avec le quartier de la Gare (désaffectée) jouxtant le village de Thenay; au nord, le plateau est boisé (la Forêt). La population communale diminue depuis le maximum de 1911 (2 700 hab.) et a perdu 160 hab. depuis 1999.

Le nouveau canton de Saint-Gaultier a été formé en ajoutant à l’ancien ceux de Bélâbre et de Saint-Benoît-du-Sault, soit 16 500 hab. (34 communes). Pour l’essentiel, ce canton se partage entre les communautés Brenne-Val de Creuse au nord, Marche occitane-Val d’Anglin au sud, mais Saint-Gaultier elle-même a choisi d’adhérer à la communauté d’Argenton.

Chasseneuil (700 Cassinolais, 2 985 ha dont 345 de bois) est à 8 km NNO d’Argenton, sur le plateau dans lequel s’encaisse le Bouzanteuil, qui conflue avec la Creuse à la limite de Saint-Gaultier. À l’ouest, le finage inclut le hameau de l’Épinat, plus loin celui de Neuville et le château du Cluzeau (19e), aménagé en clinique (45 sal.) et maison de retraite (Orpea Rive Ardente, 45 sal.), qui domine le confluent Creuse-Bouzanne. Au nord court la D951 qui passe au petit hameau de la Villefranche, à l’est la voie ferrée Paris-Toulouse qui sort par le tunnel des Roches. La commune a eu 1 200 hab. autour de 1880; elle en a gagné 70 depuis 1999.

Tendu (660 Tendunois, 4 217 ha dont 1 199 de bois), 7 km au nord-est d’Argenton, sur la D920 doublée par l’A20 qui contourne le village mais offre un accès (n°16), est entourée de bois. Plusieurs châteaux et vestiges de châteaux et donjons accompagnent les méandres de la Bouzanne, dont ceux du Broutay (15e-16e) au nord-est, de Mazières (12e, 14e, 15e), du Prunget et de la Rocherolle (tous deux du 12e) au sud et au sud-ouest; plusieurs étangs au nord de la commune; gare de Lothiers à la pointe nord de la commune. La population a culminé à 790 hab. en 1891 puis baissé, mais augmente depuis 1990, gagnant 210 hab. après 1999 (+46%).

Velles (1 010 Vellois, 6 309 ha dont 1 818 de bois), 14 km NE d’Argenton, est une commune étendue, dont le centre est au bord de la Bouzanne. Elle a des bois et de nombreux étangs dont celui de Madagascar (34 ha), haut lieu de pêche aux carpes dans un domaine groupant une dizaine de plans d’eau, sur 60 ha; château de Beauregard (15e au 18e) au bord de la rivière au nord-est du village, château du Plessis au sud-ouest, reste de voie romaine de la Chaussée de César au sud-est. Le hameau de Vauzelles, au sud du village près de l’étang de Madagascar, fut au 19e le site d’une expérience de colonie agricole saint-simonienne. Le village a des commerces, dont les négoces alimentaires Transgourmet (Groupe Coop,160 sal.) et Délices d’Orient (Prodisal, 40 sal.); aire de service de l’A20 (Val d’Indre) au nord-ouest, accès autoroutier n°15 à 5 km mais dans la commune de Luant; centre de vacances de la Sncf (90 places). La vallée de la Boulzanne est un site inscrit de 737 ha, en amont de celui de Chabenet et partagé avec Tendu et Mosnay. La population a augmenté de 160 hab. depuis 1999.

Bouesse (440 hab., 2 419 ha dont 184 de bois), 17 km ENE d’Argenton sur la D927, est drainée par le Creuzançais, cours d’eau de 28 km né à Orsennes et qui rejoint la Bouzanne à Arthon; château fortifié au village (hôtellerie), hameau de la Verrerie au NO. La population diminue depuis 1906 (840 hab.).

Mosnay (480 Mosnaciens 2 528 dont 358) est à 12 km ENE d’Argenton. Son finage bocager est bordé au NO par la Bouzanne, au bord de laquelle est le château de la Chaise Saint-Éloi. Elle a gagné quelques habitants depuis le minimum de 1975 (420 hab.) mais avait eu 770 hab. en 1891.

