Montagne Noire (communauté de communes de la)

'

Highslide JS

intercommunalité de l’Aude, associant 24 communes dont 23 de l’Hérault et une du Tarn, 6 200 hab., 30 500 ha. Aucune commune n’atteint 2 000 hab. Le siège est aux Ilhes.

La Montagne Noire est le massif le plus méridional du Massif Central, dont le nom correspond bien à l’impression que donne sa crête boisée vue du sud et des lumières méditerranéennes. Le massif correspond à un bloc de roches anciennes basculé vers le sud; il présente un escarpement de faille au nord, découpé par les torrents au-dessus de la vallée du Thoré, et descend plus doucement vers le sud où la surface d’érosion posthercynienne passe sous les couches sédimentaires à dominante calcaire du Cabardès, dont les fronts escarpés sont également tournés vers le nord. Il culmine au pic de Nore à 1 211 m.

Au sens restreint, la Montagne Noire mesure environ 60 km d’ouest en est, pour une largeur maximale de 25 km; or le bloc de terrains cristallins au sud du sillon tectonique Thoré-Jaur se prolonge jusqu’à la vallée de l’Orb à l’est, ce qui double sa longueur; mais le terme Montagne Noire n’est habituellement pas étendu au massif géologique, seulement à sa partie audoise. Tout un système de captage des eaux y fut engagé par Riquet pour les besoins d’alimentation du canal du Midi, par des prises sur l’Alzeau et le Lampy, et les lacs de barrage du Lampy (Aude) et de Saint-Ferréol (Haute-Garonne). Les pentes méridionales portent des vignes de qualité. Les villages sont dépeuplés mais, proches de Toulouse et des villes méditerranéennes, reçoivent d’assez nombreux visiteurs qui font revivre d’anciennes spécialités (fromages, miels, etc.); la seule activité industrielle, qui était la mine de Salsigne, a fermé.

Les Ilhes (53 Ilhais, 416 ha dont 220 de bois), 20 km au nord de Carcassonne, est un petit village au fond de la vallée sinueuse et encaissée de l’Orbiel, dont son finage ne déborde guère.

Villanière (140 Villaniérais, 704 ha dont 167 de bois), 17 km au nord de Carcassonne sur la croupe qui domine les deux villages de Lastours et Salsigne et un peu au nord, a été le site de l’une des deux exploitations minières de l’or de Salsigne, qui a laissé une profonde carrière à l’ouest du village; grotte de la Mouscaille à l’est. La population a augmenté de 40 hab. depuis 1999.

Salsigne (400 Salsignolais, 1 148 ha), à 16 km au nord de Carcassonne, a été le site de plusieurs mines sur des filons d’or (et d’arsenic) du massif ancien; un téléphérique de 4 km a relié la dernière mine à la vallée de l’Orbiel, laissant ses dépôts sur le territoire de Limousis. Le finage se termine au sud sur le rebord du plateau calcaire du Cabardès à la Garrigue du Roi. La population de la commune avait pu monter à plus de 900 hab. dans les années 1940 et a fortement chuté après 1970, puis regagné 40 hab. après 1999.

Salsigne et la mine. Salsigne a longtemps été la seule mine d’or française. L’or y a été découvert en 1892 dans un gisement de minerai de cuivre, puis dans une ancienne mine de fer. L’exploitation a été engagée en 1924 par une société franco-belge dite MPCS (Mines et produits chimiques de Salsigne); la mine a ensuite été acquise par des capitaux canadiens en 1950, puis est passée à la société d’État Coframines sous l’égide du BRGM (Bureau de recherches géologiques et minières) en 1980. Le gisement fut alors exploité à moitié en mine, à moitié en découverte, au rythme de 300 000 t/an; l’or existe à environ 5 à 8 grammes par tonne de minerai, ce qui donnait environ 2 tonnes d’or par an; il est accompagné d’arsenic (jusqu’à 10%), d’argent, de cuivre, de bismuth et de soufre. Au total, on estime que 50 t d’or ont été extraites. Mais il s’agissait d’une exploitation coûteuse et surtout très dangereuse, tant en raison de la teneur en arsenic des minerais que des procédés de traitement au cyanure, dans une unité spéciale construite à Lastours. La baisse des prix de l’or a provoqué un premier arrêt avec dépôt de bilan en 1991; le gisement, rebaptisé MOS (Mines d’or de Salsigne) a alors été repris par la société australienne Elvin en 1992 et assorti d’une société pour le traitement des déchets par pyrométallurgie (1993-1996).

