Monts, Rance et Rougier

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communauté de communes de l’Aveyron, à l’extrême sud du département, associant 23 communes et 6 300 hab. sur 65 200 ha, donc avec une densité de population inférieure à 10 hab. au km2. Le centre du territoire est dans le large bassin de terrains permiens entre le massif ancien à l’ouest et les Causses à l’est, dont la couleur rouge violacé des grès est à l’origine de la dénomination Rougier. Le siège est à Belmont-sur-Rance; aucune commune n’atteint 2 000 hab.

Belmont-sur-Rance (1 000 Belmontais, 4 419 ha dont 878 de bois) est un ancien chef-lieu de canton de l’Aveyron dans l’arrondissement de Millau, 27 km au SO de Saint-Affrique. Elle est «station verte de vacances» et s’orne d’une collégiale du 16e s., dotée d’un clocher de 74 m, d’un pont du 12e s., d’anciennes maisons bourgeoises; un collège privé, une maison familiale de vacances de 220 lits. L’aérodrome de Saint-Affrique-Belmont (code LFIF) est sur le plateau au NO du village, équipé d’une piste en dur de 1 350 m et d’une piste en herbe de 1 100 m, permettant plusieurs activités dont le vol à voile. Le nom de la commune a été complété en 1919; sa population est passée de 1 900 hab. en 1866 à moins de 800 en 1975; elle a augmenté ensuite, mais plafonne.

Rebourguil (290 hab., 3 531 ha dont 993 de bois), 11 km NNE de Belmont, est un village type du rougier; l’ancien village et le château d’Esplas (14e s. à tours d’angle, remanié au 18e) sont à l’ouest de la commune, dont le finage se partage entre collines au nord et plaine au sud. La D888 passe au sud du village; charcuterie Cros (25 sal.).

Combret (280 Combretois, 4 958 ha dont 1 821 de bois), 10 km ONO de Belmont, occupe un site hardi de pédoncule de méandre encaissé du Rance; belles maisons de grès rouge, halle de justice. La D888 passe au nord du finage, qui s’avance en pointe vers le sud, où il atteint 919 m au Puech de Roqueferret sur le rebord du massif ancien.

La Serre (120 La Serrois, 1 852 ha dont 442 de bois), 14 km NO de Belmont, est aussi dans les collines occidentales du Rougier, où se disperse l’habitat. Le petit village d’Anglas, à l’est, où est la mairie, est perché sur une échine à 600 m; un menhir juste à l’ouest. Plusieurs hameaux se dispersent, dont Monteils à l’ouest. Le finage est bordé au sud par la vallée encaissée du Merdanson.

Saint-Sernin-sur-Rance (760 Saint-Serninois, 1 114 ha dont 354 de bois), 20 km NO de Belmont, est un ancien chef-lieu de canton dans l’arrondissement de Millau, à 32 km OSO de Saint-Affrique et 42 km à l’est d’Albi, dans la vallée encaissée du Rance. C’est, sur la route tr!s sinueuse d’Albi à Millau (D999), une ancienne place forte dans un superbe site d’éperon de confluence dominant la rencontre du Rance et du Merdanson. Elle a conservé une allure médiévale et une cité historique classée, avec maisons anciennes et hôtel de ville du 15e s., un festival en juillet; mais elle n’offre qu’une gamme de services limitée, dont une maison familiale rurale Valrance (200 élèves), un hôtel de 60 chambres. La commune s’est dépeuplée depuis le milieu du 19e s., où elle dépassait les 2 000 hab., mais a repris 60 habitants depuis 1999. Le finage, encaissé dans le massif ancien, s’étend surtout vers le sud-est au sud du Merdanson. La mention sur Rance a été ajoutée en 1891. Auparavant, la commune avait absorbé ses voisines Balaguier et la Serre en 1833, qui ont repris leur indépendance en 1845 (Balaguier) et 1880 (La Serre).