Le Pêchereau (1 900 Pescherelliens, 2 094 ha dont 236 de bois), juste au SE d’Argenton, a une usine d’aéronautique Indraéro (Iaosi, 440 sal., groupe Lisi) et accueille au nord-est près de la D927 l’aérodrome d’Argenton (LFEG), avec aéroclub et piste en dur de 830 m, qui sert aussi aux motos et dragsters; constructions métalliques Glaude (20 sal.), supermarché Carrefour (50 sal.); château du Courbat (ou Courbas, 12e-18e) avec une grande fuie. Le village est sur le coteau qui domine le val de la Creuse, relayé en hauteur au NE par les hameaux du Grand Péchereau et des Grandes Chaumes. Le val a reçu les urbanisations de la Croix de Launay à l’ouest, du Vivier au sud. La commune avait 1 100 hab. en 1954 et croît depuis.

Chavin (280 Chavinois, 1 401 ha) est à 10 km au SE d’Argenton, en terrain accidenté partagé entre plateau jurassique au nord, où est le hameau de Bonnilly, et collines du Lias au sud, d’habitat plus dispersé. La population baisse depuis plus d’un siècle (650 hab. en 1901).

Le Menoux (440 Menousiens, 558 ha), 6 km au SE d’Argenton, éparpille ses maisons sur un replat entre la Creuse et le plateau, qui monte à 260 m au NE; camping en bord de Creuse, fresques modernes à l’église. Le groupe Lafond de Reuilly a créé en 2005 un petit vignoble de gamay, cabernet franc et cot.

Celon (410 Celonais, 1 704 ha), 8 km au sud d’Argenton sur la D920, a un échangeur de l’autoroute Occitane (n°19) au sud et une double aire de repos (Marche Occitane, Val de Creuse) au nord. La voie ferrée Paris-Toulouse traverse le finage; silos et gare de fret au village. La Sonne passe au sud, contournant le village.

Éguzon-Chantôme (1 420 Éguzonnais, 3 644 ha dont 655 de bois) est un ancien chef-lieu de canton de l’Indre dans l’arrondissement de La Châtre, 20 km au SSE d’Argenton-sur-Creuse, sur le massif ancien. La commune a une gare sur la ligne Paris-Toulouse, un collège public. Elle résulte d’une fusion de 1974, Chantôme, tout au sud-ouest, ayant alors 120 hab. (90 en 2020). Éguzon est un ancien village fortifié, qui a gardé quelques restes de remparts et s’est doté d’un musée de la Creuse; des vestiges du château (12e, 15e, 17e et 18e) se voient au village; supermarché U (25 sal.); maison de retraite, village de vacances (VVF).

La commune est connue pour son barrage-poids sur la Creuse, avec centrale électrique (72 MW, 100 GWh/an), mis en service en 1926 et audacieux à l’époque: il a 58 m de haut, 300 m de long. Le lac d’Éguzon ou du Chambon, qu’il retient, s’étend sur 312 ha; ses abords ont été équipés pour le tourisme et les sports et la commune est «station verte de vacances» et ville fleurie (trois fleurs), avec une base nautique et un club de voile au hameau de Chambon, qui domine le lac au SE; château et forêt du Faisseau (parfois Faisceau) au sud-ouest. La Clavière s’encaisse entre le village et le lac, et conflue avec la Creuse un peu en aval du barrage. La voie ferrée Paris-Toulouse passe dans l’ouest du finage, fixant un hameau de la Gare et laissant au-delà le hameau d’Argentières. La population communale a culminé à 1 800 hab. en 1906 et 1926 puis a décliné jusqu’en 1999 (1 390 hab.). La bourgade compte plus de 300 résidences secondaires (650 principales).

Cuzion (450 Cuzionais, 1 845 ha) est à 19 km SSE d’Argenton, mais entièrement de l’autre côté de la Creuse. Un peu au nord est le hameau des Chérons, dont le territoire dessine un beau lobe de méandre de la Creuse, élargie par le barrage de la Roche aux Moines. Les hameaux de Cuzion-le-Vieux et la Jarrige sont un peu au sud, les ruines du château fort de Châteaubrun (14e) dominent le lac au SO. En amont, le hameau du Champ des Roches est au-dessus du barrage et a reçu le grand poste d’interconnexion électrique. Le finage s’étend bien au-delà vers le sud, englobant le hameau de Bonnu, qui a projeté sur le lac Bonnu-Plage. Cuzion, Éguzon et Saint-Plantaire se partagent un site inscrit de 860 ha, dit des Rives du lac de Chambon. Cuzion avait encore plus de 1 000 hab. en 1931 et s’est dépeuplée constamment depuis (-70 hab. après 1999); mais elle a près de 200 résidences secondaires pour 240 principales.

