Marche Occitane-Val d’Anglin

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communauté de communes de l’Indre, 17 communes et 7 000 hab. sur 50 780 ha. Le siège est à Prissac. Aucune commune n’atteint 2 000 hab. Le territoire s’étire d’est en ouest au sud-ouest du département de l’Indre, en bordure de la Vienne, la Haute-Vienne et la Creuse. Il associe le rebord du Massif Central et sa bordure marneuse, et se divise entre les deux aires d’attraction de Saint-Benoît-du-Sault à l’est, Bélâbre à l’ouest.

Bélâbre (990 Bélabrais, 4 014 ha dont 1 250 de bois) est à 14 km au SE du Blanc, sur la rive droite de l’Anglin. C’est un village perché avec quelques ruines d’anciens châteaux et une petite zone d’activités, quelques commerces; maçonnerie (Duval Martial, 40 sal.); base de loisirs sur l’Anglin, avec camping. Le finage est étendu vers le nord, où les étangs annoncent la Brenne dans le quartier de Mareuil, au-delà du bois des Tailles. Il contient au sud le grand bois de Paillet; châteaux des Tardets au nord, de Puyrajoux à l’ouest; au SE, petits hameaux de Nesmes sur l’Allemette et de la Forge à son confluent avec l’Anglin. Bélâbre a eu plus de 2 200 hab. autour de 1850, et sa population diminue encore (-70 hab. après 1999).

Saint-Hilaire-sur-Benaize (310 hab., 3 261 ha dont 514 de bois) est 7 km à l’ouest du chef-lieu. Le petit village est dans la vallée encaissée de la Benaize, qui conflue avec l’Anglin au nord de la commune; au sud, le château de Céré est d’origine médiévale, avec des parties des 15e, 17e et 18e. Le paysage, aéré, est fermé à l’ouest par la forêt de la Fat à la limite du département de la Vienne. La population était tombée de 1 200 hab. en 1886 à 290 en 1990.

Mauvières (320 Mauvisiens, 2 394 ha dont 348 de bois) est à 7 km ONO de Bélâbre. Le village, prolongé en aval par le hameau des Poulets, est au pied du coteau droit de l’Anglin, dont le cours limite le finage au sud. Villiers est un hameau au NO. La partie septentrionale de la commune est déjà dans la Brenne, avec les étangs de la Chennerie et du Blanc. Au SE, le finage lance une pointe qui atteint la limite départementale entre les territoires de Bélâbre et de Saint-Hilaire. Un grand méandre de l’Anglin y a fixé les hameaux du Peu et de Charneuil, le château de la Place.

Chalais (150 hab., 3 965 ha dont 1 400 de bois) est un petit village sur la rive droite de l’Anglin à 5 km ESE de Bélâbre. Le finage contient au nord la forêt de la Luzeraize; châteaux 19e du Ris de Feu à l’est, de Rocheblond au centre avec un hameau, et du Châtelier à l’ouest. Chalais a eu plus de 700 hab. avant 1914.

Prissac (630 hab., 6 283 ha dont 1 485 de bois), 14 km à l’ESE de Bélâbre, abrite plusieurs châteaux anciens dont la Garde-Giron (15e-17e), et deux musées, de la poste et du machinisme agricole, un camping; il lui reste aussi une ancienne commanderie du 15e siècle et les jardins à l’anglaise des Chenevières. Le village est sur un promontoire dominant la vallée de l’Abloux, affluent de droite de l’Anglin par la Sonne, qui traverse la commune en son centre. Le promontoire de confluence porte le hameau et le château de la Roche Chevreux; au confluent est le hameau de la Roche et, en face mais sur le territoire de Chalais, le hameau au nom significatif de Conflans. Au sud, de petits hameaux sont juchés sur le coteau droit de l’Anglin, dont le cours limite le finage: les Places, l’Age, Beauvais, la Vavre. Au SE du village, ceux de la Plaine, le Beau, le Châtelier dominent la vallée de l’Abloux. Au nord s’étend un grand plateau, où s’enfonce peu à peu la Sonne, accompagnée d’habitats et du château de la Garde. Étangs et bois apparaissent au NO dans le quartier de la Fillouse. Prissac a eu plus de 2 000 hab. au 19e, et encore 1 400 en 1946. Elle a perdu 120 hab. depuis 1999.

