Provence-Alpes-Agglomération

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communauté d’agglomération des Alpes-de-Haute-Provence, associant 46 communes et 47 400 hab. sur 157 400 ha. Digne-les-Bains (siège), Château-Arnoux-Saint-Auban, Malijai, Les Mées et Peyruis dépassent 2 000 hab. Très étendu, son territoire traverse tout le département, de la limite des Hautes-Alpes à celle du Var.

Au nord

Marcoux (470 Marcousats, 3 217 ha dont 1 035 de bois) est au nord-est de Digne à 5 km, desservi par la D900. Le village est vers 690 m sur un éperon dominant le confluent de la Bléone et du Bouinenc; il est accompagné juste au sud par le hameau du Logis Neuf. Le finage s’étend largement au nord de la Bléone jusqu’à la rigide crête de Liman où il atteint 1 263 m; à l’ouest, il va jusqu’au confluent de la Bléone et du Bès. Au sud le relief est couvert par la Male Vieille (forêt domaniale du Bès). La population augmente depuis le minimum des années 1930-1950 (180 hab.); elle a gagné 60 hab. après1999.

Archail (14 Archailois, 1 299 ha) s’isole dans une petite clairière, 13 km au NE de Digne, un peu à l’écart de Draix.

Draix (110 Draixois, 2 304 ha), 12 km au NE de Digne, est sur un mamelon en clairière dominant la petite vallée encaissée du Bouinenc et desservie par la D22.

Prads-Haute-Bléone (180 Pradins), 16 564 ha dont 7 500 de bois) est en cul-de-sac à 26 km NE de Digne, à 1 136 m, sur la rive droite de la Bléone, remontée par une petite route qui ne va guère au-delà du village. La commune, très étendue, atteint au NE les Trois Évêchés (2 819 m), la Tête de l’Estrop (2 961 m) qui domine un beau cirque où est le refuge de l’Estrop à 2 038 m, et le pic des Têtes (2 668 m). Au sud-est, le territoire va jusqu’au massif du Cheval Blanc (2 323 m). Il s’est agrandi par fusion, absorbant en 1973 Mariaud au nord, qui n’avait pas 20 hab., et en 1977 Blégiers au sud, qui en avait 60 (contre 570 en 1846), et en compte 70 en 2022. Prads a de ce fait allongé son nom en 1977 par référence au bassin ainsi unifié. Celui-ci avait plus de 1 200 hab. vers 1850, et reste autour de 150 hab. depuis les fusions. Le finage est découpé par plusieurs vallons affluents de gauche de la Bléone, empruntés par de petites routes et où subsistent des témoins d’anciens hameaux et des cabanes pastorales; usine électrique de Chanolles au sud, sur la Chanolette, affluent de gauche de la Bléone. Au nord, la commune empiète sur la haute vallée du Galèbre, qui descend vers Beaujeu et La Javie; ruines du vieux village de Vière.

Le Vernet (130 Vernetois, 2 305 ha dont 689 de bois) est à 30 km NE de Digne, 11 km SSE de Seyne et à 1 200 m dans la vallée du Bès, qu’emprunte la D940. Son finage atteint au nord-est 2 661 m au pic des Têtes sur la crête de la Blanche; au sud, la route vers La Javie et la vallée de la Bléone passe par le col du Labouret (1 240 m); sentier botanique le long du Bès, centre de vacances, camping, 230 résidences secondaires (trois quarts des logements).

Seyne (1 410 Seynois, 8 427 ha dont 2 800 de bois) est un ancien chef-lieu de canton des Alpes-de-Haute-Provence dans l’arrondissement de Digne-les-Bains, 42 km NNE de la préfecture sur la D900 à 1 260 m. Le village est dans un bassin au bord de la Blanche, affluent de la Durance, et dominé par la puissante citadelle construite par Vauban en 1693; tour du guet du 12e s., ancien couvent, église romane du 12e s., écomusée de la forge s’ajoutent pour en faire un «village de caractère» et une «station verte de vacances»; collège public et hôpital local (4 lits médicaux et 60 lits en tout), maison de retraite et maison d’enfants, et quatre centres de vacances; un Intermarché (25 sal.); fête des mulets (concours en août).

