Montagne limousine

ensemble de hauts reliefs portant les points culminants du Limousin, partagés entre les trois départements et associant, pour l’essentiel, le plateau de Millevaches et les Monédières, et dans la Creuse les environs de Gentioux et de La Courtine. Elle n’atteint pas tout à fait 1 000 m, mais 977 au mont de Bessou dans la commune de Meymac en Corrèze. Plusieurs rivières en sortent en direction de la Loire et de la Garonne: sur à peine 25 km sourdent le Cher, la Creuse, la Vienne, la Vézère, la Corrèze et une demi-douzaine de leurs affluents et d’affluents directs de la Dordogne. Les explorations de la Cogema ont permis aux géologues d’attribuer l’essentiel des reliefs à des cassures bordières relativement récentes, plutôt qu’à des plates-formes d’érosion successives avec reliefs résiduels selon les interprétations anciennes. La Montagne a été un foyer de départ de nombreux petits marchands ambulants, et de maçons et tailleurs de pierres: on en trouve les traces à Compostelle au 12e siècle, à La Rochelle en 1627, et dans le Paris d’Haussmann; Gentioux a hérité d’une dévotion à Notre-Dame du Bâtiment… La gare d’Auzances fut un point de départ privilégié. Les conditions écologiques et les pacages ont fait que la lande à bruyère régnait au-delà de 650 m; d’abondantes plantations de résineux s’y sont en partie substituées, mais la lande et les tourbières marquent encore les paysages. Bugeat, Sornac, Peyrelevade et La Courtine sont les principales bourgades au sein de la Montagne proprement dite. Toute une série de bourgs plus étoffés jalonnent le pourtour de la Montagne, où ils servaient de lieux d’échange: Felletin, Bourganeuf, Eymoutiers, Treignac, Égletons, Meymac, Ussel par exemple. L’ensemble bénéficie depuis 2004 de la création du Parc naturel régional de Millevaches en Limousin (v. Millevaches (plateau de)).