Ossau (Vallée d’)

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communauté de communes au sud-est des Pyrénées-Atlantiques, groupant 18 communes, 9 900 hab. sur 62 000 ha. Le siège est à Arudy, seule commune de plus de 2 000 hab.

Six communes sont dans les collines au nord d’Arudy.

Buzy (1 000 Buzéens, 1 670 ha), 4 km au nord-ouest d’Arudy, a quelques commerces. Son finage se limite à la plaine au-delà de la grande moraine, tout en atteignant au nord-est les collines de l’avant-pays crétacé du Jurançonnais; la gare est à 2 km au nord du village. À l’est du village sur la moraine, dolmen du Cailhau de Teberne près de la D920 et de l’ancienne voie ferrée, à la limite de Bescat. Le nombre d’habitants avait dépassé 1 500 en 1881, et a connu son minimum en 1954 (810 hab.), sans beaucoup changer depuis: il a crû de 100 hab. depuis 1999. Un site de tourbières est protégé sur 20 ha.

Bescat (270 Bescatais, 681 ha dont 200 de bois) est juste au nord d’Arudy sur les pentes d’adret de la grande moraine frontale.

Rébénacq (700 Rébénacquois, 1 050 ha dont 182 de bois) est plus au nord, sur la route de Pau 8 km au nord d’Arudy, et dans la vallée du Néez, est entourée de fortes collines; elle a eu 1 100 hab. en 1851. Le village a été fondé en 1347 comme bastide au plan régulier; il s’y tient un festival des Vieux métiers et records; fronton, plusieurs sources, en partie captées pour l’alimentation de Pau. Au sud, le petit massif arrondi du pic de Rébénacq (516 m) a été creusé de carrières dans le calcaire dur (Italcementi, 600 000 t/an). Le finage s’étire au nord dans les collines du Crétacé.

Sévignacq-Meyracq (560 hab., 1 481 ha dont 178 de bois), voisine d’Arudy au NE, est issue d’une fusion de 1866. Sévignacq, le village principal, avec château, domine la rive droite du gave d’Ossau sur le soubassement de la grande moraine. Meyracq est un hameau au pied de la moraine et de Sévignacq, un peu au sud. Le finage est très étiré sur plus de 7 km vers le nord-est, où il englobe un établissement thermal (les Bains de Secours) et, plus loin, le hameau de Soust.

Sainte-Colome (360 Saint-Colomois, 935 ha) est juste à l’est d’Arudy et au sud-est de Sévignacq, en terrain accidenté, montant à 643 m au SO; camping au NE. Le finage n’atteint pas la vallée du Gave. Elle a gagné 90 hab. depuis 1999 (un tiers).

Lys (340 hab., 1 540 ha dont 400 de bois) est un peu plus isolée au nord-est à une dizaine de kilomètres d’Arudy, dans un paysage de basses collines aux formes douces, traversé par la vallée de l’Estarrésou. La commune a été détachée de Sainte-Colome en 1858; elle avait alors plus de 1 000 habitants.

Les collines au sud d’Arudy sont plus engagées dans la montagne.

Louvie-Juzon (1 090 hab., 5 565 ha dont 1 932 de bois) est un village ancien sur la rive droite du Gave d’Ossau, où se produisent chaque année des Estives musicales dans une église des 15e-16e s., juste au débouché du Gave qui franchit en défilé la barre de la montagne du Rey (1 348 m); un camping. Son finage, où vivaient 1 750 personnes en 1881, mais dont la population est assez stable depuis 1960 (+90 hab. après 1999), s’étend vers l’est sur l’ombrée de ce crêt, et le dépasse très largement au sud-est dans le haut bassin du Béez, où le relief monte au Soum d’Arriste (1 852 m) et au Mondragon (1 716 m) et atteint même 2 050 m au Moulle de Jaut. Le hameau de Pé de Hourat est à plus de 7 km à l’est du village, au débouché du Béez dans l’avant-pays; juste à l’ouest le hameau de Pédestarrès est à l’entrée d’un défilé emprunté par l’Estarrésou, affluent du Béez. Le Béez coule sur 24 km et atteint le Gave de Pau à Nay. Une pointe au SE atteint la vallée de l’Ouzom à la limite de la région.

