Lieuvin Pays d’Auge

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communauté de communes de l’Eure à l’ouest du département, associant 51 communes et 18 500 hab. sur 37 000 ha. Le siège est à Thiberville; aucune commune n’atteint 2 000 hab.

Le Lieuvin est une contrée nommée de longue date, au NO du département de l’Eure, à l’ouest de Brionne, longeant le pays d’Auge et dont les herbages font transition entre celui-ci et les plateaux labourés à l’est. Il a eu longtemps une réputation de pays un peu fermé, sinon secret. Son nom, comme Lisieux, semble avoir pour origine le peuple celte Lexovien, qui l’habita.

Thiberville (1 850 Thibervillais, 798 ha) est un ancien chef-lieu de canton de l’Eure dans l’arrondissement de Bernay, 13 km à l’ONO de la ville près de la N13 (devenue D613) et à la limite du Calvados; un collège public, fabrique d’outillage de presse au groupe SNOP (ex-Eurodec, 85 sal.), supermarché Carrefour (25 sal.). La commune a quelques petits hameaux épars. De 1 400 hab. en 1876, elle était descendue à 1 000 en 1930, puis s’est repeuplée après 1945, du moins jusqu’en 1982; la population s’est un peu tassée ensuite, puis a gagné 260 hab. après 1999. Le château Lécuyer est une demeure de 1864 agrandie dans les années 1890 en style art nouveau japonisant.

Un premier groupe de communes est au sud du territoire intercommunal.

La Chapelle-Hareng (100 hab., 407 ha), 5 km SO de Thiberville, limitrophe du Calvados, a un habitat dispersé.

Le Planquay (160 Planquayens, 404 ha), 6 km SSO de Thiberville, également en limite du Calvados et dispersée, est traversée par la D145 et a 50 hab. de plus qu’en 1999.

Saint-Germain-la-Campagne (900 hab., 2 223 ha dont 189 de bois), 12 km SSO de Thiberville, proche d’Orbec (Calvados), est sur la D145. Tout au SE, l’A28 a un échangeur (n°15) avec les D131 et 49; manoir du Grand-Feugueray (17e s., inscrit). La population n’avait guère cessé de diminuer durant deux siècles, de 1 600 en 1806, à 700 dans les années 1960-1970, puis a repris un peu, dont 140 hab. après 1999. La commune a une gare à 3 km du village, au nord, sur la ligne Paris-Cherbourg.

Saint-Mards-de-Fresne (350 Flaviniens, 1 349 ha), 10 km au sud de Thiberville, est traversée par l’A28 et la voie ferrée de Cherbourg.; deux manoirs inscrits.

Saint-Vincent-du-Boulay (380 hab., 656 ha), 7 km SE de Thiberville, est traversée par l’A28 et a gagné 110 hab. depuis 1999 (+41%).

Drucourt (630 Drucourtois, 1 197 ha dont 200 de bois), 4 km au sud de Thiberville, a un village à nombreuses maisons éparses; église inscrite, en partie du 11e s.; au SO, étang avec camping.

Bournainville-Faverolles (490 Bournainvillais-Faverollais, 696 ha), 4 km ESE de Thiberville, résulte d’une fusion de 1964. Le village principal, Bournainville, est au NO, Faverolles-les-Mares (75 hab. en 1964) est un double hameau au sud. La commune a 60 hab. de plus qu’en 1999.

Duranville (160 Duranvillais, 473 ha), 5 km ENE de Thiberville sur la N13, se signale par le portail roman classé de son église du 12e s.

Le Theil-Nolent (270 Tinolentais, 411 ha), 8 km ENE de Thiberville, est traversée par la N13 (D613); la population s’est augmentée de 80 hab. après 1999.

Boissy-Lamberville (350 hab., 808 ha), 11 km ENE de Thiberville, est traversée au sud par l’A28, tandis qu’au centre se croisent la D613 ex-N13 et la D834. Le petit village est au nord. Lamberville, non loin, est le site d’un château sur un ancien fief, dont le nom est associé à celui de Boissy depuis le Moyen Âge; +70 hab. depuis 1999.

Bazoques (160 Bazoquais, 690 ha), 10 km ENE de Thiberville, est sur la D83; +40 hab. depuis 1999.

Giverville (400 Givervillais, 614 ha), 13 km NE de Thiberville, a 130 hab. de plus qu’en1999 (+48%).

Le Favril (180 Favrilois, 403 ha), 10 km NE de Thiberville, est sans village, avec six petits hameaux.

Folleville (210 Follevillois, 616 ha), 5 km ENE de Thiberville, jouxte Duranville au nord de la N13 et possède, 4,5 km à l’est, de l’autre côté du Theil-Nolent, une enclave séparée de 165 ha, traversée par la N13. et la D834 qui se croisent à sa limite orientale.

Barville (64 Barvillois, 271 ha), 3 km NE de Thiberville, est une très petite commune, bordée à l’ouest par la Rivière Morte.

