Muse et Raspes

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communauté de communes de l’Aveyron au nom complet de communauté de la Muse et des Raspes du Tarn, associant 13 communes et 5 400 hab. sur 44 200 ha. Le siège est à Saint-Rome-de-Tarn; aucune commune n’atteint 2 000 hab., ni même 1 000. Le nom est formé d’après la rivière Muze et le nom local des reliefs rugueux, Raspes.

Saint-Rome-de-Tarn (890 Saint-Romains, 5 206 ha dont 1 120 de bois) est un ancien chef-lieu de canton de l’Aveyron dans l’arrondissement de Millau, 25 km OSO de Millau sur la rive gauche du Tarn, à 430 m, au confluent du Lévéjac et à l’entrée du secteur des raspes. Le village fut fortifié; il était devenu une place protestante au 16e s., et a pratiqué la viticulture. Il présente quelques restes de défenses, ruelles et vieilles pierres d’un village d’allure médiévale, grottes et terrasses de culture; des traces d’anciennes mines subsistent à l’ouest sur le versant gauche du Tarn; dolmen de la Borie Blanque au SO à 645 m. Le finage contient au nord une partie du versant droit escarpé du Tarn.

La commune a un hôtel, deux campings (150 places) dont un de luxe (100 places), plus de 200 résidences secondaires (un tiers des logements); musée de la vigne, base nautique sur le Tarn; transports J. Arles (40 sal.), treillis et armatures à béton AMSA (120 sal.). La population augmente un peu depuis 1982 (630 hab.) et s’est accrue de 160 hab. depuis 1999; mais elle fut de 1 700 hab. en 1876, et avait dépassé 3 000 hab. de 1806 à 1846, avant des remaniements de contours.

Quatre communes sont au nord-est du territoire intercommunal, à l’est du Lévezou.

Montjaux (400 Montjausiens, 3 148 ha dont 982 de bois), 9 km au nord de Saint-Rome de 650 à 720 m sur le rebord du Lévezou, et dont le nom évoque Jupiter (mons Jovis), est un beau village médiéval dont les ruines du château sont juchées à 821 m (panorama et tour d’orientation); intéressante église du 12e s. restaurée au 19e. En contrebas dans la vallée de la Muze, au NE du finage, apparaît le pittoresque ancien village en terrasses de Marzials, avec restes de l’enceinte médiévale; celui de Roquetaillade est un peu en aval; d’autres vieilles pierres sont au hameau de Candes, tout au sud, au-dessus du confluent de la Muze et du Tarn. Le relief culmine à 1 089 m au NO du finage.

Castelnau-Pégayrols (340 Castel-Lévéziens, 5 301 ha dont 1 807 de bois), 15 km NNE de Saint-Rome à 750 m, 23 km ONO de Millau, est un village fortifié de grès rose sur l’escarpement du Lévezou, dominant la profonde vallée de la Muze. Il a une église abbatiale du 11e s. et des restes du château et des remparts, et un système hydraulique très élaboré, qui est classé; parc de loisirs des Bouscaillous. Le hameau d’Estalane est au nord-ouest du village sur le plateau du Lévezou, où passe le GR62. Une longue file de parc éoliens couronne depuis 2007 la crête du Lévezou au nord-ouest, de part et d’autre du col de Pouzinières (1 048 m), entre 1 070 et 1 100 m: la Fage (2 Enercon, 4,6 MW), le Puech (5 Enercon, 11,5 MW), les Pins (1 Enercon, 2,3 MW), les Pios (5 Enercon, 11,3 MW), au total 13 machines et 22,7 MW, tous gérés par le groupe Theolia. La commune a 50 hab. de plus qu’en 1999.

Saint-Beauzély (600 Saint-Beauzeliens, 3 069 ha dont 615 de bois) est un ancien chef-lieu de canton de l’Aveyron dans l’arrondissement de Millau, 20 km au NO de Millau dans la vallée de la Muze, à 620 m. C’est un village fortifié, avec un château des 13e et 16e s. (musée Mémoire de la vie rurale) et, un peu ) l’ouest, l’ancien cloître grandmontain (12e s.) de Comberoumal; belles maisons de grès, musée des métiers de la pierre; deux colonies de vacances, camping; menuiserie Boissière (25 sal.). La D911 longe la limite orientale du finage; au SE, hameau d’Azinières et carrière de Roquecanude. Le relief monte à 1 606 m au NO sur la crête du Lévezou.

