Lot-et-Garonne

département de la région Aquitaine, 332 800 hab., 536 100 ha, 319 communes, 4 arrondissements (Agen, Marmande, Nérac, Villeneuve-sur-Lot). 333 400, soit un gain de 27 400 personnes par rapport à 1999. Ce département de «Moyenne-Garonne», entre les attractions de Bordeaux et de Toulouse, s’était jadis fortement dépeuplé; de 347 000 hab. en 1841, il était passé à 240 000 en 1941. Il fut l’un de ceux qui ont attiré le plus d’immigrants ruraux, surtout dans les années 1920 à 1960, venus soit des régions de l’Ouest (Bretagne et Vendée), soit d’Italie, puis des rapatriés d’Afrique du Nord; mais la moitié septentrionale du département se dépeuple encore, surtout aux confins du Périgord.

Le Lot-et-Garonne a pour couloirs principaux les deux vallées de la Garonne et du Lot, ouvertes entre des massifs de collines taillées dans la molasse et souvent armées de strates calcaires, qui font le charme des serres de l’Agenais. Les circulations N-S sont plus ténues, seule la N21 et une voie ferrée reliant Agen à Périgueux et Limoges. Les plaines et terrasses occupent environ 120 000 ha, les collines 320 000, tandis que les sables des Landes s’étendent sur 80 000 ha à l’ouest, dans ce que l’on appelle volontiers le pays d’Albret; les bois couvrent 127 000 ha, moitié en forêt sur le sable landais, le reste très morcelé. Le relief, le climat, les bouquets de pins ou de chênes et le morcellement des champs et des cultures en ont fait comme «la Toscane de la France» selon Stendhal.

Le patrimoine du département est riche en anciennes bastides, châteaux et églises romanes, et de nombreux lacs collinaires servant pour l’irrigation abritent aussi des bases de loisirs. La vie rurale est animée par les cultures intensives de légumes (tomates du Marmandais, pois et haricots de la vallée du Lot, etc.), de tabac, d’arbres fruitiers (avec spécialité de pruniers d’ente) et de vignes (dont les crus de Duras et de Buzet). Le département est premier en France pour les pruneaux, tomates, fraises et noisettes et les semences de betterave, deuxième pour le maïs doux, troisième pour le tabac et les kiwis. L’industrie a peu de place, sauf traditionnellement à Fumel, où toutefois elle se restreint.