Montanérès

petit pays à l’est des Pyrénées-Atlantiques, souvent associé au Vic-Bilh dans les promotions touristiques et gastronomiques, et maintenant fort bien cultivé, surtout en maïs, en dépit du relief assez accidenté et des cailloutis du cône de Ger. Le relief au sud a encore la forme du plateau de cailloutis de Ger, puis se divise vers le nord en un éventail de vallées profondes et de crêtes étroites ou pouges, que suivent les routes. D’ouest en est, il est ainsi traversé par les vallées du Petit Lées et du Grand Lées, du Louet Darré et du Louet Daban (Darré signifie derrière, donc de l’ouest, Daban devant, donc à l’est), du Layza, du Lys Darré et du Lys Daban, de la Luzerte.

Il existe un nouveau canton nommé Pays de Morlaàs et du Montanérès (44 communes, 23 300 hab.), avec Morlaàs pour bureau.

Ce territoire a pris une position originale dans la nouvelle géographie des intercommunalités: onze communes des Pyrénées-Atlantiques ont choisi d’adhérer à la communauté Adour Madiran des Hautes-Pyrénées, donc d’une région différente. Toutes sont limitrophes des Hautes-Pyrénées.

Montaner (450 hab., 1 913 ha dont 311 de bois) est l’ancien chef-lieu de canton, et le vilalge éponyme, 40 km à l’ENE de Pau au nord du plateau de Ger. La commune est à 18 km NNO de Tarbes, à la limite des Hautes-Pyrénées sur trois côtés; elle abrite sur un promontoire les restes d’un château de Gaston Fébus (1380), à enceinte quasi circulaire et orgueilleux donjon de briques carré de 40 m de haut. Le petit village est dans la vallée du Lys Daban mais le finage associe les trois vallées du Lys Darré, du Lys Daban et, à l’est, de la Luzerte, et ainsi trois pouges issues du plateau de Ger; l’habitat se disperse sur les reliefs et en fond de vallée, surtout dans celle du Lys Darré à l’ouest, plus large que les autres. La Rouquière est un petit lotissement sur le plateau au NNE du village. À sa pointe sud-ouest, le finage de Montaner participe au grand lac de barrage du Louet, long de 1 900 m, qui s’étend sur 50 ha et stocke 2,3 Mm3. La population, qui était encore de 790 hab. en 1876, était lentement tombée à 380 en 1975 et a un peu repris.

Ponson-Debat-Pouts (100 Ponsonais, 572 ha dont 200 de bois) est voisine de Montaner au sud-ouest; son finage a une assez large portion de plateau entre les vallées du Lys Darré à l’est et du Louet Daban à l’ouest, celle-ci étant occupée par le grand lac de barrage partagé avec Escaunets à l’ouest (Hautes-Pyrénées) et la pointe sud-occidentale de Montaner. La commune est issue d’une fusion de 1845; Pouts est sur un promontoire de ce plateau au-dessus du Lys Darré, avec la mairie, cimetière et chapelle; Ponson-Debat est dans la vallée au pied, avec l’église et le cimetière.

Casteide-Doat (150 Doati-Casteidois, 534 ha) accroche ses maisons en terrain accidenté juste au nord de Montaner, sur le versant gauche du Lys Daban, entamé par des vallons profonds; motte féodale. Doat est au pied, dans la vallée. Leur réunion est du milieu du 19e s.

Lamayou (200 Lamayorais, 951 ha dont 254 de bois) est à 6 km NNO de Montaner, sur le plateau qu’entaillent vers l’ouest la vallée du Laysa, à l’est un large vallon descendant vers la vallée du Lys; motte féodale à Mongaston. Le finage comprend à l’ouest une partie de la pouge entre Louet Daban et Layza, où est le hameau de Peyraube, qui a église et cimetière; un autre habitat avec une église ruinée est à Lalye, au nord-ouest dans la vallée du Layza.

Castéra-Loubix (56 Casterais, 343 ha) se tient à 9 km au nord-ouest de Montaner. Castéra est sur la pouge entre Louet et Layza, que parcourt la D202. Loubix conserve quelques maisons sur le versant raide occidental, au-dessus du Louet; leur réunion est de 1845.

Labatut (180 Labatutais, 844 ha dont 274 de bois), au nord de Castéra, aligne ses maisons sur une croupe de la pouge entre Layza et Louet, qui se termine au nord-ouest par le château de Navailles (16e s.), au-dessus du Louet. Le finage comprend un secteur de la vallée du Layza et des reliefs boisés à l’est, où est aussi un bois de Labarthe.

Monségur (130 hab., 284 ha) est dans la continuité de l’habitat de Labatut sur la même pouge que suit la D202, mais son petit finage se limite à ce relief; fronton.

Bentayou-Sérée (110 Bentayounais, 26 ha), à 10 km au NO de Montaner, contient le confluent du Louet Darré et du Louet Daban qui donne naissance au Louet; ses quelques maisons sont sur le versant gauche de la vallée. Sérée est un peu plus bas et plus au nord que Bentayou, qui a une motte féodale; leur réunion est de 1845. La commune bénéficie de la D47 sur la crête occidentale.

Maure (110 hab., 359 ha), juste au sud, disperse ses maisons sur le versant gauche du Louet Darré. À l’ouest, le finage monte sur le plateau où s’aligne la D47, qui passe par le hameau de Berthoumieu.

Pontiacq-Viellepinte (180 Pontiacquais, 698 ha) 4 km à l’ouest de Montaner, est issue d’une fusion de 1844. Les maisons de Pontiacq s’alignent sur la pouge qui domine la vallée du Louet Daban, avec le château de Minvielle, tandis que Viellepinte est au fond de celle-ci, au nord-ouest, dominé par la butte du Puey de Maure (333 m). Vers l’est, le plateau est vallonné par le Layza. La commune n’avait que 120 hab. en 1999.

Sedze-Maubecq (280 hab., 761 ha), 13 km à l’ouest de Montaner, 15 km à l’est de Morlaàs, est séparée du reste du Montanérès par la commune de Villeneuve-près-Béarn, dans l’enclave haut-pyrénéenne, qui toutefois fait partie de la même communauté. Le village est sur la pouge entre le Petit Lées à l’ouest et le Grand Lées à l’est; les deux communes ont été réunies en 1845. Maubecq subsiste comme dernier hameau vers le nord, avec une motte féodale de l’un des anciens châteaux de la vicomté du Vic-Bilh; +80 hab. depuis 1999 (+40%).