Gaillac

(15 560 Gaillacois, 5 093 ha dont 301 de bois et 820 de vignes) est un ancien chef-lieu de canton du Tarn, 22 km à l’OSO d’Albi sur la rive droite du Tarn. Associée à l’origine à une abbaye fondée en 972, la ville ancienne dessine un demi-cercle, appuyé en son diamètre sur la rive du Tarn. Le centre-ville a conservé des maisons bourgeoises, l’hôtel de ville est sur les boulevards; musée de l’abbaye et du compagnonnage, musée d’histoire naturelle Philadelphe Thomas; au sud, grand parc et château de Foucaud (1637) avec le musée des beaux-arts et un festival des Lanternes en hiver; château d’Hutaud avec parc.

La ville a un centre hospitalier (30 lits), un collège et un lycée publics et autant pour le privé. Outre ses fonctions de chef-lieu local, Gaillac a bénéficié de la renommée que son vignoble a lentement acquise, en dépit d’une éclipse due aux mauvais choix de replantation d’après phylloxéra; la commune elle-même est d’ailleurs la mieux dotée en vignes dans le département, à peu près à égalité avec Lisle, en dépit de sensibles réductions. Elle accueille une usine de pharmacie (200 sal.) et un institut de recherche (30 sal.) du groupe castrais Pierre Fabre, l’usine de plastiques Alphacan (80 sal.), quelques ateliers en mécanique (Bessède et Dupleix, 25 sal.), bois (meubles Delmas, 25 s.; palettes Pal France, 30 sal.); constructions Bulditec (25 sal.), aide à domicile Qual&Vie (45 sal.). Gaillac a un centre Leclerc de 230 salariés et des magasins Brico Dépôt (55 sal.), Intermarché (40 sal.) autocars Coulom (45 sal.) et Tarbus (45 sal.), transports Rizzo (130 sal.), Ambulances Gaillacoises (30 sal.); La Poste (55 sal.).

Un aérodrome (code LFDG) est installé au SO de la ville et dispose d’une piste bitumée de 1 500 m et d’un petit aéroport; aéroclub depuis 1932, formation et entraînement, vols de nuit. La ville fait partie de la communauté d’agglomération Gaillac Graulhet Agglo, forte de 63 communes et 72 000 hab. Elle a dépassé les 8 000 hab. dès 1836 puis s’est un peu dépeuplée (7 000 hab. en 1926) avant de croître à nouveau, assez régulièrement; elle a augmenté de 4 100 hab. depuis 1999 (+36%). Le nouveau canton de Gaillac a 3 communes, 17 400 hab.

Le vignoble de Gaillac bénéficie d’une AOC pour les blancs depuis 1938, à base de mauzac, len de l’el et quelques traces d’ondenc, complétés plus récemment par des sauvignons et muscadelles. L’AOC pour les rouges et rosés est plus récente (1970); la base locale est en duras et en brancol (fer servadou), mais les plants de syrah deviennent nombreux, avec des gamay depuis 2000. L’aire est divisée entre les terroirs du pays Cordais au nord, des Côtes ou Rive Droite au centre et de Rive gauche au sud, plus une annexe à l’est d’Albi autour de Cunac. Trois caves coopératives assurent plus de la moitié de la production: Labastide-de-Lévis, Rabastens et Técou. Une bouteille particulière, galbée, identifie les vins de Gaillac, dont le volume de production est de l’ordre de 100 000 hl/an en rouges et rosés et 30 000 en blancs et s’est diversifiée (avec rosé, doux, perlé, effervescent, prieur…). Le vignoble occupe environ 8 000 ha, mais 1 700 seulement sont en AOC, dont 30% en blancs. Plus de 2 000 viticulteurs sont vendeurs, dont environ 350 en AOC. Une Confrérie de la Dive Bouteille contribue à l’animation. Une surappellation «gaillac premières-côtes» a été admise en 1984 pour onze communes (vins blancs secs, mauzac dominant).