Verrières (460 Verriérois, 5 301 ha dont 2 510 de bois), 18 km au nord de Millau vers 460 m, déploie son finage dans le haut bassin de la Lumansonesque, affluent du Tarn; c’est par là que la N9 et l’A75 descendent vers Millau; le franchissement de la Lumansonesque a nécessité la construction d’un grand viaduc, achevé en 2002, de 760 m de long et qui domine la rivière de 140 m avec une pile de la même hauteur; petite fromagerie du groupe Triballat (les Alizières, 20 sal.). La commune a gagné 110 hab. depuis 1999. Son finage mord au sud sur le Causse Rouge, au nord sur celui de Sévérac. À la limite nord-est, au nord du col de l’Engayresque, un échangeur de l’A75 et de la D809 ex-N9 donnt accès au centre médical Fenaille, sur le causse à 900 m. Au NO, le relief est très accidenté par les ravins de tête de la Lumansonesque; le relief y monte à 965 m au Puech de Turlande; beau site de l’ancien habitat de Saint-Amans d’Escoudournac (chapelle).

Les autres communes forment l’aile occidentale du territoie intercommunal.

Les Costes-Gozon (190 Costois, 2 033 dont 524 ha), 15 km SO de Saint-Rome, a son village à 660 m sur le rebord occidental du Causse, dont le plateau occupe les deux tiers orientaux du finage. Au SE dans le quartier des Dragonnières, dolmen, tumulus et vestiges de sarcophages, une grotte. La commune envoie vers le SO, le long de la commune de Bournac, une queue contournée, qui atteint la vallée du Len méridional et englobe le hameau de Saint-Michel de Landesque, ancienne commune intégrée en 1852. Le nom de la commune fut d’abord Gozon puis Les Costes en 1801, puis Les Costes-de-Gozon en 1866, enfin Les Costes-Gozon; elle a été incorporée à Saint-Rome de 1843 à 1852 en même temps que Saint-Michel.

Saint-Victor-et-Melvieu (380 Saint-Victorois, 1 791 ha dont 576 de bois), 10 km à l’ouest de Saint-Rome, se divise en deux villages distincts. Saint-Victor est à l’est, à620 m, avec deux campings et le village de vacances du Balcon des Raspes. Melvieu est à l’ouest, à 480 m; son nom n’a été ajouté à la commune de Saint-Victor qu’en 1874. La commune a été incorporée à Saint-Rome de 1843 à 1852. Le finage est limité au nord par le Tarn, au sud par la vallée encaissée du Len septentrional, qui rejoint le Tarn à l’angle occidental du territoire. Au NO, la centrale électrique du Mas de Landès a une puissance de 40 MW et une production annuelle d’environ 100 GWh. Sur le relief près de Mevieu a ét installé un gros poste d’interconnexion électrique associé aux centrales du Mas de Landès et du Pouget et d’où les lignes à haute tension rayonnent dans sept directions. La commune s’est accrue de 40 hab. depuis 1999.

Viala-du-Tarn (490 Vialarains, 3 856 ha dont 1 337 de bois) est à 9 km NO de Saint-Rome, bordé au sud par le Tarn. Le petit village s’accroche à 540 m sur le versant droit du vallon des Candades, qui débouche au sud sur le Tarn. a soulane du Tarn. Il domine le hameau du Minier, où des mines d’argent furent exploitées au Moyen Âge. La commune conserve des maisons anciennes, certaines troglodytes à Valencas. Au NO, le hameau de Coudals s’accroche aux pents du vallon du Tourtourou. À l’extrémité sud-occidentale de la commune, le hameau de Pinet est le site d’un barrage-poids mis en service dès 1929, de 45 m de haut, qui retient 10 Mm3 et dessert l’usine électrique du Mas de Landès, qui est sur la rive gauche et donc sur le territoire de Saint-Victor; l’étroitesse de la vallée est telle que le lac de barrage se limite à élargir un peu le cours de la rivière sur une dizaine de kilomètres. La population a diminué de 50 hab. depuis 1999.