Saint-Aubin-de-Scellon (360 Saint-Aubinois, 1 390 ha), 5 km NNE de Thiberville, est une commune d’habitat dispersé, bordée à l’ouest par la Calonne; musée du landau, +40 hab. depuis 1999.

Fontaine-la-Louvet (340 Lupifontains, 1 011 ha dont 320 de bois), 3 km au nord de Thiberville, est bordée à l’est par la Calonne et atteint au sud le bourg de Thiberville; la D613 la traverse au sud-est. La comme s’est agrandie en 1845 en absorbant au nord Fontenelles, dont seul un moulin porte le nom, et Saint-Léger-de-Glatigny, dont subsiste un très petit hameau. Elle a 50 hab. de plus qu’en 1999.

Les Places (79 Plaçois, 193 ha), 4 km ONO de Thiberville, n’a qu’un très petit finage d’habitat dispersé, en bordure du Calvados.

Un autre groupe est au nord-ouest, avec pour centre Cormeilles.

Piencourt (160 Piencourtois, 870 ha), 6 km ONO de Thiberville et 12 km SSE de Cormeilles, est limitrophe du Calvados.

Asnières (320 Asniérois, 814 ha dont 176 de bois), 8 km au sud de Cormeilles, est traversée par la vallée de la Calonne, que domine le château de Saint-Gervais (16e-17e), tandis que le château d’Asnières est au bord de la rivière tout au nord. L’habitat est dispersé. La commune a gagné 100 hab. depuis 1999 (+46%).

Bailleul-la-Vallée (120 Bailleullois, 467 ha), 8 km SSE de Cormeilles, est dans la vallée de la Calonne avec un habitat très dispersé.

Fresne-Cauverville (200 Fresnais, 615 ha) est à 11 km SE de Cormeilles, 8 km au nord de Thiberville. Fresnes, devenue Notre-Dame-de-Fresnes, s’est jointe en 1844 à Cauverville-en-Lieuvin à l’est, adoptant un nouveau nom simplifié et sans s à Fresne.

Morainville-Jouveaux (370 Morainvillais, 1 539 ha), 6 km ESE de Cormeilles vient d’une fusion de 1964; Jouveaux, qui n’avait alors que 75 hab., subsiste comme petit hameau tout au sud-est.

Saint-Pierre-de-Cormeilles (630 Saint-Corpierrais, 1 729 ha), 1 km au sud de Cormeilles, a un petit village en site de confluent au-dessus du cours de la Calonne. Le finage s’étend sur le plateau à l’ouest et porte au nord, au bas du versant gauche de la Calonne au-delà de Cormeilles, le château de Malou (15e-16e s.), avec parc.

Cormeilles (1 200 Cormeillois, 305 ha) est un ancien chef-lieu de canton de l’Eure dans l’arrondissement de Bernay, 28 km au NO de Bernay, 15 km au NNO de Thiberville. Le village est dans la vallée de la Calonne, affluent de la Touques, et fait partie du pays d’Auge, mais son petit finage ne touche pas à la limite du Calvados; distillerie (Busnel, 25 sal.), supermarché Carrefour (30 sal.), un collège public. La population reste assez stable, un peu inférieure au niveau de 1900.

Saint-Sylvestre-de-Cormeilles (260 hab., 950 ha) est à 4 km à l’est de Cormeilles sur le plateau, avec un habitat très dispersé et une mairie isolée; haras et piste d’Angerville; camping à l’est.

La Chapelle-Bayvel (400 Chapellais, 484 ha), 5 km NE de Cormeilles, a son village sur le plateau qui domine au sud la vallée du Douet Tourtelle. Elle a 180 hab. de plus qu’en 1999 (+82%).

Le Bois-Hellain (230 hab., 320 ha), 5 km au nord de Cormeilles, atteint au sud le Douet de la Belle Herbe; +70 hab. depuis 1999 (+44%).

Martainville (490 Martainvillais, 909 ha), 9 km NNE de Cormeilles, a un habitat dispersé aux sources de la Corbie, et un camping; sa population a plus que doublé depuis 1999, où elle était de 220 hab.

La Lande-Saint-Léger (360 Landais, 796 ha), 9 km NNO de Cormeilles, est née en 1964 de la fusion entre La Lande, au nord-est, et Saint-Léger-sur-Bonneville, au sud-ouest; son finage, qui n’a que de petits hameaux, atteint au sud la Calonne; +150 hab. (+71%).

Le Torpt (440 Torptais, 659 ha, 12 km au nord de Cormeilles, est juste au SE de Beuzeville. Le finage, étiré du nord au sud, est traversé par la voie ferrée vers Honfleur et l’A13, dont l’échangeur à péage n°23 déborde sur Le Torpt. La commune a gagné 170 hab. depuis 1999 (+63%).

Fort-Moville (500 Fort-Movillais, 932 ha), 14 km NNE de Cormeilles, a son petit village dans le vallon de la Corbie et un finage traversé par l’A13; camping au sud; +180 hab. depuis 1999 (+56%).