Le finage monte à l’est jusqu’au long crêt de la Montagne de la Blanche, qui atteint 2 789 m à la Roche Close, et qui signale la limite d’une grande nappe de charriage (corniche du Dogger). Sur l’autre versant de la Blanche, en ubac, trois stations de ski donnent à Seyne de l’activité. Celle du Grand Puy, au sud-est du village sur le flanc du Grand Puy (1 761 m), a 14 pistes et 7 remontées pour le ski alpin, plus 22 km de pistes de ski nordique; celle du col du Fanget (1 459 m), au sud-ouest, propose 39 km en quatre pistes de ski nordique; celle de Chabanon-Selonnet, à l’ouest, sous le sommet du Chabanon (1 992 m), accessible par une petite route en lacets dans la commune de Selonnet, a 26 pistes et 12 remontées, plus 25 km pour le ski nordique. La commune a eu plus de 3 000 hab. en 1846 et a connu son minimum (1 050 hab.) en 1954. La population a baissé de 50 hab. après 1999. La commune a plus de 1 200 résidences secondaires (63% des logements).

Le nouveau canton de Seyne a 34 communes et 8 400 hab.

Montclar (420 Montclarins, 2 338 ha dont 969 de bois), 48 km NNE de Digne, 9 km au nord de Seyne, est une commune d’habitat dispersé, avec la mairie et un écomusée au sud, à Serre Nauzet. Plus au nord le long de la D900 ont grandi le village de vacances étagé des Grangettes, le hameau de Risolet. Encore plus au nord, se voit l’urbanisation touristique de Saint-Jean sur la D900, vers 1 330 m à un col qui ouvre le passage vers le lac de Serre-Ponçon et la vallée de l’Ubaye. Le finage monte au NE jusqu’au sommet de Dormillouse (2 505 m) couronné par une batterie défensive de 1862. La station de ski de Saint-Jean-Montclar, qui fait face à l’ouest, propose sur ses pentes 31 pistes de ski alpin (45 km) et 15 remontées mécaniques. Une eau de Montclar, captée à 1 650 m et qui se flatte d’être ainsi la plus «haute» de France, quoique plate et peu minéralisée, est commercialisée dans les magasins Auchan. La commune a un château du 17e s., est «station verte de vacances» et fait partie des «villages de montagne». La population communale remonte depuis le minimum de 1968 (200 hab.) mais n’a guère changé après 1999; la commune a 930 résidences secondaires (82% des logements).

Selonnet (480 Selonnois, 2 955 ha dont 1 304 de bois), 4 km au NO de Seyne sur la Blanche à 1 060 m, au passage de la D900, conserve la tour ronde Lesdiguières, reste d’un château du 16e s. La commune partage avec Seyne une partie de la station du Chabanon au SO (à 1 608 m) et en détient l’accès; un centre de vacances. La SATOS gère les installations touristiques de la station (25 sal.). Selonnet a eu 630 hab. en 1851, 260 au minimum de 1975, a gagné 70 hab. depuis 1999 et réunit 570 résidences secondaires (68% des logements).

Saint-Martin-lès-Seyne (15 Saint-Marteynes, 1 227 ha) est une commune sans village 12 km au NO de Seyne, accessible par Selonnet et limitrophe des Hautes-Alpes, aux sources de la Blanche.

Auzet (100 Auzetans, 3 453 ha dont 1 168 de bois), à 30 km NE de Digne, se cache à l’envers du Chabanon à 1 180 m dans la vallée affluente de la Grave, qui descend du col du Fanget vers les clues de Verdaches et s’y termine en gorge. Le finage est particulièrement accidenté et clos, mais une petite route (D7) traverse la commune, allant au nord à Seyne par le col du Fanget, au sud à Barles par les gorges. Un centre musical rural organise des sessions et dispose de 80 lits; la ferme Béridon présente un petit parc d’attraction avec rennes, lamas et chèvres.

Barles (140 Barlatans, 5 905 ha dont 862 de bois) est à 24 km NNE de Digne, dans la vallée encaissée du Bès, à une confluence de torrents à 985 m, et a le double bénéfice des clues de Verdaches et des clues de Barles en aval, où l’on voit une dalle aux ammonites géantes. Barles a reçu une maison intercommunale de la géologie et une antenne des musées de la Réserve géologique de Haute-Provence. La commune, étendue, monte au nord à 2 032 m à la Tête Grosse, à l’ouest à 2 112 m aux Cimettes, à 2 189 m au SE aux Quatre Termes. Elle a eu 600 hab. en 1861, 80 en 1975 et croît un peu depuis.

