Minervois au Caroux

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communauté de communes de l’Hérault au nord-ouest, associant 36 communes et 15 200 hab. sur 78 500 ha. Saint-Pons-de-Thomières (siège) est la seule à dépasser 2 000 hab. Son territoire, étendu, associe des contrées très différentes, allant des hauteurs méridionales du Massif Central aux Avant-Monts et à la plaine viticole du Minervois.

Verreries-de-Moussans (100 Verrerians, 1 869 ha dont 1 800 de bois), 11 km SO de Saint-Pons dans la montagne, aux sources du Thoré, a été créée en 1864 avec 600 hab. et son nom rappelle un passé industriel dans la mouvance de Labastide-Rouairoux, qui n’est qu’à 5 km en aval. Le village est au bord du Thoré; atelier de textiles médicaux Hitec (35 sal.), centre de loisirs, colonie de vacances. Au NO, le finage atteint l’agglomération de Labastide-Rouairoux au hameau de la Feuillade. Le relief monte à 856 m au sud, où subsiste une tour de guet.

Courniou (610 Courniounais, 3 006 ha dont 2 455 de bois), 5 km OSO de Saint-Pons, en limite ouest du département, séparée de Saint-Pons en 1884 avec 1 700 hab., a plusieurs grottes dont la plus visitée est celle de la Devèze, riche en fines concrétions où l’on admire le «palais de la fileuse de verre»; musée spéléologique. Le village s’étire dans la vallée de la Salesse et dépasse un peu à l’ouest le col de la Fenille, à 459 m sur la N112, qui marque le partage des eaux entre Thoré et Jaur, c’est-à-dire entre Atlantique (par le Tarn) et Méditerranée (par l’Orb). L’ancienne voie ferrée le franchissait au prix d’un long tunnel; voie verte. Au nord, le relief monte à 952 m sur le Somail. Au pied du Somail, hameaux de Prouilhe et de Marthomis, vers 500 m. Au sud, hameaux d’Usclats et grottes de la Baïssède. Le dépeuplement s’est arrêté dans les années 1990.

Riols (780 Riolais, 5 602 ha dont 3 000 de bois), 5 km en aval (NE) de Saint-Pons, a son village au fond du sillon du Jaur, sur la rive gauche, au passage de la D908 et de la Piste Verte. Le finage s’étend sur les deux versants. À l’angle NE, la cascade du Saut de Vézoles a été perturbée par le barrage établi juste au-dessus, dans les territoires de Prémian et de Fraisse. La crête du Somail monte à 1 026 m; un peu l’ouest, la D907 la franchit à 936 m au col du Cabarétou. Plusieurs petits hameaux s’éparpillent sur le grand versant du Somail; le plus étoffé est celui de Langlade, à l’est dans la gorge du Bureau qui descend de Vézoles et où est une usine électrique. Celui d’Ardouane est à la confluence du Bureau et du Jaur à la limite orientale du finage. Au sud du Jaur, le finage est plus étendu, et découpé par de profonds vallons. La D616 emprunte l’un d’eux entre Saint-Pons et Saint-Chinian, en passant par le hameau de Condades. Le relief atteint 822 m (tour de guet) à la limite sud, dans les Avant-Monts. Sur la Serre Longue au NE de Condades, quatre éoliennes Neg Micon (3,6 MW) ont été installées pour EDF, vers 720 m. La commune a de vastes étendues de bois et de garrigues; elle a eu des fabriques de drap et comptait en 1880 plus de 2 200 habitants; elle en a regagné 90 de puis1999.

Prémian (520 Prémianais, 1 669 ha dont 1 077 de bois), 10 km NE de Saint-Pons, étire son village dans un méandre du Jaur le long de la D908, rive gauche; camping. Le finage monte peu sur le relief au sud, beaucoup plus au nord où il dépasse la crête du Somail, qui culmine ici à 1 095 m, et contient la moitié du lac de barrage de Vézoles (ou Vésoles, 52 ha, à 966 m), bordé de minisites de loisirs; un menhir et une redoute sur la crête; petits hameaux et un dolmen sur le grand versant boisé. La commune a gagné 110 hab. depuis 1999 (+27%).