Balaguier-sur-Rance (90 hab., 980 hab. dont 233 de bois), 4 km NO de Saint-Sernin, est à la limite du département dans le massif ancien. Le Rance traverse le finage, longé par la D33. La mention sur Rance est de 1936. La commune a été intégrée à Saint-Sernin de 1833 à 1845.

Pousthomy (220 Postomiens, 1 733 ha dont 565 de bois), 5 km SSE de Sant-Sernin et 18 km ONO de Belmont, touche à la limite du Tarn au NO et tout au sud, où l’altitude monte à 805 m. Le village est à l’est, à 480 m, entre deux menhirs.

Montfranc (130 Montfrancains, 620 ha), 26 km ONO de Belmont, a un village au plan de bastide sur la D607 à la limite du département; le finage est bordé sur trois côtés par celui de Pousthomy.

Laval-Roquecézière (280 Rocacéziérois, 3 066 ha dont 880 de bois), 18 km à l’ouest de Belmont, est une commune d’habitat totalement dispersé, vers 500 m, issue d’une fusion de 1833. La mairie est au hameau de la Claparède, au SE. Au hameau voisin de Saint-Crépin, sur une petite butte, musée Damien Bec, d’art et de traditions populaires, conservant des statues-menhirs. L’ancien village de Roquecézière est à 865 m sur la crête qui marque la limite départementale, au SO de Saint-Crépin (large panorama). Cette crête atteint 920 m à la pointe méridionale du finage, au Puech de Bamoutou. Au nord de la commune dans la vallée de la Rance, se tient le monastère de bénédictines N.-D. d’Orient. Saint-Maurice est un hameau sur le versant gauche de la Rance; Verdalle est un eu plus au sud dans la vallée du Sibot. La commune a 70 hab. de moins qu’en 1999. Elle avait 1 700 hab. vers 1860.

Saint-Sever-du-Moustier (210 Saint-Severais, 2 603 ha dont 705 de bois), 11 km SO de Belmont, a son petit village juste à la limite des terrains ancienes et permiens, au fond de la vallée du Toudoure, qui conflue avec la Rance à la limite ouest de Belmont; musée des Arts buissonniers. Le finage est borné au sud par la limite départementale; il monte à 960 m au SE. Le nom fut simplement Saint-Sever jusqu’en 1919.

Murasson (190 hab., 4 024 ha dont 1 314 de bois), 14 km au SSE de Belmont, a son village étagé sur un éperon de confluence de la vallée du Liamou. Son finage jouxte au sud-ouest celui de Lacaune (Tarn) et fait une pointe à l’intérieur de celui de Saint-Sever en englobant le hameau de Pomayrol (715 m) sous le sommet de Cabriès (999 m). Toute la crête méridionale, qui fixe la limite du département, se tient entre 920 et 1 000 m. La commune accueille les salaisons du Landoulet (25 sal.), les travaux publics Milhau (20 sal.). Un long appendice au SE, presque entièrement détaché du reste du finage, a reçu un parc de six éoliennes Enercon (13 MW) du groupe Valeco au Plo de la Rouquette, de 960 à 1 011 m, à la limite du département du Tarn.

Mounes-Prohencoux (190 Moucoussois, 3 762 ha dont 967 de bois), 11 km ESE de Belmont, est une commune d’habitat dispersé. Son nom fut longtemps Prohencoux, puis elle a absorbé Mounes, à l’est, en 1830, mais n’a changé de nom qu’en 1950; Mounes est dans la vallée de la Rance tout à l’est du finage, avec la mairie; Prohencoux est un petit hameau au fond de la même vallée bien plus en aval, tout à l’ouest. D’autres hameaux se dispersent dans la commune, dont l’Albrespy au centre, qui a une église; châteaux de Falgous (18e s.) et de Prohencoux. Le finage culmine à 937 m au sud-ouest au Puech des Roussilles; il est principalement dans les terrains permiens, sauf tout au sud.

