Gennes-Val-de-Loire

(8 860 Gennois, 14 494 ha dont 2 477 de bois) est une nouvelle commune du Maine-et-Loire, créée en 2016 par fusion de cinq anciennes communes, en Saumur Val de Loire puis augmentée en 2018.

Gennes (2 410 Gennois, 3 252 ha dont 979 de bois) est un ancien chef-lieu de canton du Maine-et-Loire dans l’arrondissement de Saumur, 16 km au NO de Saumur et 33 km ESE d’Angers sur la rive gauche de la Loire. La bourgade hérite d’un site qui avait intéressé les Romains: un oppidum au confluent de l’Avort et de la Loire, rive gauche; il en reste un amphithéâtre et des thermes. Le village est au pied du coteau, mais s’est augmenté de lotissements aussi bien dans la plaine à l’est que sur le plateau à l’ouest. D’une église perchée s’offre un très beau point de vue sur le val de Loire; parc municipal du Joreau, musée archéologique, collège public, petits commerces et ateliers; supermarché U (40 sal.), transports Suzanne (45 sal.). La commune est «station verte de vacances».

Son finage est assez boisé et a un contour compliqué; il englobe au sud, à 7 km du bourg, l’ancien village de Milly-le-Meugon et sa forêt, incorporés dès les années 1790; aux hameaux de Sarré et Sarreau, 3 km SO du bourg, un moulin à eau sur l’Avort, avec roue à augets du 16e s. a été restauré et fonctionne. Le plateau à l’ouest du bourg est peuplé de dolmens et de menhirs (la Pierre Longue, dolmen de la Forêt, Pierre du Bouichet au NO, dolmen de la Madeleine au sud du bourg) et abonde en caves et sites troglodytiques. Au nord, le finage déborde sur la rive droite de la Loire en englobant l’île de Gennes, que traverse un pont vers Les Rosiers. Gennes a eu 1 300 hab. dans les années 1930 et a crû de 350 hab. après 1999.

Chênehutte-Trèves-Cunault (1 060 Chênehuttois, 2 761 ha dont 468 de bois) est au sud-est de Gennes en bord de Loire. Comme son nom l’indique, l’ancienne commune réunissait trois anciens villages, dont le principal, Chênehutte, est 7 km au SE de Gennes; ils s’alignent au pied du coteau de rive gauche de la Loire et les finages occupent aussi quelques petites îles du fleuve. Deux d’entre eux avaient déjà fusionné en 1839 sous le nom de Trèves-Cunault; Chênehutte-les-Tuffeaux, elle-même née d’une fusion de 1792, les a rejoints en 1974. Depuis, la population est restée à peu près stable, perdant toutefois 60 hab. après 1999.

Cunault est en aval, et connu pour son église paroissiale, la plus grande de France sans transept, sauvée au 19e s. par Prosper Mérimée; datant des 11e et 12e s., elle est ornée de nombreuses sculptures et d’un impressionnant ensemble de 221 chapiteaux. Trèves, au centre, est connue pour l’église romane Saint-Aubin (12e s.) et un puissant donjon de 30 m de haut, datant de 1435; cave-musée; châteaux de Combres à Trèves, de Beauregard entre Trèves et Cunault. Chênehutte fut le site d’un oppidum gaulois, dominant le débouché de la Fontaine d’Enfer sur la loire, et conserve un temple (fanum) gallo-romain; belvédère, manoir des Fontaines (15e-16e s.), château de la Mimbrolle au sud, dominant la Loire (18e s.); hôtellerie du Prieuré (45 sal.); plusieurs bois sur le plateau.

Le Thoureil (470 Thoureillais, 1 102 ha dont 327 de bois) a son petit centre étiré en bord de Loire à 5 km NO de Gennes, et déploie son finage le long de la Loire sur 7 km. Les rives de Loire y forment un site classé de 881 ha (avec les communes voisines) depuis 2008. Un petit port y est fréquenté par des bateaux de pêche et de plaisance. De nombreuses maisons cossues bordent ici le fleuve; près du centre, subsistent les bases du vieux donjon de Richebourg. Le village a des maisons anciennes et une église des 11e-12e à clocher carré d’allure lombarde; menhirs de la Butte aux Houx à l’ouest sur le plateau. À la pointe nord, au bord de l’eau, se tient l’ancienne abbaye bénédictine de Saint-Maur du Glanfeuil, qui remonte à 543 et dont les grands bâtiments du 17e s. ont été restaurés par les bénédictins autour de 1900; elle appartient au département et accueille les Orphelins apprentis d’Auteuil. Un nymphée gallo-romain a été trouvé à proximité. Un peu plus à l’ouest, hameau de Bourgneuf. Tout au sud, le hameau de Bessé est sur le rebord du plateau; au pied, l’ancienne île de Bessé est soudée à la rive gauche de la Loire. La commune a gagné 100 hab. de 1999 .

