Midi Corrézien

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communauté de communes du sud de la Corrèze, siégeant à Beaulieu-sur-Dordogne; 35 communes, 13 200 hab., 39 000 ha. Aucune commune n’atteint 2 000 hab.

Beaulieu-sur-Dordogne (1 350 Bellocois, 2 513 ha dont 847 de bois) est un ancien chef-lieu de canton de la Corrèze, 45 km au SE de Brive; c’était Beaulieu tout court jusqu’en 1919. La bourgade est sur la rive droite de la Dordogne, proche du bassin lotois de Saint-Céré-Bretenoux-Biars-sur-Cère, dans un environnement de cultures fruitières et spécialement de fraises, avec marchés et fête de la fraise. Elle a un collège public et un hôpital gériatrique. Beaulieu, «petite cité de caractère» au noyau circulaire, est très appréciée pour son cadre et ses maisons anciennes, et les restes (12e s.) de son abbaye fondée au 9e s., dont un très riche portail sculpté, restauré; un chantier présente des gabarres de Dordogne; atelier de mécanique Simra (50 sal.). Au nord, la Ménoire conflue avec la Dordogne dans une petite plaine où la Dordogne baigne plusieurs îles.

La commune de Beaulieu avait eu plus de 2 500 hab. au milieu du 19e s. et en conservait 1 700 en 1919; elle a perdu 150 hab. depuis 1999. Mais elle s’est agrandie en 2019 en absorbant Brivezac (170 Brivezacois, 824 ha dont 314 de bois) qui est sur la rive droite de la Dordogne, 8 km au nord et en amont de Beaulieu, au creux d’un paysage de méandres encaissés; église inscrite du 11e s. Le finage s’étire le long de la Dordogne, sur les deux côtés; hameau du Peyriget tout au sud, sur la rive droite.

Altillac (900 Altillacois, 2 523 ha dont 1 120 de bois) est juste face à Beaulieu, son village perché sur une petite butte. Une large plaine alluviale au nord longe la rive gauche de la Dordogne; plusieurs hameaux sont sur le plateau à l’est, où le finage s’achève par la vallée encaissée de Roquecouronne, petit affluent de la Cère. Au sud, la commune est limitrophe du Lot. L’usine de confiserie du Pierrot Gourmand (Ger’Son, groupe Andros) y emploie 210 personnes, les machines-outils Seroma 80; un Intermarché (30 sal.). Un centre hospitalier privé est installé au château du Doux, du début du 20e s., rénové par Thomson-CSF pour l’Adep (Association d’entraide des polios et handicapés) et accueille des handicapés, qui peuvent travailler dans un laboratoire agro-alimentaire. La population de la commune est passée par un maximum de 1 700 hab. en 1886, puis un minimum de 720 hab. en 1975; elle a gagné 70 hab. depuis 1999.

Sioniac (240 Sioniacois, 1 060 ha dont 309 de bois) est à 3 km à l’ouest de Beaulieu dans les collines.

Astaillac (240 Astaillacois, 735 ha), 4 km au sud de Beaulieu, s’orne du château fortifié d’Estresse (15e s.) au bord de la Dordogne au NE. Le village est sur une colline qui domine un coude du fleuve et une petite plaine alluviale.

Liourdres (260 Liourdrais, 591 ha) est à 9 km SSO de Beaulieu, au bord de la Dordogne; camping; le finage et limitrophe du département du Lot.

Bilhac (230 Bilhacois, 699 ha), 9 km SO de Beaulieu, à la limite du Lot, a un château, et une église inscrite à gros clocher du 12e s. Son nom s’est écrit Billac mais la nouvelle orthographe, plus occitane, a été fixée en 2006.

Queyssac-les-Vignes (210 Queyssacois, 1 113 ha dont 418 de bois), 10 km OSO de Beaulieu dans les collines, où son village offre un assez large point de vue, avec table d’orientation. La commune a conservé une spécialité de vin de paille, à partir de raisins séchés sur la paille; «les Vignes» est une mention de 1919. La commune a eu 800 hab. dans les années 1850 et s’est dépeuplée jusqu’en 1999; manoir de Battut (16e-17e s., inscrit). Le finage atteint la limite départementale.

Végennes (180 Végennois, 1 011 ha dont 237 de bois) est 12 km ONO de Beaulieu, où son village est sur les collines entre la Sourdoire au nord et son petit affluent l’Escaudrouillère au sud.