Gargilesse-Dampierre (330 Gargilessois, 1 572 ha dont 285 de bois) est à 14 km d’Argenton et autant d’Éguzon. Le village pittoresque est au fond de la vallée encaissée du ruisseau de Gargilesse, à 1 km de son confluent avec la Creuse, où sont un moulin et des espaces de loisirs dont un camping; le barrage de la Roche aux Moines est un peu en amont. Le village cultive les souvenirs de George Sand (maison-musée classée dite Villa Algira); on y visite aussi ne église du 11e à 120 chapiteaux sculptés, avec crypte à peintures murales, du 12e, un musée d’arts et traditions, la maison-musée du peintre Léon Détroy (1859-1955); château des 13e-14e et 16e-18e. La commune est classée parmi les «plus beaux villages de France» et a 40% de résidences secondaires; deux sites sont classés (ancien château, Pré l’Abbé dans le vallon sur 5 ha), un inscrit. Le finage associe plusieurs hameaux épars sur le plateau, dont Dampierre à l’est (église des 12e et 13e); la fusion de Gargilesse et de Dampierre est de 1823 mais le nom n’a été doublé qu’en 1947. Une extension vers le SE englobe le hameau des Girauds. La population communale avait atteint 900 hab. en 1896.

Pommiers (230 hab., 1 219 ha dont 72 de bois), 15 km SE d’Argenton à l’est de Gargilesse, à l’écart des gorges de la Creuse, a un finage étiré du nord au sud et contient le château du Châtelier, à donjon et douves; hameaux de la Fonteneille, Foy et Béthenet au sud, carrière au SE; -40 hab. depuis 1999.

Badecon-le-Pin (760 Badeconnais, 988 ha dont 147 de bois), 9 km SE d’Argenton sur le plateau, a une entreprise de bâtiment et transports (Gallaud, 30 sal.), une maison de retraite (Themis, 45 sal.). Elle se nommait seulement Le Pin jusqu’en 1947 mais résulte d’une fusion des années 1790; elle a eu jusqu’à 1 200 hab. au milieu du 19e; on note une tendance à la reprise depuis le creux de 1982 (520 hab.), avec un gain de 60 hab. après 1999. Le Pin est un hameau près de Gargilesse, sur un promontoire de rive droite de la Creuse au-dessus d’un beau méandre. Le hameau de Châtillon est dans une position comparable plus en aval; Badecon est tout au nord, et flanquée à l’est du hameau des Touchards. Le moulin de la Dine Jacques est en aval du barrage de la Roche-Bat-l’Aigue, équipé d’une centrale de 8 MW sous Châtillon. Deux sites sont classés (243 ha) dans les gorges et la Boucle du Pin (espace naturel sensible), et trois inscrits (37 ha) dont l’un partagé avec Ceaulmont.

Ceaulmont (750 hab., 1 738 ha), 11 km SE d’Argenton, est à l’ouest de la Creuse à la hauteur de Gargilesse. Le petit village domine l’étroit lobe de méandre de la Boucle du Pin et le barrage de la Roche-Bat-l’Aigue; église du 13e. Au SO, hameau et château ruiné de la Prune au Pot (13e). Plus au nord sont les hameaux des Granges et de la Châtaigne et, au-delà de la vallée du Ris qui atteint la rive gauche de la Creuse au Mulon, Villarnoux et Auvergne; dolmen de la Pierre à la Marthe à l’ouest des Granges; entreprise de bâtiment et transports Guignard (90 sal.). Ceaulmont a dépassé 1 100 hab. de 1830 à 1900, mais ne perd plus d’habitant depuis les années 1980 et en a même repris 80 depuis 1999.

Baraize (350 Baraizois, 1 639 ha dont 200 de bois) est entre Ceaulmont et Éguzon, 7 km au nord de celle-ci, 13 km au sud d’Argenton. Son finage domine les gorges de la Creuse et le barrage de la Roche aux Moines à l’est, et se disperse en hameaux dans le bocage. Au sud-est, les hameaux de Montcocu, Cromay et Chamorin sont au-dessus des gorges; +50 hab. depuis 1999.

Bazaiges (210 Bazaigeois, 1 837 ha dont 185 de bois), 15 km au sud d’Argenton, 10 km NNO d’Éguzon, prolonge vers l’ouest ce paysage; son territoire est traversé par la voie ferrée Paris-Toulouse; hameau de la Ligne au sud. La commune a eu 850 hab. en 1866.