Lignac (470 Lignacois, 6 703 ha dont 643 de bois) est sur le massif ancien à 14 km SSE de Bélâbre, et limitrophe de la Vienne. Le village est au-dessus de la vallée encaissée de l’Allemette et accueille un lycée professionnel agricole privé; hameaux du Four et de la Vachetière à l’est, étang de la Roche Chevreux au nord. En aval, près de son confluent avec le Vavret, le Château-Guillaume (12e, restauré au 19e), orné de tours et d’un donjon du 11e, fut une ancienne et puissante place forte du duc d’Aquitaine; hameaux de Varrat en aval. La commune a dépassé 2 000 hab. dans la seconde moitié du 19e s. et jusqu’en 1901; elle se dépeuple encore (-130 hab. depuis 1999).

Dunet (100 hab., 924 ha) est à 18 km au SE de Bélâbre, 13 km à l’ouest de Saint-Benoît, 4 km au nord de Chaillac au-dessus du coteau gauche de l’Anglin; hameau de Vouhet au nord dans la plaine de l’Anglin.

Chaillac (1 110 Chaillacois, 5 979 ha dont 379 de bois), 9 km à l’ouest de Saint-Benoît, 20 km au SE de Bélâbre, est sur le plateau dominant l’Anglin. Le finage étendu abrite plusieurs châteaux, une église du 13e et un plan d’eau aménagé sur l’Anglin, ainsi qu’un centre culturel et touristique. Il accueille une petite fabrique de médicaments vétérinaires (Wylojab, japonais) qui a fusionné en 2019 avec l’Espace de valorisation de l’Abeille Véto-Pharma (55 sal. ensemble); un foyer pour handicapés, une maison de retraite. On a exploité à Chaillac divers minéraux dont du fer, et encore récemment la barytine (Barytine de Chaillac, 40 sal., 80 000 t/an avant la fermeture en 2006 par Solvay); carrières et étangs sont juste au SE du village. Le site, réaménagé, reçoit sur quelque 100 ha une centrale photovoltaïque de 13,4 MW (44 000 panneaux) sur 14 ha. La commune propose un musée de minéralogie et une foire avec bourse de minéraux.

La commune a intégré plusieurs paroisses dès les années 1790 et avait alors plus de 2 000 hab., montant à 2 700 dans toute la seconde moitié du 19e siècle avant de se dépeupler jusqu’en 1982 puis de se stabiliser à peu près; elle a 80 hab. de moins qu’en 1999.

L’Allemette a sa source au sud et passe à l’ouest du village par l’étang de Rochegaudon; hameaux du Colombier, Milloux et Loissière à l’ouest. Au sud-ouest, le ruisseau encaissé du Vavret fixe la limite communale, séparant la Villefranche de Chaillac et la Villefranche de Tilly. Si le village est dans les collines de la dépression liasique, le massif ancien apparaît au sud-est du finage, où s’encaissent le Bel Rio autour du château ruiné de Brosse (13e au 15e sur un site du 10e), dans un site classé sur 383 ha, et l’Anglin sous le hameau de Seillant, doté d’un espace naturel sensible au Moulin de Seillant. Au NE s’enfonce le Portefeuille, qui atteint l’Anglin au nord du finage.

Au sud de Lignac et de Chaillac, trois communes sont limitrophes de la Haute-Vienne et toutes trois dans le massif ancien.

Tilly (140 Tillotins, 1 477 ha), 19 km SSE de Bélâbre, atteint le cours de la Benaize à la limite des départements de la Vienne et de la Haute-Vienne. Au nord de son territoire sont le hameau de Chabanne et quelques restes de l’ancienne abbaye cistercienne de la Colombe, apparue au 12e siècle mais dont les bâtiments restants sont du 15e. La commune a eu jusqu’à 700 hab. en 1841.

Bonneuil (80 hab., 1 141 ha), 24 km au SE de Bélâbre, 18 km SO de Saint-Benoît, domine la vallée encaissée de la Benaize, que suit la limite de la Haute-Vienne; les carrières Rambaud y emploient 80 salariés; château du Riadoux au NE.

Beaulieu (56 Bellilociens, 748 ha), 12 km SO de Saint-Benoît, 28 km SE de Bélâbre au sud de Chaillac, domine le cours encaissé du Bel Rio; élevage avec hippodrome (Chez Cocu).

