Paimpol

(7 500 Paimpolais, 2 361 ha) est un ancien chef-lieu de canton des Côtes-d’Armor, à 46 km NO de la préfecture sans la communauté Guingamp-Paimpol. La ville est sur la côte occidentale de la baie de Saint-Brieuc, dite côte de Goëlo, où domine le granite gris. Son nom vient de pen et poul, pointe et étang, et s’écrit Pempoull ou Pennpoull en breton. La ville fut célèbre comme port de pêche lointaine, en particulier au large de l’Islande, des années 1850 à 1935. Les Paimpolais y ont laissé au moins 2 000 morts et une centaine de goélettes, ce que commémorent le musée de la mer et une célèbre chanson de Théodore Botrel (La Paimpolaise, 1895). Mais la ville d’aujourd’hui n’a pas le même prestige, ni les mêmes drames.

Son activité est devenue presque entièrement tertiaire: commerce, services et tourisme (port de plaisance); ses principales entreprises sont un hypermarché Carrefour (120 sal.) et un centre Leclerc (105 sal.); s’y ajoutent un Intermarché (30 sal.) avec Bricomarché (20 sal.), une jardinerie (Magasin Vert, 20 sal.), un négoce coopératif de fruits et légumes (UCPT, 40 sal.), une petite fabrique de vérins (Maac Hydraulique, 25 sal.). La Poste emploie environ 50 personnes, le Crédit Agricole une trentaine, le Crédit Mutuel une vingtaine, Orange 20; aide à domicile Aidadom (70 sal.).

Paimpol abrite depuis 1962 l’École nationale de la marine marchande, et conserve de belles maisons anciennes; collèges public et privé, deux lycées publics dont un professionnel, centre hospitalier de 170 lits (550 sal.); un terrain de camping (130 places), 7 hôtels (120 chambres). La ville est également le siège de l’UCPT (Union des coopératives de Paimpol-Tréguier), fondée en 1974 et qui prolonge la Ceinture Dorée en impulsant la culture, le négoce et la transformation des légumes, en liaison étroite avec la Sica pionnière de Saint-Pol-de-Léon, avec laquelle elle partage entre autres la marque Prince de Bretagne; elle traite 180 000 t de légumes par an, notamment des tomates, des choux-fleurs et les fameux cocos (haricots) de Paimpol.

Le port est au fond de l’anse de Paimpol, que partage l’étroite presqu’île de Guilben; le port de plaisance offre 330 places de ponton. Vers le sud-est, le plateau porte l’hôpital et un centre commercial; au pied, bassin à voiles et base de loisirs de Poulafret, village de Kerity et ancienne abbaye de Beauport, protégée et entretenue par le département. Au-delà du petit estuaire de Beauport, Paimpol comprend encore le village du Vieux-Bourg, , dont la côte escarpée se termine par la pointe de Kerarzic (ostréiculture). Au sud-ouest, zone d’activités de Guerland, village de Plonez, D786 et voie ferrée vers Guingamp. La commune atteint à l’ouest l’aber du Trieux, face à Lézardrieux; le village et la pointe de Kergrist y forment un étranglement de l’estuaire, dont profite la D786 pour le traverser; la plage et l’anse de Lédano sont juste au sud.

Paimpol avait déjà absorbé Lanvugnac en 1824, et s’est agrandie de Kerity et de Plounez en 1960, passant ainsi brusquement de 2 800 hab. en 1954 à 7 700 en 1962; la population est montée à 8 200 en 1975, puis a un peu baissé avant de se stabiliser. L’unité urbaine de Paimpol aurait 18 100 hab. (8 communes), l’unité urbaine 18 900 (9 communes). Les communes les plus peuplées sont Ploubazlanec, Plouézec et Plourivo. L’ancienne communauté de communes de Paimpol-Goëlo (9 communes) s’est fondue dans la nouvelle communauté d’agglomération Guingamp-Paimpol Armor-Argoat Agglomération. Le nouveau canton de Paimpol a 10 communes (dont Île-de-Bréhat), 13 225 ha, 19 200 hab.