Lattes

(16 960 Lattois, 2 783 ha dont 218 de vignes) est un ancien chef-lieu de canton de l’Hérault dans Montpellier Méditerranée Métropole, 5 km au sud de la préfecture. La commune de Lattes s’interpose entre Montpellier et les étangs. Au nord, sa limite correspond à peu près au tracé de l’autoroute A9; à l’ouest, elle est calée sur le cours de la Mosson; au sud, elle incorpore la rive nord de l’étang du Méjean; à l’est, elle sinue entre les lotissements et zones d’activités, touchant aux urbanisations de Pérols et lançant une pointe au NE presque jusqu’à la Méjanelle. L’urbanisation comporte plusieurs ensembles.

Côté ouest, où passe la voie ferrée Narbonne-Nîmes, entre vignes et cultures maraîchères, s’isole Maurin, village fait d’un ensemble de lotissements, de collectifs et de serres, doté d’une mairie annexe et d’un bassin décoratif; zone artisanale de Courtoujours, institut coopératif du vin à la Jasse de Maurin, un peu à l’ouest. Au sud, s’est entassée l’énorme décharge urbaine du Thot, en cours de réhabilitation. La partie centrale de la commune se tient le long du Lez canalisé, flanqué de la route à quatre voies qui relie Montpellier à Palavas.

L’émulation entre municipalités y a fait surgir l’ensemble résidentiel et touristique de Port-Ariane, défi au Port-Marianne montpelliérain, avec un port de plaisance (120 places) et un multiplexe de cinémas. Tout un ensemble de bâtiments et de lotissements l’entoure et forme le centre de la commune, avec collège public, arènes, parcours et terrains de sports, ainsi que le musée archéologique Henri-Prades et les fouilles du site gallo-romain dont il est issu. Lattes apparaît ainsi plutôt comme une coupe à travers l’agglomération montpelliéraine et le littoral que comme une commune homogène, mais témoigne d’un effort d’aménagement qui vise à relier tous ces éléments.

Vers le sud, le Lez est flanqué de plusieurs campings, de salins et d’une Maison de la nature. Au nord, vers Montpellier, se trouve au bord du Lez la grosse station de traitement des eaux de la Céreirède, rénovée en 2005 et mise aux normes européennes, entourée de serres; un peu à l’écart, le mas de Saporta est le fief des vignerons des Coteaux-du-Languedoc. Enfin, à l’est, tout un vaste ensemble de surfaces commerciales s’est concentré autour de la route de Montpellier à Carnon, dont un hypermarché Carrefour de 450 sal., Castorama (160 sal.), Brico-Dépôt (60 sal.), Conforama (65 sal.), Leclerc (60 sal.), négoce de vêtements Asics (75 sal.), ainsi qu’une zone artisanale, des lotissements, des campings et un nouveau lycée (quartier de Boirargues). Au total, Lattes a 8 hôtels (350 chambres), 7 campings (1 500 places) dont 3 de luxe (1 100 places), mais fort peu de résidences secondaires.

Les autres gros employeurs sont les équipements de contrôle Schneider Electric (340 sal.); des bureaux comme ceux du Crédit Agricole (800 sal.), et de l’Apave (contrôles et essais, 120 sal.), films publicitaires Dwarf (90 sal.), immobilier Sagestimm (55 sal.), services à la personne SRD (60 sal.) et Sapsud (50 sal.); installations thermiques Axima (65 sal.), électriques Ineo (110 sal.); nettoyage Onet (370 sal.), gardiennages France-Gardiennage (180 sal.) et GIP (9 sal.); La Poste (70 sal.); transports Sotrab (60 sal.).

La partie SE de la commune, vers Pérols, a été préservée de l’urbanisation; on y voit quelques domaines, des vignes, des campings, des pacages de bord d’étang; discothèque la Villa Rouge aux Reganéous (40 sal.), camping-restaurant Siblu (le Lac des Rêves, 50 sal.); un multiplexe de cinéma (CGR, 25 sal.); maisons de retraite. La ville organise en juin-juillet un festival de musique électronique (l’Été à Villa Rouge) et en août un festival de théâtre (les Nuits d’En Civade). Lattes avait moins de 500 hab. avant 1886, environ 1 200 entre 1920 et 1950, et la population s’est mise à croître ensuite, surtout après 1970, passant les 5 000 hab. en 1979 et les 10 000 hab. en 1989. Elle s’est accrue de 3 110 hab. depuis 1999 (+22%). Le nouveau canton de Lattes compte 5 communes, 43 400 hab.