Saint-Étienne-d’Albagnan (320 hab., 2 270 ha dont 556 de bois), 13 k NE de Saint-Pons, est sur la rive gauche du Jaur. Le finage, très étiré du nord au sud, monte à 1 103 m au nord sur le Somail, 661 m au SE dans les Avant-Monts; plusieurs petits hameaux dispersés, chapelle et chemin de croix de Trédos au SO; +50 hab. depuis 1999.

Saint-Vincent-d’Olargues (380 Vincentinois, 1 584 ha dont 493 de bois), 18 km NE de Saint-Pons, a un habitat très dispersé de part et d’autre de la vallée du Jaur. Le vieux village est au pied de l’Espinouse mais au-dessus du Jaur, vers 380 m. Le finage culmine à 1 084 m au NO au Sailassous; tour ruinée de Galliergues au-dessus du Jaur à l’entrée dans la commune. Le nom était seulement Saint-Vincent jusqu’en 1955; +50 hab. depuis 1999.

Olargues (700 Olarguais, 1 860 ha dont 1 051 de bois) est un ancien chef-lieu de canton à 20 km NE de Saint-Pons et 50 km NO de Béziers, dans le sillon du Jaur et de l’Orb. Le village, d’aspect médiéval, est perché sur le flanc sud d’une butte au centre d’un beau méandre du Jaur, rive droite; il est considéré comme l’un des plus beaux de la région, d’ailleurs classé parmi les «plus beaux villages de France». Il offre restes de murailles, maisons anciennes et un clocher classé (ancien donjon), un vieux pont du Diable médiéval sur le Jaur; collège public; musée d’arts et traditions, centre multimédias Cébenna («la Cévenne»), avec un centre d’étude des écosystèmes du Haut-Languedoc.

La commune mord à peine sur les reliefs au nord du Jaur, où fut toutefois le premier site d’Olargues, au Castellas; à la limite septentrionale, subsistent la chapelle et l’ermitage de Saint-Martin-des-Œufs. En revanche, le finage s’étend largement au sud, sur le versant d’ombrée des Avant-Monts, montant jusqu’à 764 m au Farrials, au SE; plusieurs grottes s’y cachent. La commune a eu plus de 1 200 hab. en 1886 et s’est dépeuplée jusqu’en 1975; elle a gagné 120 hab. depuis 1999; le village conserve un bon équipement en commerces et services de base et attire des visiteurs en été.

Saint-Julien (220 Saint-Juliers, 1 925 ha dont 830 de bois), 22 km NE de Saint-Pons juste à l’est d’Olargues, est sur le versant de l’Espinouse. L’habitat est dispersé, la mairie au hameau des Castagnès au sud, au pied du relief mais à l’écart du Jaur, que le finage atteint à peine au sud-est; ancien prieuré Saint-Julien du 11e s. un peu au sud des Castagnès. Une partie du finage, autour de Cambon, a été détachée en 1869 pour former la nouvelle commune de Cambon-et-Salvergues au nord de la crête de l’Espinouse. L’Espinouse culmine à 1 088 m aux Bourdils, site assorti d’un refuge. Un peu à l’est, le belvédère du Montahut est un sommet à 1 053 m un peu en avant de la crête de l’Espinouse. Au NO, hameau de Mauroul dans un vallon; au SE, ruines d’Olargues le Vieux. Le finage est percé de plusieurs puits et cheminées d’équilibre ou d’aération d’EDF pour l’usine hydroélectrique souterraine dite du Montahut, qui est à Mons, à la limite SE de Saint-Julien.