La Châtre-Langlin (530 Castrovicecontamiens, 2 740 ha dont 216 de bois), à 4 km au sud de Saint-Benoît, compte plusieurs hameaux épars et conserve le dolmen de Passebonneau; transports Admini (30 sal.). La commune a eu plus de 1 400 hab. vers 1850; elle en a 50 de moins qu’en 1999. Le finage est traversé par l’Anglin; tout au nord, il atteint le cours du Portefeuille au hameau d’Outre-Étang, juste au ras de Saint-Benoît.

Mouhet (430 Mouhetins, 3 226 ha dont 270 de bois), 9 km au SE de Saint-Benoît, a une église des 12e, 13e et 15e. Son territoire est limitrophe de la Creuse et de la Haute-Vienne, presque aux sources de l’Anglin, qui sont dans la commune voisine d’Azérables (Creuse). Il dessine une pointe vers le sud où il englobe le château de Rhodes, et il est traversé par l’autoroute Occitane (A20), accessible près du château à l’extrême sud, à la limite de la région, à Rhodes (n°21). La commune a eu plus de 1 300 hab. aux alentours de 1900; elle a 50 hab. de moins qu’en1999.

Parnac (510 Parnacois, 4 675 ha dont 290 de bois) a son village à 5 km ENE de Saint-Benoît, avec une église du 13e, et bénéficie vers l’est d’un accès direct à l’autoroute A20 (n°20). Au NO subsiste le bois de Chinan. Le finage est bordé au NE par le cours encaissé de l’Abloux, il est jalonné de hameaux, dont le principal est Mazotin au SE. Le château de Montgarnaud (12e et 16e) est dans la commune mais aux portes de Saint-Benoît; deux dolmens, des Gorces et de l’Aire-aux-Martres (à la pointe ouest); carrière au bord du Portefeuille. Parnac avait plus de 1 500 hab. en 1906; elle a perdu 50 hab. depuis 1999.

Saint-Gilles (110 Saint-Gillois, 768 ha dont 103 de bois) est à 7 km NE Saint-Benoît, au-dessus du cours encaissé de l’Abloux. Le hameau et le château d’Abloux sont tout au nord; -40 hab. depuis 1999.

Roussines (370 Roussins, 2 298 ha dont 203 de bois) est à 3 km au nord de Saint-Benoît; église classée (13e et 15e). Le paysage bocager a quelques gros hameaux comme le Joux à l’ouest, Montbroux au nord, Beaumont à l’est; station de compression et interconnexion des gazoducs au SO du village; - 40 hab. depuis 1999.

Saint-Benoît-du-Sault (620 Bénédictins, 180 ha) est un ancien chef-lieu de canton de l’Indre dans l’arrondissement du Blanc, 40 km au SE de celle-ci, 21 km SSO d’Argenton-sur-Creuse. C’est un village du massif ancien, perché et fortifié sur un promontoire dominant la vallée du Portefeuille. Il a conservé un aspect médiéval et, comme tel, est très apprécié des visiteurs, ainsi que d’artistes et artisans. Site inscrit sur 69 ha, doté d’un secteur sauvegardé et d’œuvres récentes d’architectes de renom (Paulet, Natchev, Chemetov), il figure dans la liste des «plus beaux villages de France» et offre collège public, théâtre, prieuré, musée Jean Rémo (collection d’aquarelles) et jardin botanique associé (Jardin des Merveilles), festivals (chant, musique baroque); centre de vacances de la ville de Bondy au Prieuré (90 places); éditions Bénédictines, supermarché U (40 sal.), La Poste (25 sal.).

La réussite d’un ajusteur, à partir de 1948, y a fait naître la fabrique de casseroles et articles ménagers Sitram (Société industrielle de transformation des métaux), qui emploie encore 40 personnes après être montée à 350 et a fait aménager à sa porte un petit aérodrome privé (LF3622), doté d’une piste en dur de 800 m, situé au NE dans le périmètre communal, bien que celui-ci soit des plus étroits. La commune a culminé à 1 270 hab. en 1836; elle s’est lentement dépeuplée jusque dans les années 1930, oscillant ensuite autour de 800 hab.; elle a perdu 160 hab. depuis 1990.