La Chapelle-aux-Saints (270 Capeloux, 472 ha) a son village dans la vallée de la Sourdoire à 14 km ONO de Beaulieu. La commune est devenue célèbre dans le monde de la préhistoire en 1908 par la découverte du squelette d’un homme de Néanderthal (environ 45 000 ans), et de nombreux silex taillés, tout près du village dans la grotte de Bouffia-Bonneval. Un musée a été aménagé au hameau de Sourdoire, au sud-ouest. La commune a gagné 100 hab. depuis le minimum de 1999 (+59%); elle a eu 540 hab. à son maximum autour de 1850. Elle est limitrophe du Lot.

Curemonte (220 Curemontois, 883 ha), 14 km ONO de Beaulieu, étire son village sur un petit éperon dominant la petite vallée de la Sourdoire, affluent du Lot, d’où l’on a une vue étendue. Il figure parmi les «plus beaux villages de France» et les «petites cités de caractère» et ses maisons cossues témoignent d’une certaine richesse accumulée aux 16e et 17e siècles; trois châteaux campent dans le village même, autour de l’église et de la halle; deux d’entre eux furent la propriété de la fille de Colette, qui y séjourna en 1940. Ils sont entourés de «maisons nobles» où résidaient les officiers; deux autres églises sont dans les hameaux. Le château de la Johannie est du 14e s., ceux de Saint-Hilaire et des Plas (13e, 15e et 18e s., classés) partagent la même enceinte d’une ancienne co-seigneurie. Le finage s’étire d’ouest en est en travers de la large vallée de la Sourdoire.

Branceilles (280 Branceillais, 1 159 ha), 19 km ONO de Beaulieu, 6 km au SE de Meyssac, limitrophe du Lot, a rénové un vignoble dit des Mille et une pierres, qui eut jusqu’à 450 ha avant le phylloxéra, et dont une trentaine d’hectares ont été replantés, profitant de la promotion touristique des environs; maison de retraite publique; +40 hab. depuis 1999.

Saint-Julien-Maumont (170 Maumontois, 621 ha) est une petite commune dans les collines à 17 km NO de Beaulieu, 4 km SE de Meyssac; quelques vergers.

Saint-Bazile-de-Meyssac (140 Bazilois, 447 ha) est à 7 km à l’est Meyssac, 16 km NNO de Beaulieu, au pied de l’escarpement de faille qui limite au sud le plateau de grès permiens. La Souloire limite le finage à l’est.

Meyssac (1 360 Meyssacois, 1 156 ha) est un ancien chef-lieu de canton de la Corrèze, 21 km au SE de Brive et 21 km NO de Beaulieu, au pied du plateau des grès permiens, qui donnent aux maisons du village leur couleur rouge. Le village, «petite cité de caractère», a des maisons à colombage, une halle du 18e s. et une église du gothique flamboyant; c’est encore un actif marché aux veaux, dans un paysage aux nombreux noyers. La bourgade héberge la fabrique de cosmétiques Simah (115 sal.) du groupe Sothys (famille Mas), une maison des pupilles de l’enseignement public (institut médico-éducatif, 70 sal.), un collège public. Sa population a peu changé depuis 1930; mais elle dépassait largement les 2 000 hab. dans la première moitié du 19e siècle; elle s’est accrue de 160 hab. après 1999. Les environs de Meyssac, avec ceux de Beaulieu, sont au centre de la production corrézienne de «noix du Périgord», la seconde spécialité fruitière du département après les pommes; quelques vignes s’y dispersent.

Collonges-la-Rouge (510 Collongeois, 1 431 ha dont 569 de bois), 2 km ONO de Meyssac, 22 km NO de Beaulieu et 19 km SE de Brive, au pied de l’escarpement de faille de Meyssac, n’est «la Rouge» que depuis 1969. Outre une soif de publicité, elle le doit au grès permien dont sont faites ses maisons, comme celles de Meyssac et des villages alentour. Mais il est vrai que l’architecture du village, qui était quasi ruiné au début du 20e siècle, est particulièrement réussie et a été bien rénovée et entretenue, faisant de Collonges une sorte de village de cinéma, à double titre d’ailleurs puisque plusieurs films y ont été tournés, depuis Le Capitaine Fracasse en 1928, couleur alors exclue! L’église en revanche est de calcaire blanc, avec un beau portail et des fortifications; musée des arts et traditions, «musée vivant de l’oie» dans une ferme. L’ensemble forme une sorte de Luberon briviste, très apprécié des Parisiens. C’est d’ailleurs le maire de Collonges qui eut l’idée de lancer en 1982 l’association des «plus beaux villages de France», en y inscrivant bien entendu en premier Collonges. Au NE sur les grès, une croupe a reçu le nom de Chaise du Diable. La commune avait 1 300 hab. en 1806, 940 en 1900, et a repris une très légère croissance après 1975, gagnant encore 80 hab. après 1999; conserves de fruits Fruinov (85 sal.). Elle a un hôtel, deux campings (165 places) et 40% de résidences secondaires (160 sur 400).