Verdaches (62 Verdachois, 2 292 ha dont 1 399 de bois) est à 29 km NNE de Digne dans la vallée du Bès à l’amont de Barles avec un petit village vers 1 200 m à l’entrée des pittoresques clues de Verdaches, creusées jusqu’au Trias; la commune a trois fois plus de résidences secondaires que de principales, et un camping à l’ouest près du Saut de la Pie.

Beaujeu (130 Beaujolais, 4 568 ha dont 2 793 de bois) est à 18 km au NE de Digne au nord de La Javie, à 880 m, sur la D900, au confluent du Galèbre qui vient du NE et de la Combe Fère qui vient du NNO; les deux réunies forment l’Arigéol; l’ensemble Arigéol-Galèbre court sur 20 km. La Combe Fère est remontée par la route de La Javie à Seyne, qui en sort par le col du Labouret à 1 240 m. Une petite route forestière monte au NO jusqu’aux Quatre Termes. Beaujeu a eu 440 hab. en 1846, 90 au minimum de 1968. Elle a perdu quelques habitants après 1999; hameau de Saint-Pierre au NE.

La Javie (390 Javidois, 3 727 ha dont 1 127 de bois) est un ancien chef-lieu de canton 15 km au NE de Digne sur la D900, au confluent de la Bléone et de son affluent de droite l’Arigéol, à 800 m; usine électrique en amont, écomusée La Javie autrefois, camping. La commune s’étend assez loin vers le nord-ouest où elle atteint les Quatre Termes (2 189 m) et déborde, au-delà de la crête de Blayeul, jusqu’au cours du Bès à la sortie des clues de Barles (clue de Péouré). Elle s’est agrandie en 1973 par fusion avec Esclangon, dans la vallée du Bès au NO, qui n’avait plus que 4 hab. en 1968; elle a eu un maximum de 500 hab. autour de 1880, un minimum de 220 en 1975; elle a gagné 50 hab. depuis 1999.

Le Brusquet (990 Brusquetais, 2 225 ha dont 1 138 de bois) est à 10 km NE de Digne. Le village est abrité à 750 m dans une petite dépression parallèle à la vallée de la Bléone, qui traverse la commune un peu au nord; parc forestier de la Société d’histoire naturelle. Au nord, où le relief atteint 1 550 m dans la forêt domaniale de Haute Bléone, une petite route audacieuse monte en lacets sur l’adret de l’Oure, par le petit hameau du Villard. La population n’était que de 220 hab. en 1954 (620 en 1841) et n’a pas changé depuis 1999.

La Robine-sur-Galabre (290 Robinois, 4 591 ha dont 800 de bois) est une grande commune d’habitat dispersé au nord de Digne. Elle a intégré en 1973 les anciennes communes d’Ainac (13 hab.) et Lambert (11 hab.) aux sources du Galabre, et Tanaron au nord-est au-dessus du Bès, qui n’avait plus d’habitant; par la même occasion, elle a complété son nom par celui de la rivière. Le village principal est dans un petit bassin affluent du Bès, à 10 km au nord de Digne. Le finage occupe le bassin du Galabre, petit affluent de rive droite du Bès, et une partie de celui du Bès, qui longe le territoire communal par l’est à la sortie de la clue de Barles, puis y pénètre au pied de la rigide crête de Liman, qui atteint 1 318 m. Si la vallée du Bès est assez sauvage, boisée et peu habitée, celle du Galabre est plus ouverte et abrite deux groupes de hameaux, les uns (anciennes communes d’Ainac et Lambert) en amont dans un cirque sous le sommet de Nibles, dit aussi Petite Cloche (1 909 m) et la pointe de l’Aiguille (1 686 m), l’autre (les Amandiers, avec la mairie) en contrebas à 750 m, à 11 km au nord de Digne. Au-dessus de ce dernier à l’est, le mont Saint-Vincent abrite le Site de l’Ichtyosaure, de la Réserve géologique.