Le gisement s’étend sur cinq communes, Salsigne et Villanière pour l’extraction de l’or, Lastours, Limousis et Sallèles-Cabardès pour le stockage et le traitement des déchets sur le site de la Combe du Saut. L’exploitation a mobilisé jusqu’à 600 personnes à la fois; l’effectif était tombé à 180 au moment de la fermeture définitive en juin 2004. Depuis, quelques dizaines de personnes poursuivent le traitement des déchets, qui risquent autrement de polluer gravement les eaux de l’Orbiel. Durant les quinze dernières années, les mineurs de Salsigne ont mené de nombreuses luttes contre les conditions d’exploitation du gisement, puis contre la fermeture du site, tandis que montaient alentour les craintes provoquées par la chimie du site, saturé d’arsenic. Salsigne reste un point noir du département de l’Aude après avoir été un sujet d’originalité, sinon de fierté.

Lastours (160 Lastourois, 280 ha), 17 km NNE de Carcassonne, est dans la gorge de l’Orbiel. Elle est connue pour son site sauvage, les ruines des quatre vieux châteaux su versant droit (Cabaret, tour Régine, Surdespine, Quertinheux) et plusieurs grottes voisines, qui en firent un haut lieu de résistance du catharisme (spectacles son et lumière). Le château de Cabaret est à l’origine du nom du Cabardès. Le village est au fond de la vallée. Une appellation de vin de pays des côtes-de-lastours est étendue à 19 communes du Cabardès mais Lastours n’a plus de vigne.

Fournes-Cabardès (52 Fournois, 1 245 ha dont 255 de bois), 21 km NNE de Carcassonne, est à 514 m sur le massif ancien de la Montagne Noire; menhirs de Peyregat et de la Pierre Plantée au nord du village, anciennes mines. Le relief culmine à 856 m à la Serre de Montredon au NE. Le finage atteint au SO le cours de l’Orbiel. Cabardès a été ajouté au nom de Fournès en 1948.

Trassanel (33 Trassanelois, 434 ha), 22 km NNE de Carcassonne, est à 440 m dans un vallon du massif ancien, avec une base de spéléologie. Le finage atteint à l’est le cours de la Clamoux et monte à 700 m au NE près du Roc de l’Aigle; grotte et stèle du Maquis au NE.

Pradelles-Cabardès (150 Pradellois, 2 061 ha dont 1 400 de bois) a son village à 820 m, 32 km NNE de Carcassonne mais plus accessible de Mazamet (19 km). Son finage, limitrophe du Tarn, contient au nord-est le Pic de Nore (1 211 m), point culminant de la Montagne Noire, accessibles par une route et assorti de points de vue aménagés et de pylônes de télécommunications. Au sud du village, petit lac de Pradelles avec camping et sports nautiques, anciennes glacières; hameau des Jouys à l’ouest à 780 m. Au sud-est, un site éolien dit du Haut-Cabardès partagé avec Cabrespine a été ouvert en 2006 avec 16 machines Bonus et Siemens (20,8 MW), entre 830 et 925 m. Il est prévu de le renouveler en 2021 avec des machines moins nombreuses et plus puissantes.

Labastide-Esparbairenque (80 Labastidencs, 1 677 dont 1 063 de bois), 26 km NNE de Carcassonne, a son village à l’extrême sud de son finage dans la vallée encaissée du Rieutort. Le finage atteint la limite départementale au nord sur le Plateau de Sambres, où il monte à 998 m et où ont été installées en 2016 cinq des 26 éoliennes du parc de Sambres. La commune a eu plus de 500 hab. vers 1840.

