Perpignan Méditerranée Métropole

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communauté d’agglomération des Pyrénées-Orientales, associant 36 communes, 264 100 hab. sur 61 700 ha. La plupart des communes dépassent 2 000 hab. Ce sont Perpignan (siège), Baho, Baixas, Le Barcarès, Bompas, Cabestany, Canet-en-Roussillon, Canohès, Espira-de-l’Agly, Estagel, Pézilla-la-Rivière, Pollestres, Ponteilla, Rivesaltes, Saint-Estève, Saint-Féliu-d’Avall, Saint-Hippolyte, Saint-Laurent-de-la-Salanque, Sainte-Marie-la-Mer, Saint-Nazaire, Saleilles, Le Soler, Torreilles, Toulouges, Villelongue-de-la-Salanque, Villeneuve-de-la-Raho.

Llupia (1 990 Llupianencs, 688 ha dont 75 de vignes), à18 km au SO de la préfecture, est juste au SE de Thuir et se confond presque avec elle mais a choisi une autre communauté. Elle n’avait encore que 280 hab. en 1968 et a fait un bond depuis, mais sa croissance s’est un peu ralentie (+240 hab. après 1999). Le village est sur le rebord d’une terrasse longée par la Cantarena, qui traverse tout le finage; Intermarché (35 sal.), travaux publics FTP (20 sal.).

Villeneuve-la-Rivière (1 310 Villeneuvois, 438 ha dont 100 de vignes), 10 km OSO de Perpignan, est proche de la rive gauche de la Têt mais son finage n’atteint le fleuve qu’à sa pointe SE. Étroit, il s’allonge vers le nord sur la terrasse; au NO, il contient quatre des éoliennes du parc Éolien Catalan (v. Baixas). La commune avait 570 hab. en 1975 et s’est encore accrue de 240 hab. après 1999.

Cassagnes (270 Cassagnols, 1 516 ha dont 412 de bois, Cassanhes en occitan), 30 km à l’ouest de Perpignan un peu au-dessus de la vallée à 9 km SO de Latour-de-France, cultive 150 ha de vignes. Le village domine le barrage de l’Agly, qui est dans la commune ainsi que l’usine hydroélectrique et le déversoir; château et bois de Cuxous, nombreuses cabanes de pierres sèches (capitelles). La population a augmenté de 70 hab. depuis 1999; elle avait atteint 450 hab. en 1906. Le finage n’est rattaché au reste de l’agglomération de Perpignan que par un étroit de 45 m à peine devant Montner, sans aucun chemin, ce qui assure la «continuité territoriale» de manière peu convaincante.

Montner (350 Montnerois, 1 098 ha dont 172 de bois et 210 de vignes), 26 km à l’ouest de Perpignan, 4 km au SE de Latour-de-France, est un village rond, avec cave coopérative, dans un paysage moins accidenté mais qui inclut sur la crête méridionale le belvédère de Força-Réal («fort royal», à 507 m) d’où l’on a une vue superbe sur le Canigou et sur la plaine. Les rois de Majorque y avaient édifié un fort sur la frontière de 1258; un ermitage s’y est substitué au 17e s. Montner a gagné 1000 hab. depuis 1999 (+40%).

Calce (210 Calçois, 2 377 ha dont 190 de vignes), 15 km ONO de Perpignan, occupe les pentes d’un grand causse annonçant les Corbières, et son nom même est associé au calcaire. Le finage est limité au nord par le cours de l’Agly, longé par la D117 et la voie ferrée. Son isolement relatif lui avait valu de recevoir la grande décharge de Perpignan dans une ancienne carrière au sud-ouest; une usine de traitement des ordures y a été inaugurée en avril 2004 (Cydel, 110 sal.), mais au sud-est où sont aussi, au bas des collines dans les vignes, six des éoliennes du parc Catalan (v. Baixas). Au sud du village, le mas de les Fonts est issu d’un village fortifié.

Cases-de-Pène (930 Casols, 1 338 ha dont 310 de vignes), 16 km NO de Perpignan, est sur la rive gauche de l’Agly, dans un site de méandres, et son finage s’étend surtout au nord du fleuve. Toutefois, il monte aussi sur le relief accidenté juste au sud, où s’accroche l’ermitage de Notre-Dame-de-Pène. En outre, un village annexe s’est formé sur la rive droite en aval, à partir de la gare et de l’usine de carbonate de calcium partagée avec Espira-de-l’Agly. En amont, dans la plaine de l’Agly, la commune accueille les chais et le siège du proche domaine de Jau (la Cava de Jau), qui est à Latour-de-France. Elle a aussi une cave coopérative depuis 1942. Sa population a varié entre un maximum de 620 hab. (1891) et un minimum récent de 330 (1975), selon l’état des carrières, de la viticulture et des effets de l’urbanisation récente. Elle a plus que doublé depuis les 430 hab. de 1999.

