Gâtine et Choisilles-Pays de Racan

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communauté de communes de l’Indre-et-Loire, associant 19 communes et 21 400 hab. sur 50 730 ha; le siège est à Saint-Antoine-du-Rocher. Neuillé-Pont-Pierre et Semblançay ont plus de 2 000 hab.

Beaumont-Louestault (1 700 hab., 5 556 ha dont 2 129 de bois) est une commune nouvelle, née d’une fusion en 2017. Beaumont-la-Ronce (1 270 Beaumontois, 3 904 ha dont 1 675 de bois) est à 10 km ENE de Neuillé-Pont-Pierre, 21 km au nord de Tours. Au centre, le village s’étire dans le sens N-S le long de la vallée de la Choisille de Beaumont. Il s’orne d’un curieux château fort à donjon carré et tourelle ronde, avec corps de logis renaissance (XIIIe et XVIe, remanié aux XVIIIe et XIXe). Il est contourné en rocade par la D29 et la D766 réaménagées. La commune accueille une entreprise de traitement des eaux usées Opure (Voisin, 75 sal.) et une clinique psychiatrique (35 sal.) au château de Mirandol, un camping à la Guillonnière. La population, presque stable au XXe siècle, a gagné 270 hab. depuis 1999 (+27%).

Toute la partie orientale est occupée par la Forêt de Beaumont (privée) qui inclut cinq étangs des vallons de tête de la Choisille. À l’ouest, la Ronce était une ancienne commune, traversée du sud au nord par la vallée du Long et comprenant le château de la Haute Barde, ses bois et ses étangs, le dolmen de la Pierre Levée près du château, le château de Montifray (XVIe et XIXe) au SE, entre les deux le menhir (2,8 m de haut) de Montifray ou de Pont-Champion; au sud le hameau de l’Encloître. Une petite zone d’activités a été ouverte au bord de la D766. La Haute Barde fut acquise en 1906 par l’association mutualiste l’Avenir du Prolétariat (fondée en 1893 par l’Ariégeois Ferdinand Boire, et qui aménagea notamment le Palais de la Mutualité à Paris), d’abord pour des invalides du travail, puis comme orphelinat, avec un domaine de 220 ha. Celui-ci a servi de camp d’internement de communistes en 1941, puis à partir de 1952 de centre de gériatrie de l’hôpital de Tours, jusqu’à son abandon pour vétusté en 1989.

Louestault (430 Louestaultiens, 1 645 ha dont 454 de bois), juste à l’est de Neuvy à 5 km, abrite un centre de rééducation professionnelle au château de Fontenailles (XIVe et XIXe-XXe) au SO et contient une partie de la forêt de Beaumont; elle a gagné 140 hab. depuis 1999 (+48%). Le finage est frôlé par la Dême encaissée au NE, et traversé en droite ligne sud-nord par la D29 qui passe un peu à l’est du village, fixant la petite zone artisanale des Perrés; église en partie du XIe, à grand caquetoir du XIXe; château de la Cantinière (XVIe) à grosses tours rondes à la limite sud; élevage de volailles à la ferme de l’Ormeau, à l’ouest; pas d’école. On prononce Louétau. Par habitude le nom est réputé venir d’un patronyme germanique, mais a pu être un locus altus (lieu élevé).

Rouziers-de-Touraine (1 340 Rouziérois, 1 819 ha dont 255 de bois) est à 9 km ESE de Neuillé-Pont-Pierre, 16 km au nord de Tours, sur le plateau, au croisement de la D2 et de la D28; église en partie du XIIe, château des Grandes-Maisons (XVe et XIXe); commerces et artisans, écoles, maison médicale; musée d’outils et objets d’hier. Le nom a été allongé en 1920. La commune n’avait que 500 hab. en 1968 et croît depuis; elle a gagné 290 hab. depuis 1999 (+28%). Vers l’est et le sud, le plateau est vallonné par la Choisille de Beaumont et son affluent le Foulain, qui alimente quatre étangs de retenue. Le château de Rochefort (XIXe) est près de l’un d’eux à l’est du village, celui de Beau Chêne (XIXe) domine la vallée de la Choisille à l’angle SE, tandis que le château de Fontaine (XVe) est sur le plateau au nord du village; aires de repos de l’A28; négoce agricole Saboc (35 sal.).

