Gardons (les)

cours d’eau torrentiels descendant des Cévennes. Le Gardon d’Alès coule sur 61 km; il naît à Saint-Privat, reçoit les Gardons de Saint-Frézal et de Dèze, passe au Collet-de-Dèze, puis entre La Grand-Combe et Les Salles-du-Gardon, reçoit le Galeizon rive droite face à Saint-Martin-de-Valgalgues et contourne le centre-ville d’Alès avant de confluer avec le Gardon d’Anduze à Vézénobres, formant ainsi le Gard. Le Gardon d’Anduze est issu de la réunion des Gardons de Mialet et de Saint-Jean. Le Gardon de Saint-Jean est le plus méridional des Gardons; il vient de Bassurels et a un cours de 49 km; il passe à Saint-André-de-Valborgne et sa vallée forme le Valborgne; il y reçoit à droite la Borgne et passe à Saint-Jean-du-Gard; il reçoit aussi plus loin, toujours à droite, la Salindrenque (23 km) qui est son affluent le plus méridional. Et dont Lasalle anime le bassin. Le Gardon de Mialet est issu de la réunion du Gardon de Sainte-Croix et du Gardon de Saint-Germain. Le premier a un cours de 28 km; il vient de Barre-des-Cévennes et sa vallée forme l’essentiel de la Vallée Française. Le second, plus court (13 km), vient de Saint-Germain-de-Calberte et il est renforcé à droite par le Gardon de Saint-Martin-de-Lansuscle, qui vient de la commune de ce nom.

Ces Gardons forment un réseau hydrographique extrêmement redouté pour la violence de ses crues, en général associées à de longues et puissantes précipitations alimentées par des dépressions méditerranéennes à masses d’air très humides bloquées en altitude par l’air froid polaire, une situation météorologique fréquente en septembre-novembre. C’est au point que l’on nomme gardonnades ces débordements violents — un mot inévitablement associé dans la mémoire des fléaux à son anagramme les dragonnades.