Hayange

(16 070 Hayangeois, 1 223 ha dont 238 de bois) est un ancien chef-lieu de canton de la Moselle, 9 km OSO de Thionville dans la communauté d’agglomération du Val de Fensch. Le nom vient sans doute d’un «bois enclos», hei, et eut d’abord la forme Heingen; il fut Hayingen pour les Allemands. L’éperon barré du Bois des Chênes a donné des restes de l’Âge du Fer. La ville originelle est dans un profond vallon qui échancre la Côte de Moselle et donne au NE sur la vallée de la Fensch. Elle fut minière dès le Moyen Âge et devint un fief de la famille De Wendel quand celle-ci, venue de Trêves, acheta les hauts fourneaux en 1704. Il lui en reste notamment le premier château De Wendel, de 1720, restauré à plusieurs reprises et jusque dans les années 1930, mais toujours dans le goût du 18e s.; plus le grand château de Tournebride, construit pour un De Wendel en 1906 dans le style «romantique allemand».

La ville fut protégée des bombardements pendant les deux guerres, ce qui a ouvert de nombreuses interrogations sur les relations du sidérurgiste et des belligérants, mais son extension fut un moment bloquée, après la dernière guerre et jusqu’en 1971, par la «zone de fumée» arrêtée par le préfet, qui interdisait la construction dans les parties les plus exposées aux pollutions industrielles. Durant la première moitié du 20e s., elle affirma surtout son rôle de centre de services et de commerce pour le bassin de fer et d’usines de l’ouest de Thionville, qui est son atout principal de nos jours.

Mais son territoire s’est agrandi en 1970 en intégrant à l’est les urbanisations modernes de Saint-Nicolas-en-Forêt, vaste et exemplaire ensemble qui avait entraîné la création d’une commune distincte en 1958, à partir de parcelles de Fameck et de Ranguevaux, sur un étroit éperon dominant la vallée de la Fensch au sud, et les installations de la Sollac alors en plein développement. La population s’y montait à 3 500 hab. en 1963, dans un ensemble d’habitations diversifié selon les revenus et les formes de logements adaptées; elle serait d’environ 1 500 hab. maintenant.

Le ban s’est agrandi encore en 1971 en intégrant Marspich au nord de la Fensch, ce qui lui apportait 8 500 hab. d’un coup, notamment de l’ancienne cité minière Konacker au pied de la Côte, au nord de Nilvange, dont elle est séparée par un grand crassier de déblais; Konacker a un collège public. Hayange avait même intégré aussi Ranguevaux, au sud, mais celle-ci a obtenu de redevenir autonome en 1987.

Hayange a un hôpital de 180 lits et une maison de retraite de 62 lits, un lycée général, un lycée professionnel à Marspich et deux collèges, tous publics. La cité technique des Grands-Bois, créée en 1968, reçoit 750 élèves dans deux lycées professionnel et technique, en chaudronnerie et arts appliqués; Il reste un fond d’industrie, avec la fabrique de rails Saarstahl Rail (410 sal.), rachetée par l’allemand Saarstahl au britannique Liberty Steell, ex-Tata ex-Corus, ex-Sogerail, supermarchés Intermarché (45 sal.), Simply (25 sal.) et Match (25 sal.)

L’autoroute A30 traverse la commune (échangeurs). L’évolution de la population a été marquée par les événements: 4 000 hab. en 1866, 11 500 en 1911, 12 600 en 1930 puis un léger recul; 11 000 hab. en 1962, 19 600 après l’intégration de Saint-Nicolas, et une diminution sensible ensuite; elle a toutefois regagné 610 hab. après 1999. Hayange est le siège de la communauté d’agglomération du Val de Fensch (10 communes, 70 300 hab.).

Le nouveau canton d’Hayange a 9 communes et 41 100 hab.