Léon (Haut) Communauté

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intercommunalité du Finistère au nord, apparue en 2017 par union de la communauté de communes de la Baie du Kernic et de la communauté de communes du Pays Léonard et siégeant à Saint-Pol-de-Léon; 14 communes, 31700 hab., 24 600 ha. Le territoire est connu pour ses spécialisations légumières et les serres y sont nombreuses. Cinq communes et le chef-lieu ont plus de 2 000 hab.: Saint-Pol-de-Léon, Roscoff, Santec, Plouénan, Cléder, Plouescat et Plounévez-Lochrist. Île-de-Batz fait également partie de la communauté.

Plougoulm (1 820 Plougoulmois, 1 837 ha) est 5 km à l’ouest de Saint-Pol au fond de l’estuaire du Guillec, côté est. Son rivage avance en pointe entre les anses du Guillec et de Kerbrat; mais les activités sont plus agricoles que marines et le finage, traversé à l’est par l’Horn, s’étire vers le sud-ouest tout au long du Guillec, constellé de serres horticoles; et aboutit aussi au rivage en suivant la vallée de l’Horn; fruits et légumes Thierry Prigent (25 sal.), espaces verts Green Paysage (25 sal.), un petit camping. Le bourg a un beau calvaire. La population a diminué depuis les années 1900 où elle dépassait 2 400 hab., mais a regagné 150 hab. après 1999; le nom correspond à Saint-Coulm (Plougouloum en breton).

Sibiril (1 250 Sibirilois, 1 147 ha), 7 km OSO de Saint-Pol, fait face à Plougoulm de l’autre côté du Guillec, mais son littoral est un peu plus découpé et peuplé, et dispose du petit port de Moguériec, spécialiste des crustacés; près du bourg subsistent le château de Kerouzéré, construit vers 1450, à trois tours rondes, parc, collection d’armures et tapisseries, et le manoir et l’ancien moulin de Kerlan au bord du Guillec. La commune a perdu des habitants depuis le début du 20e siècle où elle approchait des 1 700, mais en a regagné 80 depuis 1999; elle a 200 résidences secondaires (un quart des logements), deux campings (une centaine de places).

Mespaul (950 Mespaulitains, 1 148 ha), 8 km au SO de Saint-Pol, traversée puis longée au nord-est et au nord par l’Horm, n’atteint pas le littoral; fruits et légumes Poder (30 sal.). Le radical mes évoque un méjou (champs ouverts). Le finage dessine un arc, englobant à l’ouest le village de Sainte-Catherine sur la D69; nombreuses serres. Le dépeuplement séculaire y semble arrêté, la commune ayant gagné 190 hab. depuis 1999.

Tréflaouénan (520 Tréflaouénanais, 816 ha), 13 km au SO de Saint-Pol, a 80 hab. de plus qu’en 1999. Son dessin est très contourné et son nom vient d’une trêve consacrée au saint Laouénan. Elle accueille un négoce d’articles ménagers P. Le Goff (40 sal.), a équipé un centre de loisirs au moulin de Kerguiduff et conserve près du bourg le manoir de Creac’h Ingar (16e s.); dans une enclave plus occidentale, la ferme-musée du Léon, dont le bâtiment est de 1650, se visite au village de Lann Quéran.

Lanhouarneau (1 350 Lanhouarnéens, 1 769 ha), 22 km OSO de Saint-Pol au sud de Plounévez, a une église du 17e s. à porche classique et un clocher trapu plus ancien (14e s.). Bien placée sur la D788, elle s’est accrue de 420 hab. depuis 1999 (+45%). La vallée encaissée de la Flèche limite au sud le finage.

Tréflez (950 Tréfléziens, 1 576 ha), 4 km à l’ouest de Plounévez-Lochrist, est la commune littorale la plus occidentale de l’intercommunalité du Haut-Léon. Le littoral est connu pour les dunes et la plage de Ker Emma et propose une Maison des Dunes (expositions) sur un polder privé aménagé dans les années 1820, donnant sur la Grève de Goulven, protégée en réserve ornithologique. Le finage est bordé à l’ouest par le cours de la Flèche, qui vient de Plougar et arrive au fond de la baie de Goulven. La commune a gagné 180 hab. depuis 1999. Elle a près de 200 résidences secondaires (32% du parc), un camping de 200 places; négoce de fruits et légumes Abaziou (20 sal.), constructions Lignal (20 sal.), Armoricaine de Transports (30 sal.).

Louis Rousseau (1787-1856), connu comme un des entrepreneurs saint-simoniens, puis comme catholique social du 19e siècle, ayant acheté 300 ha de terres en bord de mer entre Goulven et Plouescat, principalement dans la commune de Tréflez, décida de faire construire une digue de plus de 3 000 m et de planter des oyats. Ces travaux, menés de 1822 à 1826, lui permirent de récupérer des terres marécageuses en arrière, et de consolider un littoral fragile, sur un ensemble qui finit par compter 700 à 800 ha. Il donna au nouveau village en Tréflez le prénom de son épouse et en fit Ker Emma, que l’on a tendance à présent à écrire Keremma. Il échoua en revanche à créer une institution pour enfants trouvés ou orphelins, dont il avait eu l’idée. Ses descendants ont poursuivi l’effort, puis fait une donation de 110 ha au Conservatoire du littoral, qui a pu au total acquérir 185 ha de 1980 à 1996.