Saint-Georges-des-Sept-Voies (730 Saint-Georgeois, 1 522 ha dont 342 de bois) est sur le plateau en arrière du Thoureil et de Gennes et se divise en plusieurs hameaux, dont le Sale Village à l’est, Saint-Pierre-en-Vaux au sud; Sept-Voies serait en fait une déformation de Savoie (le nom fut Sancti Georgii de Savoio). Au nord, logis du 16e s. à la Sansonnière, avec deux tours, l’école et la mairie, à 6 km ONO de Gennes. Au sud, église romane classée du 12e s. à Saint-Pierre-en-Vaux où a été aménagé un gîte d’étape troglodytique. À l’ouest, l’Hélice terrestre de l’Orbière est un «espace d’arts plastiques permanent en milieu troglodytique» avec statues, moulages et maquettes. Le finage contient aussi plusieurs moulins, les menhirs de Nidevelle ou de la Pierre-qui-Pousse, et de la Chaise aux Morts. La commune a 150 hab. de plus qu’en 1999.

Grézillé (650 Grézillois, 1 762 ha dont 304 de bois et 115 de vignes), 10 km OSO de Gennes, s’orne du château de Pimpéan, carré à quatre tours, de 1440 et du 17e s., et d’un moulin rénové; menuiserie Chartier (30 sal.), charpentes Moreau (45 sal.). L’est du finage est boisé sur le relief, l’ouest dans la plaine de l’Aubance, qui coule au sud et à la limite occidentale du finage; une file de petits hameaux souligne le contact entre la plaine et les reliefs, dont Alligny tout au sud; le Groslay s’isole au SO. Grézillé a gagné 240 hab. depuis 1999 (plus de moitié). Au total, les cinq anciennes communes ont gagné 740 hab. depuis 1999.

Une nouvelle fusion, en 2018, ajoute deux communes de rive droite à Gennes-Val-de-Loire.

Les Rosiers-sur-Loire (2 340 Rosiérois, 2 611 ha) est à 16 km au NO de Saumur, sur la rive droite de la Loire et dans la communauté Saumur-Val de Loire. L’habitat se disperse dans la plaine de la Loire derrière les levées, et les terrains restent assez humides au nord de la commune, vers l’Authion. Le bourg est fleuri (3 fleurs) et relié à Gennes par des ponts suspendus depuis 1842, mais détruits durant la dernière guerre et refaits en 1946. La commune offre un moulin à vent des Basses Terres, en tuffeau, datant de 1725 et restauré; un musée de l’outillage agricole); meubles L’Atelier des Essences (25 sal.); gare. Le finage atteint l’Authion au nord; hameau des Sablons à l’ouest, gare au nord du village Le nom était simplement Les Rosiers jusqu’en 1993; la commune a eu 2 900 hab. dans les années 1850, et un minimum de 1 600 dans les années 1920; elle s’est lentement étoffée ensuite (+60 hab. depuis 1999). Elle est le chef-lieu de la commune nouvelle agrandie.

Saint-Martin-de-la-Place (1 190 Saint-Martiniens, 1 484 ha) est 3 km en amont de Saint-Clément sur la rive droite de la Loire, 10 km au NO de Saumur; le château de Boumois au SE, du début du 16e, à grosses tours rondes et douves et décors renaissance abrite une collection d’armes anciennes; hôtel Blairie (Ellea Vacances, 20 sal.). Le finage est limité au nord par l’Authion; sur le bord de Loire, camping, île de la Croix Rouge; l’ancienne île Languineau est attachée à la rive droite; reste du prieuré de la Madeleine près du château de Boumois. La population n’a augmenté que de 60 hab. depuis 1999.