Lannion-Trégor Communauté

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est une communauté d'agglomération du nord-ouest des Côtes-du-Nord. Elle a réuni en 2017 les anciennes communautés de Lannion-Trégor, du Haut-Trégor et de la Presqu'île de Lézardrieux et compte ainsi 57 communes, correspondant exactement à l'arrondissement de Lannion: 100 200 hab. (93 100 en 1999), 90 436 ha. Limitrophe du Finistère, son territoire s'étend de l'estuaire du Douron (Plestin-les-Gèves) à celui du Trieux (Lanmodez) et inclut les Sept-Îles. La partie centrale s'organise autour de Lannion et de ses banlieues, dont la plus peuplée est Ploubezre. Huit autres communes au nord sont liées au littoral et dépassent 2 000 hab.

Au sud-ouest en bordure de la Manche, la partie occidentale du territoire Lannion-Trégor correspondait aux cantons de Plestin-les-Grèves, qui incluait Ploumilliau.

La côte est parfois nommée «côte des Bruyères» et se partage en deux autres communes. Saint-Michel-en-Grève (460 Michelois, 469 ha), en breton Lokmikael an Traezh, est un petit port au bord de la Lieue de Grève, vaste plage de 600 ha largement découverte à marée basse, qui occupe le fond de la baie et qui fut un haut lieu d’échouage et la source de multiples légendes. Ses dimensions ont beaucoup varié durant le 19e et le 20e s. et son sable fut exploité comme amendement jusqu’en 1996; on y organise des courses de chars à voile; mais la baie et l’estran sont envahis depuis les années 1970 par les algues vertes, plutôt nauséabondes. Saint-Michel a une Maison de l’artisanat et ses abords cultivent l’oignon, introduit depuis le Léon; elle compte 170 résidences secondaires (39% du parc); la population s’est accrue de 50 hab. depuis 1999.

Au nord de Saint-Michel se trouve la commune pittoresque de Trédrez-Locquémeau (1 490 Trédréziens, 1 065 ha), avec le petit port de pêche de Locquémeau à l’abri de la pointe de Séhar, sur l’estuaire du Léguer; le nom de Locquémeau n’a été rajouté à celui de Trédrez qu’en 1997. L’estuaire fixe la limite nord du finage, hérissée par la pointe du Dourven; au-delà, commence la côte de Granit rose. L’église de Locquémeau et celle du bourg, du 16e s., sont classées; dolmen de Roscoualc’h près de Locquémeau, manoir de Coat-Trédrez (16e s.) à l’est. La commune a gagné 210 hab. depuis 1999; 460 résidences secondaires (41% des logements), 2 campings (250 places).

Vers l’intérieur se juxtaposent cinq communes. Au sud-ouest, Trémel (440 Trémélois, 1 193 ha dont 282 de bois), 8 km au sud du chef-lieu, limitrophe du Finistère, a une église classée (15e s.) et s’orne au sud-ouest du château de Kermerzit (15e s.); manoir de Trébriant au nord-ouest; la commune a gagné 40 hab. depuis 1999. Plufur (550 Plufuriens, 1 750 ha) est à l’est de Trémel; son finage atteint tout au sud la Gare de Plounérin et a contenu 1 780 hab. en 1866. Au SE à 10 km de Plestin, Lanvellec (610 Lanvellecois, 1 892 ha dont 253 de bois) a sur son territoire le château de Rosanbo (15e et 17e s.), restauré, riche de beaux jardins et d’une bibliothèque, et qui organise en octobre un festival de musique; +60 hab. depuis 1999.

Plouzélambre (240 Plouzélambrais, 784 ha) se signale par un bel enclos paroissial classé, une fontaine et un oratoire de Saint-Sylvestre; elle a eu 850 hab. en 1861. Tréduder (210 Trédudérois, 480 ha) occupe un promontoire étroit entre les vallons encaissés du Roscoat à l’est et du Yar à l’ouest et son finage atteint le littoral sur 400 m entre les deux embouchures, marquées par les petits hameaux de Pont ar Yar et Pont ar Roscoat; +40 hab. depuis 1999.