Ayssènes (220 Ayssénois 2 314 ha dont 571 de bois), 18 km à l’ouest de Saint-Rome, a son village sur une crête du versant droit du Tarn, à la convergence de deux ravins descendus du Ségala. Le finage s’épaouit au nord sur les reliefs du Ségala, où il atteint 983 m au Dézerac, au NE. À Vabrette au nord-est, musée de l’archerie et tir à l’arc; fête des fraises. À la limite NO de la commune, au Bois Grand et aux Alasses, ont été installées en 2009 huit éoliennes Accona (12 MW) du groupe portugais EDP, dont cinq à Ayssènes et trois au Truel.

Le Truel (350 Truellois, 2 648 ha dont 633 de bois), 19 km OSO de Saint-Rome, a son petit village au bord du Tarn, rive droite, complété juste en amont par le hameau de la Cité, où la D31 franchit le Tarn. Un peu en amont a été installée la puissante centrale hydroélectrique du Pouget (365 MW, 280 GWh/an), alimentée par le vaste système de lacs organisé autour de celui de Pareloup et qui lui assure un chute de 460 m — le Pouget est un lieu-dit proche, mais à Ayssènes; EDF déclare 20 sal. Au-dessus, près du hameau de Costecalde, le réservoir de Saint-Amans (12 ha, à 723 m) fait partie du système hydraulique. Au centre du finage, un dolmen est au hameau de Reynes, à 793 m. Tout au nord de la commune sont trois des éoliennes du parc des Alasses, vers 810 m. Le finage déborde au sud au-delà du Tarn sur un millier d’hectares, où sont de petits hameaux dont la Romiguière, et surtout des fermes isolées.

Broquiès (630 Broquiésois, 3 799 ha dont 1 091 de bois), 25 km OSO de Saint-Rome, 11 km SE de Réquista en aval du Truel, étage ses maisons sur le versant droit du Tarn. En amont, l’usine électrique de la Jourdanie, dotée d’un barrage et d’un petit lac sur le Tarn, complète celle du Pouget. Le finage montre des traces des anciennes mines et des anciennes vignes; on fait encore à Broquiès un peu de vin de pays. La commune a dépassé les 3 500 hab. en 1851, et encore les 2 000 à la fin du 19e s., puis s’est dépeuplée, perdant encore 70 hab. après 1999. Cussac est un gros hameau sur le plateau au nord. Tout au nord à Lascombes, ont été implantées en 2006 deux éoliennes Gamesa (1,7 MW). Le finage s’étend largement aussi au sud du Tarn, que traverse un pont, un peu en amont du confluent du Tarn et du Dourdou; le hameau de la Frégère est au bord du Dourdou.

Brousse-le-Château (160 Broussois, 1 554 ha dont 407 de bois), 35 km OSO de Saint-Rome sur la rive droite du Tarn, au débouché de l’Alrance, a été distingué comme «plus beau village de France» et «village de charme» pour son gros château féodal, dont les éléments vont du 10e au 18e s., précédé par un pont gothique, et ses maisons des 17e et 18e s. Le nom était simplement Brousse jusqu’en 1919; la commune a eu près de 1 000 hab. de 1850 à 1886 et n’a cessé de se dépeupler qu’après 1999; plus de la moitié des logements sont des résidences secondaires. Le finage ne mord que très peu sur la rive gauche du Tarn; il contient sur la rive droite à l’est les hameaux de Couffoulens et de la Vayssière, de part et d’autre d’un promontoire de méandre du Tarn, avec un autre pont et un tunnel pour la D200.

Lestrade-et-Thouels (490 Lestouéliens, 4 227 ha dont 927 de bois), 34 km à l’ouest de Saint-Rome, s’est nommée d’abord Thouels, et a changé de nom quand son chef-lieu s’est transféré au hameau de Lestrade, mieux placé et plus développé sur la route de Réquista à Villefranche-de-Panat (D 44); Thouels est un peu au sud, en promontoire sur le ravin de l’Alrance, qui descend vers Brousse. La commune a reçu en 2008 un parc de 5 éoliennes Vestas (11,5 MW) de la société allemande Juwi, à la pointe NE de la commune à 780 m, vers Lavergne, qui touche à Villefranche-de-Panat.