Cerelles (1 220 Cérellois, 1 230 ha dont 354 de bois), un peu plus à l’est, 15 km au nord de Tours, prononcée Srel, est un petit village dominant un vallon, très agrandi par lotissements sur le plateau et complété au nord par la petite zone d’activités de la Bigotière sur la D28. Le plateau est accidenté à l’est par la vallée encaissée et sinueuse de la Choisille de Beaumont, qui conflue avec la vallée plus large de la Grande Choisille. Le hameau de Roiville, avec un château du XXe, est au confluent: ni roi ni ville, son nom vient d’un ancien domaine (villa) près du gué (rito en gaulois) qui menait au hameau de Langennerie (Chanceaux-sur-Choisille).

Un parc animalier est à la Bédouère (château du XVe) juste au sud du village. Plusieurs moulins subsistent dans les fonds de vallées. À l’est de la Choisille de Beaumont, le plateau est en partie boisé (Bois de Linière) et traversé en ligne droite par la D29 vers Beaumont-la-Ronce; aux abords se signalent le château de la Chesnaye (XIXe) et, au nord, le hameau des Œufs Durs, dont le curieux nom pourrait être une déformation des Aubues (terres blanches). Un appendice vers le SE, au confluent de la Grande Choisille et de la Choisille de Monnaie, contient le grand château de Baudry (XVIe, XVIIe et XXe) et des étangs. Cerelles n’avait que 400 hab. en 1970 et a gagné 220 hab. depuis 1999.

Saint-Antoine-du-Rocher (1 760 Rocantoniens, 2 423 ha dont 541 de bois), 14 km NNO de Tours, est au bord du Saulay, dont la vallée, empruntée par la voie ferrée de Tours au Mans, descend au sud-est vers la Choisille et s’orne d’étangs. Le village est réputé avoir commencé comme ermitage, avec grotte et source, que rappelle une chapelle en partie troglodytique mais récente; l’église a quelques restes du XVe. L’habitat s’est agrandi de divers lotissements, surtout aux abords du Saulay, et accueille vers le nord la petite zone d’activités des Fossettes, proche de la gare. La commune, fleurie (une fleur), a eu 700 hab. en 1975, 1 150 en 1999 et a donc gagné 610 hab. depuis (+53%). Elle a de petits vergers; la principale entreprise est celle des assurances et services Brouard (40 sal.); écoles, foyer rural.

Le plan d’eau de la Grenouillère, proche du village, offre un étang de pêche apprécié. Un centre de formation supérieure agricole et horticole est au château du Plessis (XVIIIe et XIXe), au sud, tandis qu’un golf (groupe Blue Green) flanque le château d’Ardrée (XIXe), au bord du Saulay, sur un terrain de 140 ha. Le château de la Borde (XVIIe et XIXe), au SE, est sur le promontoire de confluence boisé du Saulay et de la Choisille. Le manoir du Pin (XVe) est en face, près d’un étang et du moulin de la Gibaudière. À l’extrême sud-est, le gros dolmen de la Grotte aux Fées est à la limite de Mettray, auquel on l’affecte parfois à tort. Le Bois Bigot occupe une large fraction du sud-ouest du finage; le château de la Mulonnière (XIXe) est à la limite occidentale, que suit la D738 Tours-Le Mans. L’A28 traverse toute la commune à l’est sur le plateau.

