Forbach

(21 940 Forbachois, 1 632 ha) est une sous-préfecture de la Moselle; Fuerboch en dialecte platt. La ville est située au pied de la côte du Warndt, tout à l’est, à 12 km de Sarrebruck, et la commune est bordée au NO par la frontière allemande le long de la Rosselle. Son développement a été largement lié à celui des charbonnages, du moins dans une phase ancienne: la cokerie de Marienau a fermé en 1986; mais il reste des chevalements à l’horizon de la ville. Celle-ci est dominée au sud par la colline du château, le Schlossberg, simple replat du talus de côte, qui reçut une citadelle en 1437. Il n’en reste rien, et le Schlossberg est devenu un parc public, orné d’une étroite tour octogonale de 1891. Il domine le nouveau centre de congrès et la fausse grosse ferme fortifiée du Burghof, construite au 19e s. en style néogothique pour un industriel; piscine olympique, hôtel de ville moderne.

Forbach a un bon équipement de services, comportant un centre hospitalier de 500 emplois (240 lits) et un hôpital privé-maison de retraite de 300 lits, un centre de rééducation; deux départements d’IUT (Génie mécanique et productique, Sciences et génie des matériaux), un lycée régional polyvalent et professionnel et un autre lycée public ainsi qu’un privé, trois collèges dont un privé. Elle affiche quatre pôles de compétences: Alpha (hydrogène), Prestmeca (mécanique), CLTS (Centre lorrain des technologies de la santé), CET Didactiques. Un grand parc d’activités a été ouvert à Marienau, à l’ouest de la commune près des anciens triages miniers de Morsbach, sur le site de l’ancienne cokerie; une Eurozone s’est établie sur le site de l’ancien puits Simon, où eut lieu en 1985 la dernière catastrophe minière du bassin, consécutive à un coup de grisou, qui fit 22 morts et une centaine de blessés. Forbach compte plusieurs quartiers prioritaires: Bellevue au nord, le Kobenberg à l’ouest, le Wiesberg et l’Hommel au sud-ouest.

La ville a réuni un assez grand nombre d’établissements industriels, sur un large éventail de spécialités, mais tous de taille modérée, et non sans disparitions récentes. Dans la métamécanique demeurent Amazone (machines agricoles, 90 sal., firme allemande), Hydac (transmissions hydrauliques, 110 sal., allemand), la chaudronnerie NSTI (55 sal.). Dans la parachimie et l’alimentaire, Élysées Cosmétiques (220 sal.), les condiments Van Hees (50 sal.), les aliments pour enfants Juva (90 sal.), la charcuterie Jeca (jambons, 50 sal.).

Dans le secteur tertiaire se signalent le conseil de gestion Cap Entreprendre (50 sal.), les analyses et contrôles Eurofins Ascal (75 sal.) et Testo (60 sal.), les aides à domicile Service+ (80 sal.) et Servitis (70 sal.); publicité Adrexo (60 sal.); travail temporaire Adecco (230 sal.), Tempro (60 sal.). L’équipement commercial est assez complet avec un hypermarché Cora (340 sal.), des supermarchés et magasins de moins de 50 emplois, le négoce d’appareils de chantier C’Services (55 sal.); transports Egerland (80 sal.), STVA (75 sal.), La Poste (90 sal.), Régie des Transports de Forbach (65 sal.). Dans le bâtiment, Peintures Réunies (85 sal.), nettoyages Jay Cool (65 sal.) et S2G (60 sal.).

Forbach avait 4 000 hab. dans les années 1830, 9 500 en 1891, 12 000 en 1936; entre temps, Stiring-Wendel et Schœneck s’en étaient détachées; la population a fortement augmenté après la guerre, passant à 21 600 hab. en 1954 et culminant à 27 200 en 1982. Elle a perdu 1 340 hab. depuis 1999. La communauté d’agglomération de Forbach Porte de France rassemble 21 communes et 78 400 hab. Le nouvel arrondissement de Forbach-Boulay-Moselle, créé par fusion en 2014, a sa sous-préfecture à Forbach avec 169 communes et 240 500 hab. En 2000, le canton de Sarralbe avait été transféré à l’arrondissement de Sarreguemines.

Le nouveau canton de Forbach a 7 communes et 40 100 hab.