Haut-Jura Saint-Claude

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communauté de communes du Jura, associant 22 communes et 21 000 hab. sur 36 350 ha. Saint-Claude (siège), Lavans-lès-Saint-Claude et Coteaux du Lizon ont plus de 2 000 hab.

La Rixouse (200 hab., 1 259 ha dont 768 de bois), 11 km au nord de Saint-Claude, a son village au-dessus des gorges de la Bienne à 735 m sur la D437 et au-dessus de la voie ferrée de Morez à Saint-Claude. Le finage s’étend sur le plateau au NO, où sont des tourbières.

Leschères (210 hab., 828 ha dont 613 de bois), 15 km NNO de Saint-Claude, est en clairière dans un petit val à 756 m sur la D146; hameaux de Vichaumois au sud, les Rivons et la Landoz au nord, bois de la Sourde à l’ouest; +50 hab. depuis 1999.

Ravilloles (490 Ravillolais, 779 ha dont 545 de bois), 13 km NO de Saint-Claude, a son village à 636 m juste au-dessus du Lison et de la D118, augmenté de lotissements; écomusée. Le lac de Ravillon (4 ha) est au nord, sur le Lison, dominé par le belvédère de la Sourde. Le finage a une petite extension à l’ouest sur un plateau à tourbières; il culmine au NO à Mont Fanfet (915 m). La population a augmenté de 90 hab. depuis 1999.

Avignon-lès-Saint-Claude (400 Potringus, 783 ha dont 615 de bois), 5 km à l’ouest de Saint-Claude, est juste au-dessus de la ville, à 740 m sur le plateau triangulaire dominant le cours de la Bienne. Le village est très étalé dans une petite clairière, la forêt d’Avignon occupant presque tout le finage au NO. Le nom était seulement Avignon jusqu’en 1972. La population a augmenté de 80 hab. (un quart) depuis 1999.

Chassal-Molinges (1 160 hab., 776 ha dont 460 de bois) est une commune nouvelle de 2019. Chassal (450 Chassaliens, 519 ha dont 321 de bois), 11 km au SO de Saint-Claude, est sur la rive gauche de la Bienne sur la D436; en face se tient le faubourg de Marignat, où passe la voie ferrée. La commune a des ateliers de plasturgie, Andrey (35 sal.) et Janvier (Medicos, 40 sal.), et un constructeur (Baroni, 25 sal.). Molinges (710 Molingiens, 257 ha dont 139 de bois), 13 km SO de Saint-Claude, est juste à l’aval de Chassal, mais la voie ferrée y a rejoint la route; hameau d’outrepont du Pavillon rive droite. La vallée encaissée de Longviry sépare les deux finages. Molinges est aussi une commune d’industrie, avec une gare, une centrale hydroélectrique, des ateliers de plasturgie Eurostyle (GMD, 90 sal.) JB Tecnics (210 sal.) et Novassu (25 sal.). Chassal a perdu 70 hab. depuis 1999, tandis que Molinges en gagnait 100.

Larrivoire (110 hab., 650 ha dont 395 de bois), 12 km au SO de Saint-Claude par la route (moins de 8 km à vol d’oiseau), qui a absorbé en 1811 sa petite voisine de l’ouest Samiset, a un finage accidenté, qui offre un site d’escalade au Becquet et atteint 970 m au SE; le village est à 710 m; hameau de Samiat au sud près du Becquet. La vallée encaissée du Longviry borde la commune à l’ouest. Samiat et Samiset sont d’anciennes communes, absorbées en 1811.

Vulvoz (20 Vuvolziens, 449 ha dont 333 de bois), 14 km SO de Saint-Claude à 572 m, est dans un bassin à la convergence de trois torrents, fermé à l’est par le beau cirque de Vulvoz d’où sort la Vulve, qui rejoint le Longviry à Rogna; cascade du Moulin à l’aval; belvédère du Cuchet au sud, sur un promontoire partagé avec Choux.

Rogna (230 Rognatiers, 1 046 ha dont 659 de bois), 18 km SO de Saint-Claude est en clairière sur un plateau à 772 m, et bornée à l’est par la vallée encaissée du Longviry.

Viry (970 Viriens, 2 540 ha dont 1 473 de bois), 20 km SO de Saint-Claude, à 772 m, est sur le même plateau que Rogna au sud, desservie par la D25. Le village s’est doublé d’un lotissement résidentiel à l’ouest. La commune est de tradition industrielle et conserve des ateliers de plasturgie DG (40 sal.) et DSI (25 sal.); elle a gagné 130 hab. après 1999. Son finage comprend à l’ouest une extension après un étranglement, où est le hameau de Sièges, ancienne commune intégrée en 1946. Il est étendu au sud et au SE où se voient de petits lacs et des tourbières et où il dépasse de peu 1 000 m; abri de la Pierre Percée aux Grandes Arêtes. La commune est limitrophe du département de l’Ain.