Montlaur (650 Montlaurais, 4 157 ha dont 566 de bois), 15 km NE de Belmont sur la rive gauche du Dourdou, 14 km au SO de Saint-Affrique, dans le bassin permien, a révélé plusieurs statues-menhirs. La commune accueille une fromagerie du groupe toulousain AAA (Fromageries Occitanes, 20 sal.) et un village de vacances. La commune a 80 hab. de plus qu’en 1999; hameau de Verrières au sud-ouest.

Gissac (110 Gissacois, 3 102 ha dont 820 de bois), 26 km ENE de Belmont, 20 km SSE de Saint-Affrique, est au sud-est de son finage sur le rebord occidental du causse, qui prend la forme de la la crête de la Loubière. Tout au NO, d’anciennes mines se voient près des ruines restaurées du château de Montégut, qui abrite un musée du plâtre et un festival estival de théâtre et qui est un site fréquenté (50 000 visiteurs par an). Au village, le château renaissance, restauré au 19e s., a été habilement aménagé en hostellerie; au sud, source minérale d’Andabre, avec maison familiale de vacances.

Camarès (1 050 Camarésiens, 4 186 ha dont 1 680 de bois), 15 km à l’est de Belmont, est un ancien chef-lieu de canton de l’arrondissement de Millau, 24 km au sud de Saint-Affrique dans la vallée du Dourdou. Le village est juste au pied du bloc cristallin prolongeant les monts de Lacaune, à l’entrée du rougier de grès permiens, souvent nommé Rougier de Camarès. Il conserve une porte de ville, deux tours et des restes de remparts, un beau pont ancien sur le Dourdou; original musée Pappaggui (genre pop-art) et musée de l’automobile; temple protestant. Vers l’est, le hameau d’Ouyre est au pied du versant gauche du Dourdou au débouché du ravin de Ladous. À la tête de celui-ci, deux éoliennes (0,5 MW) ont été implantées en 2006 à la pointe sud du finage, au-dessus du hameau d’Aupiac à 970 m; elles prolongent le parc de Couffouleux. La commune a eu 2 300 à 2 400 hab. de 1840 à 1895 et s’est ensuite continûment dépeuplée, du moins jusqu’en 1999.

Peux-et-Couffouleux (90 Peuleussiens, 2 171 ha dont 604 de bois), 16 km ESE de Belmont, est aux sources du Rance à 700 m, sous le sommet du Merdelou, qui monte à 1 110 m, possède une forêt d’ombrée et a été couronné en 2002 par le parc éolien du Merdelou, doté de 6 machines Nordex (7,8 MW) à Enertrag. La crête porte en fait un alignement de douze éoliennes, le parc du Merdelou étant prolongé au NE par celui des Fontanelles de Brusque (Hérault), dont 3 des six éoliennes sont sur le territoire de Peux-et-Couffouleux. Peux est à l’ouest, Couffouleux au centre du finage, chacun dans une petite vallée des têtes de la Rance, et ont été réunis dès les années 1790. Le finage dépasse au sud-est la crête du Merdelou et descend dans la vallée du Sanctus, affluent du Dourdou.

Brusque (290 Brusquois, 3 618 ha dont 2 013 de bois), 12 km au SE de Camarès, 26 km ESE de Belmont et 31 km sud Saint-Affrique, a son village dans la vallée du Dourdou, à 450 m, au confluent du Sanctus. Le nom vient des bruyères. La forêt domaniale du Haut Dourdou couvre une grande partie du finage. Le village conserve des ruines de son château fort; des mines y ont été exploitées; des avens et des grottes signalent les couches calcaires du Cambrien; deux campings en amont et gros village de vacances VVF (260 places) au hameau de Céras. La commune a 80 hab. de moins qu’en 1999. Un parc éolien de 6 Nordex (7,8 MW) a été lancé en 2006 aux Fontanelles par Enertrag, sur la crête occidentale du finage, dans le prolongement du parc du Merdelou de Peux-et-Couffouleux; trois d’entre elles sont dans la commune voisine.