Hautes-Duyes (45 Duyens, 2 284 ha dont 750 de bois) est une commune d’habitat dispersé à 24 km NNO de Digne, dont la mairie est au petit hameau de Saint-Estève dans la vallée des Duyes, à 810 m. Leur relief est dominé par la crête de Géruen (1 880 m) et la Montagne de Mélan (1 708 m). Hautes-Duyes est un nouveau nom, créé en 1973 par la fusion de Saint-Estève en bas (28 hab.) et Auribeau en haut (20 hab., à 1 120 m); les deux avaient ensemble 320 hab. vers 1840, et leur population a baissé jusqu’en 1999.

Le Castellard-Mélan (64 Castellardiens, 2 574 ha dont 1 158 de bois, à 1 050 m) est juste à l’ouest de Hautes-Duyes et résulte aussi d’une fusion de 1973; Mélan avait 10 hab. et Le Castellard 47 en 1968, contre 390 ensemble vers 1840. La commune est traversée par le GR6 et a plusieurs hameaux et chapelles ruinés. Le finage de Mélan déborde vers le nord le col de Font-Belle (1 304 m) et descend dans un vallon boisé, au bout duquel est le petit village d’Authon, qui est dans le Sisteronais.

Thoard (770 Thoardais, 4 369 ha), 20 km au NO de Digne (8 km à vol d’oiseau) sur la rive gauche des Duyes à 765 m, est aussi nettement plus peuplée; son finage dessine un large berceau entre la Bigue à l’est et le sommet de Vaumuse (1 435 m) à l’ouest. Le village, d’allure médiévale, conserve des restes de remparts et de son ancien château, et un puissant clocher-tour du 12e s.; musée des cuivres (instruments de musique), maison de retraite. Thoard a eu plus de 1 000 hab. de 1836 à 1861, 314 en 1962, et croît depuis; elle a gagné 140 habitants après 1999.

Au sud

Volonne (1 680 Volonnais, 2 641 ha dont 1 230 de bois), 28 km à l’ouest de Digne, est un ancien chef-lieu de canton sur la rive gauche de la Durance, à 440 m face à Château-Arnoux. Le village est au bord du grand lac de retenue du barrage de L’Escale, traversé par un pont.; restes de remparts, de tours et d’aqueduc, château du 17e s., grand terrain de camping (60 sal.), fêtes médiévales d’été et festival du livre en octobre. Le finage atteint au nord le confluent de la Durance avec le Jabron (oriental) et le Vançon, et monte vers l’est, atteignant 978 m au Pied Gros; ancien prieuré de Taravon au nord. La commune a eu plus de 1 200 hab. dans les années 1840, 630 en 1931 et croît depuis; elle a gagné 150 hab. après 1999.

L’Escale (1 410 Escalais, 2 036 ha dont 540 de bois), a son village à 475 m, ancien relais routier sur la rive gauche de la Durance et la D85 (Route Napoléon), face à Château-Arnoux. Le village est riche en ruelles et passages voûtés. Il est à 4 km au sud de Volonne devant le barrage sur la Durance, que franchit la route et d’où part sur la même rive gauche le canal d’Oraison. La commune atteint au sud le cours de la Bléone et son confluent avec la Durance, face à l’usine chimique de Saint-Auban, et monte à 1 298 m à l’est, au Ruth, qui domine Barras. La commune a 220 hab. de plus qu’en 1999.

Barras (150 Barrasiens, 2 080 ha) est à 20 km NO de Digne, son petit village à 325 m sur la rive droite des Duyes; petite distillerie de lavande, centre d’aide par le travail; hameau des Beauduns au sud dans la vallée.

Champtercier (690 Champtercierciens, 1 831 ha dont 652 de bois) est juste à l’ouest de Digne, son village à 700 m assorti de plusieurs hameaux; maison de retraite Champsoleil (Orpea, 65 sal.), institution pour handicapés (Itep). La commune a vu naître Pierre Gassendi en 1592; elle a quelques restes de sa maison natale et un observatoire astronomique Gassendi; parc rural de Haute-Provence, musée du santon avec atelier de fabrication; un village de vacances. Sa population a crû sensiblement depuis le minimum de 1962 (150 hab.), mais pas après 1999.