Choux (120 Chouliers, 827 ha dont 482 de bois), 19 km SO de Saint-Claude, a son village à l’est de Viry à 820 m; grotte la Borne au Coton au sud, gouffre du Pétrin de la Foudre au NO, promontoire du Cuchet au NE, un sapin Président à 980 m.

Les Bouchoux (330 Boucherands, 2 171 ha dont 1 118 de bois) est un ancien chef-lieu de canton, 14 km au SSO de Saint-Claude, au fond de la grande combe du Tacon qui débouche à Saint-Claude. Le village est situé à 960 m d’altitude, aligné sur un étroit replat du versant droit du Tacon, sous une crête qui atteint 1 200 m. Le Tacon a sa source à l’extrémité SE de la commune. Le finage, limitrophe de l’Ain, inclut au SO un autre val, qui descend vers Belleydoux (Ain) et la Semine, et desservi par la D124, mais qui n’a que quelques maisons éparses. La commune avait plus de 1 100 hab. vers 1850 et seulement 250 en 1982; mais elle a cessé de se dépeupler, et a même gagné 40 hab. depuis 1999. Elle fait figure de station d’altitude; un tiers des logements sont des résidences secondaires; un petit hôtel.

La Pesse (350 Pesserands, 2 426 ha dont 1 063 de bois), 20 km SSO de Saint-Claude, est limitrophe de l’Ain. Le village est à 6 km ESE des Bouchoux à 1 160 m d’altitude et à la source de la Semine, qui descend vers le sud. On y pratique le ski nordique, dans un complexe dit Extrapôle avec une piste pour les courses de traîneaux à chiens; la station a aussi une remontée mécanique et le refuge du Berbois; plusieurs artisans travaillent le bois; un hôtel, 40% de résidences secondaires (115). Le reste de l’habitat est dispersé. Les hautes plaines ont des tourbières, et des dépressions karstiques. Au nord du village, l’Embossieux est un hameau, suivi plus loin par le petit lac de barrage de l’Embouteilleux: ces deux noms évoquent des trous avec pertes de ruisseaux. À l’angle SE, le relief atteint 1 448 m au Crêt au Merle, au-dessus du Berbois et de parkings pour pistes de ski de fond. La commune de La Pesse a été détachée des Bouchoux en 1832 et avait atteint 990 hab. en 1846; elle s’est nommée La Haute-Molune jusqu’en 1907 et sa population est descendue à un minimum de 210 hab. en 1975; elle a gagné 80 hab., soit +30%, depuis 1999; Pesse et le même mot qu’épicéa.

Bellecombe (67 Bellecombiens, 1 217 ha dont 442 de bois), 21 km SSE de Saint-Claude, limitrophe de l’Ain, est une commune d’habitat totalement dispersé juste à l’est des Moussières, vers 1 200 m au centre, dont le relief oriental donne sur la Valserine; elle est sur la Grande Traversée Jurassienne et offre le refuge Chez Verguet. La mairie est à 1 262 m, l’altitude culmine à 1 373 m au sud. Bellecombe a eu 430 hab. vers 1850, 75 à son minimum de 1982; la moitié des logements sont des résidences secondaires.

Les Moussières (170 Mousserands, 1 695 ha dont 770 de bois), 16 km SSE de Saint-Claude à 1 140 m, est équipée pour le ski de fond et y ajoute deux remontées mécaniques, un village de vacances; la moitié des logements sont des résidences secondaires. Une fruitière active, associée à un musée des fromages dans une Maison des Fromages, concentre la production des Hautes Combes qui, outre le comté, a pour spécialité un fromage «bleu du Haut Jura», à pâte persillée au Penicillium glaucum, que l’on dit remonter au 12e s. Tout à l’ouest à la limite de Coyrière, gouffre Picard.

Coyrière (66 Coyriérants, 411 ha dont 168 de bois), 8 km SSO de Saint-Claude, a un petit finage borné à l’ouest par le Tacon. Le village est à 704 m, le finage culmine à 1 106 m au sud-est.

Coiserette (55 Coiserands, 591 ha dont 290 de bois), 7 km SSO de Saint-Claude, a son très petit village sur la rive gauche du Tacon à 650 m. La D124 traverse la commune un peu plus haut. Pour l’essentiel, le finage correspond au grand versant qui va du Tacon au Crêt de Surmontant au NO, lequel culmine à 1 057 m et domine de sa corniche le site de Ranchette au sud-ouest de Saint-Claude.

