Neste Barousse (communauté de communes de la)

'

Highslide JS

intercommunalité à l’est des Hautes-Pyrénées, associant 43 communes (7 200 hab., 30 400 ha). Elle réunit les deux anciens cantons de Saint-Laurent et de Mauléon-Barousse, dont les territoires restent distincts. Le siège est à Saint-Laurent-de-Neste; aucune commune n’atteint 2 000 hab.

Saint-Laurent-de-Neste (980 Saint-Laurentais, 1 041 ha dont 209 de bois) est un ancien chef-lieu de canton des Hautes-Pyrénées dans l’arrondissement de Bagnères-de-Bigorre, 12 km au SE de Lannemezan. Le village est dans la basse plaine alluviale de la Neste entre les hauteurs du plateau de Lannemezan au nord et de la Barousse au sud. Mais le finage monte au nord sur le plateau, habité au hameau du Boila et traversé pat l’A64 et la D817 (ex-N117). On y a créé en 1998 une Maison du Savoir, assortie d’un incubateur d’entreprises au nom ambitieux de Centre européen des technologies de l’information en milieu rural (CETIR), qui a attiré quelques petites entreprises. La proche aire de repos dite du Pic du Midi sur l’autoroute, à 572 m, jouit d’une vue étendue et propose un spectacle sur le Pic du Midi au Pentascope. La voie ferrée de Toulouse à Tarbes court au pied du coteau sur la terrasse de la Neste, qui est en partie habitée au sud, au-dessus du village. La commune a un collège public, un agencement de lieux de vente (Omiveira, 45 sal.), un centre de vacances; étang et camping en bord de Neste. Saint-Laurent, devenue «sur Neste» en 1962, a eu 1 600 hab. en 1951 et un minimum de 760 hab. en 1954; elle a perdu 60 hab. après 1999.

Cantaous (450 Cantaousiens, 568 ha) est le seul village juché sur le rebord du plateau de Lannemezan à 586 m, 5 km au NO de Saint-Laurent et 6 km ESE de Lannemezan, où il forme une longue rue. La commune n’a été créée qu’en 1958, à partir de Tuzaguet qui a ainsi perdu près de la moitié de ce qui lui restait d’habitants; elle se distingue aussi par la présence d’un collège catholique. A64, D817 et Rigole de la Louge passent juste au nord, la voie ferrée Toulouse-Bayonne sur le versant sous le village. La commune a perdu 60 hab. depuis 1999.

Tuzaguet (470 Tuzaguetois, 772 ha), sur le talus de terrasse à 3 km à l’ouest de Saint-Laurent, fut un actif centre d’artisanat et d’industrie au 19e s., et avait près de 1 700 hab. en 1876; descendue à 420 hab. en 1999, elle a regagné 50 hab. depuis. L’habitat s’étire sur la terrasse le long de la D24 qui monte à Cantaous et Lannemezan.

Bizous (110 Bizouins, 318 ha) est juste au sud de Tuzaguet sur la rive droite de la Neste à 486 m. Son finage inclut au sud les deux buttes jumelles du mont Pelat (668 m) et du mont Mezan (617 m), en avant du front pyrénéen.

Montsérié (70 Montsériérais, 225 ha), 7 km au SO de Saint-Laurent, est dans la petite plaine entre mont Pelat et la grosse butte du Cap des Pènes au SE (751 m); traces d’oppidum protohistorique et site gallo-romain, petite exposition archéologique.

Hautaget (56 Hautagettois, 135 ha) est à l’est des deux précédentes, 5 km SSO de Saint-Laurent; plusieurs petits hameaux se partagent un finage étroit qui frôle la Neste au nord.

Anères (180 Anérésiens, 266 ha), 2 km au SO de Saint-Laurent sur la rive gauche de la Neste, affiche un rocher monolithe isolé, un élevage d’autruches, un festival annuel de cinéma muet en mai (depuis 1998), et un petit aérodrome privé (LF6538) avec aéroclub et ULM, piste en herbe de 500 m, sur la moyenne terrasse au nord. La commune avait 500 hab. en 1856; elle a regagné 30 hab. après 1999.

Nestier (160 Nestéens, 494 ha) est dans la plaine de la Neste, rive droite, au pied des buttes calcaires, 2 km au sud de Saint-Laurent, où le calvaire du mont Arès (604 m) est associé à un monastère du 19e s. fondé par les olivétains de la proche Saint-Bertrand-de-Comminges; théâtre de verdure et festival estival.

