Orthez

(11 290 Orthéziens, 4 586 ha dont 1 434 de bois) est un ancien chef-lieu de canton des Pyrénées-Atlantiques dans l’arrondissement de Pau à 40 km NO de la préfecture, sur le Gave. L’ancienne Ortessum, carrefour de routes, est devenue capitale de la vicomté de Béarn à la fin du 13e s. Elle a été remaniée et fortifiée un siècle après sous Gaston Fébus, avant de s’effacer devant Pau à la fin du 15e s. Orthez est devenu ensuite un fief protestant, où s’illustra notamment la famille Reclus. La ville a un centre monumental, avec vieux pont et donjon du château de Gaston Fébus (tour Moncade), et plusieurs belles places; elle fait partie des «plus beaux détours» et offre deux musées, un d’histoire du protestantisme à la maison Jeanne d’Albret, un de la poésie à la maison Chretsia où habita Francis Jammes.

Orthez est surtout un centre de services avec un hôpital public de 140 lits, clinique Labat (60 lits, 70 sal.), clinique de santé mentale (Château Fréville, 50 sal.), clinique Clinea (30 sal.); quatre lycées dont trois publics, quatre collèges dont deux privés, un lycée agricole public. La ville avait aussi un club de basket réputé, plusieurs fois champion de France, mais qui est devenu palois pour élargir son public, sous le nom d’Élan béarnais Pau-Orthez.

Elle a une fabrique de matériel médical Lépine (Smith & Nephew Orthopaedics Sanortho). Dans le secteur tertiaire se signalent une société d’informatique (GFI Chrono Time, 95 sal.), un hypermarché Leclerc (190 sal.) et un Super U (95 sal.), un Bricomarché (25 sal.), des négoces de quincaillerie B. Pagès (Mesplède, 35 sal.) et de matériel de bureau (Actuel Buro, 30 sal.); travaux publics Eiffage (50 sal.), gardiennage BPSI (45 sal.), assainissement ADA (20 sal.).

Orthez est à la tête d’un territoire étendu, au sud du Gave et encore plus au nord. Au sud, que traverse l’autoroute A64, les Sources, Départ et Montalibet sont les principaux quartiers de rive gauche, complétés au sud par les pavillons disséminés de Magret; l’A64 y a une aire de repos. La zone industrielle des Saligues est sur la rive gauche en amont; au-delà s’ouvre la base de loisirs au bord du lac d’Orthez. À l’ouest, Sainte-Suzanne est un village sur les deux rives du Lée, qui conflue peu après avec le Gave; le château de Baure et les terrains de sports des Fontaines sont sur la rive gauche du Lée près du confluent.

Deux ponts traversent le Gave, outre celui de l’autoroute en aval; mais le seul échangeur autoroutier est à l’extérieur de la commune, au sud-est. Sur la rive droite à l’est de la ville s’est développé le quartier des Soarns, qui a sa zone industrielle. Le finage monte un peu au nord-est sur les collines, englobe la basse vallée élargie du Rontrun suivie par la D933 et où a trouvé place le lycée professionnel. Il contient juste au nord de la ville le lac du Grec dans un vallon, et englobe un bel ensemble de collines au nord, dont la crête est suivie par la D56 puis la D947 vers l’ouest; sur les bas-reliefs à l’ouest de la ville, passés les grands lotissements de Saint-Bernard, s’est étoffé le quartier de Castétarbe et un centre commercial a pris place au bord de la N117 (D817).

La commune a absorbé en 1974 sa voisine du sud-ouest Sainte-Suzanne, qui a 1 000 hab.; sa population est longtemps restée autour de 6 500 hab., puis est passée à 8 400 en 1962, 11 000 en 1975 et 1982, avant de se réduire un peu; elle a repris 350 hab. depuis 1999. L’aire urbaine d’Orthez est donnée pour 12 600 hab., l’unité urbaine pour la commune seulement. La ville fait partie de la communauté Lacq-Orthez. Elle est le bureau du nouveau canton au nom ambitieux d’Orthez et Terres des Gaves et du Sel (40 communes, 27 200 hab.).