Roquefère (80 Roqueférois, 806 ha dont 663 de bois), 24 km NNE de Carcassonne, dans la vallée du Rieutort en aval de Labastide, a un château féodal remanié au 17e et au 19e s., où se représentent des spectacles en été. Au nord, le hameau de Cubserviès, accessible par une petite route en lacets, conserve quelques maisons et des ruines à 714 m. Tout au nord, le plateau de Sambres a reçu en 2016 un parc de 26 éoliennes Senvion (54 MW) du groupe RES en quatre alignements nord-sud sur trois communes: cinq à Labastide-Esparbairenque, onze à Roquefère, dix à Mas-Cabardès.

Mas-Cabardès (190 Mascabardésiens, 909 ha dont 700 de bois) est un ancien chef-lieu de canton de l’Aude, 24 km au nord de Carcassonne au bord de l’Orbiel. Ce petit centre déchu, dont la population atteignait 900 hab. en 1850 et encore 600 hab. vers 1900 et 450 en 1954, est assez isolé dans la partie la plus accidentée du Cabardès, où s’enfonce profondément la vallée de l’Orbiel; il conserve une belle église à clocher octogonal du 12e s.; anciennes mines. Au SE, l’Orbieu reçoit à gauche le Rieutort au hameau de Massefans et près du lieu-dit la Madeleine signalant un hospice disparu. La commune étire un très étroit finage jusqu’à la crête de la Montagne Noire au bord du Parc et à la limite départementale, où l’altitude atteint 943 m et où la commune accueille dix des 26 éoliennes du parc de Sambres.

Miraval-Cabardès (43 Miravalais, 1 216 ha dont 300 de bois), 27 km au nord de Carcassonne, est au fond de la vallée de l’Orbiel. Tout au nord, hameaux du Campmas et de Lacoste, deux petites centrales électriques sur l’Orbiel. Au sud, le finage s’étale sur le plateau ancien; le hameau de Saint-Pierre-de-Vals est au confluent de l’Orbiel et de la Tourette, avec quelques ruines d’une ancienne abbaye.

La Tourette-Cabardès (23 Tourettois, 503 ha dont 271 de bois) est à 25 km NNO de Carcassonne; Cabardès a été ajouté en 1933. Le petit village est sur un promontoire de la vallée de la Tourette, qui atteint l’Orbiel à la pointe SE du finage. Le relief culmine à 808 m au NO.

Les Martys (290 Martysais, 1 918 ha dont 1 300 de bois), 12 km au NO du Mas-Cabardès, 30 km NNO de Carcassonne, a son village à 775 m sur le plateau. La D118 traverse la commune un peu au-dessous et passe la limite départementale à 800 m en direction de Mazamet. Le relief monte à 969 m au NE à la Garnison et contient au NO le grand bois des Gramentes. Au sud-ouest, le finage atteint la rive du lac de Laprade et contient les hameaux des Batignès et des Salvis; au sud, la vallée encaissée de la Dure fixe la limite communale. La commune a été créée en 1817 à partir de Laprade, avec 690 hab. et avait atteint 930 hab. en 1851. La population a augmenté de 90 hab. depuis 1999.

Caudebronde (190 Caudebrondais, 622 ha dont 350 de bois), 26 km NNO de Carcassonne, a son village au fond de la vallée encaissée de la Dure, sur le versant gauche de laquelle court la D118. Au NO, le finage a reçu deux des huit éoliennes Vestas du parc de Cuxac-Cabardès; +40 hab. depuis 1999.