Montégut (140 Montéacutins, 694 ha dont 334 de bois), 6 km SE de Saint-Laurent, s’accroche aux premières pentes des Pyrénées; carrières de la Neste (25 sal.), village de vacances. Le finage atteint la Neste et ses étangs au nord, et s’étire vers le sud en montant sur les reliefs du Bois de Bonrepaire (907 m au Castet Nauet).

Saint-Paul (320 Saint-Paulais, 685 ha dont 167 de bois) est à 2 km à l’est de Saint-Laurent sur la terrasse de la Neste où passent la voie ferrée et la D938. Le finage monte au nord sur le plateau, traversé par A64 et D817 mais non habité.

Mazères-de-Neste (330 Mazériens, 336 ha), 7 km à l’est de Saint-Laurent sur la rive gauche de la Neste, s’orne d’une église romane fortifiée du 12e avec chapiteaux sculptés. Le finage atteint à l’est la rive gauche de la Garonne, et la voie ferrée le traverse au nord du village.

Aventignan (210 Aventignanais, 522 ha dont 175 de bois), 4 km ESE de Saint-Laurent, est au sud de la Neste au confluent du ru de Nistos; deux étangs sont sur la rive droite de la Neste. Au sud, le relief mont à 783 m au Picon, dans le massif duquel a été découverte la grotte préhistorique de Gargas, signalée dès 1575, mais mieux explorée et ainsi redécouverte en 1905; ses parois portent des empreintes de mains et de nombreuses gravures.

Tibiran-Jaunac (310 Tibirannais-Jaunacais, 638 ha dont 159 de bois), 9 km SE de Saint-Laurent, est bordée à l’est par la rive gauche de la Garonne, que domine Jaunac; Tibiran est plus en retrait au SO, au pied des reliefs. Au nord, le finage n’atteint pas tout à fait la Neste; au sud-ouest, il monte à 783 m au Picon; il voisine au sud avec Saint-Bertrand-de-Comminges (Haute-Garonne).

Lombrès (110 Lombrésiens, 142 ha), 6 km SE de Saint-Laurent, est à 470 m dans la plaine de la Neste et traversée par le Nistos; le finage est doté d’une queue vers le sud vers Générest.

Générest (100 Générestais, 1 183 ha dont 671 de bois), 8 km SSE de Saint-Laurent, est dans une petite plaine en cul-de-sac, à 520 m. Le relief monte au sud jusqu’à 1 246 m au Pic de Mont Caup; gouffre de Poudac au SE.

Bize (230 Bizois, 1 296 ha dont 503 de bois) est au sud de Nestier, 5 km SSO de Saint-Laurent, à 540 m, avec un habitat dispersé au pied des reliefs. Au SO, le relief monte à 1 129 m au Picharot. À l’est, se perche le hameau de la Serre à 629 m. La commune a eu plus de 1 000 hab. en 1876.

Nistos (220 Nistosiens, 3 259 ha dont 1 946 de bois), 9 km au sud de Saint-Laurent, a un petit village à 640 m, est déjà bien engagé dans la montagne, dans la vallée du Nistos. L’habitat se disperse en petits hameaux tout le long de la vallée. Son finage atteint 1 849 m au Pic du Mont Aspet (cabane de la Prade à 1 632 m) et contient la forêt domaniale de Bize-Nistos. Une ministation de ski de fond est accessible par une petite route qui monte à 1 700 m au Cap Nestès, mais sur le territoire de la commune voisine de Sarrancolin. Nistos, qui avait 1 600 hab. en 1876, a réuni en 1957 les deux communes distinctes de Haut-et Bas-Nistos, qui avaient été séparées en 1844 de Bize-Nistos. La mairie est tout au nord, au Bas Nistos. Les hameaux du Haut Nistos s’égrènent en amont en fond de vallée.

Seich (90 hab., 717 ha dont 268 de bois), 10 km au sud de Saint-Laurent, se tient sur une étroite crête juste à l’est de Bas Nistos. Son finage s’étire vers le sud le long de la petite vallée de l’Arize, qui rejoint le Nistos au pied de Seix et de Bas Nistos; il atteint 1 514 m au Pic de l’Artigache.

Les communes au sud-est du territoire intercommunal sont celles de la Barousse proprement dite.