Izeste (430 Izestois, 684 ha dont 413 de bois) occupe la rive gauche du Gave entre Arudy et Louvie-Juzon. Son finage monte au sud sur la crête de l’Azerque et atteint 1 368 m au pic Bersaout; il a plusieurs grottes et un gouffre. Le village se signale par une belle maison forte souvent remaniée, et un atelier de l’usine Messier d’Arudy; camping au SE au bord du Gave.

Bilhères (170 Bilhérois, 1 719 ha) étage son village sur le versant gauche du Gave, face à Bielle. Son finage monte au NO à 1 385 m aux Hourquettes de Baygand; au sud du col de Marie Blanque (1 036 m), qui ouvre sur le vallon du Barescou, affluent du Gave d’Aspe, une limite rectiligne affecte à Bilhères une partie de la crête qui monte à 1 813 m au pic de l’Ourlène, à 1 796 m au Rocher d’Aran. En revanche, le finage ne descend pas dans le val d’Ossau, occupé par Bielle.

Bielle (410 Biellois, 2 537 ha dont 1 758 de bois), 6 km au sud d’Arudy et 9 km au nord de Laruns est le premier (ou le dernier) village de la vallée et son nom (la ville) indiquait sa prééminence. Le village est au pied du versant gauche du Gave. Il accueillait les réunions des syndics (jurats) et a eu jusqu’à 900 hab. «Village de caractère», il a une église classée, de belles maisons anciennes et un château du 18e s. Son finage occupe le fond de la vallée et monte même un peu sur le versant droit à 1 028 m dans la réserve naturelle d’Ossau (52 ha). Vers le sud-ouest, le finage comprend un ensemble de surfaces pastorales montant jusqu’au pic Montagnon (1 973 m) et au Malh Massibé (1 973 m aussi) au sud-ouest. À l’ouest, le col d’Aran (1 658 m) ouvre sur le pays d’Aspe et recèle plusieurs gouffres.

Castet (160 hab., 2 353 ha dont 938 de bois) est à 4 km en amont d’Arudy sur la rive droite du Gave. Le village occupe un site jadis fortifié sur un verrou qui barre la vallée; il a une église romane, un musée, une centrale hydroélectrique avec un petit lac de barrage. Son finage, enveloppé à l’est par celui de Louvie-Jouzon, équivaut au bassin de la Lau. Il atteint au sud le crêt de Cous, culminant au SE au pic du Moulle de Jau (2 050 m).

Aste-Béon (240 Astois et Béonais, 1 905 ha) deux hameaux au pied du versant droit du Gave d’Ossau, Béon au nord et Aste au sud. Leur réunion est ancienne. Le finage est limité vers l’est; il contient une aire protégée de nidification de vautours avec musée et observatoire. La commune avait plus de 600 hab. vers 1850-1860.

En face, le petit village double de Gère-Bélesten (210 Gère-et-Bélestinois, 1 282 ha dont 445 de bois) est juste en amont de Bielle du même côté du Gave. Son territoire, le plus exigu d’Ossau, est séparé de celui de Laruns par la crête du rocher des Cinq Monts (1 882 m); il va au sud-ouest jusqu’au pic Bareilles (1 834 m), sous lequel un sentier de randonnée franchit le col des Arques vers Aydious et vers Laruns. La commune avait 450 hab. vers 1860; elle a gagné 40 hab. depuis 1999.

Quatre villages sont très rapprochés autour de l’ombilic de Laruns, petite plaine de réunion des eaux enchâssée dans la montagne.

