Fontenay-le-Comte

(14 130 Fontenaisiens, 3 405 ha), sous-préfecture de la Vendée, 60 km au SE de la préfecture. La ville est dans la Plaine, au passage de la Vendée, entre marais et bocage. Cette position lui valut de grandes foires, une active industrie du drap et du cuir, et une étoile de routes. L’A83 la frôle au sud. Fontenay fut aussi un actif centre de la renaissance et de l’humanisme au 16e siècle, «fontaine et source jaillissantes de beaux esprits» selon François Ier; elle fut du côté des Bleus sous la Révolution, et du côté des laïques dans les querelles religieuses: c’est une tout autre Vendée que celle du nord du département. Les Révolutionnaires lui avaient attribué la préfecture, c’est Napoléon qui l’en déposséda dès 1804. Ce n’est donc que tard dans le 19e siècle qu’elle reprit des forces, et plus encore après 1950, bénéficiant d’un actif urbanisme dans les années 1960 et 1970.

De son passé de «ville d’art et d’histoire», il lui reste un beau centre avec de nombreux hôtels particuliers autour de la place Viète. Au château fort rasé s’est substitué le grand parc Baron, orné par la fontaine des Quatre Tias. Une ville haute hors les murs entoure au SO le grand château de Terre-Neuve, du 17e s., avec un musée. Au SE, l’usine Mathieu, de 1973, est un curieux ensemble en étoile réalisé par le peintre Georges Mathieu à la demande de l’industriel Guy Biraud, fabricant de transformateurs et qui a également créé le musée de la Communication au château de Pignerolle (Saint-Barthélemy-d’Anjou); on visite aussi la tour Rivalland, une maison Henri IV.

L’ensemble lui vaut aussi le label «Plus beau détour de France». La ville a un assez riche musée de la Vendée, un centre hospitalier et médico-éducatif (300 sal., 160 lits) et une clinique (75 lits, 150 sal.), un centre de l’Adapei Papillons Blancs (60 sal); centre d’aide par le travail, deux collèges publics et un privé, un lycée public et un privé; lycée agricole public de Bel-Air, proche du centre-ville; centre militaire de formation professionnelle à la caserne du Chaffault, depuis 1958, pour la reconversion des militaires (600 stagiaires par an); maison de retraite (Medica, 40 sal.).

Le secteur industriel était dominé par l’usine de roulements SKF, qui a eu plus de 700 emplois mais a fini par fermer en 2010. La fabrique de remorques Samro demeure sous le nom de Trouillet, mais avec 160 sal. (550 en 2005); s’y ajoutent les transformateurs BCV (l’ancienne usine Biraud, maintenant au groupe Schneider, 140 sal.); métallerie Guyonnet (40 sal.), mécanique Hermès (Ledoux, 30 sal.), menuiserie métallique Fillonneau (55 sal., vérandas), équipements de contrôle HSO (45 sal.) et Horanet (25 sal.); meubles Self (Fontenaisienne d’ameublement, 65 sal.), matériels d’exposition Culture d’Objet (40 sal.), constructions navales Océa (55 sal.), pontons et passerelles Atlantic Marine (25 sal.); impression sur plastiques et films d’emballage SAC (Articles de Conditionnement, 55 sal.); confection féminine Marie Pirsch (35 sal.) et casquettes Dandurand (30 sal.); biscuits Cantreau (125 sal.) et biscottes Pasquier (100 sal.).

Fontenay accueille aussi les logiciels de gestion de temps Horo-Quartz (140 sal.); comptabilité Sofar (30 sal.) et Groupe Y (20 sal.), installations électriques Sdel Océane (Garczynski, 25 sal.), et Electric Moteur (25 sal.), thermiques Bonnaud (25 sal.) et Carré (20 sal.); travaux publics Colas (75 sal.), constructions Venant (25 sal.); collecte de déchets Ortec (25 sal.). Le commerce est principalement représenté par les hypermarchés Leclerc (220 sal.) et Hyper-U (185 sal.), des magasins MrBricolage (25 sal.) et But (25 sal.), une jardinerie Gardem (20 sal.), une plate-forme de distribution de Système U (XPO Supply (200 sal.), des négoces dont les bois et panneaux et matériaux Dispano Roux (55 sal.), matériel de bureau Boutin (20 sal.); la vente à domicile des Magasins Bleus (35 sal.); entreposage, transports Grimaud (140sal.) et Fontan (50 sal.), autocars Sovetours (70 sal.); auto-école ActiRoute (45 sal.); travail temporaire Manpower (75 sal.), Randstad (75 sal.), Vendée Intérim (70 sal.), Start People (50 sal.), Synergie (45 sal.), Port Ability (25 sal.); centre d’appels Webhelp (55 sal.); La Poste (130 sal.).

La commune de Fontenay-le-Comte s’est agrandie en 1966 par la fusion avec Charzais à l’est (730 hab.) et en 1972 en intégrant Saint-Médard-des-Prés (740 hab.). L’autoroute A83 et la D148 contournent la ville par le sud; échangeur et péage autoroutier sont partagés avec Fontaines. Le finage est étendu vers l’est et SE, où sont des zones d’activités, les quartier des Moulins et de Charzais, le hameau de Grange. Saint-Médard et le quartier nouveau de Boisse sont au SO, le centre hospitalier à l’ouest. Au sud s’étend l’aérodrome (LFFK) doté d’une piste bitumée de 970 m, une en herbe de 960 m, avec aéroclub.

Fontenay avait 7 700 hab. au milieu du 19e siècle, 10 000 à la fin, et 9 500 en 1954; la population a ensuite augmenté jusqu’en 1980, en partie grâce aux fusions, puis a un peu diminué, perdant encore 1 300 hab. depuis 1999. La communauté de communes du Pays Fontenay-Vendée associe 26 communes et 33 400 hab. L’Insee n’attribue à Fontenay qu’une unité urbaine de 17 300 hab. (4 communes), une aire urbaine de 27 500 hab. pour 16 communes. L’arrondissement a 141 6000 hab., 112 communes. Le nouveau canton de Fontenay-le-Comte a 30 communes, 43 300 hab.