Guéret

(13 980 Guérétois, 2 621 ha dont 347 de bois) est la préfecture de la Creuse. La ville est à 5 km à l’ouest de la vallée de la Creuse, à 436 m sur le bas plateau juste au pied de reliefs qui l’abritent des vents d’ouest. Elle a grandi autour d’un monastère, depuis longtemps disparu, puis a gagné des fonctions administratives avec une sénéchaussée en 1514. Le vieux noyau se lit à l’ouest du boulevard Carnot, dans le lacis de vieilles rues autour de l’église, et abrite un musée d’archéologie (Louis Lacrocq). Au sud, l’hôtel des Moneyroux, du 15e s., très bien restauré, est devenu l’hôtel du département, à côté de la préfecture. À l’est du boulevard et de la préfecture s’étale le centre-ville actuel, autour de l’esplanade de la place Bonnyaud, ornée de l’hôtel de ville et du palais de justice, et de l’avenue de la République. Vers le sud, il est prolongé par les jardins et l’hôtel de la Sénatorerie, château du 18e siècle qui abrite le musée des arts. Les développements plus récents se sont faits vers le nord-est, du côté de la gare. Guéret offre aussi un labyrinthe géant sur 2 ha, un arboretum de l’Office national des Forêts.

C’est certes une petite préfecture, la Chaminadour de Marcel Jouhandeau. Mais elle a gagné quelques fonctions supérieures (formation de professeurs, BTS), elle a un centre hospitalier (285 lits), une clinique (70 lits, 60 sal.) et un établissement pour handicapés, deux collèges et deux lycées publics, et une bonne librairie. L’industrie reste assez discrète, mais diversifiée: les meubles Sauthon emploient 150 personnes, la métallerie Afbat (ferrures et serrures pour le bâtiment) 60, la forge Amis 70; logiciels SSI (20 sal.); ingénierie Larbre (25 sal.), installations électriques Paroton (25 sal.), travaux publics Trullen (25 sal.), constructions Eiffage (25 sal.), peinture Cadillon (20 sal.); traitement des eaux SAUR (25 sal.), distribution d’électricité Enedis (70 sal.); comptabilité Faucher Ferrier (50 sal.), hypermarchés et magasins Carrefour (120 et 30 sal.) et Leclerc (150); MrBricolage (35 sal.); Jardiland (25 sal.), négoce de matériel agricole Micard (45 sal.); ambulances Euro Star (35 sal.) et OTT (25 sal.), transports de voyageurs Europ Voyages (135 sal.), transport Bernis (20 sal.) et LCE (20 sal.), conditionnement PBSM (25 sal.) et PCM (30 sal.); La Poste (160 sal.), Orange (90 sal.).

La N145 rase la ville côté nord et son échangeur a fixé la principale zone d’activités, près du hameau de Châteauvieux, où sont aussi le stade et les entreprises du Cher du Prat («le rocher du pré»). Au sud, le finage de Guéret se prolonge loin sur les reliefs de la forêt de Chabrières, que traverse la D940; on y trouve un parc de loisirs, un arboretum, et toute une série de blocs de granite répertoriés sous le nom de Pierre (de la Tribune, du Loup, du Trésor, etc.).

La population a atteint 8 000 hab. en 1900 et a stagné ensuite jusqu’en 1940; puis elle est montée à 15 700 hab. en 1982, son maximum historique; elle a perdu 1 410 hab. depuis 1999. Guéret est le siège de la communauté d’agglomération du Grand Guéret, qui réunit 25 communes, 29 400 hab., 44 800 ha. L’unité urbaine Insee est limitée à la commune, l’aire urbaine évaluée à 28 100 hab. L’arrondissement a 83 500 hab., 140 communes, 302 654 ha. Deux nouveaux cantons se partagent Guéret, l’un avec 4 autres communes (9 300 hab.), l’autre avec 6 communes (9 700 hab.).

Les monts de Guéret correspondent à un haut plateau accidenté, qui culmine à 684 m au sud-est, et se termine vers l’est par un haut talus rectiligne, parallèle au cours de la Creuse à 8 km de celle-ci. L’escarpement va de Bussière-Dunoise au NO à Fransèches au SE, soit 35 km; il semble plus lié à des processus d’érosion anciens qu’à une fracture du socle. Il porte la forêt domaniale de Chabrières.