Loures-Barousse (630 Lourais, 216 ha), 16 km SE de Saint-Laurent et 10 km SSE de Montréjeau (Haute-Garonne), à 445 m, est la commune la plus peuplée, à la pointe nord-est de ce demi-territoire dans la vallée de la Garonne, où elle jouxte Barbazan, de l’autre côté du fleuve. La D825 et la voie ferrée vers Luchon traversent son territoire. Le nom de Barousse a été ajouté à Loures en 1883. Une foire aux fromages de Barousse se tient dans la commune, porte de la Barousse, qui a aussi un collège public et qui est bien la seule à être plus peuplée qu’au 19e siècle. Elle a néanmoins perdu 220 hab. depuis 1999.

Bertren (180 Bertrenois, 266 ha dont 115 de bois) est à 3 km au sud de Loures-Barousse, seule engagée dans la vallée de la Garonne, dont le cours limite son finage à l’est; le village est au pied du versant gauche, qui monte à 889 m au Cap Picon. La voie ferrée vers Luchon est devenue piste cyclable.

Izaourt (260 hab., 241 ha), juste au sud de Loures-Barousse, a une fabrique de chaux et liants Socli, du groupe Italcementi (45 sal.). Le village est sur la rive droite de l’Ourse, qui atteint la Garonne à la pointe SE de Loures. Le relief s’élève un peu au sud au Mail de Mau Bourg (746 m) mais le finage et surtout dans la plaine, avec des vergers. À l’est, au pied de l’usine et des carrières, la voie ferrée de Luchon devient piste cyclable.

Sarp (110 hab., 182 ha), par où l’Ourse entre dans la plaine de la Garonne à 2 km SO de Loures-Barousse, a abrité dans la Maison de la Barousse le siège de la communauté de communes de la Vallée de la Barousse, qui réunissait 25 communes. Le finage s’étend un peu sur le relief à l’ouest, où il monte à 711 m au Sarrat.

Les autres communes relèvent du bassin montagneux de l’Ourse.

Anla (100 Anlageois, 285 ha), 5 km SO de Loures-Barousse, à 523 m, domine de peu la rive droite de l’Ourse et étend son finage vers l’est mais sans atteindre la vallée de la Garonne.

Créchets (54 Créchetois, 97 ha), 6 km SO de Loures-Barousse, est juste en face et n’a qu’un étroit finage, montant à l’ouest au Pic de Cau (1 079 m).

Aveux (44 Aveusiens, 308 ha), 5 km OSO de Loures-Barousse, est un peu plus au nord et un peu plus haut (590); son finage atteint aussi au SO le Pic de Cau; au nord-est, grotte sous le sarrat de Sarp.

Gaudent (43 Gaudentais, 157 ha), 8 km SO de Loures-Barousse, est au creux d’un vallon du versant gauche de l’Ourse, en soulane, et son finage monte également au Pic de Cau.

Sacoué (64 hab., 1 314 ha dont 636 de bois), 9 km SO de Loures-Barousse, a un village jumeau de Gaudent sur le même versant, mais son finage est beaucoup plus étendu à l’ouest, où il atteint 1 541 m au Tourroc, et de surcroît nanti d’une longue extension au sud-ouest sur les versants d’ombrée de l’Arize, où il atteint le Pic de Douly (1 635 m). À l’ouest, une petite route mène à une carrière et un gouffre à 1 025 m.

Gembrie (80 Gembricois, 100 ha), 7 km SO de Loures-Barousse, est sur la rive droite de l’Ourse face aux deux villages précédents et son petit finage n’atteint pas 600 m.

Antichan (34 Antichanois, 119 ha), 8 km SO de Loures-Barousse, est un peu plus haut que Gembrie au NE, sur le même mamelon, qui ne dépasse pas 645 m.

Ilheu (39 Ilhous, 201 ha), 6 km au sud de Loures-Barousse, à l’est d’Anla et d’Antichan, a son village à 630 m et son finage monte à l’est au Cap de Picon (889 m).

Samuran (26 hab., 255 ha dont 125 de bois), 8 km SSO de Loures-Barousse, au sud d’Ilhan, est dans un petit bassin dominé au SE par la Montagne de Gert (1 030 m).

Troubat (70 Troubatais, 279 ha), 10 km SO de Loures-Barousse, est sur la rive droite de l’Ourse à 550 m. Son finage, à l’est, atteint le Sommet de Chay (1 045 m, site d’escalade).

