Lodève

(7 710 Lodévois, 2 317 ha dont 810 de bois) est une sous-préfecture de l’Hérault à 54 km NO de Montpellier. Lodève est au pied du causse du Larzac, au bord de la Lergue et sur la grande voie qui va de l’Auvergne à la Méditerranée (N9 et A75), dans une situation très encaissée. Son ellipse centrale témoigne d’une longue tradition urbaine; elle a de belles promenades ombragées, des immeubles des 17e et 18e s. classés, comme l’hôtel de ville, ancien palais épiscopal; un pont gothique, un musée Audibert (archéologie, géologie) et le musée Fleury (beaux-arts), dans l’ancien hôtel du cardinal (16e, 17e et 18e s.), où se tiennent de grandes expositions de peinture; manufacture nationale de tapis de la Savonnerie; festival de chant des Voix de la Méditerranée. Lodève fait partie des «villes et métiers d’art», avec une Maison de même dénomination.

Lodève, ville fort ancienne, fut une base romaine et l’une des villes de Septimanie, avant de se refaire autour d’une abbaye et de se trouver sous l’autorité du seigneur-évêque, qui avait le titre de comte de Montbrun et Lodève; le château était alors celui de Montbrun, sur la butte d’en face. C’est ainsi que le cardinal Fleury, né à Lodève en 1653 et un temps évêque de Lodève, puis cardinal et ministre de Louis XV, put la favoriser en lui faisant attribuer un monopole de la fourniture de drap d’uniforme aux armées royales; mais le dernier établissement textile notable a fermé en 1960. Lodève avait trouvé un second souffle par la Cogema, qui a exploité aux environs des ressources en uranium entre 1976 et 1996; mais le site est fermé.

La ville compte désormais sur l’effet d’axe et l’essaimage à partir de Montpellier, mais a perdu des habitants entre temps: sa population, qui dépassait largement les 10 000 habitants en 1876, s’est abaissée à 6 100 en 1936; elle est remontée entre 1950 et 1982 (8 400 hab.) puis a chuté à nouveau avant de reprendre 610 hab. depuis 1999.

Lodève est dominée par la cathédrale Saint-Fulcran, des 10e-13e s. (avec crypte), refaite au 14e s. et prolongée côté ouest par l’ensemble des bâtiments administratifs et militaires, puis les terrains de sports et un collège. Lotissements, immeubles collectifs, zones artisanales, industrielles et commerciales la débordent de toutes parts. Toute la vallée du Soulondre au sud et à l’ouest de la ville, affluent de la Lergue, est classé en «zone urbaine sensible» (les Gobelins, cité Montfort). Lodève dispose de nombreux commerces, d’un hôpital (170 emplois, 32 lits), de deux cliniques dont la Clinique du Souffle la Vallonie (80 sal.), d’un tribunal de première instance, d’un lycée polyvalent public et de collèges (un public et un catholique), de campings et d’hôtels, d’une maison de retraite; cave coopérative de 17 000 hl, institut médico-pédagogique, colonie de vacances, sanatorium.

Depuis la disparition des Moulinages lodévois (tricotages, 50 sal.) en 2005, les principaux employeurs sont la fabrique de matériels électriques Barral (25 sal.), un supermarché U (90 sal.); autocars du Pays Lodévois (40 sal.), les Transports des Hauts-Cantons (40 sal.), travaux publics SLA (50 sal.); zone industrielle de 45 ha.

Lodève est le siège de la communauté de communes du Lodévois et Larzac (28 communes, 14 400 hab.), issue d’une fusion de 2008. L’arrondissement a 137 200 hab. 122 communes, 182 000 ha; il a été augmenté des cantons d’Aniane, Ganges et Saint-Martin-de-Londres, transférés de l’arrondissement de Montpellier en 2009.

Le nouveau canton de Lodève a 154 communes, 33 800 hab.