Aiglun (1 460 Aiglunais, 1 489 ha dont 438 de bois), 8 km au SO de Digne, a un habitat très dispersé. Son finage va de la Bléone aux Duyes. Le vieux village perché et jadis fortifié, à 780 m, est délaissé depuis longtemps au profit des lotissements du bord de la route Napoléon qui longe la Bléone. La mairie y a pris place au village du Thoron, à 530 m. Le lotissement des Grées s’étage sur les basses pentes à l’ouest du Thoron. La commune a la clinique et la maison de retraite des Carmes (140 sal. ), les sites des Ambulances Dignoises (40 sal.) et des transports Districolis (50 sal.); travaux publics Cosepi (50 sal.). Aiglun n’avait que 160 hab. en 1962 et croît vigoureusement, gagnant 410 hab. après 1999 (+39%).

Mallemoisson (1 040 Mallemoissonnois, 604 ha) à 12 km OSO de Digne, à 510 m, est issue d’un vieux village perché et, comme à Aiglun, son habitat est descendu près de la route, au quartier des Grillons. La butte de Saint-Clément (663 m) domine le confluent de la Bléone et des Duyes. La commune n’avait que 230 hab. de 1920 à 1954; elle a crû ensuite mais de moins de 40 hab. depuis 1999; centre de rééducation.

Mirabeau (520 Mirabellois, 1 822 ha dont 292 de bois) a son village à 15 km OSO de Digne, à 650 m, dans un large vallon affluent des Duyes, dominé au sud par la haute colline qui porte les ruines de l’ancien village perché (814 m). Le finage de Mirabeau va jusqu’à la Bléone et au confluent Bléone-Duyes; au-dessus de la Bléone et de la Route Napoléon trône le château de Fontenelle, du 17e s.; coopérative agricole.

Le Chaffaut-Saint-Jurson (790 Chaffaudiers, 3 620 ha dont 1 346 de bois) est à 9 km au SO de Digne, à 580 m, et étire son finage le long de la Bléone, mais côté sud en ubac. Le Chaffaut a absorbé en 1887 Lagremuse (40 hab.), à l’ouest; en 1962, Saint-Jurson (16 hab.), à l’est; en 1973, Espinouse (18 hab.) à l’extrême sud-ouest. La commune a eu 230 hab. en 1975 et a crû sensiblement comme périphérie de la préfecture, mais elle a perdu 40 hab. après 1999. Le chemin de fer de Provence comporte une petite gare à l’est de la commune, près du hameau de Saint-Jurson, où est aussi le golf de Digne. Le château de Carmejane (17e s.) et les ruines du château fort de Lagremuse (15e s.) sont vers l’ouest; coopérative de distillation de plantes aromatiques. Le lycée agricole dit de Digne est à Carmejane, assorti d’un centre de formation d’adultes et d’une ferme expérimentale.

Châteauredon (75 Châteauredonnais, 1 053 ha), 11 km au sud de Digne, est un petit village dans la vallée de l’Asse, mais au carrefour de la N85 (Route Napoléon) et de la D907 et avec une gare du Train des Pignes. Le finage monte au nord à 1 511 m près du sommet de Cousson; château du 17e s. Elle n’avait plus qu’une trentaine d’habitants de 1945 à 1965.

Entrages (100 Entrageois, 2 261 ha dont 894 de bois), 11 km au SE de Digne à 925 m, est un tout petit village de montagne dominé par le Cousson; distillerie de lavande. Son territoire associe un vallon affluent du torrent des Eaux Chaudes qui descend vers Digne, où se trouve le village et, de l’autre côté d’une crête montant à 1 158 m, une partie du versant droit de la vallée de l’Asse à la sortie de la clue de Chabrières; le finage atteint ainsi le cours de l’Asse.