La partie méridionale du territoire de Lannion-Tréguor correspond à l’ancien canton de Plouaret. La pointe au sud-ouest est divisée entre quatre grandes communes. Le relief s’élève vers le sud. À 11 km du chef-lieu, Loguivy-Plougras (930 Loguiviens, 4 768 ha dont 611 de bois) a un large territoire qui monte jusqu’à 323 m dans la grande forêt de Beffou (830 ha), qu’il englobe, ainsi que d’autres bois plus orientaux; mais la commune a perdu 100 hab. depuis 1999, et en eut 3 300 autour de 1850. Le bourg est traversé par la rivière Saint-Émilion, affluent du Guic; le haut manoir de Kerroué (16e s.) est en cours de restauration à l’ouest du bourg; belle chapelle du Dresnay (16e s.) à l’est. Beffou est un petit village de la commune à 5 km au SO du bourg.

Il est flanqué d’un étang à son nom, mais qui est dans la commune de Plougras (430 Plougrasiens, 2 648 ha), dont le bourg est à 6 km SO de Loguivy, proche de l’étang du Guic (33 ha) partagé avec Guerlesquin. La partie haute de ces deux communes est en landes, pelouses et bois. Le finage de Plougras, limitrophe du Finistère, atteint 314 m tout au sud sur une butte dans le prolongement des monts d’Arrée (Roc’h C’hlas); un parc éolien de 8 hélices de 48 m (6 MW, 15 GWh, groupe Poweo) s’y est installé dès 2003. Le déterminant «gras» désignait une croix (Plebe Crucis au 13e s.), qui s’écrit plus souvent croaz ou groas; la commune a eu 1 500 hab. au 19e s. et en a encore perdu 70 depuis 1999.

Plounérin (750 hab., 2 589 ha dont 330 de bois), à 9 km SO de Plouaret sur la grand route de Brest, également limitrophe du Finistère, contient au NO le hameau de la Gare sur la voie Paris-Brest, station ouverte aux voyageurs et desservant les installations de la Cooperl (aliments du bétail, 30 sal.); station de verrats France-Gènes (Glon, 30 sal.); manoir de Lesmoal (16e s.), étang de barrage du Moulin Neuf et vallée du Yar; la commune a atteint 2 000 hab. au milieu du 19e siècle et en avait 710 en 1999.

Plounevez-Moëdec (1 480 Plounévéziens, 4 036 ha dont 360 de bois), à 7 km SSE de Plouaret, étend son grand finage jusqu’au Léguer, au ras de Belle-Isle-en-Terre et abrite l’entreprise des Transports et affrètements du Trégor (100 sal.); elle avait 3 600 hab. en 1876, 1 370 à son minimum de 1999; à l’ouest, chapelle de Keramanac’h (15e s.). Un aménagement de loisirs est engagé sur le site de Kernansquillec, où un ancien barrage de 1920 sur le Léguer, jadis associé à une papeterie, a été rasé en 1996.

Plus au nord, et juste à l’est de Plouaret, Le Vieux-Marché (1 370 Vieux-Marchois, 2 313 ha, Ar Chouerc’had en breton) en a été détaché en 1866 et avait alors 2 500 hab.; la commune a gagné 130 hab. après 1999. Son finage va à l’est jusqu’à la vallée du Léguer. Son marché était réputé actif aux 14e-15e siècles, sous le même nom. Au nord, moulin de Keranraix et chapelle des Sept Saints (début du 18e); au sud, la chapelle de la Trinité est des 15e-17e; non loin à Kergoz se signale une belle maison de 1671.

Trégrom (410 hab., 1 664 ha dont 190 de bois), 6 km à l’est de Plouaret, est de l’autre côté du Léguer et son bourg en domine la vallée; gare sur le Paris-Brest. On y a compté 1 500 hab. en 1876, 450 en 1999.

Pluzunet (1 050 Pluzunétois, 2 287 ha) est à 10 km ENE de Plouaret; le nom viendrait d’un saint Dunet; la commune a reçu en 2006 quatre éoliennes Vestas de 60 m de diamètre (8 MW, 16 GWh, au suisse Énergie Romande); tout au NE, station de traitement des ordures (CNIM, 25 sal.).