Mons (600 Monstrivalois, 2 232 ha), 24 km NE de Saint-Pons, parfois mais non officiellement nommée Mons-la-Trivalle, est un centre de tourisme et loisirs. Son finage va des hauteurs de l’Espinouse et du Caroux à celles des Avant-Monts et occupe le confluent du Jaur et de l’Orb. On y visite les très pittoresques gorges d’Héric: gouffre du Cerisier, passerelle des Soupirs, école d’escalade et bureau de guides au Verdier, hameau juste à l’entrée des gorges; une petite route monte depuis 1931 dans les gorges jusqu’au hameau d’Héric (511 m). Le hameau de la Trivalle, au confluent, accueille la mairie, une coopérative viticole (14 000 hl) et une base de loisirs. À l’est, celui de Tarassac, au confluent, a un village de vacances, un camping, une base de canoë-kayak sur l’Orb. À l’ouest, usine électrique souterraine du Montahut au pied du hameau des Pradals. Au sud, le finage atteint le sommet du Naudech (753 m) dans la forêt domaniale des Avant-Monts. Au nord, Mons a cédé en 1869 le territoire de Salvergues en vue de la constitution de la commune de Cambon-et-Salvergues; aussi le finage n’atteint pas la crête de l’Espinouse, mais dépasse de peu 1 000 m, au-delà du hameau de Bardou (566 m). Au NE toutefois, une pointe atteint le plateau du Caroux à 1 055 m au Plo de la Mourelle, près duquel est le refuge de Font Salesse. La population avait approché de 1 500 hab. dans les années 1830, passant à 980 après 1870. Elle s’est accrue de 70 hab. depuis 1999.

Saint-Martin-de-l’Arçon (140 Martinonois, 422 ha dont 282 de bois), 27 km NE de Saint-Pons, est au pied du Caroux à l’est de Mons. Village et mairie sont sur un replat au-dessous de l’Orb, dont le cours fixe la limite sud du finage; parcours d’aventure au hameau de la Pomarède à l’est. Au nord, le relief atteint 1 062 m sur le Caroux.

Colombières-sur-Orb (490 Colombiérais, 811 ha dont 250 de bois), 30 km NE de Saint-Pons à mi-chemin d’Olargues et de Lamalou, a son village au pied du Caroux dans la vallée de l’Orb; ruines de la tour carrée du Carous (ou Caroz, donjon du 14e); tombes mégalithiques au NE; camping à l’est. Elle a aussi des gorges sous le Caroux, réputées pour leur dénivelée (630 m) et leur paysage, leurs rochers, dont une paroi de 130 m (école d’escalade), ainsi que des grottes et anciens habitats troglodytes; mais seul un sentier permet d’y accéder. Le relief atteint tout juste 1 000 m au Caroux. Elle a aussi des artisans, une centrale électrique sur l’Orb. Le nom était seulement Colombières jusqu’en 1958; le peuplement est passé par un creux à moins de 270 hab. autour de 1970 mais a bien repris (+80 hab. depuis 1999).

Vieussan (260 Vieussanois, 2 826 ha dont 2 076 de bois), 9 km ESE d’Olargues, est une commune des Avant-Monts, traversée par l’Orb, au sud de Mons. Le village est sur le pédoncule d’un beau méandre resserré de l’Orb, qui coule en gorge un peu en aval. Le finage s’étale largement vers le NE; plusieurs hameaux épars, ancienne mine à l’est. Le relief atteint 753 m à l’ouest au Naudech; +40 hab. depuis 1999.

Roquebrun (620 Roquebrunais, 3 964 ha dont 3 000 de bois), 38 km ENE de Saint-Pons, 29 km NO de Béziers, associe plusieurs hameaux autour de la traversée héroïque de l’Orb, au contact du massif ancien et des garrigues où se remarque le trou de Tambaou, un effondrement karstique de 400 m de diamètre et 100 m de profondeur. Le village de Roquebrun, «porte du Parc» régional du Haut-Languedoc dotée de quelques équipements touristiques, s’étire dans un site attrayant, sur la rive gauche concave d’un grand méandre de l’Orb. Classé parmi les «villages de charme», il a quelques commerces et services, et des maisons anciennes. Sa population avait dépassé 1 400 hab. au début du 19e s. et en conservait encore un millier autour de 1900; le dépeuplement semble arrêté depuis 1975. Dans le finage sont une tour ruinée, ancien donjon du 12e s.; la grotte de l’Abenc, une fontaine intermittente, d’anciennes marbrières, une base nautique (canoë-kayak), un jardin méditerranéen en terrasses créé en 1986 et dit «le Petit Nice», avec orangers et mimosas; une exposition d’art et d’artisanat et objets traditionnels (Moulins de Roquebrun). La commune a 2 700 ha de garrigues et 500 de bois, et ses vignerons cultivent 570 ha de vignes, en partie d’AOC saint-chinian (et coteaux-du-languedoc); cave coopérative de 17 000 hl et sept caves particulières. À l’ouest, une extension du finage englobe le hameau d’Escagnès dans un petit bassin affluent de l’Orb.

