Pyrénées-Atlantiques

département de la région Aquitaine, au bord de l’Atlantique et à la frontière de l’Espagne, originellement dénommé Basses-Pyrénées, ce qui a fini par être mal supporté: le nom a été changé en 1969. Il a 674 000 hab. (559 500 en 1999), 764 500 ha, 3 arrondissements, 546 communes regroupées en deux communautés d’agglomération (Pau et Bayonne) et 7 communautés de communes; 27 nouveaux cantons. Sa population, qui a lentement décliné pendant un siècle, de 1841 aux années 1940, a augmenté de moitié depuis et continue de croître.

D’ouest en est, le département est divisé en deux grands sous-ensembles de taille comparable, le Pays Basque et le Béarn. Eux-mêmes se différencient entre campagnes et ensembles urbains. Deux de ces derniers font poids: le littoral d’Hendaye à Bayonne d’un côté, qui forme comme une autre Riviera française; la plaine du gave de Pau jusqu’à Lacq de l’autre côté. Une ancienne opposition culturelle et historique, ravivée çà et là, fait demander de temps à autre la partition des Pyrénées-Atlantiques en deux départements.

Dans le sens sud-nord, le département se divise en quatre sous-ensembles d’origine naturelle. La montagne pyrénéenne, au sens propre, ne commence guère qu’à la Nive, et n’atteint pas 2 000 m à l’ouest du pic d’Orhy; marquée par des massifs et des plis de calcaires durs, elle abrite des stations de sports d’hiver, des stations thermales et des centrales hydroélectriques; elle se divise surtout entre les deux grands pays d’Aspe et d’Ossau, prolongés à l’ouest par le Barétous et la Haute-Soule. Au centre sont les collines et plateaux sous-pyrénéens, herbagers et creusés par de courtes vallées sud-nord; Arudy, Oloron, Mauléon et Hasparren en sont les principaux centres. Au-delà s’ouvre la plaine des gaves, de Nay à Bayonne, qui forme la partie la plus urbanisée du département. Enfin, les plateaux et collines du piémont, drainés en direction de l’Adour, occupent la partie nord-orientale du département, certainement la moins fréquentée.

Les Pyrénées-Atlantiques ont des activités relativement équilibrées. La vie rurale y tient toutefois moins de place que dans le reste de l’Aquitaine, bien que le département s’enorgueillisse d’être premier en France pour la production de fromage fermier de brebis, le deuxième pour le maïs-grain, le troisième pour le lait de brebis; il compte aussi des vignobles d’appellation (Irouléguy en Pays Basque, Jurançon, Bellocq et Vic-Bilh en Béarn), et d’assez nombreuses industries dérivées, autour de quelques spécialités (fromages, jambon de Bayonne, maïs doux, canards gras, fruits et légumes); il nourrit en année moyenne 500 000 ovins, 125 000 bovins et 100 000 porcins. Le tourisme est très actif grâce au littoral, animé par les sports de glisse et la thalassothérapie; à la haute montagne, bien équipée en Aspe et Ossau; au charme et aux souvenirs historiques des villages intermédiaires, aux fêtes et sports originaux et où se combinent les apports culturels (basques ou béarnais), les traces des chemins de Compostelle et les souvenirs encore récents des pratiques frontalières, de la contrebande au passage des palombes. L’apport du tourisme est évalué à 10 000 emplois et 500 M€.

Les Pyrénées-Atlantiques bénéficient de deux grands aéroports et de la présence de l’université de Pau et des pays de l’Adour, qui a des antennes à Bayonne, ainsi que des centres de recherches qu’elle-même et le gisement de Lacq ont attirés. Elles sont assez bien dotées en établissements industriels: non seulement le bassin de Pau-Lacq et celui de l’estuaire de l’Adour sont actifs, mais des villes plus petites comme Arudy, Oloron, voire Saint-Jean-de-Luz, ont des productions remarquées. Outre le pôle chimique de Lacq, l’essentiel des emplois industriels est fourni par l’aéronautique et la défense: le département le doit au fait qu’il est le plus éloigné des frontières du Nord-Est du pays. Chaussure et textile, traditionnels, subsistent difficilement dans quelques petites entreprises, l’agro-alimentaire est plus prospère.