Tonquédec (1 210 Tonquédois, 1 801 ha), à 11 km NE de Plouaret, se signale par les imposantes ruines d’un vieux château du 15e s. au bord du Léguer; elle a gagné une centaine d’habitants depuis 1999.

Les communes proches de Lannion ont profité de la croissance de la ville. La plus peuplée est Ploubezre. Dans celle de Ploulec’h (1 720 Ploulec’hois, 1 015 ha), au sud du Léguer, dont le bourg est à 4 km au SO de Lannion, un site romain a été découvert au Yaudet, sur le promontoire dominant l’estuaire. La commune a un Intermarché (40 sal.); elle compta 650 hab. en 1960, contre 1 300 un siècle auparavant, mais a entamé alors sa croissance suburbaine, gagnant encore 180 hab. depuis 1999; elle a une centaine de résidences secondaires.

Saint-Quay-Perros (1 360 Kénanais, 472 ha), 5 km au nord de Lannion, prolonge la ville de Perros-Guirec vers le sud, mais son finage n’atteint pas tout à fait le rivage vers Pont ar Sauz. Elle est plus une banlieue de Lannion qu’une station balnéaire, et accueille, au passage de la D788 qui vient de Lannion, un centre commercial avec un Intermarché (70 sal.), un Decathlon (30 sal.), un magasin d’électroménager (Darty, 20 sal.), un négoce de quincaillerie (Vérandas du Trégor, 25 sal.). Longtemps autour de 500 hab., sa population n’a crû qu’après 1965; mais elle perdu 120 hab. depuis 1999.

Rospez (1 800 Rospéziens, 1 324 ha), 4 km à l’est de Lannion, n’avait plus que 750 hab. en 1960, en a gagné 220 après 1999; de nombreux lieux-dits y sont de la forme Convenant, qui désignait un type de contrat foncier médiéval.

Plusieurs petites communes se succèdent à l’est et au SE de Lannion. Lanmérin (590 Lanmérinois, 415 ha), dont le bourg est à 7 km ENE de Lannion, contient à l’ouest la chapelle de la Salle; la commune a gagné 240 hab. depuis 1999, soit +71%. Quemperven (400 Quempervenois, 769 ha) est un peu au-delà, 9 km à l’est de Lannion, et a augmenté de 40 hab. dans le même temps. Mantallot (230 Mantallotois, 276 ha), à 12 km ESE de Lannion, en a gagné 60 (plus d’un tiers); son finage atteint à l’est le cours du Jaudy; son nom d’origine celte évoque une route ancienne. Berhet (260 Berhetois, 323 ha), qui a gagné 50 hab., jouxte Mantallot au sud et se distingue par la riche statuaire de la chapelle classée Notre-Dame de Confort (16e s.), tout à l’ouest sur la D33. Caouënnec-Lanvézéac (890 Caouënnecais, 707 ha) est à 7 km SE de Lannion sur la voie rapide D767; tombée à 350 hab. en 1960, elle a gagné 240 après 1999, soit 37%; le nom Caouënnec vient du chat-huant.

Cavan (1 520 Cavanais, 1 640 ha), 11 km SE de Lannion plus loin sur la même D767, a gagné 360 hab. dans le même temps (+31%); elle a été le siège de la communauté de communes du Centre Trégor, qui groupait 8 communes (6 200 hab.). Au nord vers Lannion, l’accès à la voie rapide est flanqué d’une zone d’activités où sont plusieurs entreprises, notamment de bâtiment; charpentes Lachiver (25 sal.), peinture Le Guen (45 sal.), plâtrerie Poirier (25 sal.); mécanique UCN (30 sal.), périodiques Publihebdos (25 sal.), nettoyage Eclair (55 sal.). Le cours du Guindy fixe la limite communale à l’ouest; parc de loisirs au sud-ouest près du Moulin de Quélennec.

Prat (1 150 Pratois, 2 187 ha) est à 14 km SE de Lannion et a gagné 120 hab. depuis 1999; église ruinée de Trévoazan à l’est, château de Codélan au nord. Coatascorn (250 Coatascornois, 825 ha) est à 18 km SE de Lannion; son finage est limité à l’est par la vallée encaissée du Jaudy.

