Montreuil-Bellay

(4 150 Montreuillais, 4 896 ha dont 440 de vignes et 230 de bois) est un ancien chef-lieu de canton du Maine-et-Loire dans l’arrondissement et la communauté de Saumur Val de Loire, 18 km au sud de Saumur sur la rive droite du Thouet. Héritière d’un lieu fortifié dès 1026 à la limite de l’Anjou et de la Touraine, c’est la seule ville close subsistant dans sa plénitude en Anjou; elle conserve un gros château du 15e s. avec un «château neuf» de 1500, remparts et portes fortifiées. L’ensemble est classé parmi les «Plus beaux détours de France» et forme un site inscrit du département (14 ha).

Chef-lieu d’une contrée prospère aux 17e et 18e s., la ville en porte la marque dans ses maisons; mais elle a été détrônée par la montée de Saumur au 19e s., de Cholet plus tard. Elle offre aussi un musée Léandre (peintre, 1862-1934), un aquarium et un musée paysan, une exposition de la Soie vivante dans une ancienne chapelle; elle est «station verte de vacances». Elle est équipée d’un collège public, d’un lycée agricole-viticole et de la maison familiale rurale de la Rousselière et accueille un supermarché U (6,5 sal.).

La ville a quelques ateliers: aliments du bétail Denkavit (200 sal., groupe néerlandais), Greystal (pièces d’aluminium pour automobiles et bâtiment, 160 sal.), emballages Amcor (70 sal.), Autajon-Étiquette (30 sal.) et Anjou-Étiquettes, (20 sal.); embouteillage de boissons Verdier (45 sal.), salaisons Bernaudeau (30 sal.) et Fransal (25 sal.), agrochimie (Sipam Phyteurop, 80 sal.); conditionnement à façon ACP (70 sal.); transports Bomex (40 sal.), Gaborit (60 sal.) et Log Alliance (25 sal.); La Poste (20 sal.).

La commune est aussi viticole; s’y distingue le château de la Durandière juste au nord-est du bourg, qui appartient aux Caves L. de Grenelle de Saumur (38 ha). Le territoire communal s’est agrandi en 1840 avec l’intégration de Saint-Hilaire-le-Doyen (à l’ouest du Thouet) et, en 1968, de Méron à l’est (590 hab.). Le finage est très étendu à l’est du Thouet, bien peu à l’ouest où s’étire néanmoins sur la gauche du Thouet le long faubourg héritier de Saint-Hilaire qui va des Faubourgs au SO au château de la Salle au NE et que contourne la rocade de la D347; châteaux de Coux et de la Treille au nord, bois de Lançon au NE, hameaux de Chaumont, Méron et Balloire à l’est, de Trézé au SE; menhir de l’Accommodement au SE du bourg. À 5 km au SE du bourg sur la N147, la zone industrielle de Méron a été ouverte à l’emplacement d’un ancien camp de concentration de Tsiganes (1941-1945), transformé ensuite en camp militaire américain. Montreuil-Bellay a eu 2 000 à 2 200 hab. de 1840 à 1960 puis sa population a augmenté jusque vers 1982 avant de se stabiliser, puis de perdre 310 hab. depuis 1999.