Lannemezan

(6 060 Lannemezanais, 1 903 ha dont 644 de bois) est un ancien chef-lieu de canton des Hautes-Pyrénées dans l’arrondissement de Bagnères-de-Bigorre, 24 km ENE de Bagnères et 36 km ESE de Tarbes, à 590 m. La ville, dont le nom signifie «milieu de la lande», s’est établie à la racine de l’éventail de vallées qui sort du plateau de Lannemezan vers le nord et sur le passage obligé de la voie qui longe les Pyrénées: N117, voie ferrée Toulouse-Tarbes et, plus récemment et un peu au sud, autoroute A64. Elle est issue d’une bastide fondée en 1270 en vue de tenir mieux le pays contre les troupes de «bandouliers» qui rançonnaient les voyageurs et les marchands.

Elle a longtemps été ville de foires et de marchés, mais a changé de style au 20e siècle en valorisant autrement sa situation de ville de piémont, dans la mesure même où la proximité des centrales hydroélectriques et l’éloignement des frontières du Nord-Est lui ont valu de réunir des industries stratégiques: aluminium et chimie. Mais ces fabrications ont été très diminuées, en partie reconverties. La fonderie d’aluminium Rio Tinto-Alcan, installée par Pechiney en 1939, a fini par fermer en 2008. Sur le site, la firme belge Knauf a créé une fabrique de fibres de verre (210 sal.). La fabrique d’hydrate d’hydrazine d’Arkema (groupe Total, 140 sal.) est seule en France et exporte 80% de sa production (marque Liozan, anticorrosion pour traitement de surfaces et adjuvant en pharmacie et cosmétologie).

La ville a quelques autres ateliers et services: métallerie et chaudronnerie industrielle Egir (50 sal.), constructions aéronautiques F Tech Pyrénées (40 sal.), composants électroniques Neltec (30 sal.), ébénisterie Prugent (90 sal.), constructions GHPA (maisons Bruno Petit, 30 sal.), ambulances Jacomet (30 sal.), récupération de déchets PSI (40 sal.); supermarché Carrefour (70 sal.).

En outre, Lannemezan a reçu un hôpital psychiatrique de 600 lits (plus 450 places d’accueil) et 1 300 emplois (avec les sites annexes), une centrale de détention des années 1980 (170 places) et une caserne de la CRS 29 (210 personnes dont 35 spécialistes de montagne).

Les marchés aux animaux subsistent (foirail, ovins surtout); centre hospitalier (59 lits), collège et lycée publics, golf et hippodrome, parc de loisirs pour enfants de la Demi-Lune. La ville est au centre de son finage. Celui-ci s’étire vers le nord entre la Baïse-Devant et la Baïse-Darré, qui confluent à sa pointe. Au sud, il s’arrête au-dessus du canal de la Neste et de la plaine de la Neste. Toute cette partie méridionale est occupée par l’A64 et son échangeur à péage, les surfaces industrielles et un puissant poste d’interconnexion électrique, plus, à l’est, le vaste hôpital psychiatrique, l’hippodrome et le golf, au sud-ouest le centre de détention du Sarrat. La commune avait 1 600 hab. vers 1850, 2 000 en 1900, 5 300 en 1954; sa population a culminé à 8 700 hab. en 1968, puis a perdu des habitants, et encore 390 depuis 1999. La ville est le siège de la communauté de communes du Plateau de Lannemezan, qui associe 57 communes et 19 700 hab. sur 43 000 ha; v. Lannemezan-Neste-Baronnies-Baïses. Elle est également le bureau du nouveau canton La Vallée de la Barousse (52 communes, 15 400 hab.) mais n’est nullement en Barousse.