Collonges la Rouge et la Blanche. Charles Ceyrac, mort en 1998, a été député et président du Conseil général de la Corrèze; il appartenait à la famille politique du RPR et son père, notaire à Meyssac, avait rédigé le contrat de mariage du père de Jacques Chirac. Maire de Collonges-la-Rouge en 1965, il obtint de notables investissements, notamment sur la route de Brive à Collonges, ainsi qu’une implantation industrielle malheureuse à Turenne (les batteries au plomb Autosil). Il décida de créer en 1982 l’association des Plus beaux villages de France, puis en 1993 l’association SOS Villages de France, qui envisagea notamment de faire à nouveau sonner les cloches dans tous les villages du pays… Son frère François fut le président du CNPF (Conseil national du patronat français) de 1972 à 1981, sans lui-même avoir été patron. La municipalité de Collonges-la-Rouge, ensuite, est passée à gauche et a été dirigée par Henri Bassaler, socialiste, également conseiller régional et directeur du Centre d’aide par le travail de Tulle: un autre monde. À la mort d’Henry Bassaler en 2008, la mairie est revenue à sa première adjointe, Paulette Ferrer, réélue en 2014. Le lycée agricole de Voutezac près de Brive porte le nom d’Henri Bassaler.

Chauffour-sur-Vell (440 Chauffournais, 719 ha), 25 km ONO de Beaulieu, 5 km au sud de Meyssac, était Chauffour tout court jusqu’en 1919, le Vell est un ruisseau local. Le village, au sud, est minuscule, près du château de Mazeau; le hameau de Berle, au nord, est plus peuplé. La commune s’est accrue de 120 hab. depuis 1999 (+38%). Le finage est limitrophe du Lot et porte des vergers.

Saillac (210 hab., 423 ha), 4 km au sud de Collonges dans la plaine, a une église classée du 12e s., issue d’un prieuré dépendant d’une abbaye de femmes de Limoges, et contrairement à Chauffour son village est plus étoffé. Le finage est à la limite du Lot.

Ligneyrac (320 Ligneyracois, 836 ha), 7 km à l’ouest de Meyssac et juste à l’est de Turenne, également limitrophe du Lot, a une église inscrite des 12e-13e s. et deux châteaux, le Peuch (15e-16e s.) et la Rue (16e-17e s.); fabrique d’aliments du bétail Simbelie (20 sal.) au Moulin du Peuch; sanatorium de Boulou les Roses à l’ouest, sur une colline dominant la vallée de la Tourmente près de Turenne. Le finage est perché sur le versant droit d’une petite vallée descendant vers le sud où elle rejoint celle de la Tourmente.

Noailhac (390 Noailhacois, 1 351 ha dont 578 de bois), 6 km NNO de Meyssac, est dans le même site que Meyssac et Collonge, au pied des reliefs gréseux dominant la plaine élaborée dans les marnes du lias, qui s’élargit vers le sud en direction de la vallée de la Dordogne au pied du Causse de Martel. Le village a une église classée, du 12e s. et fortifiée au 15e s.; châteaux de la Coste (15e et 17e-18e s.) et de Lon; la population s’est accrue de 80 hab. après 1999.

Lanteuil (540 Lanteuillois, 2 247 ha dont 880 de bois), est dans la vallée de la Roanne, qui descend vers la Corrèze, 13 km ESE de Brive, 8 km à l’ouest de Beynat sur la D921; château des 15e-16e s. au village. Le finage s’étend dans les collines des grès permiens du bassin de Brive; château de la Boudie au SO; +50 hab. depuis 1999.

Beynat (1 290 Beynatois, 3 484 ha dont 1 368 de bois) est un ancien chef-lieu de canton, 21 km ESE de Brive sur la route d’Argentat, à 420 m. La bourgade occupe une croupe du plateau granitique dominant la petite vallée de la Rouanne, affluent de la Corrèze, et dispose d’un collège public. L’habitat de la commune est très dispersé; le dolmen de la Cabane de la Fée se voit au nord; étang du Miel avec base de loisirs à l’est. La population communale avait atteint 2 100 hab. en 1891; elle a diminué ensuite jusqu’en 1990, et a gagné 110 hab. depuis 1999.

Trois communes sont tout au nord de l’intercommunalité, au-delà de Beynat sur le massif ancien granitique.

