Île de Ré

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communauté de la Charente-Maritime, réunissant 10 communes, 17 700 hab., 8 500 ha. Elle correspond à l’île de . Le siège est à Saint-Martin-de-Ré. Le Bois-Plage-en-Ré, La Flotte, Rivedoux-Plage et Sainte-Marie-de-Ré ont également plus de 2 000 hab.

Ars-en-Ré (1 330 Arsais, 1 095 ha) est un ancien chef-lieu de canton, à 30 km de La Rochelle. Le village, qui n’est dit «en Ré» que depuis 1962, est sur l’île la plus occidentale, au-delà de l’étroit cordon du Martray qui la relie à l’île principale et que gardait le fort du Martray. Il oppose une côte sauvage au sud-ouest aux anciens marais et à l’estran qui, côté nord, forment le Fier d’Ars, un petit golfe dans l’île, de 1 500 ha, protégé par d’anciennes digues cantonales. Au SE, la pointe de Chanchardon, exposée aux houles, est protégée par des digues d’État de 7 m de haut, qui datent des années 1850. Au NO du village, apparaissent un peu de relief et la forêt domaniale de la Combe à l’Eau, ainsi qu’un terrain militaire à fortins (Kora-Karola).

Ars a aménagé le plus grand port de plaisance de l’île (550 anneaux), avec une grande école de voile. L’église a un beau portail roman et un clocher à flèche peinte qui sert d’amer; quelques maisons anciennes dont celle du Sénéchal; l’ensemble figure parmi les «plus beaux villages de France». Les lotissements balnéaires de Grignon complètent l’habitat sur la côte ouest. La commune enregistre un millier de résidences secondaires sur 1 600 logements; elle a une maison de retraite (Korian Medica, 50 sal.) et un établissement de thalassothérapie (Alteare, 45 sal.), six campings, ainsi qu’un supermarché U (25 sal.); écomusée au Martray. La commune a eu 4 000 hab. en 1851, mais elle a cédé le territoire de Saint-Clément en 1874, tombant alors à 2 000 hab. Après avoir touché à son minimum au cours des années 1960 (910 hab.), sa population s’est mise à augmenter modérément puis s’est stabilisée.

Saint-Clément-des-Baleines (640 Villageois, 680 ha), créée en 1874 à partir d’Ars, est à 3 km NO de celle-ci. Elle a deux habitats, le Chabot et le Griveau au sud, le Gillieux au nord, celui-ci complété par un village de vacances et plusieurs petits ensembles balnéaires de part et d’autre de la pointe des Baleines. Sa population était tombée à 400 hab. environ vers 1950; mais elle a cessé d’augmenter, perdant 100 hab. depuis 1999. La commune a 800 résidences secondaires sur 1 200 logements, cinq campings, un casino. À la pointe des Baleines, prolongée en mer par une ligne d’écueils que signale le petit phare des Baleineaux à 3 km en mer, se trouve le Vieux phare des Baleines, le plus grand de l’île, construit en 1854 et haut de 57 m. À côté, se visitent un parc d’attractions et le musée dits de l’Arche de Noé. Au village a été ouverte une maison des Marais. Au nord, la plage arquée de la conche des Baleines est très exposée aux vents d’ouest, et bordée par une forêt domaniale. La moitié orientale du finage est dans les marais du Batardeau et de la Groie.

Les Portes-en-Ré (620 Portingalais, 851 ha), simplement Les Portes jusqu’en 1979, est le plus septentrional village de l’île près de la pointe de Lizay. Des dunes portent au nord la forêt domaniale de Lizay; les résidences secondaires à piscines privées abondent au village, qui a 4 fois plus de résidences secondaires (1 200) que de principales. On y visite une maison de la Nature ou maison du Fier au bord du Fier d’Ars. Au sud-est, l’ancienne île de Trousse-Chemise — un équivalent des nombreux «Bois d’Amour»…— est couverte de maisons dispersées dans les bois et offre vers le SE une série de très petites plages; un golf côté ouest. Elle ferme en partie le Fier d’Ars. Le reste du finage est fait de marais, séparés au milieu par la langue de terre du Vieux Port où est la Maison du Fier. Au sud a été délimitée en 1980 la réserve naturelle du Lilleau des Niges (56 ha), riche en oiseaux. La commune a perdu 60 hab. depuis 1999.

Loix (730 Loidais, 670 ha), à 8 km ENE d’Ars, est au NE du Fier, sur une autre ancienne île. Le village est accessible du sud depuis la route principale avant le Martray; il propose un écomusée des marais salants qui bordent la petite île de Loix côté sud. La commune a 500 résidences secondaires pour 280 principales; la maison Quillet (30 sal.) restaure des documents anciens. La pointe du Grouin, au NE de Loix, porte un vieux fort; élevages d’huîtres et crevettes aux environs; moulin à marée au sud. Tout le sud et l’ouest du finage sont en marais; +100 hab. depuis 1999.

La Couarde-sur-Mer (1 220 Couardais, 880 ha), 8 km ESE d’Ars, fait la transition avec les communes plus peuplées de la partie orientale de l’île. La commune n’est dite «sur Mer» que depuis 1905, et les Révolutionnaires avaient préféré la renommer La Fraternité; mais le nom n’est qu’une altération de coudert, au sens de bien communal. Elle avait 720 hab. en 1962, contre plus de 2 000 au début du 19e s.; elle ne croît plus depuis 1999. Son territoire ouvre au nord sur des marais salants et sur le large estran vaseux de la passe de Loix, et donne au sud sur la côte rocheuse. Vers l’ouest de celle-ci, sous l’étroite forêt domaniale, on s’est efforcé de rajouter à une petite plage du sable extrait du Fier d’Ars, où des bancs gênaient les écoulements; petit port de plaisance de 120 places. Au large à 4 500 m du rivage à l’extrémité du platier, se dresse le phare de Chanchardon. La commune a 1 350 résidences secondaires sur un total de 1 850 logements, six campings.

Île de Ré est aussi le nom du nouveau canton portant sur les 10 communes et 17 700 hab., avec pour bureau distributeur Saint-Martin-de-Ré.