Vannecrocq (160 Vannecrocquais, 493 ha), 10 km NNE de Cormeilles, est traversée par la D87 rectiligne sur un tracé de voie antique; +50 hab. depuis 1999.

Épaignes (1 610 Épagnols 2 610 ha), 7 km NE de Cormeilles sur le plateau, a un finage étendu, qui contient au sud la source du Douet Tourtelle. La population en augmentation depuis 1970 (950 hab.), gagnant encore 430 hab. (+36%) après 1999; mais elle atteignait 2 200 hab. au début du 19e siècle.

Au nord-est, le principal centre de services est Lieurey.

Lieurey (1 470 hab., 1 821 ha), 12 km NNE de Thiberville et en situation de carrefour (D810, D834), contient au SO le château des Champs, du début du 16e s. en brique et pierre; plus des commerces, un marché au cadran et une originale foire annuelle aux harengs, dont l’origine remonterait à la guerre de Cent Ans. La population s’est accrue de 260 hab. depuis 1999. Le nom des habitants n’est pas fixé; des formes fantaisistes pseudo-savantes Leucorégaliens (ou Leucoroyaltais) ont été récemment proposés et employées, mais Lieurey n’a pas plus de rapport avec le grec leuco (blanc) qu’avec un roi; son étymologie reste indéterminée; elle pourrait être en rapport avec le Lieuvin même, donc avec le peuple Lexovien, ancien hôte des lieux.

Noards (55 Noardais, 421 ha), 2 km SE de Lieurey, accueillait depuis les années 1940 la petite fromagerie réputée du Plessis, rachetée par Graindorge en 1988 et qui a fermé en 2014.

Heudreville-en-Lieuvin (110 Heudrevillais, 415 ha), est 4 km au sud de Lieurey.

Épreville-en-Lieuvin (200 Éprevillais, 672 ha), 5 km SE de Lieurey, a un habitat dispersé sur le plateau.

Saint-Georges-du-Mesnil (140 Saint-Georgiens, 318 ha) est à 7 km ESE de Lieurey; +50 hab. depuis 1999.

Saint-Jean-de-la-Léqueraye (66 hab., 467 ha), 6 km à l’est de Lieurey, est sans village.

Saint-Georges-du-Vièvre (910 Géorgiens, 1 019 ha) 7 km ENE de Lieurey, est un ancien chef-lieu de canton, 19 km au nord de Bernay sur le plateau du Lieuvin. Le village est à la tête du vallon de l’Authou descendant vers la Risle; beau château de Launay (18e s.) à l’est, camping. La population communale a peu varié en deux siècles mais a augmenté de 150 hab. depuis 1999 (+23%). Vièvre est le nom d’une ancienne forêt, de même famille étymologique que Woevre ou Voivre.

Saint-Grégoire-du-Vièvre (330 Saint-Grégoriens, 697 ha dont 151 de bois) est à l’est de Saint-Georges et à 11 km ENE de Lieurey. Le village est sur le rebord du plateau qui domine le vallon de l’Authou.

Saint-Benoît-des-Ombres (140 hab., 363 ha), 11 km à l’est de Lieurey au SE de Saint-Georges-du-Vièvre, a un pèlerinage.

Saint-Pierre-des-Ifs (280 hab., 617 ha), 11 km NE de Lieurey, est sur le plateau, sans village; +80 hab. (+40%) depuis 1999.

Saint-Christophe-sur-Condé (510 Saint-Christophiens, 900 ha), 13 km NE de Lieurey, a un petit village à la tête d’un vallon affluent de la Risle et descendant vers le nord. Elle s’est accrue de 200 hab. depuis 1999 (+65%).

Saint-Martin-Saint-Firmin (330 Saint-Martinois, 637 ha), 10 km NNE de Lieurey dans la vallée de la Véronne, est un lieu de pèlerinage; l’association des deux anciennes paroisses est antérieure à la Révolution.

Saint-Siméon (330 Saint-Siméonais, 749 ha), 7 km NNE de Lieurey, est traversée par le Sébec, affluent de la Tourville, et par la D810; +50 hab. depuis 1999.

La Noë-Poulain (270 hab., 470 ha), 5 km NNE de Lieurey, est sur la D810; +110 hab. depuis 1999 (+69%).

Saint-Étienne-l’Allier (560 Stéphanois, 1 132 ha), 7 km NE de Lieurey, a son village au-dessus de la vallée de la Véronne, qui traverse le finage; monument au maquis Surcouf, qui fut le plus actif de la Résistance en Haute-Normandie; manoir du Vièvre (début du 16e s.) à pans de bois, avec un colombier hexagonal. Elle a gagné 170 hab. depuis 1999 (+44%).

La Poterie-Mathieu (170 hab., 641 ha), 4 km NNE de Lieurey, n’a pas de village; elle est aux sources de la Véronne et traversée par la D810; +40 hab. après 1999.