Île-de-Bréhat

(390 Bréhatins, 309 ha) est une commune des Côtes-Armor, correspondant à l’île qui est plantée au milieu de la baie du Trieux et termine au nord la côte occidentale de la baie de Saint-Brieuc (côte du Goëlo); Enez Vriad en breton. Le nom semble lié à la racine bré, indiquant un relief. Elle eut un actif monastère, dont on voit les ruines à Saint-Buduc. Le bourg fait figure de «village de charme»; un moulin à marée a été restauré; l’église est du 15e au 18e s. Les phares du Paon et de Rosédo, au nord, ont été reconstruits après leur destruction en 1944; maçonnerie Bréhat (25 sal.). Les 660 résidences secondaires constituent 77% du parc immobilier; un camping de 100 places, 2 petits hôtels.

L’île, de 3 500 m sur 1 500, a un contour très compliqué et très changeant selon les marées; outre quelques îlots, elle est en réalité formée de deux îles, au nord et au sud, réunies par le pont Vauban, de 1695. L’habitat principal est à l’est de l’île du sud, plus abrité. Sa végétation particulière, tenant à un climat très doux, qui l’a fait nommer «l’île aux fleurs», et la forte fréquentation touristique potentielle, ont amené à prendre de vigoureuses mesures de protection. Un bois de résineux a été planté au SO; des expériences de mytiliculture en mer sont en cours. La commune a eu 1 500 hab. en 1820; elle en conservait un millier en 1900, 840 en 1954, et s’est dépeuplée ensuite. Par exception, la commune n’est pas intégrée à une intercommunalité; elle fait partie du nouveau canton de Paimpol.