Albignac (260 Albignacois, 974 ha dont 221 de bois), au-dessus de Lanteuil, est à 16 km ESE de Brive; clocher classé du 12e s.

Palazinges (150 Palazingeois, 525 ha dont 300 de bois) est au NE d’Albignac, 17 km à l’est de Brive, entourée de bois.

Aubazines (930 Aubazinois, 1 410 ha dont 553 de bois), 14 km à l’est de Brive (32 km au NO de Beaulieu) est la plus touristique en raison de son site, accidenté par la courbe du ravin du Coiroux, avec gorges et cascades (saut de la Bergère). Le monastère cistercien d’Obazine y avait succédé à un ermitage, et s’était doublé d’un monastère de femmes 600 m plus loin; ce dernier est ruiné, et le premier, attribué aux femmes en 1860, a rouvert en 1965; grande église abbatiale et cloître. Au NO, le finage s’appuie sur un grand méandre de la Corrèze, où se tient le hameau de Vergonzac et où passent la voie ferrée et la D1083. Au NE, la butte du Puy de Pauliac a un cromlech, et offre une large vue (table d’orientation). Juste à l’est, l’étang d’Aubazines (25 ha) a fixé un golf et la base de loisirs du Coiroux; parc d’attractions Mayaventure (20 sal.). L’ensemble est qualifié de «petite cité de caractère». La population communale, qui est toujours restée inférieure à 1 000 hab., remonte depuis 1975 et a gagné 180 hab. après 1999.

Lagleygeolle (230 hab., 1 954 ha dont 847 de bois) est à 8 km SSO de Beynat, 5 km NE de Meyssac et 20 km NO de Beaulieu, sur une croupe à 450 m. Le finage est bordé à l’est par la vallée de la Sourdoire.

Sérilhac (280 Sérilhacois, 1 253 ha dont 456 de bois) est à 18 km NNO de Beaulieu, 6 km au sud de Beynat, sur une butte; la Sourdoire a sa source au nord du finage.

Ménoire (110 hab., 643 ha dont 190 de bois), 9 km ESE de Beynat, 19 km au NNO de Beaulieu, est à l’est de la longue crête que suit la D940. Juste au nord mais à Albussac, l’oppidum de la Roche de Vic (636 m) offre un large panorama sur la commune.

Le Pescher (290 hab., 1 118 ha dont 276 de bois) est à 15 km NO de Beaulieu au bord de la Sourdoire; au NE, le finage va au-delà de la D940 sur le plateau du Roc de Maille (568 m).

Lostanges (130 Lostangeois, 947 ha dont 366 de bois), 14 km NNO de Beaulieu, se tient sur une crête du massif ancien; beaux jardins au hameau de Saumont au NE près de la D940. Le finage est bordé à l’est par la vallée encaissée de la Ménoire, et atteint au SO le cours de la Sourdoire.

Marcillac-la-Croze (180 Marcillacois, 608 ha), 12 km NO de Beaulieu, s’étend sur les basses collines à l’ouest de la Sourdoire, qui limite le finage à l’est.

Tudeils (250 Tudeillois, 955 ha) est à 11 km NNO de Beaulieu sur la D940.

Puy-d’Arnac (290 Puy-d’Arnacois, 1 227 ha dont 228 de bois), 10 km NO de Beaulieu, a quelques restes d’un vieux village d’oppidum au-dessus de Nonards, et disperse ses hameaux à l’ouest dans une topographie accidentée. Son finage atteint à l’ouest la vallée de la Sourdoire; il contenait plus de 1 300 hab. dans les années 1840 mais a repris 40 hab. depuis 1999.

Nonards (460 Nonardais, 1 110 ha dont 202 de bois) est à 7 km NNO de Beaulieu; le village est dans un petit cirque sous le Puy d’Arnac; son église du 13e s. est inscrite. La vallée de la Manoire, empruntée par la D940, sert d’axe nord-sud à la commune et a fixé quelques ateliers et entrepôts; château d’Arnac à l’est de la route, et gros hameau de la Garnie, au pied du relief oriental qui sépare les finages de Nonards et de Brivezac; +110 hab. depuis 1999. La Manoire rejoint la rive droite de la Dordogne un peu au nord de Beaulieu.

Chenailler-Mascheix (210 hab., 1 582 ha dont 695 de bois) est plus isolé, 6 km au-delà de Brivezac, dans les reliefs dominant le cours de la Dordogne. Le finage s’étire vers le nord-ouest, où sont les restes de l’ancien village de Mascheix; au sud, la commune a une part de la rive droite de la Dordogne.