Mende

(12 740 Mendois, 3 656 ha dont 1 616 de bois) est la préfecture de la Lozère. La ville est sur la rive gauche du Lot et sur le tracé de la N88 de Toulouse à Lyon, à 730 m. Elle bénéficie de la voie ferrée de raccordement des deux troncs partant de Béziers et d’Alès vers l’Auvergne. Son finage s’étire sur 15 km du NO au SE, où il déborde du petit causse de Mende, sur lequel a été aménagé l’aérodrome. La vieille ville, qui fut sous l’autorité des évêques, se tasse dans un triangle arrondi de boulevards marquant le tracé des anciennes défenses, autour de la cathédrale gothique (14e s.) à deux clochers dissymétriques; on y voit un vieux pont en dos d’âne, des maisons anciennes, la tour des Pénitents (musée d’art sacré), le musée départemental Ignon-Fabre, l’hôtel de ville du 18e s. Mende est consacrée «ville d’art» et «ville et métiers d’art».

Elle est surtout un centre tertiaire, dont l’activité est largement liée à son statut de préfecture (270 employés au Conseil général, 160 à la mairie). La municipalité se flatte d’en faire «un refuge à l’agitation urbaine», laissant entendre par là qu’elle ne serait pas une ville; trois lycées et deux collèges publics, un lycée et un collège privés, centre hospitalier public (400 sal., 156 lits), maison pour enfants spécialisée. Les autorités cherchent à miser sur les «NTIC»; elles ont obtenu la création d’un IUP… de l’université de Perpignan ( ! ) pour des formations au tourisme et aux multimédias (150 étudiants), un Pôle lozérien d’économie numérique (POLeN) avec parc technologique, pépinière et centre de ressources, et quelques petites entreprises d’informatique s’y sont installées comme AGT (20 sal.). La ville cherche aussi à attirer le tourisme en profitant des abondantes ressources voisines; elle accueille un village de vacances. La ville et 20 communes voisines ont obtenu fin 2004 un label de pays d’art et histoire «Mende et Lot en Gévaudan». L’aérodrome de Mende est à Brenoux (communauté du Mont-Lozère).

Mende accueille des magasins Hyper-U (180 sal.) et Intermarché (30 sal.) et les transports de voyageurs Boulet (70 sal.). Quelques entreprises s’y activent, mais de taille modérée comme les scieries Cogra (45 sal.) et Neofor (30 sal.) et les bois moulés Engelvin (30 sal.), la bijouterie industrielle Robbez-Masson (70 sal., groupe Sipar), les équipements de communication Scopelec (20 sal.); comptabilité Sud Expert (20 sal.), Lozère Habitations (HLM, 30 sal.), entreprises de bâtiment dont les constructions Bâtir (25 sal.) et Martinazo (45 sal.), les travaux publics Colas (55 sal.) et Sévigné (30 sal.), les installations électriques Engelvin (110 sal.), Rodier (25 sal.); travail temporaire Jubil (45 sal.); négoce d’articles de ménage Bonnet Hygiène (30 sal.), négoce interentreprises alimentaire Magne (40 sal.); distribution d’électricité Enedis (25 al.), nettoyage Aber Propreté Azur (175 sal.), récupération de déchets Environnement Massif Central (50 sal.) et Chimirec (30 sal.); La Poste (125 sal.).

La population communale a atteint un premier maximum en 1886 à 8 000 hab., puis seulement 6 000 hab. en 1926, mais elle a ensuite constamment augmenté, passant les 10 000 hab. un peu avant 1975: la «métropolisation» des services et des emplois s’exerce même à ce niveau et à l’échelle du département, où Mende n’est suivie que de loin par Marvejols et Saint-Chély-d’Apcher, et a fortiori par la petite sous-préfecture Florac. Toutefois la croissance a atteint ses limites, s’est portée sur quelques communes périphériques et la population de Mende a plafonné et a même diminué de 360 hab. par rapport à 1999.

Mende est le siège de la communauté de communes Cœur de Lozère (7 communes, 14 800 hab.). L’aire urbaine Insee aurait 17 900 hab. (15 communes), l’unité urbaine est réduite à la commune. L’arrondissement a 63 200 hab., 120 communes. Mende est le bureau de deux nouveaux cantons, chacun limité à une moitié de la commune.