Mazères

(3 960 Macériens, 4 404 ha) est une commune de l’Ariège dans l’intercommunalité des Portes d’Ariège Pyrénées, 16 km NNE de Pamiers. Elle est à la fois à la limite de la Haute-Garonne et de l’Aude, et traversée par l’Hers Vif. Le bourg est sur la rive gauche de la rivière; il s’agit d’une bastide de 1252, créée à proximité de la vieille abbaye cistercienne de Boulbonne en paréage entre les abbés et le comte de Foix. La place est devenue protestante au 16e s., et active dans le commerce du pastel. L’abbaye, comme le château des comtes de Foix, furent détruits, mais l’abbaye fut rebâtie aux 17e et 18e s.; il en reste de grands bâtiments.

Mazères a un plan quadrillé quasi parfait; elle est entourée d’un boulevard de ceinture en ellipse à l’emplacement des anciens remparts; maisons à colombage et halle; quelques maisons bourgeoises dont l’hôtel d’Ardouin de 1580, ancienne demeure de pastelliers, où a été aménagé un petit musée du Vieux Mazères. La ville a un collège public; une usine hydroélectrique a pris la place de l’ancien moulin abbatial.

Elle héberge un gros établissement industriel d’explosifs et artifices (Lacroix-Ruggieri, 350 sal.) sur 240 ha; fonderie de métaux légers Taramm (130 sal.), aéronautique Gardner ex-Mazères-Aviation (britannique, 180 sal.); fabrication d’articles de sports de la Ciat (Trigano, 75 sal.); transports et entreposage Denjean (100 sal.), SATTP (20 sal.), Pailhès (20 sal.), autocars Keolis (75 sal.); maison de retraite Korian (65 sal.).

Le finage s’étend dans la plaine, où s’isole au sud l’usine d’explosifs. La ville est desservie directement par l’A66 (aire de repos et échangeur n°2) qui la met à 47 km de Toulouse. Sa population a culminé à 3 800 hab. en 1861 puis a diminué jusqu’en 1975 (2 070 hab.); elle augmente depuis et a gagné 1 260 hab. après 1999 (+47%), un record en Ariège.