Cuxac-Cabardès (930 Cuxacois, 2 506 ha dont 246 de bois, à 515 m), 23 km NNO de Carcassonne et 17 km à l’est de Saissac, a son village dans la vallée de la Dure, complété au sud-ouest sur le plateau par les gros hameaux de Cazelles et la Plaine de Cazelles au passage de la D118 de Carcassonne à Mazamet; maison de retraite de la Montagne (45 sal.); village de vacances aux Barthes au NO, et hameau de Goutarenque. Cuxac a bénéficié de 1694 à 1885 d’une manufacture royale de draps au domaine de la Bonde; les bâtiments sont en cours de restauration; elle possède aussi un dépôt d’explosifs Titanobel (ex-Titanite, depuis 1983); collège public avec internat (sur le territoire de Fontiers-Cabardès), maison de retraite (40 sal.). Très étirée du sud au nord, où elle atteint la limite du Tarn, à 909 m, la commune de Cuxac inclut au nord en entier le barrage dit de Laprade (27 m de haut, 9,7 Mm3), établi en 1982 pour l’eau potable et l’irrigation, dont le lac, qui occupe 90 ha, est également très apprécié des citadins. Le hameau de Laprade-Basse est dans la commune, sur la rive nord du lac. La commune a reçu en 2006 un parc de 8 éoliennes Vestas (16 MW, Eole-Res) dont six sont à Cuxac, deux à Caudebronde. La population de Cuxac a augmenté depuis le minimum des années 1930 (600 hab.), mais guère depuis 1999.

Laprade (90 Pradies, 461 ha dont 265 de bois), 35 km NNO de Carcassonne est isolée tout au nord, à la limite du Tarn et bordée au NO par l’Alzeau. Le village est à 840 m et son territoire monte à 908 m au bord du Parc.

Villardonnel (510 Villardonnellois, 1 663 ha dont 570 de bois), 17 km NNO de Carcassonne est à l’autre extrémité de Cuxac-Cabardès. Le village est à 380 m, sur le rebord du plateau calcaire qui couvre au sud le massif ancien. Le Rieu Sec à l’est, et ses têtes au nord, creusent le relief. Au SE, le site de Camecaude offre au-dessus du Rieu Sec un promontoire avec une tour, des grottes, une ancienne chapelle. La D118 traverse le plateau. La population a augmenté de 90 hab. depuis 1999.

Fraisse-Cabardès (110 Fraximois, 713 ha dont 152 de bois), 16 km NNO de Carcassonne, est au SO de Villardonnel dans les reliefs accidentés des causses du Cabardès, où le village est juché sur un promontoire.

Brousses-et-Villaret (350 Broularetois, 1 116 ha dont 450 de bois), 20 km NNO de Carcassonne, a un double habitat sur le massif ancien, depuis la Révolution. Brousses, où est la mairie, est un village étalé sur le plateau calcaire creusé par la Dure, au bord de laquelle subsiste un moulin à papier du 18e s. rénové, avec musée Gutenberg. Villaret est plus à l’ouest, à 457 m. La commune a gagné 40 hab. depuis 1999.

Fontiers-Cabardès (510 Fontiérais, 846 ha dont 337 de bois), 24 km NNO de Carcassonne à 590 m, est au nord de Brousses-et-Villaret sur le plateau ancien; camping, tour de guet. Le finage, qui atteint 811 m au NE, est bordé par les vallées encaissées du Linon à l’ouest, du Pousset à l’est, affluent de la Dure; au confluent, la commune contient le collège de Cazelles. La population a augmenté de 190 hab. depuis 1999 (+58%).

Lacombe (170 Lacombois, 1 499 ha dont 1 100 de bois), 28 km NNO de Carcassonne à 750 m, est limitrophe du Tarn par la vallée de l’Alzeau, sous-affluent de l’Aude par la Rougeanne et le Fresquel. Une prise d’eau en dérive les apports vers la Rigole de la Montagne, chargée d’alimenter le Canal du Midi, et qui s’abreuve plus loin aux barrages du Lampy, des Cammazes et de Saint-Ferréol. Le nouveau barrage de la Galaube a été établi sur ce site en 2002, pour la fourniture d’eau potable (50%), d’eau d’irrigation (32 %) et l’alimentation du canal (6%); le réservoir de 8 Mm3 (65 ha de plan d’eau) est retenu par un barrage de 32 m de haut à géomembrane. La commune a gagné 50 hab. depuis 1999 (+42%). Elle avait été absorbée par Fontiers-Cabardès de 1806 à 1864. Elle porte au nord un parc de 11 éoliennes Semion (Eole-RES, 22 MW) sur deux croupes donnant sur le lac de la Galaube (le Bois de la Source).