Berlou (200 Berlounais, 1 134 ha), 34 km à l’est de Saint-Pons, 31 km NO de Béziers, s’isole dans les reliefs mais s’est fait une réputation viticole soutenue par la cave coopérative (22 000 hl); une trentaine de vignerons exploitent 300 ha, bénéficiant de l’appellation coteaux-du-languedoc et saint-chinian et d’une bonne politique de promotion au nom de Rieu-Berlou; le Rieu Berlou est un affluent de l’Orb. Le village a aussi une association de producteurs d’escargots et un musée de paléontologie dit Maison du Cambrien. Le nom de Berlou vient du cresson (latin berula). La commune a eu plus de 300 hab. jusqu’en 1931.

Ferrières-Poussarou (74 Ferriérois, 2 601 ha, dont 1 375 de bois), 20 km à l’est de Saint-Pons, est dans les Avants-Monts, avec un habitat très dispersé. La mairie est au petit hameau de la Fraisse dans un vallon central. Au sud, la vallée encaissée de l’Ilouze, suivie par la D612, limite le finage; grotte et défilé sous le hameau de Camprafaud. Le relief atteint 726 m au SO au Matas, sur un site qui porte plusieurs pylônes de télécommunications. Le nom était seulement Ferrières jusqu’en 1918; Ferrières n’est plus qu’un petit hameau à l’ouest de la Fraisse; le Poussarou est un col marquant le passage entre les bassins de Saint-Pons et de Saint-Chinian.

Pardailhan (190 Pardailhanais, 4 118 ha dont 1 580 de bois), 14 km ESE de Saint-Pons, est à 470 m mais son finage monte à 822 m dans un paysage très boisé (1 500 ha de bois et 2 400 de garrigues diverses); elle se signale par une spécialité de navet noir au goût apprécié (dix exploitants, 30 tonnes par an). L’habitat est fait de petits hameaux dispersés; celui de Rodomouls, au nord, est près de la D612, qui passe un col à 565 m entre Saint-Chinian et Saint-Pons. En 1908, la commune a perdu dans sa partie méridionale le finage de Saint-Jean-de-Minervois.

Saint-Jean-de-Minervois (150 hab., 3 270 ha dont 2 400 de bois), 24 km SE de Saint-Pons, a été créée en 1908 à partir de Pardailhan, avec 320 hab. Elle soigne sa réputation dans les muscats. Le village est situé sur la côte calcaire qui domine le massif ancien boisé, et il est tourné vers la plaine viticole; tour ruinée. Les vignerons cultivent 230 ha de vignes, ont une cave coopérative (11 000 hl) et plusieurs caves particulières, mais la commune compte 2 900 ha de garrigues et de landes et monte à 760 m au NO aux Trois Bornes, où se rejoignent cinq communes. Au SE sur le plateau calcaire, s’enfonce le canyon de Dieuvaille; grotte du Gourp des Bœufs à la limite SE. L’AOC muscat-de-saint-jean-de-minervois, l’une des cinq grandes de la région, et des mieux cotées, date de 1949; le muscat doit être cultivé sur terrain calcaire et le vin titrer au moins 15°; la production annuelle est de l’ordre de 5 000 hl; la commune participe aussi à l’AOC «minervois».

Agel (230 Agelois, 1 254 ha dont 223 de bois), est sur le plateau calcaire au sud de Saint-Jean, 30 km SSE de Saint-Pons, 13 km SO de Saint-Chinian. Le village est au bout d’un promontoire de méandre sur la rive gauche de la Cesse; un peu en aval à l’est, résurgence du Boulidou; 180 ha de vignes; +50 hab. depuis 1999.

Aigues-Vives (470 Aigues-Vivois, 1 281 ha), 7 km à l’est de Minerve, a gardé de vieilles maisons et un château à tours carrées. Le village est sur une terrasse de rive droite de la Cesse. Le nom de la commune est un peu paradoxal, les rivières étant le plus souvent à sec; 430 ha de vignes, cave coopérative de 27 000 hl (AOC minervois). Elle a 110 hab. de plus qu’en 1999.