Louvie-Soubiron (120 Louvie-Soubironnais, 2 666 ha dont 853 de bois) est le plus septentrional. Le village est à 2 km NE de Laruns, sur le versant droit du Gave d’Ossau à 580 m, 100 m au-dessus du Gave; il avait 390 hab. en 1896, 190 en 1950. Son territoire s’étend loin vers l’est sur les versants d’adret du Canceigt et du Laussiès: 14 km O-E pour moins de 2 km de large; il monte au nord au Moulle de Jaut (2 050 m). Un chemin du col de Louvie serpente sur l’adret, carrossable jusqu’au hameau de Listé. Le col de Louvie (1 438 m) est à mi-finage, à la séparation des bassins du Gave d’Ossau et du Gave de Pau par l’Ouzom; un sentier (GR du Tour de la Vallée d’Ossau) en part vers le sud, permettant d’accéder à l’Aubisque et à Gourette. Au sud-est et à l’est, la limite de la commune s’appuie sur le cours de l’Ouzom, partageant quelques maisons avec le petit village haut-pyrénéen de Ferrières, membre de la communauté de communes de Nay; ancienne mine de fer de Baburet juste au-dessus. Un peu en aval sur l’Ouzom, petit hameau d’Eschartès avec mairie annexe, puis petit hameau d’Herrère partagé avec Ferrières. Cette vallée est desservie par la D126 du côté des Hautes-Pyrénées, et en partie par la D426 du côté des Pyrénées-Atlantiques, avec quelques ponts.

Béost (220 Béostois, 4 350 ha dont 1 311 de bois) a son village en fond de vallée, sous Louvie-Soubiron juste au sud, à 1 700 m NE de Laruns, avec un haut château refait au 16e s. Son finage s’épanouit vers l’est en s’appuyant au nord sur le cours du Canceigt puis, au-delà de la crête d’interfluve des bassins d’Ossau et d’Ouzom (Hautes-Pyrénées), sur celui du Laussiès. Au lieu d’une crête, c’est donc un fond de vallée, celle de l’Ouzom, qui fixe la limite orientale de la commune, et par conséquent de la région. Le territoire atteint au sud-est le Grand Gabizos (2 692 m), et englobe ainsi le col d’Aubisque (1 709 m), dont le nom vient de l’aubiscou, terme local pour le carex; le col, souvent emprunté par le Tour de France cycliste, fait communiquer les deux bassins d’Ossau et d’Ouzom et, au-delà, le pays d’Osse avec le Lavedan par le col du Soulor. Le petit cirque du Litor, où passe la D918, appartient aussi à Béos, ainsi qu’un peu au nord les Cananes et le Couret d’Arbaz Au SE, le finage atteint en pointe le Pic de Louesque (2 554 m) et culmine aux Taillades à 2 692 m.

Eaux-Bonnes (300 Eaux-Bonnais, 3 852 ha dont 1 163 de bois) et à 6 km ESE de Laruns, un peu plus engagée dans la vallée du Valentin, à 750 m. Elle se nommait jadis Aas; le hameau d’Aas subsiste en soulane sur le versant droit du Valentin au NO du finage à 750 m, avec au pied le petit hameau d’Assouste («sous Aas»). Aas était connue pour ses bergers pratiquant le langage sifflé qui permettait de communiquer à travers monts et pacages: ils pouvaient se faire entendre à 2 km; mais l’usage s’en est perdu au milieu du 19e siècle.

La commune a changé de nom dès 1861 avec la mode des «eaux», perdant ainsi sa chance d’être la première commune de France, au profit d’Aast dans le même département… Elle reste une station thermale, avec un nouveau village bien équipé plus en amont, en fond de vallon au confluent de la Sourde et du Valentin mais à 750 m également; elle reçoit chaque année environ un millier de curistes (20 000 journées); camping, fronton; aux environs, plusieurs parcs de loisirs, cascade du Gros Hêtre. Depuis le début du 20e siècle, elle s’est doublée de la station de ski et des chalets de Gourette à 1 400 m sur l’ombrée du pic du Ger, accessible aisément par la route du col d’Aubisque; elle compte 30 pistes et 26 remontées mécaniques et de nombreux aménagements (dont une via ferrata); Belambra Clubs emploie 35 sal.