Arnac-sur-Dourdou (36 Arnacois, 1 657 ha dont 1 178 de bois, à 560 m), 34 km SE de Belmont, 39 km au sud de Saint-Affrique, est une petite commune des hauteurs du Haut-Languedoc, limitrophe du Tarn et de l’Hérault à la fois et créée en 1871 à partir de Mélagues avec 400 hab., sous le nom d’Arnac, précisé en 1919. Le très petit village est dans la hute vallée du Dourdou; le relief atteint 1 008 m à la pointe sud.

Mélagues (60 Mélagais, 4 451 ha dont 2 672 de bois), 38 km SE de Belmont est un peu isolée à 680 m d’altitude dans la vallée du Thalis, affluent de la Nuéjouls, qui atteint le Dourdou à Fayet. Son finage, limitrophe de l’Hérault, culmine aux monts Frech (1 076 m) et Agut (1 022 m), qui donnent sur les communes héraultaises de Saint-Gervais-sur-Mare et Graissessac; le col du Layrac (765 m) donne accès à Graissessac dans un paysage de déblais miniers. Mélagues a eu jusqu’à 1 800 hab. en 1841, puis 590 après la sécession d’Arnac et Tauriac. Elle perd encore des habitants (-40 depuis 1999).

Tauriac-de-Camarès (46 hab., 2 475 ha dont 1 436 de bois), 38 km ESE de Belmont au nord de Mélagues, est à la limite de l’Hérault où elle est voisine d’Avène. Le village est au fond de l’étroite vallée de la Nuéjouls. Le relief atteint 914 m au Liaury, juste au-dessus de la forêt domaniale du Haut Dourdou. La commune a été créée en 1872 à partir de Mélagues avec 360 hab. sous le nom de Tauriac, augmenté en 1934.

Montagnol (130 Montagnolois, 3 447 ja dont 1 199 de bois), 34 km au sud de Saint-Affrique, 35 km à l’est de Belmont à 650 m, est juste à la limite du massif ancien, qui se marque par la barre de quartzites cambriens de Roque Jaubi (763 m). Au sein du massif ancien, au SO du finage, le hameau de Cénones, réuni à Montagnol dans les années 1790, est sur la D902 dans un microbassin de confluence débouchant sur un méandre de la Nuéjouls, et apparaît plus étoffé que le chef-lieu; menhir aux environs au bord de la Nuéjouls. Au nord dans les collines du Permien, statue-menhir à la Verrière. La commune est limitrophe de l’Hérault.

Fayet (270 Fayetois, 1 587 ha dont 820 de bois), 23 km à l’est de Belmont, à 420 m dans le massif ancien, est au confluent du Dourdou avec la Nuéjouls qui vient de l’est et le Cabot qui vient du nord. Le village, à l’ouest de son finage, a un grand château du 16e s. Tout à l’est dans la vallée du Nuéjouls, se voit le château féodal de La Roque.

Sylvanès (110 Sylvanésiens, 1 696 ha dont 746 de bois), 9 km ENE de Camarès, 24 km SE de Saint-Affrique, a une source minérale, qui fut exploitée par son abbaye. Celle-ci, créée en 1132 dans la vallée profonde du Cabot, affluent du Dourdou, devenue cistercienne, fut une assez grande puissance, mais déjà bien affaiblie avant la Révolution. Elle conserve une église du 12e s. et des bâtiments du 12e au 14e s.; elle a été réaménagée depuis 1977 en centre culturel international avec festival de musique sacrée, recherche et formation, hébergement et lieu d’édition musicale, et emploie jusqu’à 50 salariés l’été; le centre est fréquenté par 80 000 visiteurs, ce qui en fait le quatrième site enregistré du département.