La Caunette (310 Caunettois, 2 178 ha dont 413 de bois), 23 km sud de Saint-Pons, 3 km à l’est de Minerve, cultive 330 ha de vignes (appellation minervois); son finage a de nombreuses grottes comme le souligne son nom, et des traces d’anciennes mines (lignite). Le village s’étire sur la rive gauche de la Cesse.

Aigne (270 Aignois, 1 094 ha), 25 km sud de Saint-Pons, 9 km au NE d’Olonzac, est un ancien village rond défensif très pittoresque et surnommé lo Cagarol (l’escargot) en raison de sa forme; les dos des maisons servaient de rempart; église romane 12e-14e s. avec clocher-tour, 300 ha de vignes (cave coopérative, AOC minervois) et autant de garrigues au sud.

Beaufort (220 Beaufortais, 609 ha), 32 km au sud de Saint-Pons, 3 km au NE d’Olonzac, étire son village le long de la D910 sur une butte allongée au milieu des vignes; 210 ha de vignes, cave coopérative; +60 hab. depuis 1999.

Oupia (260 Oupianais, 904 ha dont 155 de bois), 33 km au sud de Saint-Pons 3 km à l’est d’Olonzac, a gagné 50 hab. depuis 1999. Le village est au pied de la serre d’Oupia, lourd relief qui s’avance dans la plaine et qui monte à 288 m; un site de 9 éoliennes Neg Micon (12 MW) y a été installé en 2004 pour EDF; cave coopérative (Celliers d’Alairac), maison de religieuses; 220 ha de vignes (dont AOC minervois), 350 de bois et garrigues.

Olonzac (1 830 Olonzagais, 1 895 ha) est un ancien chef-lieu de canton, 47 km à l’OSO de Béziers 36 km SSO de Saint-Pons, 10 km au nord de Lézignan-Corbières. Le bourg, qui a eu un statut de ville au Moyen Âge, possède un centre historique de forme circulaire; il offre quelques maisons anciennes, des halles, un musée archéologique, un collège public, plusieurs petites entreprises. Le territoire communal touche au département de l’Aude à l’ouest et au sud; sa limite méridionale suit en partie une ancienne voie romaine SE-NO, dite plus tard Carrétal del Sal (chemin du sel). Au SE, à partir du confluent de l’Ognon et de l’Aude, elle suit le cours du fleuve. Le finage englobe l’ancien oppidum du Mourrel Ferrat tout au sud, et une petite station de loisirs au bord de l’étang de Jouarres à l’ouest; il contient 850 ha de vignes, en partie en AOC minervois; grosse cave coopérative de 52 000 hl, distillerie (30 sal.); maison de retraite Le Minervois (40 sal.). Le Canal du Midi est au sud et longe la rive gauche de l’Aude, qui sert de limite à la commune au SE du bourg. La D11 (la Minervoise) traverse le sud du finage, traversant le Canal au Petit Venise. Olonzac a eu 2 500 hab. en 1886 puis a décliné, passant sous les 2 000 hab. en 1955; ensuite le mouvement s’est stabilisé dans les années 1990 et vient de se renverser (+220 hab. depuis 1999).

Azillanet (380 Azillanetais, 1 440 ha dont 700 de garrigues), 33 km SSO de Saint-Pons, est à 6 km au nord d’Olonzac et au sud de Minerve, au pied des collines. Le village a une forme circulaire et des rues pittoresques; cave coopérative de 33 000 hl; 300 ha de vignes.

Minerve (130 Minervois, 2 789 ha dont 413 de bois), 10 km au nord d’Olonzac, 28 km SSO de Saint-Pons, est un petit village mais de grand renom. Il a acquis la célébrité et donné son nom à tout un pays, de nombreuses communes l’ayant ensuite repris. Il l’a lui-même reçu en révérence à la divinité latine. Ce site superbe a été habité très tôt, comme toute la région; les restes de la préhistoire abondent, dont des mégalithes; on a trouvé une table-autel de l’an 456. Le Minervois est réputé comme pagus en 843. Minerve (ou Ménerbe), mentionné comme castrum en 873, a été viguerie, comté ou vicomté au 11e s. Mais, alors foyer cathare, il ne s’est jamais relevé de sa destruction radicale en 1210 par Simon de Montfort.

