Ganges

(4 080 Gangeois, 716 ha dont 419 de bois) est un ancien chef-lieu de canton de l’Hérault à la limite du Gard, 45 km au nord de Montpellier. C’est la seule ville cévenole de l’Hérault; son passé a été souvent associé à celui du Vigan, qui toutefois a mieux conservé une part des activités textiles qui avaient fait leur renom commun. La ville ancienne se tasse en ellipse sur la rive gauche de l’Hérault, un peu en aval du confluent de la Vis; elle occupe une butte de confluence avec le Rieutord, dont la vallée servait de fossé naturel aux usines. Ses extensions du 19e s. se sont faites côté ouest, vers la rive de l’Hérault. Les nouvelles zones d’activité sont au contraire à l’est du Rieutord, où l’on trouve notamment une maison de retraite, des entrepôts et la zone industrielle des Broues, sur 16 ha.

Ganges s’était fait une réputation dans le travail de la soie et avait 5 000 hab. en 1911; on y aurait compté 2 500 ouvriers et ouvrières du textile au milieu du 19e s., dont 900 hommes dans les bas et les gants, 1 200 femmes aux filatures de soie. Le textile synthétique en a eu raison et, dès 1956, Ganges était déclarée «zone critique»; un tricotage (Ventex, 500 emplois) a tenté de prendre le relais en 1966, mais a été fermé dès 1970. C’est tout juste si, aujourd’hui, subsiste une Bonneterie cévenole de 35 emplois; le reste est fait d’ateliers et commerces de diverses sortes, comme on en trouve dans la plupart des bourgs de cette taille.

Le centre a quelques maisons anciennes, un beffroi, un Pont Vieux du 12e s., des promenades agrémentées de fontaines, un théâtre, une bibliothèque municipale, un collège public, des écoles et un collège catholiques, un lycée agricole privé, tous les commerces de son rang, une clinique (Saint-Louis, 170 sal., 67 lits); supermarché U (100 sal.), La Poste (25 sal.). La ville ajoute une certaine dimension touristique au pied des Cévennes, dans un environnement enrichi par les gorges de la Vis, la montagne de la Séranne et la grotte des Demoiselles. Ganges a eu 4 600 hab. en 1891, s’est maintenue au-delà de 4 000 hab. et a même poussé une pointe au-delà de 4 900 en 1962, puis s’est nettement dépeuplée entre 1970 et 1990, avant de reprendre légèrement; elle s’est accrue de 480 hab. après 1999. La communauté de communes des Cévennes Gangeoises et Suménoises (13 communes, 13 000 hab.) siège à Ganges.