Charentilly (1 200 Charentillais, 1 413 ha dont 500 de bois) est sur la Petite Choisille à 11 km de Tours; église en partie du XIIe, plusieurs lotissements sur le plateau à l’ouest du village et, à l’est, au contact de la D938 Tours-Le Mans. Au bord de celle-ci au nord, s’est ouvert le parc d’activités de la Carrière, avec de petits ateliers. Peuplée de 440 hab. en 1970, la commune a bénéficié de l’expansion de l’agglomération de Tours, gagnant encore 190 hab. depuis 1999. Elle abrite au sud du village le manoir des Ligneries (XVe-XVIe s., XIXe), au sud-ouest le gros château de Poillé (XIXe) entouré de bois; anciens moulins à eau et fours à chaux, grottes dans la vallée; écoles.

Saint-Roch (1 270 Rochiens, 475 ha dont 110 de bois) au sud-ouest, est en forte croissance avec de nombreux pavillons: elle a gagné 360 hab. depuis 1999 (+40%). Quelques commerces, écoles, petite zone d’activités des Terrages à l’angle SE sur la D36. Au nord, château du Tremblay (XIXe) avec deux Étangs Jumeaux. Le village a une église en partie du XIe, un chêne de la liberté (1792) mort, mais sculpté, protégé et décoré, au passage de la voie romaine Tours-Le Mans qui traverse la commune du SE au NO; atelier de reliure Façonnage 37 (20 sal.).

Pernay (1 360 Pernaysiens, 1 761 ha dont 590 de bois) est à 17 km ONO de Tours, dans la vallée de la Bresme au passage de la D3; elle croît aussi: 510 hab. en 1975, 870 en 1999 (+56%). Son finage s’étend vers le nord-est, où sont le château (XIXe) et le bois de l’Hérissaudière. Le château de la Ronde (XVIIe et XXe) est plus près du village, celui de la Boiderie (XIXe) à la limite nord du finage; petite zone d’activités de Beau Clos tout au sud, haras de Bel-Air dans les bois à l’est; église en partie du XIe, écoles, artisans.

Sonzay (1 410 Sonzéens, 4 834 ha dont 1 852 de bois) est un village de plateau à un carrefour de routes secondaires à 24 km NO de Tours; église en partie du XIIe. Le finage est boisé dans sa partie méridionale, incluant le bois de la Motte et ses étangs au sud du château classé de la Motte-Sonzay (XVIe, XVIIe et XIXe). La commune partage avec Neuillé-Pont-Pierre, au SE, la forêt du Mortier aux Moines — mortier est ici synonyme de petit étang. Plus éloignée de Tours que les précédentes, elle s’est peuplée moins vite et demeure au-dessous des 1 450 hab. du XIXe siècle; elle était tombée à 930 hab. en 1982 et a regagné 270 hab. depuis 1999.

Au SO passe la D959 de Tours à Laval, longée dans le Bois de la Motte par une grande déchetterie. Au NO, le château des Cartes est du XVIIIe. Le nord du territoire est traversé d’est en ouest par la D766 (Blois-Angers), qui croise la D6 à Tartifume-le Petit Souper, noms qui témoignaient jadis de maigre chère; la petite zone d’activités de la Sicardière y a été établie et a reçu l’atelier de mécanique Sofacyl (25 sal.). La Fare a ses sources dans la commune, près de traces de la voie romaine Tours-Le Mans, qui passe notamment à la Croix de la Rue. Quelques grosses fermes se dispersent, telle la ferme laitière de la Gautraie; un parc de loisirs et camping (quatre étoiles) Arada Parc est juste à l’ouest du village.

Saint-Paterne-Racan (1 690 Saint-Paternois, 4 777 ha dont 637 de bois) est une bourgade active et bien équipée dans la vallée encaissée de l’Escotais, 32 km au NO de Tours, suivie par la voie ferrée Tours-Le Mans (gare), près de la route Tours-Le Mans (ex-N138) et de l’autoroute A28, au sein d’un pays de vergers (pommiers et poiriers), de champignonnières (dont un centre technique) et d’habitat troglodyte; écoles, festival de musique dit Kampagn’Arts; fontaine décorative moderne en forme de menhir (1990); bibliothèque, piscine.