Le village actuel, classé parmi les «plus beaux villages de France», est juché sur un étroit éperon de confluence de la Cesse et du Briant; il a une église des 11e-12e s., des ruines de l’ancien château et de l’enceinte, dont la tour octogonale dite la Candela («la chandelle»), un puits Saint-Rustique, des musées d’archéologie et paléontologie, d’histoire cathare et de figurines. Juste en amont, la Cesse coule sous de superbes arches naturelles, très visitées. Le Briant sort juste d’une magnifique gorge, profonde de 200 à 400 m, taillée dans les calcaires du causse et trouée de grottes, mais peu accessible; dolmen de Bruneau sur le plateau à l’ouest. La commune compte plus de 2 500 ha de garrigues, et l’on n’y cultive que 100 ha de vignes, mais d’AOC minervois (cave coopérative). La population est à son niveau actuel depuis 1975; elle avait atteint 285 hab. en 1806 et a lentement décliné.

Vélieux (80 Vélois, 1 015 ha dont 227 de bois) est un petit village juste au nord de Minerve, au-dessus du Briant, à 475 m sur le massif ancien, 19 km SSO de Saint-Pons.

Rieussec (71 Rieussecois, 2 220 ha dont 988 de bois, 12 km SSO de Saint-Pons, est un village du massif ancien, dans un vallon affluent du Briant. Le finage atteint 858 m au nord (tour de guet) au-dessus des sources du Briant, et va au NE jusqu’aux trois Bornes (778 m).

Boisset (42 Bouissetols, 1 747 m, dont 772 de bois), 19 km SO de Saint-Pons, à l’ouest de Rieussec, s’isole au fond d’un vallon affluent du Briant, celui-ci fixant la limite orientale du finage. La Serre de Moussac (714 m), à l’ouest, s’est peuplée de pylônes et accueille une zone d’essais EDF. Au-delà vers le NO, une extension du finage contient le hameau de Faveyrolles et atteint 783 m au Faou del Cun.

Ferrals-les-Montagnes (180 Ferralais, 2 578 ha dont 2 010 de bois), dans la haute vallée et aux sources de la Cesse, à 25 km d’Olonzac et 22 km de Saint-Pons, compte 1 800 ha de bois et 500 de landes d’altitude sur les sommets. Le relief culmine à 896 m au NO, au-dessus du col de Sérières (678 m), qui marque la séparation des bassins du Thoré et de la Cesse, donc de l’Atlantique et de la Méditerranée; une stèle de la Résistance a été élevée au col. La commune a plusieurs hameaux, des restes d’un château du 12e-13e s.; colonie de vacances à Authèze à l’est, et plusieurs spécialités locales: montagne aux Abeilles au Fournas; héliciculture, fromagerie, artisanat du bois. La pointe nord du finage est proche de Labastide-Rouairoux (Tarn).

Cassagnoles (100 Cassagnolais, 2 454 ha dont 804 de bois), 26 km SO de Saint-Pons dans la Montagne Noire au contact des départements de l’Aude et du Tarn, culmine à 1 012 m à la serre d’Alaric et elle est incluse dans le Parc régional du Haut-Languedoc; elle avait 430 hab. en 1880. Le village est au SE, dans un vallon qui débouche sur la Cesse un peu en aval de Ferrals; centre de loisirs au village, avec maison de l’Abeille (musée).

Félines-Minervois (480 Félinois, 2 987 ha dont 1 950 de bois), 35 km SO de Saint-Pons, est la commune la plus occidentale de l’Hérault. Le village est à 16 km au NO d’Olonzac, au pied de la montagne au bord de l’Ognon, qui rejoint l’Aude à Olonzac. Le finage atteint 937 m tout au nord, au-dessus de la forêt domaniale du Minervois; la garrigue occupe 1 600 ha, les bois 750, la vigne 300 tout au sud. La commune conserve des restes d’un château du 16e-17e s.; il a une cave coopérative (14 000 hl), ainsi qu’un musée archéologique. La grotte de l’Abeurador (l’abreuvoir, prononcer Abéouradou avec accent sur ra), au nord du village, a révélé un outillage microlithique et des restes d’agriculture néolithique (env. 6 800 avant notre ère); mégalithes, gouffres, grotte de la Balme, anciennes mines de manganèse, ruines du château de Ventajou détruit en 1210 par les troupes de Simon de Montfort. Le nom de Félines vient de figulina (poterie) et se rapporte à d’anciens ateliers de potiers. La population communale diminuait depuis le maximum de 1901 (825 hab.), mais a regagné 80 hab. après 1999.

