Gérardmer

(8 430 Géromois, 5 478 ha dont 3 721 de bois) est un ancien chef-lieu de canton des Vosges dans l’arrondissement de Saint-Dié, 35 km au sud de celle-ci. On prononce «gérardmé», l’origine du nom faisant référence à un meix, non à une «mer» (lac); l’explication ne vaut pas pour Longemer et Retournemer, qui se prononcent comme la mer… La ville, reconstruite après 1944, est dans un site très remarquable du massif ancien, où les glaces descendant du Hohneck pouvaient prendre deux directions, vers la vallée de la Vologne au nord-ouest, vers celle de la Cleurie à l’ouest. Le lac de Gérardmer est retenu derrière un barrage morainique; il a 36 m de profondeur, 2 200 m de long et 500 à 600 m de large, son plan d’eau est à 600 m d’altitude et mesure 115 ha; il est équipé d’une base de loisirs.

La commune englobe au nord le début des gorges de la Vologne, au sud-est le site de sports d’hiver de la Mauselaine, équipé de remontées mécaniques et d’une tyrolienne. La station de Gérardmer-Xonrupt totalise 20 pistes de ski alpin (40 km), 13 remontées mécaniques et 30 km de pistes de ski nordique. Le relief monte à 1 141 m au-dessus de celle-ci. La route vers La Bresse doit franchir les cols du Haut de la Côte (709 m) et de la Grosse Pierre (953 m), lequel signale la pointe SE de la commune.

Gérardmer a un centre hospitalier de 80 lits, un collège et un lycée publics, plus un lycée hôtelier et un lycée professionnel industriel également public; casino (60 sal.) du groupe Joa, centre de congrès (Espace LAC), festival du film fantastique Fantastic’Arts. Le Grand Hôtel emploie 65 personnes, la société de remontées mécaniques Translac 25. Le «Comité des Promenades», créé en 1875, aurait été le premier office de tourisme apparu en France. Avec plus de 2 000 résidences secondaires (31% des logements), Gérardmer l’emporte sur La Bresse comme première station de loisirs de Lorraine; son équipement hôtelier est supérieur: 26 hôtels (530 chambres) dont deux de luxe mais petits, cinq campings (560 places).

La ville reste cependant un haut lieu de l’industrie textile et surtout du linge de maison: tissages Linvosges (225 sal., contre 370 en 2005), Garnier-Thiébaut (Société de Tissage de Gérardmer, 100 sal.) et François Hans (Blanc des Vosges, 100 sal.). L’ennoblissement textile est représenté par Le Jacquard français (75 sal.), acquis par le groupe de location de linge et blanchisserie Elis; plus P. Dordidant (30 sal.), Parmentelat (30 sal.), Blanchiment de Xonrupt II (30 sal.). Dans d’autres domaines, Gérardmer accueille la SNOP (équipements d’automobiles, 60 sal.), les matériels électriques Préfabat (55 sal.), les charpentes Sogal (45 sal.), un supermarché U (55 sal.).

La commune de Gérardmer était plus étendue au début du 19e s., avant de céder successivement des terres à Liézey (1836) et tout le finage de Xonrupt-Longemer, devenue autonome en 1919. Sa population avait dépassé 5 000 hab. dès 1831 et elle était montée à 10 400 en 1911; réduite à 8 200 hab. en 1954, elle a connu un nouveau sommet à 9 500 en 1975, et perdu des habitants depuis, dont 1 140 depuis 1999. Gérardmer est le siège de la communauté de communes des Hautes Vosges (22 communes, 36 300 hab.). Le nouveau canton de Gérardmer a 16 communes et 24 800 hab.