Le finage englobe au sud le château de la Roche-Racan (1634), qu’illustra l’écrivain, et à l’ouest, dans un vallon, l’abbaye cistercienne ruinée de la Clarté-Dieu (1239) qui est en voie de rénovation privée et abrite un atelier d’artistes; les deux sites sont classés. Le nom de Racan a été ajouté en 1936 à celui de la commune, qui durant la Révolution avait été changé en Les Bains… Il a servi à nommer la communauté de communes du canton de Neuvy-le-Roi (10 communes, 25 403 ha et 6 500 habitants) et subsiste dans la nouvelle communauté Gâtine et Choisilles-Pays de Racan.

Le bourg fut jadis un grand foyer d’artisanat textile et reste un haut lieu de la production de champignons de Paris, dont les Caves de Carême-Prenant (20 sal.). Les principaux employeurs sont cependant un atelier d’équipements aérauliques (ASP, 50 sal.), les vergers Launay (35 sal.), l’isolation Lefève (55 sal.), les installations thermiques Aerium (25 sal.). La zone d’activité du Vigneau s’étend à l’est en direction de la D938 et rassemble 300 emplois; à côté, vergers et coopérative fruitière du Vigneau. Une zone artisanale de la Noiraie est dans la vallée au nord du village. La population dépassait les 2 000 hab. dans la première moitié du XIXe; les variations ont été assez faibles depuis les années 1920, mais la commune a gagné 150 hab. depuis 1999.

Le finage est très étendu vers le sud-ouest, où il atteint la voie romaine Tours-Le Mans à la limite de Sonzay. Il accueille plusieurs autres châteaux, certains avec parcs; celui d’Hodebert (XVIIe, parc classé) est près du village à l’ouest, celui du Breuil (XIXe) dans un vallon au sud-ouest. Des bois et étangs agrémentent l’ouest de la commune, où sont l’étang et le château de la Fougeraie (XIXe avec parc, réceptions); plusieurs vergers sont sur le plateau, dont la Ménardière-la Juperie près du château de la Fougeraie, les Vergers du Croquant à la Jolinière au NO; menhir de la Pierre-Levée au SE.

Saint-Aubin-le-Dépeint (320 Saint-Aubinois, 1 519 ha dont 300 de bois), 42 km NO de Tours, dessine une avancée en Sarthe non loin de Château-du-Loir (8 km). Le petit village est dans un vallon tout au nord et a une église du XVe à peintures murales; manoir de la Fosse (XVIe-XVIIe), école élémentaire. De grands vergers de pommiers ornent le plateau au sud-ouest, bénéficiant d’irrigation à partir d’étangs collinaires, notamment les Vergers Launay aux Bertinières, Lorière Fruits à Lorière, Fleur-Pom à la Bourlière, les Vergers d’Oran à Oran à la limite du département, 2D à la Durandière, les grands hangars de la CUMA des Fruits de Saint-Aubin à la Frilouse; forêt de Boiserard au sud. Le nom de Saint-Aubin n’a été complété qu’en 1959 mais l’attribut est ancien puisqu’il fut Depicti au XIe, peut-être à partir d’un nom de personne; le nom révolutionnaire fut Le Dépeint.

Saint-Christophe-sur-le-Nais (1 140 Christophoriens, 1 827 ha dont 151 de bois), juste au nord de Saint-Paterne à 2 km, a une église classée (peintures murales du XVe) et cultive 70 ha de vergers, pour 130 de prés et 1 400 de labours; écoles, bibliothèque, atelier de théâtre; maison de retraite. Le village est dans la vallée de l’Escotais, sur le versant gauche; le hameau de Vienne lui fait face. Il lui reste de belles demeures, dont l’actuel hôtel de ville, quelques commerces et artisans.