La Livinière (550 Liviniérois, 3 156 ha dont 960 de bois), 9 km ONO d’Olonzac, 37 km SO de Saint-Pons, a le privilège d’une appellation viticole communale. Le village, en forme d’ellipse compacte, est sur une butte en bordure de la plaine; il a été signalé jadis comme castrum de Lavineira, Lavinaria (le nom même vient des vignes). Il fut pendant dix ans chef-lieu d’un canton (1790-1800) et avait 1 200 hab. en 1881; la population a baissé ensuite, et elle a encore diminué de 50 hab. depuis 1999. Le village a une église des 12e et 15e s., de vieilles maisons, des vestiges de remparts; cave coopérative (24 000 hl) et distillerie, près de l’ancienne chapelle et le petit parc de Notre-Dame du Spasme. Le syndicat organise chaque année en novembre, depuis 1989, un «Livinage» (concours de vins) et a demandé la reconnaissance d’une AOC particulière sur 2 600 ha dans 6 communes. Les vignerons de la commune exploitent 780 ha, en partie d’AOC minervois et minervois-la-livinière; un grand domaine (Vipur) de 100 ha, dont 25 de vignes et 26 d’oliviers, a été acquis par le groupe bordelais Cazes (propriétaire de Lynch-Bages). Le finage contient 1 700 ha de garrigues et 300 de bois. Il s’étire du sud au nord, où il est traversé par la Cesse et atteint 547 m, mais l’essentiel est sur les basses pentes et dans la plaine.

Siran (730 Siranais, 2 125 ha dont 282 de bois, 460 de vignes), 40 km SSO de Saint-Pons 8 km au NO d’Olonzac, a pour limite nord le profond canyon de la Cesse, encaissé de plus de 200 m. La partie méridionale de la commune est dans la plaine viticole, de part et d’autre du cours de l’Ognon, qui vient de Félines et rejoint l’Aude à Olonzac. Le village, de forme ronde et jadis fortifié, a installé dans l’ancien château une Maison du Minervois, siège d’une association pour le développement et l’aménagement du pays minervois; un peu au nord, chapelle classée de Centeilles (14e s.); dolmen de Lauriole au nord sur le bas plateau. Siran partage avec La Livinière des fonctions de village-centre et a une petite cave coopérative (6 500 hl) et une distillerie. Sa population, forte de 1 000 hab. en 1881, a cessé de diminuer en 1982 et vient de gagner 150 hab. (+31%) depuis 1999.

Cesseras (400 Cesserais, 1 507 ha), 5 km au nord d’Olonzac, 35 km SSO de Saint-Pons est sur le causse de Minerve, dominant la gorge de la Cesse où sont les grottes de la Balme-Ferrière et de la Coquille. La grotte de la Coquille, inaccessible à la visite, a 11 km de galeries sur trois étages et des gravures rupestres; des restes paléolithiques (tayacien) et des céramiques du Bronze (mille ans avant notre ère) y ont été découverts. Elle avait servi de cimetière préhistorique d’animaux; ses abondants ossements et dépôts ont été exploités par une usine de phosphates destinés aux vignobles. Le dolmen de la Cigalière est à l’est, sur le rebord du plateau juste au nord du village. Cesseras a 600 ha de garrigues, et autant de vignes, d’AOC minervois et minervois-la-livinière. Son village est perché au contact du plateau et de la plaine; château des 14e-17e s., église fortifiée des 15e-16e, à tour carrée; deux campings dont un naturiste (Mas de Lignières). De 700 hab. en 1881, la population a diminué jusqu’en 1990 et reste stable depuis.