Au nord-ouest, plusieurs communes littorales sont incluses dans la Côte de Granit Rose: Trébeurden, Pleumeur-Bodou, Trégastel, Perros-Guirec. Louannec prolonge cet ensemble vers l’est, suivie par Trélévern et Trévou-Tréguignec. Trélévern (1 320 Trélévernais, 694 ha), 10 km au NE de Lannion, contient le bourg sur le plateau, assorti du petit port de l’Épine, deux plages, 300 résidences secondaires, soit un tiers des logements, 2 campings (300 places); île Siec sur l’estran.

Trévou-Tréguignec (1 370 Trévousiens, 652 ha) a gagné 170 hab. depuis 1999. Divisée en deux par une large ria comblée, elle offre la plage de Trestel et celle du Royo sous le village de Kergall à l’est, un établissement de rééducation et thalassothérapie (centre héliomarin) sous le village de Poulpry, le château de Bois Riou au sud; et 550 résidences secondaires (44% des logements), 3 campings (170 places), 2 hôtels. La commune résulte d’une fusion ancienne (années 1790).

Au sud de ces deux communes littorales, Kermaria-Sulard (1 070 Kermarianais, 902 ha) est à 8 km ENE de Lannion; elle a gagné 300 hab. (+39%) après 1999; un camping. Son bourg est prolongé vers le sud par celui de la petite Trézény (370 Trézéniens, 325 ha), qui a gagné 90 hab. depuis 1999.

À l’extrémité nord-orientale du territoire de Lannion-Trégor, les petites villes de Tréguier et Lézardrieux animaient de petites intercommunalités. Au nord, Penvénan est un gros bourg, relayé sur la côte par les urbanisations de Port-Blanc. Plougrescant (1 250 Plougrescantais, 1 554 ha), à l’est de Penvénan, 7 km au nord de Tréguier, tient tout le promontoire que longe à l’est le large aber du Jaudy et qui se termine par la pointe granitique du Château, prolongée en mer par des écueils et par l’île d’Er. Plusieurs très petits ports s’y cachent, comme Porz Bugalé et Porz Hir au NE, Beg ar Vilin (la Pointe des Galets) à l’est sur une île avec camping, reliée par une jetée. Nombre d’îlots émergent au-delà: les îles des Pins et Yvinec au NO, Loaven dans l’aber. Près de la Pointe du Château, le site de Castel Meur offre une Maison du Littoral, des bassins et le profond trou du Gouffre. Au bourg se dresse une chapelle à clocher penché, riche de lambris peints et de statues; vers le NO, menhir de Kergonet. La population a perdu 150 hab. depuis 1999.

Plouguiel (1 820 Plouguielois, 1 907 ha) est juste au nord de Tréguier, de l’autre côté de la vallée encaissée et sinueuse du Gundy, que traverse la passerelle Saint-François. Son finage s’étend largement vers l’ouest et, le long de l’aber du Jaudy, vers le NE où il englobe le village littoral de la Roche Jaune; le manoir de Keralio (15e au 18e s.) est au nord de la commune. La population a baissé de 90 hab. depuis 1999.

Plus à l’ouest, Camlez (920 Camléziens, 1 166 ha) est à 7 km de Tréguier et de Lannion et abrite quelques gros élevages plus, au NE, un atelier de conditionnement de légumes Bro Dreger (25 sal., Prince de Bretagne). Coatréven (500 Coatrévenais, 913 ha) est encore plus à l’ouest, 10 km ESE de Tréguier et 11 km à l’est de Lannion, voisine de Kermaria-Sulard.

Un peu au sud, le manoir de Trévenou relève de la commune de Langoat (1 200 Langoatais, 1 850 ha) dont le bourg, proche de La Roche-Derrien, est à 6 km SO de Tréguier et dont le finage projette vers le SO une longue queue entre Mantallot et Quempervern. Un site archéologique (camp de Coat an Fao) est juste au SE du bourg.

