Gorges Causses Cévennes

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communauté de communes de la Lozère, associant 17 communes, 7 000 hab. et 90 700 ha. Le siège est à Florac Trois Rivières, seule à dépasser 2 000 hab.

Gorges-du-Tarn-Causses (1 020 hab., 14 422 ha ) est une commune nouvelle, créée en 2017 par la fusion de trois communes de la vallée du Tarn. La principale est Sainte-Énimie (550 Santrimiols, 8 734 ha dont 1 819 de bois), ancien chef-lieu de canton, 27 km ONO de Florac et 28 km SSO de Mende. Le village le plus célèbre des gorges du Tarn, classé dans les «plus beaux villages de France», occupe un spectaculaire site d’adret dans les gorges, au confluent d’un profond vallon de rive droite, choisi à l’origine par une abbaye.

La commune s’étend largement sur le causse de Sauveterre au nord, mais déborde aussi sur le causse Méjean au sud, où le pech d’Alluech monte à 1 151 m (panorama). Sauveterre est un hameau au nord de la commune sur le plateau, à 1 016 m, qui a donné son nom au plus étendu des Grands Causses. Le hameau de Champerboux est un peu à l’ouest, et un peu plus bas (938 m). Des gisements mégalithiques se voient au NO ey au sud de Champerboux (Aire des Trois Seigneurs, menhir du Bac) et au sud de Sauveterre (dolmen de Peyrelevade). Dans les gorges en amont de Sainte-Énimie, se cachent les hameaux de Prades rive droite, avec un château, et de Castelbouc rive gauche, dominé par les impressionnantes ruines de son château; camping, sports nautiques.

Centre touristique, Sainte-Énimie a cinq hôtels, six campings (360 places) et 360 résidences secondaires (55% des logements); un centre national EPMM (Entraînement physique et monde moderne, issu de Jeunesse Ouvrière), un collège public. Le village est «station verte de vacances». Quoique agrandie par l’intégration de Prades en 1972, la commune s’est dépeuplée de la première moitié du 19e s. (1 200 hab.) à 1990; elle est restée au même niveau depuis 1999.

À l’entrée des gorges se trouve Quézac (340 Quézacais, 2 691 ha dont 685 de bois), 14 km à l’est de Sainte-Énimie, qui a gagné 90 hab. depuis 1999. Nestlé y embouteille de l’eau de table au nom du village, mais les installations sont à la limite d’Ispagnac. La commune a deux campings (130 places) et 215 résidences secondaires sur 370 logements; site protohistorique du Cap Barré au-dessus du village, au Single (1 055 m), également site de vol libre. Le finage s’étend aussi sur le Causse de Sauveterre au NO et atteint dans la vallée du Tarn le hameau de Blajoux, au pied du versant droit. Montbrun (120 Montbrunals, 2 997 ha dont 523 de bois) est un village perché sur un promontoire du versant de rive gauche du Tarn. Le finage inclut le château de Charbonnières, sur la rive gauche du Tarn un peu en aval, et s’étend surtout sur le causse Méjean au sud; avens, 1 067 m au Costecable. Montbrun a deux campings (130 places), deux tiers de résidences secondaires.

Ispagnac (910 Ispagnacois, 5 371 ha dont 801 de bois), 7 km NO de Florac, est au fond de la vallée du Tarn à l’entrée des gorges, à 520 m. La commune occupe une partie du causse de Sauveterre (mont Chabrio, 1 106 m) où l’on voit un clocher des tourmentes; elle va au nord jusqu’au col de Montmirat (1 042 m, beau panorama) sur la route de Mende par le bassin accidenté du ravin de Montmirat, et à l’est sur les premières pentes du massif ancien jusqu’à l’Esquine d’Aze («le dos d’âne», 1 233 m). Ce «jardin de la Lozère» connaît quelque renouveau depuis le creux des années 1970 (540 hab.), grâce au tourisme, et se veut «station verte de vacances»; festival de théâtre, village de vacances. À l’ouest au hameau de Molines, usine d’embouteillage de l’eau de Quézac (55 sal.) au groupe Nestlé Waters, pisciculture; en amont, hameau de Faux sur la rive droite du Tarn. La commune a gagné 120 hab. depuis 1999.

Les Bondons (150 Bondoniens, 4 554 ha dont 659 de bois), 12 km au NNE de Florac, étend son finage jusqu’à la crête du mont Lozère où il atteint 1 562 m. Le village est perché à 941 m dans le bassin accidenté du ravin de Briançon, qui rejoint le Tarn à Coutures. On y apprécie des cascades, et surtout les nombreux mégalithes au site de la Cham, qui en font le principal groupe du Midi de la France, riche de 150 menhirs, sur un causse plaqué sur le massif ancien, vers 1 200 m. Dans celui-ci à l’est du village, anciennes mines de baryte et d’uranium.