Villard-Saint-Sauveur (690 hab., 905 ha dont 487 de bois) est juste au sud de Saint-Claude et son finage, à l’habitat très dispersé, se déploie d’ouest en est dans la montagne; il atteint 1 040 m à l’ouest au-dessus du hameau de la Pérouse. Le vieux village de Villard est sur le flanc droit de la vallée du Tacon, flanqué du golf de Saint-Claude, mais réduit à quelques maisons. Hors de petits hameaux épars, l’essentiel de l’habitat, rejoint par la mairie, est à présent au Verger, un lotissement proche de Saint-Claude, établi dans l’ancienne commune de Lessard (ou l’Essart) sur un replat à 500 m au passage de la D436 qui va vers Septmoncel et Genève au prix de vastes lacets. Juste à l’est du Verger à la limite de Septmoncel, Montbrillant est un hameau où s’était fixé le premier atelier de taille de diamants. Au sud-ouest, La Pérouse est une ancienne commune réunie en 1821, dont le finage monte à l’ouest à 1 060 m au belvédère de Surmontant et contient la grotte du Mont. Villard avait également intégré en 1822 les communes de Lessard, Maret-Maréchal et Pré-Martinet, dont subsistent de petits hameaux; camping au Martinet au confluent du Tacon et du Flumen, piscine juste au nord à la limite de Saint-Claude. La commune avait 670 hab. en 1891, 630 en 1926, s’est dépeuplée jusqu’en 1968 (390 hab.) et repeuplée jusqu’en 1999. Elle accueille le décolletage UCH (35 sal.).

Septmoncel-les-Molunes (850 hab., 3 991 ha dont 1 918 de bois), est une commune nouvelle de 2017. Septmoncel (710 Septmoncelands, 1 940 ha dont 846 de bois), 10 km SE de Saint-Claude sur la route de Genève (D436), est très visitée pour ses sites, qui incluent les gorges du Flumen, profondes de 600 m entre les belvédères de Sur les Grès au nord et la Roche Blanche au sud, avec des cascades, des sites d’escalade et, tout à l’aval, une usine hydroélectrique. Juste à l’amont parmi les cascades et dans les grands lacets de la route apparaît le site du fameux Chapeau de Gendarme, qui offre une belle coupe géologique à travers un pli des couches calcaires. Non loin au NE se voit le gros hameau de Montépile, à 870 m. Un peu plus loin on atteint le village, autour de 950 m. Il a un musée du Coulou sur les métiers d’autrefois, qui offre une vaste collection de jouets. Au-delà vers le NE, l’habitat s’éparpille. La commune fabrique du fromage persillé «bleu du Jura» jadis «gris», qui a obtenu en 2005 une AOC «bleu de septmoncel» ou «bleu de Gex haut Jura», à pâte persillée non cuite non pressée d’au moins 50% de matières grasses, croûte fine et sèche, en meules d’environ 7 kg et en formes de 36 cm de diamètre; il doit être fait avec du lait de montbéliardes (ou simmental) dans les arrondissements de Saint-Claude, Gex et Nantua. La firme Dalloz maintient à Septmoncel DPS Saphir (75, 65 et 50 sal.), sur la D436 au NE du village, qui reste le plus gros atelier lapidaire de la région et même de France, reliquat d’une vieille tradition montagnarde de travail des pierres précieuses dans le rayon de la place de Genève. Un site de vol libre est à l’ouest du village aux Curtillets; deux remontées mécaniques sont au Manon, tout au NE autour de 1 200 m. Septmoncel a deux petits hôtels et un tiers de résidences secondaires (180). Lajoux et Lamoura ont été détachées de Septmoncel en 1839. Le nombre d’habitants évolue peu; il était deux fois plus élevé vers 1900 et a sensiblement diminué jusque vers 1999.

Les Molunes (140 hab., 2 051 ha dont 1 072 de bois) était une commune d’habitat totalement dispersé sur les reliefs à l’est de Septmoncel à la limite du département. La mairie annexe est à la Vie Neuve, base de ski de fond. Le relief culmine à 1 291 m à l’est puis descend rapidement jusqu’au cours de la Valserine, qui limite le finage et le département, le finage dessinant une large queue vers le sud sur 3 km, qui encadre le nord du territoire de Bellecombe.

Lajoux (270 Lajoulands, 2 365 ha dont 1 300 de bois), 19 km ESE de Saint-Claude, ajoute au territoire intercommunal une longue extension vers le NE le long de la limite du département de l’Ain. Le village, à 1 180 m, est sur la route de Gex et de Genève (D436) et héberge la Maison du Haut Jura, siège du Parc régional du Haut Jura. Le village a un hôtel et une moitié de résidences secondaires et cultive le ski de fond. Le finage s’étire au total sur 11,5 km du SO au NE, bordé à l’est par le cours de la Valserine. La D436 tombe en amples lacets sur le village de Mijoux (Ain), juste en limite de Lajoux, passant à côté de la grotte et du site d’escalade de la Goulette. Au NE, la plaine s’élargit un peu dans la Combe de Mijoux, apportant à Lajoux une plaine agricole d’habitat dispersé. Sur le relief s’étend la vaste zone de protection de biotope de la forêt du Massacre (656 ha, dont 375 à Lajoux), partagée avec Lamoura et Prémanon, avec site de ski de fond au Goulet. Le point culminant est au Crêt Pela (1495 m) à la limite de Lamoura. Le nom de la forêt du Massacre vient de l’anéantissement par les Savoyards, en 1535, d’une troupe de mercenaires italiens au service de Genève et de François Ier. La commune de Lajoux n’a été créée qu’en 1839, à partir de Septmoncel; elle avait alors environ 700 hab., et seulement 120 en 1975. Elle a gagné 50 hab. depuis 1999.