Saint-Denis (530 Saint-Dionisiens, 821 ha), 23 km NNO de Carcassonne et 7 km à l’est de Saissac, étire son finage sur le plateau ancien entre les vallées encaissées de l’Alzeau à l’ouest et du Linon à l’est; Aude Ambulances (25 sal.). Le village n’occupe qu’une partie d’un plan quadrillé originel étendu sur 40 ha, issu d’une bastide royale de 1293. Au nord-est, réservoir de Fargues; au nord-ouest, barrage et lac de Saint-Denis (7 ha) sur l’Alzeau, partagés avec Saissac. La population a augmenté de 130 hab. depuis 1999 (un tiers).

Saissac (960 Saissacois, 5 703 ha dont 2 200 de bois) est un ancien chef-lieu de canton de l’Aude, 24 km au NO de Carcassonne. Le village est perché à 470 m sur un promontoire sculpté par la Vergassonne au débouché d’un vallon, et portant les tours ruinées de son ancien château fort (12e s.) et du village castral; s’y ajoute le nouveau château à tours rondes très remanié aux 15e et 17e s. et dont la ruine a été accélérée par les chercheurs de trésors. Le village s’est étendu vers l’ouest à Pratmoulis, où sont un village de vacances, un camping et une maison de retraite et un centre de convalescence; musée des vieux métiers; parc à biches et menhir de Picarel un peu au nord. Saissac avait 2 000 hab. au début du 19e siècle et sa population a diminué jusqu’en 1975 (650 hab.), puis repris un peu.

Le vaste finage borde le département du Tarn et le Parc régional, montant jusqu’à 734 m. Il inclut les 23 ha du lac de retenue du Lampy Neuf (digue de 126 m, retenue de 2,6 Mm3, arboretum), très fréquenté par les Toulousains et autres citadins. Le lac a été aménagé en 1782 en amont du ruisseau du Lampy et ses eaux sont dérivées vers la rigole d’alimentation du canal du Midi, qui sinue dans la partie haute de la commune depuis la prise d’eau sur l’Alzeau dans la commune d’Arfons (Tarn); site naturel protégé, arboretum. Au NE, barrage et lac de Saint-Denis sur l’Alzeau. Au NO, centre de loisirs au hameau de Picou sur le plateau. Au-delà, le finage atteint sur 2,5 km le rivage méridional du lac des Cammazes, suivi par la Rigole de la Montagne Noire.


Montagne Noire (la)

le massif le plus méridional du Massif Central, dont le nom correspond bien à l’impression que donne sa crête boisée vue du sud et des lumières méditerranéennes. Le massif correspond à un bloc de roches anciennes orienté est-ouest et basculé vers le sud; il présente un escarpement de faille au nord, découpé par les torrents au-dessus de la vallée du Thoré, et descend plus doucement vers le sud où la surface d’érosion posthercynienne passe sous les couches sédimentaires à dominante calcaire du Cabardès, dont les fronts escarpés sont également tournés vers le nord. Le relief culmine au pic de Nore à 1 211 m. La Montagne Noire mesure environ 60 km d’ouest en est, pour une largeur maximale de 25 km.

Tout un système de captage des eaux y fut engagé par Riquet pour les besoins d’alimentation du Canal du Midi, par des prises sur l’Alzeau et le Lampy, et les lacs de barrage du Lampy (Aude) et de Saint-Ferréol (Haute-Garonne). Des travaux plus récents ont étendu les aménagements. Le versant dominant le Thoré au-dessus de Mazamet, Sorèze et Revel est très raide et boisé. Les pentes méridionales portent des vignes de qualité. Les villages sont dépeuplés mais, proches de Toulouse et des villes méditerranéennes, reçoivent d’assez nombreux visiteurs qui font revivre d’anciennes spécialités (fromages, miels, etc.). Il existe une communauté de communes de la Montagne Noire dans l’Aude, un nouveau canton de la Montagne Noire, dans le Tarn (15 communes, 15 300 hab. bureau à Labruguière) et un canton dit de la Malepère à la Montagne Noire (bureau à Montréal).