Bédouès-Cocurès (500 hab., 3 035 ha dont 1 295 de bois) est une commune nouvelle créée en 2016 par la fusion de deux communes juste à l’est de Florac dans le massif ancien. Bédouès (290 Bédouesquins, 2 680 ha dont 1 204 de bois) est dans la vallée du Tarn à 660 m, dans une anfractuosité de la rive gauche. Elle a un finage très contourné qui monte au sud-est vers le Bougès dans la forêt de Ramponenche, où l’on exploita des mines; elle y atteint 1 192 m. Il monte aussi au NE vers le mont Lozère dans le bassin du ravin des Runes; château du Miral (13e s.) au confluent. Bédouès ne manque pas d’attraits: collégiale fortifiée du 14e s. en schiste brun; festival Nature du Parc; manoir d’Issenges (17e s.) au nord à 918 m en haut d’un vallon isolé; deux campings. Cocurès (210 Cocurésiens, 355 ha dont 91 de bois) est à 1 km en amont de Bédouès sur le promontoire de confluence du Briançon et du Tarn, tournant le dos au Tarn. Son finage est limité, sur le versant droit du Tarn; maçonnerie Chapelle (50 sal.).

Cans-et-Cévennes (290 hab., 4 381 ha) est une autre commune nouvelle, créée en 2 016 par fusion. Saint-Laurent-de-Trèves (190 Laurentrévois, 2 309 ha dont 552 de bois), a son village à 9 km SSE de Florac, juché à 900 m sur un promontoire dominant le versant droit du Tarnon, à mi-pente du Can de l’Hospitalet, dont le petit causse est en partie dans son territoire et que la D983 qui passe au village franchit au col du Rey (987 m). À l’ouest, de l’autre côté du Tarnon, le finage monte sur le Grand Causse, où il culmine à 1 141 m au Montredon. On a trouvé dans les calcaires des empreintes de dinosaures tout près du village. La population a augmenté de 50 hab. depuis 1999. Saint-Julien d’Arpaon (100 Saint-Julions, 2 072 ha dont 604 de bois) est à 7 km SE de Florac mais dans la vallée de la Mimente, à 610 m sur la rive droite, avec un camping. La N106 suit la rive gauche, accessible par un pont. Le finage monte au NE jusqu’au signal de Finiels (1 421 m), sommet du Bougès. Les deux villages de la nouvelle commune ne peuvent communiquer que par Barre-des-Cévennes au sud-est (16 km de petites routes d’altitude), ou par Florac (15 km en fond de vallées).

Cassagnas (120 Cassagnais, 3 519 ha dont 1 634 de bois), à 16 km ESE de Florac, à 700 m, est dans la vallée de la Mimente et, de ce fait, appartient au versant atlantique; située à la fois sur la N106 (à 18 km de Florac) et le chemin Stevenson, la commune est très fréquentée par les randonneurs. Son finage monte à 1 351 m près du col du Bougès (1 308 m) au nord, au mont Mars (1 162 m) au sud, au-dessus de la forêt domaniale de Fontmort.

Barre-des-Cévennes (210 Barrois, 3 429 ha dont 1 525 de bois) est un ancien chef-lieu de canton, 16 km SSE de Florac à 930 m sur le plateau cévenol; maisons anciennes, église romane classée, petit musée local de l’Écomusée des Cévennes. Au sud-ouest, le finage contient une partie du Can de l’Hospitalet. La population communale avait frôlé les 700 hab. en 1881 et a fortement diminué jusqu’en 1975, et oscille depuis.

Vébron (200 Vébronnais, 6 966 ha dont 1 875 de bois), sur le Tarnon à 14 km au sud de Florac (660 m), possède une grande étendue sur la partie orientale du causse Méjean (1 247 m au mont Gargo) et dépasse à l’est la corniche du Can de l’Hospitalet, dont elle a le point le plus élevé (1 111 m) près de l’aven de Montgros; elle organise un festival vidéo.

Rousses (110 Roussois, 2 238 ha dont 696 de bois), 20 km au sud de Florac, a son village sur la rive droite du Tarnon. Le finage va jusqu’au pied de l’Aigoual et englobe les gorges du Tapoul. La partie amont est dans le Parc national des Cévennes, autour du hameau de Massevaques sur la D119. À l’est, la limite communale suit en partie la Draille du Can de l’Hospitalet, qu’emprunte le GR7.

Fraissinet-de-Fourques (74 Fraissinetais, 2 430 ha dont 426 de bois), 19 km SSO de Florac, à 720 m, est dans le bassin du Tarnon, de l’autre côté du col de Parjuret (1 028 m), qu’entoure le territoire communal. Celui-ci inclut au nord le spectaculaire site de rochers dolomitiques dit Nîmes-le-Vieux, près du beau hameau caussenard du Veygalier, où l’on peut voir une exposition géologique sur le Causse.

Gatuzières (58 Gatuziérois, 2 940 ha dont 685 de bois, à 800 m), 25 km SSO de Florac, a son village à 824 m sur le versant droit de la vallée de la Jonte qui sort de l’Aigoual et longe le Causse Méjean. Son finage monte en lanière jusqu’à l’Aigoual le long de la Jonte, tout en occupant une fraction du causse Méjean au nord. À l’ouest, sur le rebord du causse, camp barré protohistorique du promontoire du Caylar.