Minihy-Tréguier (1 330 Minihens, 1 207 ha) s’étend largement entre Tréguier et le bourg de Langoat, les cours du Jaudy au sud et du Guindy au nord. Ce fut le village d’Yves Hélory, mort en 1343 et devenu saint Yves; une chapelle lui est consacrée. La commune a un Intermarché de 65 salariés, ainsi qu’un centre d’aide par le travail de l’Adapei (Ateliers Marais, 190 sal.); bateaux de plaisance Boréal (25 sal.), La Poste (25 sal.); elle avait abrité une grosse usine Alcatel au temps de l’expansion du pôle de Lannion. Elle fut le siège d’une communauté de communes des Trois Rivières, qui groupa 9 communes et 11 600 hab. L’urbanisation de Tréguier a débordé dans la partie orientale du finage de Minihy; vers le nord, centre de loisirs avec camping près de l’ancien aqueduc du Guindy. Minihy a regagné des habitants depuis les 670 de 1975 et s’est encore accrue de 230 hab. après 1999.

Les autres communes du territoire de Lannion-Trégor sont à l’est de la vallée du Jaudy. Troguéry (290 Troguérois, 360 ha) est au nord de Pommerit, 2 km à l’est de La Roche-Derrien et a gagné 50 hab. depuis 1999; le finage est bordé au NO par le cours du Jeudy, au NE par celui du Bizet; moulin du Cisquer à l’ouest.

Trédarzec (1 130 Trédarzécois, 1 168 ha) éparpille ses maisons à l’est de Tréguier et offre de beaux jardins et un parc botanique au château de Kerdalo; elle a gagné une centaine d’habitants depuis 1999; au SE, plusieurs routoirs de lin.

Pleudaniel (950 Pleudanielais, 1 842 ha) est au sud-ouest de Lézardrieux; son finage est bordé par l’aber du Trieux, avec l’ancien moulin à marée de Traou Meur (17e s.) et l’anse de Camarel; chapelle Coz Ilis (1716); bois de Boloï au sud; au nord à Kerantour, près de la D786 entre Lézardrieux et Tréguier, serres à légumes et fabrique d’appareils de chauffage et climatisation Ther Eco (50 sal.); elle avait 2 500 hab. en 1876 et a encore perdu 70 hab. depuis 1999.

Lézardrieux (1 560 Lézardriviens, 1 191 ha) est un ancien chef-lieu de canton, 29 km à l’est de Lannion et 6 km à l’ouest de Paimpol sur la rive gauche du Trieux. Le nom breton, Lezardrev ou lez ar Dréou, signifie la Cour (le château) du Trieux. C’est une bourgade de fond d’estuaire, dotée d’un port de commerce et d’un port de plaisance de 380 places dont 250 à ponton; pont suspendu classé de 1925, clocher à deux tourelles, chapelle de Kermaria, sentier botanique. La commune s’étend vers le nord le long de l’estuaire, égrenant quelques sites dont Bodic (amer et feu) et Kermouster, et l’île à Bois; sa population est en baisse continue depuis 1962 où elle atteignait 2 000 hab.; elle en avait eu 2 400 en 1906.

Pleumeur-Gautier (1 280 Pleumeuriens, 1 899 ha) est à 4 km au NE du chef-lieu; elle a eu plus de 2 500 hab. vers 1860, encore 1 500 en 1950. Elle a gagné 120 hab. depuis 1990. Son finage s’étend largement dans le sens SO-NE; au SO vers Saint-Aaron, elle conserve plusieurs routoirs de lin dans un vallon qui descend vers le Jaudy; au NE, elle atteint presque l’estuaire du Trieux au fond de la baie de Pommelin.

Lanmodez (440 Lanmodéziens, 415 ha) a un petit port au NE. Son nom est lié à saint Maudez, et elle possède au large l’île de Maudez, qui est à 3 km de la côte à l’ouest du chenal du Trieux; jadis propriété monacale, elle conserve quelques ruines (chapelle, oratoire circulaire surnommé «four»). L’île Coalen est plus près du rivage et contient une allée couverte.

Pleubian détient une bonne partie du littotal à l’extrême NE de la communauté Lannion-Trégor. Son finage laisse toutefois quelque place à Kerbors (320 Kerborsiens, 688 ha) au nord-ouest sur la rive droite de l’estuaire du Jaudy, détachée de Pleubian en 1856. Kerbors a une allée couverte et le manoir de Kerhoz; plusieurs îlots et écueils, des parcs à huîtres.