Beynes (130 Beynois, 4 124 ha dont 1 181 de bois) est une commune d’habitat dispersé au sud de Digne, qui conserve un vieux petit village perché à 780 m au milieu d’un finage accidenté, borné au nord par l’Asse, mais la mairie s’est fixée à l’ouest dans la plaine de l’Asse face à Mézel, au hameau-château du Fruchier. Le finage s’élève à 1 598 m sur la montagne de Beynes; au nord-est, il atteint les gorges de l’Asse ou clue de Chabrières, empruntées par la route Napoléon et le chemin de fer de Provence; le site de Chabrières y offre des rochers d’escalade. Plusieurs hameaux, en partie ruinés, dont Palus au sud, parsèment le territoire. La commune de Beynes a eu 320 hab. dans les années 1830. Beynes a absorbé au NE la commune de Creisset (20 hab.) en 1925, mais n’avait plus que 50 hab. en 1968.

Mézel (650 Mézeliens, 2 136 ha dont 402 de bois) est un ancien chef-lieu de canton des Alpes-de-Haute-Provence 14 km au sud de la préfecture à 575 m. Le village est dans la vallée de l’Asse, très encaissée au sein du plateau de Valensole. Le chemin de fer de Provence traverse au nord le finage et y dispose de deux petites gares. La commune a eu près de 1 000 hab. en 1841, 330 autour de 1980; elle a gagné une centaine d’habitants depuis 1999.

Saint-Jeannet (49 Saint-Janens, 2 114 ha dont 602 de bois) s’isole au SO de Mézel, à 580 m dans un assez profond vallon nord-sud, qui rejoint l’Asse à Bras-d’Asse. Son finage a des fermes éparses, et des ruines de petits hameaux; chapelle du 12e s. La commune a eu 320 hab. dans les années 1830.

Saint-Julien-d’Asse (220 Saint-Juliennais, 2 560 ha dont 1 090 de bois), 30 km SSO de Digne, à 480 m, est sur la rive droite de l’Asse qu’accompagne la D907. Le finage s’étend au nord, mais monte aussi sur le versant gauche de l’Asse. La commune est passée de 360 hab. en 1846 à moins de 70 autour de 1970; mais elle a crû ensuite et a presque doublé depuis les 120 hab. de 1999.

Bras-d’Asse (570 Bras-d’Assiens, 2 610 ha dont 1 330 de bois) est à 26 km au SSO de Digne à 475 m sur la rive droite de l’Asse, au débouché du torrent de Saint-Jeannet. Le village, dominé par les ruines de l’ancien village perché, se double en face, rive gauche, du hameau de la Bégude Blanche, d’où part la route D953 vers Riez. La commune n’a jamais été beaucoup plus peuplée mais a remarquablement maintenu le nombre de ses habitants, augmenté de 170 hab. après 1999 (+42%).

Estoublon (500 Estoublonais, 3 385 ha dont 552 de bois) est à 8 km au SSO de Mézel, 22 km SSO de Digne à 510 m au confluent de l’Asse et de l’Estoublaisse. Le village conserve une tour de l’Horloge du 17e s. et une église du 12e s. Tout à l’est, l’Estoublaisse a creusé les gorges de Trévans, sous le village ruiné de Valbonnette. Le finage s’étend avec moins d’ampleur vers le nord sur l’autre versant. Il s’est agrandi de la commune de Trévans en 1973, mais celle-ci n’avait plus d’habitant. Estoublon a eu 750 hab. en 1846, 200 en 1962 et a gagné 160 hab. (+47%) depuis 1999; elle a 160 résidences secondaires (38% des logements).

Saint-Jurs (140 Saint-Jursiens, 3 359 ha dont 1 001 de bois), dont le nom est le même que Saint-Georges, est à 29 km au sud de Digne, en terrain accidenté portant à l’est la forêt domaniale de Montdenier. Le vilage se perche à plus de 900 m et le finage atteint à l’est le Montdenier à 1 751 m; anciennes carrières de gypse. La commune fut nommée Bellevue en 1792, et a eu jusqu’à 560 hab. (1831), un minimum de 85 autour de 1970.

Majastres (4 Malejactois, 2 985 ha), s’isole dans les reliefs à 32 km SSE de Digne., dominée à l’ouest par la crête du Montdenier (1 751 m). La commune a eu plus de 250 hab. avant 1850, encore 120 en 1906, 35 en 1954.