Le finage, limitrophe de la Sarthe, est traversé du sud au nord par la vallée de l’Escotais, que suit la voie ferrée de Tours au Mans. La commune eut jadis des tanneries, une faïencerie et une boutonnerie, de l’artisanat textile; châteaux de Gesnes (début du XVIIIe) à l’est sur le plateau, de Vaudésir (XVIe, XVIIe et XVIIIe) au nord dans la vallée, moulins dans la vallée de l’Escotais. L’église Saint-Christophe (XIIe et XVIe) est classée et restaurée (peintures murales, statues polychromes, voûtes en bois). Au sud-est, la chapelle Saint-Gilles, fondée en 1122, a été agrandie au XVe. Au NE, échangeur et péage de l’A28 et de la D938 Tours-Le Mans à la Belle Étoile, près de l’ancien relais de la Malle Poste.

La commune a gagné 170 habitants depuis 1999; sa population augmente depuis le minimum de 1982 (880 hab.), mais elle eut 1 700 hab. au début du XIXe. Le Nais est le nom ancien de l’Escotais, conservé par un affluent mais sous la forme le Nègre; Escotais vient d’un comte des Écotais, d’origine bretonne, qui acquit le château de la Roche-Racan au XVIIIe et fit prévaloir son nom. La dernière partie du nom de la commune a plusieurs fois changé et n’a sa forme actuelle (sur le Nais) que depuis 1895; il fut Val-Riant pendant la Révolution.

Villebourg (300 Villebourgeois, 1 236 ha dont 97 de bois), 6 km au NO de Neuvy sur la rive droite du Long, fut à l’origine Villeboureau (villa Burelli, de burel, collier) et n’a donc jamais été ni ville ni bourg; église du XIe, école maternelle. Le haut manoir du Gué du Roi (XVe et XIXe) à l’angle SE, domine la vallée du Long; ce nom est redondant: «roi» vient probablement ici du gaulois rito, le gué… Le territoire, limitrophe de la Sarthe, dessine deux appendices vers le NE et surtout vers le SO, où il est traversé par l’A28 et par la route de Tours au Mans (D938); vergers, hameaux et grosses fermes.

Bueil-en-Touraine (330 Bueillois, 1 806 ha dont 244 de bois), 6 km NNO de Neuvy, dans un vallon affluent du Long, est un village au centre bien conservé, à maisons à colombage et vieux hôtels, certains du XVIe, une grosse collégiale classée du XIVe; école élémentaire, bibliothèque. Le château du Plessis-Barbe (XIXe), au bord du Long au sud de la commune, accueille un établissement hospitalier de long séjour (160 sal.). Le finage est étiré SO-NE et traversé par la vallée du Long; l’A28 passe au SO. Le nom de la commune était Bueil jusqu’en 1920, et fut célèbre aux XIVe et XVe siècles par sa famille seigneuriale et guerrière, qui eut un Grand Amiral de France et à laquelle appartenait aussi Racan, qui se nommait Honorat de Bueil. Le nom de Bueil est généralement associé au gaulois boduos, corneille: un endroit à corneilles. La commune a perdu 40 hab. depuis 1999.

Épeigné-sur-Dême (160 Spinaçois, 2 108 ha dont 324 de bois), 3 km en aval de Chemillé au pied du coteau de rive gauche de la Dême, a une église des XIe-XIIe en grès roussard. La commune contient les châteaux de Rennefort (XVIIIe et XIXe-XXe) près du village de l’autre côté de la Dême, de Girardet (XIXe) à l’est, des Pins (XIXe-XXe) au NE, lequel appartint au journaliste américain P. Salinger de 1970 à 1990; Bois de la Bergeonnière à l’ouest, menhir des Cormiers au Ragot à l’extrême nord. Des lieux-dits la Sucrerie, la Raffinerie, les Forges sont dans la vallée près du village et furent associés au château de Rennefort; notable élevage de vaches au Perrain, au nord. Le finage est limitrophe à la fois du Loir-et-Cher et de la Sarthe. Le nom de Ricordaine, lieu-dit à la limite départementale, est sans doute un ancien Equoranda, de même sens qu’Ingrande (limite).