Le finage communal correspond au bassin du petit Valentin, qui rejoint le Gave à Laruns; il atteint 2 613 m au pic de Ger; au sud-est, il englobe les lacs d’Anglas (3 ha, à 2 066 m) près d’anciennes mines de fer, d’Uzious (10 ha, à 2 117 m) et du Lavedan (2,3 ha, à 2 179 m), dominés par le Géougue d’Arre (2 619 m). La commune a 150 hab. de moins qu’en 1999.

Laruns (1 210 Larunsois, 24 896 ha dont 9 000 de bois) est un ancien chef-lieu de canton des Pyrénées-Atlantiques à 32 km SE d’Oloron et 15 km au sud d’Arudy. Le nom de cette très grande commune semble venir du basque lar, lande, qui en fait un équivalent de Larruna, la Rhune. La bourgade s’est établie à 525 m, à la sortie des gorges d’Ossau, dans un ombilic glaciaire à fond plat, sur la rive gauche du Gave. Une route D934 va en Espagne par le col du Pourtalet (1 794 m), l’autre, D918, dans les Hautes-Pyrénées par le col d’Aubisque. Laruns est connue pour ses foires aux fromages, dispose d’un complexe sportif polyvalent, et d’un collège public, d’un fronton, de plusieurs campings. La SHEM (Société hydroélectrique du Midi) emploie 45 sal., Altiservices (remontées mécaniques 65 sal.); maçonnerie Casadebaig (20 sal.). La commune a eu 2 500 hab. au 19e siècle, et encore 2 000 en 1962, mais sa population diminue depuis, perdant 250 hab. depuis 1999.

La commune, de loin la plus étendue du département, et même de la région, occupe la totalité du haut bassin, jusqu’à la frontière, y compris la station de sports d’hiver d’Artouste-Fabrèges et le lac d’Artouste au SE. Elle est dominée au sud par le pic du Midi d’Ossau (2 884 m), flanqué par les deux hautes vallées de Bious et de Brousset et dont le massif est 5 km au nord de la frontière d’Espagne; refuge et petit lac de Pombie (2 034 m) au SE. À l’ouest du pic s’ouvre la vallée de Bious-Artigues, qui mène au lac de barrage de Bious-Artigues (40 ha) à 1 410 m, mis en eau en 1957 et doté d’une petite centrale de 10 MW et d’un refuge; puis aux trois lacs glaciaires d’Ayous (ensemble 20 ha, vers 1 900 m, avec refuge) et à celui du Bersau (15 ha, à 2 103 m) sous le pic Hourquette (2 384 m); au sud, pic frontalier des Moines (2 349 m). La vallée du Brousset mène au col routier du Pourtalet (1 784 m), par le lac de barrage de Fabrèges et ses centrales hydroélectriques (Camps et Artouste).

Au confluent de Bious-Brousset, le petit hameau de Gabas («les Gaves») abrite le centre d’écologie montagnarde et la Maison du Parc. Un peu en aval, le Gave reçoit à droite le Soussouéou, dont la vallée vient des lacs d’Artouste, mais ce confluent n’a pas suscité d’habitat. Au-delà vers l’aval, le Gave coule en gorge; le canyon de Bitet qui descend sur Miègebat est apprécié des amateurs de kayak. Miègebat («mi-val») a une autre centrale électrique, dotée sur chaque versant d’une chambre d’eau rassemblant les apports de sources voisines; au total, la commune inclut les hydrocentrales de Pont de Camps, Artouste, Bious, Miègebat, le Hourat et Geteu. Un peu en aval de Miègebat dans la gorge, a été équipée la petite station thermale des Eaux-Chaudes, à 5 km en amont du village, près du site du Pont d’Enfer.