Moustiers-Sainte-Marie (740 Moustiérains, 8 797 ha dont 1 797 de bois) est un ancien chef-lieu de canton, 45 km au sud de Digne-les-Bains, à 630 m. Le village, qui se nommait Moustiers tout court avant 1848, est à 5 km au nord de la sortie des gorges du Verdon, dans la dépression monoclinale qui sépare le plateau de Valensole des reliefs calcaires; ceux-ci se marquent par une puissante corniche qui domine à l’est la dépression, dans le prolongement du canyon du Verdon. La commune est bordée au sud par la rive septentrionale du lac de Sainte-Croix, où débouche le Verdon sous le pont du Galetas ou d’Aiguines (13e et 17e s.); un plan d’eau y a été aménagé. Le territoire communal monte à l’ouest sur le plateau de Valensole où il atteint 768 m, à l’est jusqu’au sommet de Montdenier où il s’élève à 1 751 m.

Moustiers est «station verte de vacances», village fleuri (trois fleurs) et fait partie des «plus beaux villages de France». Il fut réputé pour ses faïences, surtout aux 17e et 18e s.; abandonnée au 19e s., l’activité a été relancée à partir de 1927 et a bénéficié de l’attraction des gorges du Verdon; il existe quelques ateliers et magasins de faïence et un musée. Le ravin qui débouche au village est traversé par une chaîne de 227 m portant une étoile, ex-voto d’un baron du 13e siècle de retour de captivité lors d’une croisade; clocher lombard, restes de remparts et porte. Aux environs, ferme forte de l’Hert au sud-ouest du village, chapelle de Beauvoir (en partie des 9e-10e s.) et château au sud. Le hameau de Vénascle se tient à l’est sur le plateau, vers 1 000 m. La commune a eu jusqu’à 1 800 hab. dans la première moitié du 19e s., est descendue au-dessous de 1 000 hab. en 1900 et n’en avait plus que 440 en 1954. Elle a regagné une centaine d’habitants après 1999.

Sainte-Croix-du-Verdon (120 Saint-Cruxiens, 1 370 ha dont 484 de bois), 10 km SSE de Riez, 13 km au SO de Moustiers, se nommait Sainte-Croix-de-Verdon avant 2005; elle gagne des habitants depuis le minimum de 1975 (60 hab.), et y ajoute 240 résidences secondaires (trois quarts des logements). Le village est juché à 513 m sur un accident du talus du plateau un peu au-dessus du grand lac de Sainte-Croix, dont le barrage, haut de 93 m, est à la limite sud de la commune; achevé en 1974, il retient un lac de 2 180 ha accumulant 761 Mmd’eau, dont 140 sont réservés aux usages agricoles; il est équipé d’une centrale de 50 MW qui peut aussi pomper l’eau du lac de Quinson en cas de besoin.

Une extension du territoire intercommunal se situe à l’ouest de la Durance au nord de Peyruis, assez loin de Digne.

Mallefougasse-Augès (330 Fougassais, 1 971 ha dont 1 900 de bois) est à 36 km à l’ouest de Digne, un peu isolée sur la D951 dans une petite clairière à l’ouest de Château-Arnoux, vers 700 m; camping. Le finage est très boisé et monte à 1 542 m sur la crête de la Montagne de Lure. Il communique avec Peyruis et Les Mées par les ravins du Grand Vallat et du Mardaric; le nom du château de Consonoves (17e-18e s.) rappelle une ancienne commune, intégrée en 1807. Celle d’Augès, juste au sud de Mallefougasse, a été absorbée en 1973, mais n’avait plus d’habitant. La commune n’avait que 140 hab. en 1999 et sa population a donc plus que doublé depuis.

Ganagobie (90 Ganagobiens, 1 050 ha dont 771 de bois), 33 km OSO de Digne, juste au sud de Peyruis à l’ouest de la Durance, est surtout connue pour son prieuré, fondé au 9e s., fort étendu, qui conserve des bâtiments du 12e s. et a été restauré par des bénédictins en 1992; mosaïques du 12e s., vitraux modernes de Kim En Joong, bibliothèque de 100 000 titres, boutique. Des hameaux ruinés sont dans le Bois du Prieuré, qui couvre tout le relief. La Durance est très près des collines et laisse tout juste place sur sa rive droite au faisceau de circulation formé par la voie ferrée, la N96 et l’A51; grottes. Ganagobie, qui n’a jamais été très peuplée (125 hab. au mieux en 1851) était descendue à 10 hab. en 1962.