Chemillé-sur-Dême (730 Chemillois, 3 354 ha dont 243 de bois), 8 km au NE de Neuvy, domine le confluent de la Dême et de la Démée, à la rencontre de la D29 et de la D72; il a depuis 1937 une salle de spectacle; église ancienne, très agrandie au XIXe; haut château de la Marchère (XIVe-XVe et XVIIIe-XIXe) au NO, gros manoir de Rezay (XVIe) à la limite sud, école maternelle. La population de la commune a gagné 150 hab. depuis 1999 alors qu’elle diminuait jusque-là et le village a gagné un lotissement; mais elle fut de 1 500 hab. au début du XIXe, de 1 000 encore en 1911. Un lieu-dit Ingrande figure au NE, tout près de la limite départementale, avec pour voisin le Bout de Gâtine: noms significatifs d’une limite ancienne du domaine tourangeau. Non loin, un autre Ingrande est de l’autre côté de la limite départementale, à Villedieu-le-Château.

Marray (480 Marraysiens, 2 381 ha dont 600 de bois), est un village dans la vallée de la Dême à 9 km à l’est de Neuvy. La commune s’orne des châteaux de la Roche d’Alès (XVIe au XXe) à la limite ouest et de la Pénissière (XVe et XIXe) au SO, du manoir de Mauny (XVe-XVIe) au NE, avec grange dîmière, et conserve des restes de l’ancien logis seigneurial fortifié dit aussi bien la Grande Maison que la Vieille Prison; hameau de la Renaudière au sud. L’église de Marray, en partie du XIIe, est construite en grès roussard (cénomanien), dont une carrière fut exploitée aux environs; moulins sur la Dême, grosse ferme d’élevage à la Gaudarderie au NO (gaec du Soleil Levant); école élémentaire. Marray a crû de 140 hab. depuis 1999 (+42%).

Neuvy-le-Roi (1 140 Noviciens, 4 750 ha dont 457 de bois) est un ancien chef-lieu de canton de l’Indre-et-Loire, 27 km NNO de Tours. Elle a été mentionnée au VIe siècle comme Novivicensis, un village de peuplement d’origine gallo-romaine, et a été chef-lieu de viguerie au IXe. Le bourg, au croisement de la D2 et de la D54, a une église classée des XIIe et XVIe, des commerces de base, et des artisans, plus une maison familiale rurale et un collège public, des écoles dont une catholique; bibliothèque, salle de spectacles; petites zones d’activités de la Métairie au SO du village, des Vaux au NE. Il s’y tient depuis 2012 un festival annuel Femmes en Campagne (art et artisanat), depuis 2010 une foire aux livres. Neuvy a eu 1 800 hab. au début du XIXe, 1 500 vers 1900, et s’est dépeuplée jusqu’en 1982 où elle est passée au-dessous de 1 000 hab.; elle a un peu repris depuis. Le bourg est entouré de nombreux châteaux et manoirs dont ceux de la Martinerie (XVIe et XIXe) au village, de la Martinière et du Rouvre au sud-ouest (XVIe), du Coudray (Beaulieu) au sud (XIXe), de la Tivinière (XVIe) au nord; restes de mégalithes au Bois du Gué. L’habitat se disperse dans un territoire étendu, accidenté au sud par la vallée de la Vendœuvre et comprend quelques grosses fermes. Touraine Hélicoptères (15 sal.) a aménagé un héliport à Belle Ville, au sud; pistes ULM à la Palenderie (NE, LF3737), Beauvais (au SE, ULM Racan, LF3721) et la Provenderie (au SO). La grosse ferme de Platé, au sud-ouest du finage à la limite de la commune de Neuillé-Pont-Pierre, fut connue au XIXe siècle comme exploitation modèle; on y fabrique aujourd’hui des charcuteries. L’A28 et la D938 vers Le Mans traversent la partie SO de la commune.