Fenouillèdes

(Fenolhet en occitan), parfois aussi Fenouillet, contrée au nord-ouest du département des Pyrénées-Orientales, la seule à y être de langue occitane et non catalane. Le nom, très vivant, figure notamment dans la communauté de communes Agly-Fenouillèdes qui réunit 22 communes (6 100 hab.) et siège à Saint-Paul-de-Fenouillet. Ancien fief d’un seigneur dont le château était à Fenouillet, il a été incorporé à la France dès 1258 par le traité de Corbeil, et a longtemps souffert de sa situation frontalière. L’axe topographique en est un val synclinal du front pyrénéen, qui lui donnait une certaine unité et de bons terroirs agricoles, maintenant en vignes.

Il existe une appellation de vin de pays côtes-de-fenouillèdes, qui s’applique à 17 communes des Pyrénées-Orientales, mais on vise surtout la production de côtes-du-roussillon et de maury. De superbes paysages encadrent le val, tant au nord par la barre calcaire terminale des Corbières, que tranchent les gorges de Galamus et que couronne le château de Quéribus, que du côté du bloc cristallin boisé qui le rehausse côté sud. Le val est emprunté par la route principale du front pyrénéen, entre Perpignan et Quillan (D117). La voie ferrée entre ces deux villes, établie tardivement (1904) sur 69 km, a été fermée au trafic de voyageurs dès 1939 mais a encore quelques trains de marchandises; un autorail Picasso sert de train touristique en saison.