Gien

(14 430 Giennois, 6 786 ha dont 1 990 de bois) est un ancien chef-lieu de canton du Loiret dans l’arrondissement de Montargis, 65 km ESE d’Orléans sur la rive droite de la Loire. La ville existait à l’époque gallo-romaine, puis est devenue une place forte; en 1410, une assemblée de seigneurs y a proclamé la Ligue de Gien, lançant ainsi le parti des Armagnacs; Anne de Beaujeu a fait refaire le château de 1494 à 1500, en brique à toits d’ardoise; au 19e s., le château est passé au Département, qui y a logé sous-préfecture et tribunal; mais ces fonctions ont été perdues ensuite. Il reste sur la hauteur un jardin et une place, l’église et le musée international de la chasse, avec armes anciennes, abrité dans la tour du château. La plus grande partie de la ville a été reconstruite après les graves bombardements de juin 1940.

Gien est surtout connue pour ses faïences, dont l’usine a été fondée en 1821 par l’Anglais Thomas Hulm, dit Hall, sous le nom d’Hall et Guyon; elle a connu le succès entre 1850 et 1914, puis décliné; reprise avec une centaine d’ouvriers par P. Jeufroy en 1984, elle a retrouvé une notoriété et doublé ses effectifs depuis, se classant première de la branche en France et exportant 40% de sa production, dont une spécialité est dans les décors jaunes et bleus. Les Faïenceries de Gien affichent 160 salariés, le musée de la Faïencerie accueille plus de 20 000 visiteurs par an.

La ville a cependant bien d’autres activités, dont les principales sont les ascenseurs Otis (640 sal.), des productions de pharmacie du groupe P. Fabre (440 sal.) et de parfumerie du japonais Shiseido (250 sal.), les papiers d’hygiène Essity ex-Georgia Pacific (500 sal.). Outre de nombreux ateliers de moins de 50 emplois, se signalent Aseline (65 sal., finitions de bâtiment), le traitement de déchets STM (60 sal.).

Gien a un hypermarché Auchan (160 sal.), des supermarchés Carrefour (50 sal.), Intermarché (100 sal.), un centre hospitalier (130 lits médicaux, 390 lits en tout) et une clinique (100 sal., 90 lits), deux collèges publics et un collège privé, un lycée public et un lycée privé; maison de retraite (Korian Santel, 65 sal.), maison familiale rurale, institut médico-éducatif de 70 places, centre d’aide par le travail. Elle a également un détachement de la 12e base de soutien du matériel de l’armée de terre (370 personnes, sur un camp de 16 ha). La commune de Gien a absorbé à l’est, en 1972, l’ancienne commune d’Arrabloy, qui n’avait qu’une centaine d’habitants (460 à présent). Gien avait 6 000 hab. au milieu du 19e s., 8 200 en 1954, puis elle est passée à 12 200 en 1968 et a culminé à 16 500 hab. (sdc) en 1990 avant de perdre un millier d’habitants au cours des années 1990, 1 700 encore depuis 1999.

La ville est le siège de la Communauté des Communes Giennoises, qui rassemble 11 communes et 25 000 hab. Le nouveau canton de Gien a 26 communes et 34 900 hab. L’unité urbaine Insee est donnée pour 15 620 hab. (Gien et Nevoy), l’aire urbaine pour 22 000 hab. (7 communes, 24 200 ha).