Illiers-Combray

(3 390 Islériens, 3 360 ha dont 253 de bois) est un ancien chef-lieu de canton d’Eure-et-Loir dans l’arrondissement de Châteaudun, 29 km NO de celle-ci et 25 km au SO de Chartres au bord du Loir. Illiers a obtenu en 1971 d’ajouter à son nom celui sous lequel Marcel Proust l’a souvent évoquée; elle utilise à plein la célébrité de l’œuvre de l’écrivain: maison-musée de tante Léonie (5 400 visiteurs par an) avec association des Amis de Proust et école de musique, tandis que le département, qui en est propriétaire, a fait classer (avec la promenade de la Citadelle) le site du Pré Catelan et son jardin de 1850, dessiné par un oncle de Marcel Proust: «Les lilas à demi cachés par la petite maison en tuiles appelée maison des Archers, où logeait le gardien, dépassaient son pignon gothique de leur rose minaret. Les nymphes du printemps eussent semblé vulgaires auprès de ces jeunes houris qui gardaient dans ce jardin français les tons vifs et purs des miniatures de la Perse.». (Du Côté de chez Swann).

Illiers se veut «petite cité de caractère», avec une église classée (14e-16e s.); elle dispose d’un collège public, d’un centre de rééducation (35 sal.), un centre de cure antialcoolique (Calme, 30 sal.), deux maisons de retraite. La bourgade, qui eut une tradition d’industrie textile, a une zone d’activité et des ateliers de mobilier et agencement de magasins Fapec (160 sal.), menuiserie métallique Puyenchet (20 sal.), cartonnages Cartonex (70 sal.), emballages plastiques Cabaplast (35 sal.), Intermarché (50 sal.); La Poste (25 sal.).

Le finage a une longue extension vers l’ouest, qui inclut le hameau des Dauffrais et, tout au bout, celui du Petit Grand Bois et le bois de Reuse; au nord, hameau des Perruches près du Loir. Le sud est agrémenté par la vallée sinueuse et verdoyante de la Thironne qui conflue avec le Loir et offre piscine et camping à Montjouvin, et traversé par l’A11 qui y a une double aire de repos (la Charonnerie, la Leu). La population communale n’a guère changé en deux siècles. Elle avait baissé légèrement depuis le maximum atteint en 1975 (3 400 hab.) mais a repris 110 hab. depuis 1999.

La ville est le siège de la communauté de communes Entre Beauce et Perche (47 communes, 21 200 hab.). Le nouveau canton (40 communes, 227 000 hab.) additionne à peu près les anciens cantons d’Illiers-Combray et de Courville-sur-Eure.