Peyrestortes (Parestortes, 1 410 Peyrestortencs, 796 ha dont 300 de vignes), à 2 km au SO de Rivesaltes, qui n’avait guère que 500 hab. dans les années 1950, s’est peuplée ensuite mais aurait perdu quelques habitants depuis 1999. Les Conventionnels y repoussèrent l’armée espagnole en septembre 1793; église baroque du 18e s. La piste principale de l’aérodrome de Perpignan déborde un peu sur le finage au SE du village.

Tautavel (890 Tautavellois, 5 347 ha dont 600 de vignes) est à 28 km NO de Perpignan, 10 km au NE d’Estagel au bord du Verdouble, à la limite du département de l’Aude; cave coopérative; la commune a droit à une AOC communale des côtes-du-roussillon-villages. Tautavel est devenue célèbre depuis la découverte en 1971, tout au nord de son finage à la Caune (grotte) de l’Arago, dans le défilé du Verdouble, d’ossements très anciens qui ont permis de construire la représentation d’un «homme de Tautavel», présenté comme le plus vieil «européen». La mise en valeur du site et sa publicité ont fait sa fortune. L’âge du squelette a été estimé à 450 000 ans. Un musée de conception moderne, flatté par de grandioses mises en scène, a été édifié sur place et un laboratoire permanent, rattaché à l’Université de Perpignan, y a été installé, plus un Centre européen de recherche préhistorique et un Institut de diffusion des connaissances et de valorisation du patrimoine, et même un arboretum. Tautavel a aussi un village de vacances et un musée de l’abeille et du miel. Au SE, la tour de Tautavel couronne une longue serre qui monte à 518 m. Vers l’est, le complexe de tir d’Opoul déborde de 400 ha sur la commune. La population communale a décliné de 1906 (1 200 hab.) à 1982 (650) et remonte depuis.

Vingrau (620 Vingraunais, 3 216 ha dont 430 de vignes) est à 13 km au NO de Rivesaltes, 28 km NNO de Perpignan, limitrophe de l’Aude, sur la route de Tuchan; musée Marcel Gilli (sculpteur, 1914-1996, né à Thuir) à l’est. Au sud, l’exploitation de carrières de craie par la société Omya y est sujet de conflit avec les vignerons. Au nord du village, le causse est accidenté par quelques avens; des grottes se nichent dans le petit massif de la Serre (576 m) et montrent des traces d’occupation magdalénienne. Les crêts qui accidentent le relief offrent plusieurs sites d’escalade. Au sud, le Serrat de la Narède bénéficie d’une zone protégée qui se prolonge jusqu’au village de Tautavel; 340 ha à l’est sont néanmoins dans le champ de tir d’Opoul. La commune a gagné 150 hab. depuis 1999 (+32%).

Opoul-Périllos (1 180 Opoulencs, 5 053 ha dont 380 de vignes) 23 km au nord de Perpignan est à 12 km au nord de Rivesaltes, 23 km au nord de Perpignan, sous les ruines du vieux château d’Opoul, Ópòl en catalan, dont le nom évoque un oppidum. Le village d’Opoul eut le titre de «ville royale»; son voisin et associé Périllos, au nord, est un autre village ancien posé sur les hauteurs des Corbières, dominé par le Montoulié de Périllou (707 m) et complètement abandonné pendant la dernière guerre; il était vide lors de la fusion de 1972. Au Montoulié a été fixé l’un des 18 radars français de surveillance régionale des incendies et des tempêtes, couvrant un rayon de 100 à 200 km. Le finage contient plusieurs grottes et d’anciennes bergeries dispersées (cortals). Sur la serre du Buis (Serra del Buig) à l’extrémité NE de la commune, a été installé en 2003 le premier site éolien du département: 6 turbines Vestas de 1,75 MW tripales de 66 m de diamètre, par Eole-RES (puissance totale 10,5 MW); la moitié du parc est toutefois sur le territoire de Salses-le-Château. La commune abrite également un dépôt d’explosifs et, au sud-ouest, une fraction (300 ha) du complexe de tir d’Opoul. Elle a gagné 580 hab. depuis 1999, soit +97%.