Meyrueis (970 Meyrueisiens, 10 468 ha dont 3 438 de bois) est un ancien chef-lieu de canton de la Lozère à 35 km au SO de Florac, au confluent de la Jonte, du Béthuzon et de la Brèze et l’entrée des gorges de la Jonte à 700 m, au pied du causse Méjean et du Causse Noir. Meyrueis est un haut lieu de tourisme et de randonnée, classée «station verte de vacances», après avoir été un bourg de foires et d’industrie textile. Elle n’a pas moins de 8 hôtels (230 chambres), 4 campings (320 places) dont un de luxe (120 places) et 330 résidences secondaires sur 760 logements (43%). On y voit des maisons anciennes et une tour de l’horloge; elle a reçu un collège public et un privé.

La commune est limitrophe des départements du Gard et de l’Aveyron. Vers l’ouest, se creusent les gorges de la Jonte, où l’on visite la grotte de Dargilan, dite aussi «grotte rose» et aménagée depuis 1890. Au nord, le finage englobe une part du causse Méjean. Au SE, il monte jusqu’à l’Aigoual, incluant la petite station de ski du Prat Peyrot; pont des Six Liards (17e s.), centre d’interprétation du Parc dans le gros château médiéval de Roquedols au sud du bourg; hôtellerie du château d’Ayres. La population communale a diminué depuis le maximum de 1886 (1 900 hab.), perdant encore 70 hab. depuis 1999.

Hures-la-Parade (270 Huriens, 8 859 ha dont 334 de bois, à 1 000 m), 31 km OSO de Florac, associe plusieurs anciens villages et englobe tout au NE le site de l’aérodrome de Florac-Sainte-Énimie, au SO l’aven Armand et les hameaux de la Parade et Hielzas, et va jusqu’au fond des gorges de la Jonte; petite fromagerie de Hyelzas (20 sal.). Hures et La Parade ont fusionné en 1971; Hures avait alors presque deux fois plus d’habitants que La Parade. Juste à l’est d’Hures, le hameau du Villaret est connu pour son rare élevage de chevaux de Przewalski, d’origine mongole. L’aven Armand, découvert en 1897 et qui porte le nom de son inventeur, est accessible par un tunnel artificiel de 200 m et comporte une immense salle aux superbes concrétions; il a été ouvert à la visite en 1927 et il est considéré comme l’un des très grands sites français. La Parade a un musée et des vestiges préhistoriques, une coopérative de produits alimentaires, et un monument commémorant une âpre bataille de la Résistance en mai 1944. Hielzas propose un écomusée de la «ferme caussenarde d’autrefois» sur le tracé du GR6. La commune est la seule alentour à avoir augmenté sensiblement sa population depuis 1999, avec un gain de 100 hab. (+56%).

Saint-Pierre-des-Tripiers (90 Saint-Pierriers, 3 474 ha dont 1 281 de bois), issu d’un prieuré, à 19 km ONO de Meyrueis, 45 km OSO de Florac, occupe à 930 m le plateau entre les gorges de la Jonte et celles du Tarn, incluant des grottes et plusieurs sites pittoresques: rochers de Cinglegros côté Tarn, arcs de Saint-Pierre (avec cavernes et restes d’un village préhistorique), terrasses du Truel avec belvédère d’observation des Vautours, et Pas du Loup côté Jonte, col et rocher de Francbouteille entre les deux, avec sentiers balisés et parcours d’escalade.

La Malène (150 Malénais, 4 068 ha dont 478 de bois), 34 km à l’ouest de Florac, est un village de fond de gorge, mais dont le territoire s’étend de part et d’autre sur les deux causses; bateliers pour touristes, ruines du château, sites naturels du roc des Hourtous et des Détroits dans les gorges. La commune, base d’excursions, a quatre hôtels (55 chambres), dont un de luxe, deux campings 75 places), 115 résidences secondaires sur 200 logements.

Mas-Saint-Chély (120 Mas-Chélyens, 5 681 ha dont 916 de bois) est à 24 km à l’ouest de Florac vers 1 000 m sur le Causse Méjean; enceinte préhistorique. Dans les gorges en aval de Sainte-Énimie, à 5 km, le hameau de Saint-Chély se tapit au fond des gorges, à l’entrée du cirque de Pougnadoires; si le château-hôtellerie de la Caze, rive droite, est à Laval-du-Tarn qui est sur le causse de Sauveterre, les ruines du château d’Hauterives, en aval, sont sur le territoire de Mas-Saint-Chély; la commune a deux petits hôtels.

L’éperon de confluence Tarn-Jonte au sens strict appartient à la minuscule commune du Rozier (140 Roziérois, 203 ha), 50 km OSO de Florac, 22 km NE de Millau (Aveyron) dont le village est au fond des gorges juste au confluent, et au croisement des routes, sous les vertigineux rochers de Capluc; petit musée. L’originalité du Rozier est d’être la seule de Lozère à avoir choisi d’adhérer à une intercommunalité extérieure, celle Millau Grands Causses (Aveyron).