Bramevaque (38 hab., 377 ha dont 208 de bois), 11 km SO de Loures-Barousse et 2 km en aval de Mauléon à 560 m, dominée par les restes d’un château féodal, fait face à Troubat. Son finage monte au Tourroc à l’ouest (1 541 m) et offre des sites d’escalade.

Mauléon-Barousse (100 Mauléonnais, 549 ha dont 185 de bois) est l’ancien chef-lieu de canton, 13 km SO de Loures-Barousse, à 575 m. Le village, qui avait 900 hab. en 1851, a perdu encore 40 habitants après 1999. Il a été fondé en 1120 au confluent des deux Ourses de Ferrère et de Sost. Il a des restes d’un château féodal nanti d’une tour pentagonale, une maison des Sources, avec musée de l’eau et parc de loisirs de 11 ha. La commune grimpe vers le sud-est dans le Hourmigué jusqu’au soum d’Olives (1 610 m), sur la crête qui domine la vallée de Luchon.

Ourde (34 Ourdais, 560 ha dont 150 de bois) est à 1 km à l’ouest de Mauléon sur un replat en soulane. Son finage monte jusqu’au Tourroc; gouffre de la Saoule au sud, sur la rive droite de l’Ourse.

Ferrère (45 Ferrérois, 5 756 ha dont 3 398 de bois), dont le village est à 3 km à l’ouest de Mauléon à 700 m, occupe tout le bassin de l’Ourse de Ferrère, qui monte à 2 142 m tout près du mont Né, un intéressant belvédère. Aux chalets de Saint-Nérée, en amont du village au creux de la vallée, une source thermale fut exploitée; elle est captée désormais pour l’adduction d’eau potable et pour l’embouteillage (société d’économie mixte Saint-Nérée Barousse, 20 sal.). La D51a remonte toute la vallée de l’Ourse, atteint la Pelouse de Batmale où sont le refuge de Saubette et une altisurface (LF6524) à 1 752 m et finalement le Port de Balès (1 765 m) qui la mène en vallée d’Oueil.

Sost (90 hab., 3 205 ha dont 1 389 de bois), 4 km SSO de Mauléon à 740 m, est un village de fond de vallée, dont le vaste finage occupe l’autre bassin supérieur de l’Ourse, sans route et moins élevé, où le puy Guillé n’atteint que 1 916 m. Sost a extrait du marbre et continue à fabriquer artisanalement des fromages de Barousse.

Esbareich (80 hab., 868 ha dont 428 de bois), 2 km au sud de Mauléon, est à 720 m sur le versant gauche de l’Ourse de Sost; son finage monte au SO au Pic de la Mérite (1 612 m), mais, après un étranglement, s’étend davantage vers le SE, où il atteint le Cap du Pouy de Hourmigué à 1 686 m.

À l’est de Mauléon, le vallon de Gauhauran, suivie par la D924, ouvre sur la Garonne.

Cazarilh (52 hab., 306 ha), 2 km à l’est de Mauléon, est à 600 m; grotte de Soupène sur le versant au nord, long finage en pointe jusqu’au Sommet de l’Esclete au SE (1 587 m).

Thèbe (80 Thébens, 760 ha dont 454 de bois), 3 km ENE de Mauléon, également vers 600 m, tient un défilé menant à Troubat et emprunté par la D22. Le relief monte au Sommet de Chay (1 045 m) au nord, à l’Esclete au sud.

Siradan (290 Siradanais, 274 ha dont 117 de bois), 5 km ENE de Mauléon, se tapit dans une ouverture du bassin qui donne directement sur la vallée de la Garonne. Il s’y trouve une source thermale, exploitée jadis, et un centre climatique pour convalescents; maison de santé spécialisée pour enfants, maison de retraite (45 sal.). La D924 rejoint à l’est du finage la D825 vers Luchon.

Sainte-Marie (68 hab., 28 ha), 6 km ENE de Mauléon, est une minuscule commune en fond de vallée de la Garonne; le finage atteint à l’est sa rive gauche.

Saléchan (270 Saléchanais, 410 ha dont 189 de bois), 8 km ESE de Mauléon, 9 km SSE de Loures-Barousse, est au pied du versant gauche de la Garonne. Bornée à l’est par le fleuve, elle est la commune la plus orientale du département; un écomusée, quelques logements de vacances, +90 hab. depuis 1999 (+50%). Au sud, le finage monte en pointe au Cot de Coudous (1 503 m).